Sueurs froides
198 pages
Français

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Description

Le jeune Caz débarque à Kuujjuaq en plein hiver. Pendant que sa mère se prélasse au soleil, Caz doit apprivoiser le froid du Grand Nord. Grâce à Juani, un jeune inuit qui partage la passion du hockey avec lui, Caz découvrira la culture inuite et participera à la recherche de chiens de traineau qui ont disparu. Né sous les aurores boréales de Kuujjuaq où les auteures ont séjourné , ce roman empreint de sagesse nordique aborde les thèmes de la culture inuite, des chiens de traineau, du rapport à la nature, de l’importance de tenir ses promesses, de l’amitié et de la passion du hockey ! En plus de divertir, le roman fait découvrir aux jeunes l’immense territoire qu’est le Nunavik. Inscrite dans l'air du temps, cette histoire permet un dialogue entre jeunes lecteurs, de même qu’avec leurs parents et leurs professeurs. Les jeunes d’aujourd’hui, Inuits et non-Inuits, seront demain les protecteurs et les acteurs de ce territoire riche et immense. Complétant cette expérience du Nord, un glossaire de mots en inuktitut et une carte du Nunavik sont inclus dans le livre. Quatrième édition. Orthographe recommandée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2024
Nombre de lectures 0
EAN13 9782925485001
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Michèle Plomer Anne Brigitte Renaud
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre: Sueurs froides / Michèle Plomer, Anne Brigitte Renaud.
Noms: Plomer, Michèle, 1965 auteur. | Renaud, Anne Brigitte, 1954 auteur.
Collections: Sonar ; 1.
e Description: 4 édition. | Mention de collection: Sonar ; 1
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20240010876 | Canadiana (livre numérique) 20240010884 | ISBN 9782982105997 | ISBN 9782925485001 (PDF) | ISBN 9782925485018 (EPUB)
Classification: LCC PS8635.E5113 S84 2024 | CDD jC843/.6—dc23
1. Aventure. 2. Nunavik. 3. Culture inuite. 4. Tenir ses promesses. 5. Amitié entre deux peuples. 6. Sagesse des ainés 7. Respect des animaux. 8. Hockey.
e Dépôt légal : 2 trimestre 2024 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Révision linguistique : France Mongeau
Graphisme de la couverture : Sanscravate.ca
Infographie : Danielle Paré
re ISBN : 9782981555809 (1 édition) e ISBN : 9782982105907 (br.) (4 édition) e ISBN : 9782925485001 (PDF) (4 édition) ISBN : 9782925485018 (ePub) (4e édition)
Droits d’auteur et droits de reproduction : Toutes les demandes de reproduction doivent être acheminées à : Copibec – 514 2881664/ 800 71720122 /licences@copibec.qc.ca
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés Copyright©2024 Éditions Chauvesouris S.E.N.C. et les auteures
À Monique, grâce à qui cette aventure a eu lieu
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MaMèreappelleçadesvacances!
ans ma famille, partir en vacances Dc’est monter dans un avion qui descend vers le sud. En Floride, au Mexique ou dans une ile au climat tropical. En tout cas quelque part au sud de Longueuil, là où j’habite avec ma mère et Marc, son nouvel amoureux. Dans leur grande sagesse d’adultes en amour ayant perdu la carte,ils ont décidé d’aller seuls à Cuba et de m’envoyer en vacances au nord. Pas au nord dans le genre « Laurentides ». Non ! Au nord comme dans le nord du Nord. Je n’ai pas eu mon mot à dire. Pendant que ma mère et Marc vont se la couler douce sur une plage à plus 30 °C, moi, je serai en visite chez tante Bizarre à moins 40 °C. C’est la première fois que ma mère prend des vacances sans moi. Pendant une semaine, 70 degrés Celsius et 4282 kilomètres me sépareront d’elle. Comme prix de consolation, notre chien Oscar, une boule d’énergie de sept
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kilos, m’accompagne. Je suis prêt à parier ma carte de hockey Carey Price contre une poupée qui fait pipi que maman l’envoie en vacances avec moi pour économiser les frais de chenil. J’ai beau vouloir être raisonnable, comme me l’a demandé ma mère, et comprendre qu’elle et Marc ont besoin d’intimité, mais en apercevant l’immensité blanche par le hublot de l’avion à notre approche de Kuujjuaq, j’ai le cœur gros. Maman nous a largués, Oscar et moi, au pays des ours polaires.
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choctherMiquesurletarMac
u lieu de survoler une mer turquoise A et de se poser sur une piste taillée entre des palmiers, l’avion atterrit dans un paysage de neige, de roches et de conifères rabougris. Pas d’iglous en vue. Le pilote souhaite la bienvenue à Kuujjuaq en inuktitut, en anglais et en français. L’inuktitut, c’est la langue de ceux qui cohabitent avec les ours polaires. Depuis un mois, ma mère me fait 1 répéter tous les jours le motnakurmiikqui veut diremercidans cette langue. — Tu me promets de t’habiller enognon ? ajoutaitelle chaque fois. Et de ne jamais aller dehors sans ton passe montagne et ta tuque ? À l’aéroport, elle me l’avait fait pro mettre pour la millième fois avant de me 1 Consulte le glossaIre à la in du roman pour connaItre la sIgnIicatIon des mots en InuktItut.
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laisser avec une employée de la compagnieFirst Air responsable de me remettre en un seul morceau à tante Bizarre. Je te le promets. Et tu me promets d’être poli et de direnakurmiik? J’avais levé les yeux au ciel, désespéré. Croix de fer, croix de bois ? avaitelle insisté. J’avais tracé une croix sur mon cœur le plus discrètement possible. Ma mère a de ces façons de m’humilier en public !
***
Debout en sandwich entre deux rangées de sièges d’avion, je superpose mes pelures d’ognon : mon chandail de laine pardessus mon tshirt, suivi d’un polar, puis de mon nouveau parka Canada Goose. Je songe à Oscar enfermé dans sa cage depuis notre départ. Disons que la cage n’est pas son endroit préféré. Ce doit être pire trimbalé au milieu de valises et de caisses. Au comptoir d’enregistrement des animaux,il tremblait et geignait pendant que maman et moi peinions à fermer la porte grillagée. Contrairement à nous qui nous énervions, un chien à l’apparence d’un loup et un
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géant attendaient, impassibles. Quand leur tour est venu, le géant à la peau usée par le soleil et le vent a murmuré quelque chose en inuktitut. Le chien est entré docilement dans sa cage et la porte s’est refermée sans faire de chichi. Je dois avouer que même si je ne la comprends pas, l’inuktitut est une langue aux sons doux… tant que ma mère ne me demande pas de répéter après elle. J’espère de tout cœur que, dans la soute, les portes des cages sont restées fermées. Aux yeux du loup, mon yorkshire terrier doit avoir l’air d’un appétissant lapin. L’agente de bord me fait signe. Il est temps, car je serai un ognon bien cuit sous tous ces vêtements d’hiver lorsque je retrouverai tante Bizarre. J’empoigne ma tuque et mon passemontagne. Je m’apprête à respecter sagement les consignes maternelles en enfilant ma tête dans le passemontagne digne d’un voleur de banque et à ajouter ma tuque pardessus. Et puis zut ! Maman est à des milliers de kilomètres d’ici. Je les fourre dans mon sac à dos que je jette nonchalamment sur mon épaule. Je vais avoir l’air cool sur le tarmac. L’agente de bord me regarde en souriant.
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