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D’intellectuelle à top-modèle , livre ebook

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Description

Sincèrement. Je préfère savoir que lors d’un éternuement, tous les organes s’arrêtent, le coeur compris, qu’une cuillerée à café d’étoile à neutrons pèse des milliards de tonnes, ou que le merle bleu ne voit pas la couleur bleue. C’est sûrement pour ça que je n’ai pas beaucoup d’amis et qu’un «fan» a
écrit GEEK au marqueur rouge sur mon sac. Alors que feriez-vous à ma place si une agence de mannequin vous repérait ? Et vous proposait de passer d’intellectuelle à... top-modèle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2014
Nombre de lectures 210
EAN13 9782897521325
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2013 Holly Smale
Titre original anglais : Geek Girl
Copyright © 2014 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Publishers, Londres, Royaume-Uni
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Valérie Le Plouhinec
Révision linguistique : Katherine Lacombe
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Getty Images et Shutterstock.com
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89752-130-1
ISBN PDF numérique 978-2-89752-131-8
ISBN ePub 978-2-89752-132-5
Première impression : 2014
Dépôt légal : 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Smale, Holly
[Geek Girl. Français]
Geek Girl
(Série Geek Girl ; 1, 2)
Traduction de : Geek Girl.
Sommaire : 1. D’intellectuelle à top-modèle -- 2. En marge du podium.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89752-130-1 (vol. 1)
ISBN 978-2-89752-133-2 (vol. 2)
I. Le Plouhinec, Valérie. II. Smale, Holly. Model misfit. Français. III. Titre. IV. Titre : Geek Girl. Français. V. Titre : D’intellectuelle à top-modèle. VI. Titre : En marge du podium.

PZ23.S624Ge 2014 j823’.92 C2014-941745-4
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
G eek [gik] n.m. et n.f., fam.
1. Personne réfractaire à la mode et peu douée pour les relations sociales.
2. Obsessionnel enthousiaste.
3. Personne passionnée d ’ informatique (Internet, jeux vidéo…) et de nouveautés techniques.
4. Individu qui éprouve le besoin de chercher le mot « geek » dans le dictionnaire.
Étym . : de l ’ anglais dialectal geck , « idiot ».
1
J e m’appelle Harriet Manners, et je suis une geek.
Je sais que je suis une geek parce que je viens de chercher le mot dans mon Grand Dictionnaire universel . J’ai coché les symptômes qui me ressemblaient, et il s’avère que je les présente tous. Ce qui, pour être parfaitement honnête, ne m’a pas étonnée plus que ça. Déjà, la présence d’un Grand Dictionnaire universel sur ma table de chevet était un indice. Le fait que je garde en permanence un crayon et une règle du Musée national d ’histoire naturelle à côté afin de souligner les mots intéressants, aussi.
Ah oui, et puis il y a le mot geek écrit au marqueur rouge sur la poche extérieure de mon sac de classe. Un détail tout frais d’hier.
Ce n’est pas moi qui ai fait ça, évidemment. Si d’aventure l’envie me prenait de vandaliser mes propres affaires, je choisirais une citation bien sentie, tirée d’un excellent livre, ou bien un fait intéressant et méconnu. De plus, je n’écrirais certainement pas en rouge. Plutôt en noir, en bleu, ou en vert à la limite. Je ne suis pas fan de la couleur rouge, même si c’est la plus grande longueur d’onde perceptible par l’œil humain.
Pour être tout à fait franche, je ne sais pas qui s’est mis en tête de gribouiller mon sac — même si j’ai ma petite idée —, mais en tout cas je peux vous dire que cette personne écrit comme un cochon. Clairement, elle n’écoutait pas en cours, la semaine dernière, quand on nous a appris que l’écriture était un mode d’expression très révélateur de la personnalité. Quoi qu’il en soit, pour peu que je dégote un marqueur de la même couleur, je dois avoir moyen de caser un R entre le G et le premier E. Je pourrai ainsi prétendre qu ’il s’agit d’une allusion à ma passion pour l’Antiquité et le feta. (En fait, je préfère le cheddar, mais les gens n’ont pas besoin de le savoir.)
En tout cas, ce que je veux dire c’est que, tout comme mon sac, le vandal anonyme et le Grand Dictionnaire universel semblent s’accorder pour le dire, je ne peux que conclure que je suis, dans les faits, une geek.
Savez-vous qu’autrefois le mot « geek » désignait un amuseur public dont le numéro consistait à décapiter avec ses dents un poulet, un serpent ou une chauve-souris tout vivants ?
Non, vous ne saviez pas ? J’en étais sûre. Car voyez-vous, il faut être un geek pour s’intéresser à ce genre de choses.
C’ est ce qu’on appelle l’ironie du sort.
2
M aintenant que vous savez qui je suis, vous allez vouloir que je vous dise où je me trouve et ce que je fais, c’est bien ça ? Personnage, action, lieu : voilà ce qui définit une histoire. Je l’ai lu dans un livre intitulé Ce qui définit une histoire , écrit par un monsieur qui n’a pas d’histoire à raconter pour le moment, mais qui saura exactement comment s’y prendre le jour où il s’y mettra.
Donc.
Nous sommes actuellement en décembre, je suis au lit — enfouie sous environ 14 édredons — et je ne fais rien du tout, à part avoir de plus en plus chaud à chaque seconde qui passe. D ’ailleurs, ce n’est pas que je veuille vous inquiéter ni rien, mais je me demande si je ne serais pas en train de tomber malade pour de bon. J’ai les mains moites, l’estomac noué, et je suis nettement plus pâle qu’il y a 10 minutes. En outre, ma figure est couverte de ce qu’il faut bien appeler une sorte… d’éruption. Des petits points rouges éparpillés totalement au hasard, et de manière PAS DU TOUT symétrique, sur mes joues et mon front. Plus un gros sur le menton. Et un autre à côté de l’oreille gauche.
Je m’examine dans le miroir à main posé sur ma table de chevet, et je soupire à fendre l ’âme. Aucun doute, je suis vraiment très malade. Ce serait mal de risquer de transmettre cette dangereuse infection à d’autres systèmes immunitaires peut-être moins robustes que le mien. Non, il me faudra affronter seule cette pénible épreuve.
Toute la journée. Sans aller nulle part.
En reniflant, je m’enfonce encore un peu plus sous mes édredons et jette un coup d’œil à ma pendule, sur le mur qui me fait face (tous les chiffres sont peints pêle-mêle comme s’ils avaient dégringolé dans le bas ; très futé, sauf que ça m’oblige, quand je suis pressée, à deviner l’heure). Puis je ferme les yeux et compte dans ma tête : 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 …
Et à cet instant, pile à l’heure comme toujours, la porte s’ouvre et une tornade fait irruption dans ma chambre : cheveux, sac à main, manteau, bras, tout explose de partout. Une déflagration de pur concentré de fille. Comme par magie — mais une magie très ponctuelle —, voici Nat.
Nat, pour info, est ma Meilleure Amie, et nous sommes si absolument raccord que c ’est comme si nous n’avions qu’un cerveau, divisé en deux à la naissance. Ou — plus probable — deux cerveaux à la naissance, mais qui se mélangent peu après. Sauf que nous ne nous sommes rencontrées qu’à l’âge de cinq ans, donc je parle évidemment au sens figuré, sans quoi nous serions mortes l’une et l’autre, cela va sans dire.
Ce que j’essaie d’expliquer, c ’est que nous sommes proches. Nous sommes en harmonie. Nous ne faisons qu’une. Nous formons un flux de conscience parfait, sans jamais un accroc entre nous. Nous travaillons dans une synergie sans faille, évidente. Tels deux dauphins bondissant exactement au même instant et se passant le ballon, au parc aquatique.
Mais revenons à nos moutons. Nat fait un pas dans la chambre, me toise, puis s’arrête et pose les mains sur ses hanches.
— Salut, dis-je d’une voix mourante sous mes édredons avant d’être prise d’une violente quinte de toux.
La toux humaine projette de l’air à une vitesse d’environ 95 km/h, et sans vouloir me vanter, j’aime à croire que la mienne monte à 100 ou 110, facile.
— N’y pense même pas, lâche Nat, très sèche.
Je cesse de tousser pour la regarder avec mes yeux les plus ronds, les plus étonnés.
— Hmmm ? fais-je d ’un ton innocent avant de retousser.
— Je suis sérieuse. Ne pense même pas à y penser.
Je ne vois absolument pas de quoi elle parle. Je dois avoir la cervelle qui enfle à cause de la fièvre. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même, une coquille vide, un fétu.
— Nat, dis-je faiblement, fermant les yeux et pressant une main sur mon front. Mauvaise nouvelle.
Je rouvre un œil et jette un regard prudent dans la chambre. Nat a toujours les mains sur les hanches.
— Laisse-moi deviner, me crache-t-elle avec dureté. T’es malade.
Je compose un sourire faible mais courageux, tout à fait celui que Jane réserve à Lizzie dans Orgueil et Préjugés , quand un terrible refroidissement la cloue au lit mais qu’elle y fait face avec dignité.
— Tu me connais si bien ! Comme si nos deux esprits n’en faisaient qu’un.
— Et tu te mets le doigt dans l’œil si tu t’imagines une seconde que je ne vais pas te tirer du lit par les pieds.
Elle fait quelques pas dans ma direction.
— En plus, je veux récupérer mon rouge à lèvres.
Je m ’éclaircis la gorge.
— Ton… rouge à lèvres, Nat ?
— Celui dont tu t’es servie pour te faire des points plein la figure.
J’ouvre la bouche, puis la referme.
— Ce n’est pas du rouge à lèvres, bredouillé-je d’une petite voix. C’est une dangereuse infection.
— Alors j’ai la joie de t’annoncer que ta dangereuse infection est scintillante, Harriet, et que par un heureux hasard elle est parfaitement assortie à mes chaussures neuves.
Je m’enfonce encore un peu plus dans les profondeur

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