La Jeune Fille de la forêt
52 pages
Français

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La Jeune Fille de la forêt , livre ebook

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Description

« La jeune fille de la forêt resta avec eux pour passer la nuit avec les singes sur une branche d'arbre aménagée, tout cela ressemblant à une sorte de paillasse verdoyante. Et le lendemain matin, alors que les oiseaux et les cris des singes réveillaient la forêt, Dame Nature lui fit un présent tellement grandiose que chacun en eut le souffle coupé. Des branches des arbres tombait de la poudre lumineuse qui devait servir à quelque chose de merveilleux, mais personne ne savait encore à quoi. » Dans ce conte à l'exotisme dépaysant, Aurélien Boulvin suit l'évolution d'un personnage féminin haut en couleur. Silara vit avec sa famille en lisière de la forêt tropicale d'Indonésie. Afin de pimenter leur quotidien, ils ont imaginé un jeu pour se lancer des défis à relever. Irrésistiblement attirée par la forêt malgré les dangereuses bêtes sauvages qui l'habitent, le rapport fusionnel de la jeune femme à la nature l'entraîne dans des aventures palpitantes. Elle part à la rencontre d'une autre tribu que la sienne et découvre des animaux extraordinaires comme le couroucoulo, la fourmi coupe-feuille ou le toucan à bec rouge. Au terme de son périple vers l'acceptation de son identité profonde, elle trouve l'amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 juillet 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342154290
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Jeune Fille de la forêt
Aurélien Boulvin
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Jeune Fille de la forêt

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
1. Le sort de la forêt amazonienne
Tout a commencé dans cette vivante Indonésie, île du Pacifique sud, lieu plein de merveilles et si cher à mon cœur. Toutes les villes étaient occupées et chargées d’habitants, mais une petite famille résidait seule dans une cabane à la lisière de la forêt amazonienne. Le père, Dakri, était polygame et possédait à lui tout seul un compte de sept femmes fertiles qui donnaient naissance à de très beaux enfants de pure race qui les émerveillaient par leur beauté.
 
Il s’agissait en tout et pour tout de dix-huit garçons et d’une fille, Silara, le nom lui ayant été donné affectivement, elle était « la fille de la forêt ». À quatorze ans à peine, elle était en effet tellement sensible et attirée par cette vaste nature somptueuse, mais ses parents lui interdisaient d’y entrer à cause des jaguars, des pythons et même des macaques. La vie se déroulait donc comme telle, Dakri pêchait le panga, les truites et traquait les singes multiformes, de façon à apporter à sa famille ce qu’il faut de nourriture saine.
 
Mais ne nous y laissons pas prendre, les garçons, tels que Socro, étaient très aguerris, ils étaient plus âgés que leur demi-sœur et s’adonnaient à base de lames de bois tranchantes comme des rasoirs à des combats sans merci où chaque fois un des deux était touché. Toutefois, leur mère Kadrin savait les guérir et se désespérait de la violence de ses garçons et de leurs ardeurs guerrières.
 
Néanmoins, malgré le temps maussade du moment, tout était fait pour que la petite famille vive en parfaite harmonie dans une félicité sans égal. Ils s’étaient en effet fabriqué une sorte de jeu de paume où chacun lançait à son tour les pièces de bois sur un socle à inscriptions. Le but n’était pas forcément celui que l’on pourrait croire, tentons donc d’expliquer ce qu’ils avaient réussi à parfaire, le jeu «  wakatepe  ».
 
Il était question de troc : celui qui mettrait les deux dés les plus proches de la mention « la donne de la famille » remporterait un échange de la part du père ou un morceau de réglisse en contrepartie du respect de l’autre joueur. Mais les règles ne s’arrêtaient pas là et l’on pouvait voir sur l’inscription « la cage de Socro », une esquisse de ce qui pouvait être son aventure à parfaire dans la forêt amazonienne.
 
Kindano, un de ses frères cadets, se résolut donc à jouer comme il se doit et tomba juste sur cette dernière inscription. Il était, vous l’avez deviné, très habile et d’une adresse remarquable. Ce fut alors au tour de Kadrin de lui donner le gage et elle décida de lui imposer d’approcher de près le jaguar, sans le tuer ni le blesser, mais simplement pour tester ses connaissances propres.
 
Lui s’aventura donc dans cette vaste verdure amazonienne où il fut en fait comme téléporté dès son entrée à la lisière de la forêt. Il était pétri de peur et pleurait toutes les larmes de son corps, peut-être par dépit ou je ne sais quel autre sentiment, sans doute l’amour. Mais le jeu étant le jeu, Socro devait s’atteler à sa tâche et réussir à surprendre dans son habitat le félin à la fois dur et doux selon lui.
 
Mais cette forêt s’avérait très dense et il s’employait ardemment à détruire à coups de machette les lianes qui faisaient obstacle à son passage. Tant bien que mal, il parvint à une sorte de clairière, si on peut l’appeler ainsi, et commença à entendre pas si loin de son poste un grognement hargneux et exquis en même temps. Sans plus attendre, Socro se mit en position de défense, une boule au ventre apparaissait sur la zone de l’estomac et l’angoisse serrait sa gorge tel un étau contenant du métal. Le moment tant espéré et redouté arriva et le jaguar d’un bond félin fit son entrée pour se trouver face à face avec ce jeune imprudent ; il n’avait que seize ans.
Il le fixa de ses yeux doux, mais lui sauta dessus avec l’adresse et la fougue des grands animaux de ce monde. Socro, pris de panique, tenta de se défendre, brandit son arme, mais se retrouva seul au sol, sans meurtrissures ni blessures apparentes, le jaguar n’était qu’une hallucination.
 
À son retour dans son petit hameau de brume, Socro était très fier de lui et ses parents Dakri et Kadrin le félicitèrent sincèrement pour son bagout et son audace. Mais celui-ci, par souci d’honnêteté et par humilité, leur conta l’histoire telle qu’elle s’était exactement passée. Le jeu reprenait donc et c’était à présent à Silara de lancer les dés. Elle s’y résolut, elle, si sensible et féline à la fois, et tomba sur l’inscription « la fière et digne du manoir ».
 
Le tout était maintenant de se rendre dans cette même forêt, Dakri lui conseilla la prudence, lui remit le paquetage d’armes au cas où elle serait attaquée et la serra très fort dans ses bras, car pour une jeune fille de douze ans, le défi était de taille. Elle s’en alla donc et perça la porte de la forêt amazonienne où elle y rencontra un varan qui, à sa grande surprise, se montra doux et même presque câlin.
 
Elle était amoureuse de ce dernier et tenta donc une approche subtile et veloutée de façon à essayer de l’apprivoiser. Mais le lézard avait peur et se faufilait, se trémoussait, tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, jusqu’à ce qu’il vienne vers elle au creux de sa main douce argentée. Elle lui murmurait des mots d’amour, le comblait de caresses, jouait avec ses petites pattes et partageait avec lui une partie de son âme.
 
En tout cas, ce varan était très joueur et très prompt aux parties de cache-cache que Silara lui proposait. Pour elle, il s’agissait d’un vaste monde parfait où elle se disait qu’aucune créature ni aucun reptile ne s’opposeraient à elle et à ses actions positives. Elle ne savait pas parler avec les animaux, mais son fidèle compagnon lui fit signe de la tête : il voulait l’emmener un peu plus loin dans les bois profonds.
 
Le passage était vraiment inextricable et Silara se faufilait comme une voleuse passant à travers des rayons infrarouges. Elle se servait également, bien à propos de sa machette, mais caressait l’espoir tout en progressant sur ce chemin de feu, d’arriver à terme à la destination ...

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