Le Voyageur
190 pages
Français

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Le Voyageur , livre ebook

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Description

Après un tragique accident qui coûte la vie à ses parents, Sandra Brookfield, originaire de Boston, part vivre avec sa tante et son oncle en pleine nature, au nord du Canada. La jeune femme peut s'y adonner avec passion à la peinture. Dotée d'un fort caractère, séduisante et solitaire, elle est courtisée par de nombreux prétendants. Mais l'élu de son cœur ne sera pas un homme comme les autres. Rencontré au détour d'une promenade en forêt, Daniel Saint-Jacques habite seul une cabane en compagnie d'un loup. Comme ses ancêtres, il vit de la chasse et du commerce de la fourrure. Elle tombe amoureuse de ce mystérieux voyageur qui, s'il la sauve à plusieurs reprises de situations périlleuses, ne semble pas la voir. Denys Robidoux entraîne son lecteur dans les terres sauvages d'Amérique du Nord, sur les traces de sa propre histoire familiale. Au contact des Indiens des Plaines de la tribu des Sioux, les trappeurs découvrent avec émerveillement leur habileté dans la préparation des fourrures. Ils entament alors avec eux un commerce fructueux. Le roman conte la manière singulière dont ces hommes vivaient, en parfaite harmonie avec la nature et les peuples autochtones. À la fois histoire d'amour et témoignage authentique sur une fascinante tradition transmise de génération en génération, la vie de ce couple incongru est digne d'un roman.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342154610
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Voyageur
Denys Robidoux
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Voyageur
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur.
 
Les personnages de ce récit sont fictifs et toute ressemblance avec des personnes existantes, ou ayant existé serait purement fortuite.
 
 
Ce livre est dédié à tous mes ancêtres Robidoux, dépositaires de la mémoire de tant de « voyageurs ».
 
Je voudrais remercier ma famille et mes amis qui m’ont soutenu et encouragé pendant ce projet.
 
Plusieurs lecteurs ont expérimenté l’amour et la drôlerie et découvert une petite partie de la vie des voyageurs à travers ce roman.
 
 
 
« Il y a ceux qui voient les choses telles qu’elles sont et se demandent pourquoi, et il y a ceux qui imaginent les choses telles qu’elles pourraient être et se disent… pourquoi pas ? »
George Bernard Shaw
 
Les voyageurs semblent avoir vécu à travers les mots du chef de file du mouvement transcendantaliste du début du xix e  siècle.
 
« N’allez pas où le chemin vous mène, allez au contraire là où il n’y a pas de chemin et laissez une piste. »
Ralph Waldo Emerson
 
Fait historique 1
Le commerce de la fourrure en Amérique du Nord a débuté au Canada dans la province de Québec. L’histoire montre que, dans cette partie du globe, cette pratique a joué un rôle majeur dans la vie sociale et le développement économique. Certains spécialistes dénonceraient sans doute la rapacité des commerçants de fourrure. Mais un retour en arrière nous révèle leurs conditions de vie et les dangers auxquels ils ont fait face. La plupart d’entre eux n’ont pas vécu très longtemps et sont morts pauvres, malgré le succès de quelques sociétés comme l’entreprise de la fourrure du nord-ouest, qui est devenue finalement l’entreprise de la fourrure de la baie d’Hudson ; l’entreprise de la fourrure américaine et l’entreprise des montagnes Rocheuses.
Ces trappeurs ont été conduits par leur irrépressible soif d’aventure et leur esprit sauvage. Parmi eux : des Français, connus sous le nom de « voyageurs » ; les Anglais les ont appelés « commerçants qui voyagent » ou « coureurs de bois » signifiant « les hommes qui courent dans la forêt ». Aux États-Unis, ils ont été baptisés « les hommes du Nord », autrement dit « les hommes qui viennent du Grand Nord ».
Au départ, la mission principale des voyageurs était d’acquérir le plus de fourrures possible.
Pendant leur exploration de nouveaux territoires, à pied surtout ou en canoë, ils ont rencontré les premiers Indiens et ont rapidement découvert qu’il s’agissait de trappeurs redoutables et d’excellents tanneurs. Avides de s’enrichir, ils ont immédiatement compris l’intérêt de commercer avec les autochtones. C’est à partir de ce moment que l’industrie de la fourrure est née en Amérique du Nord.
 
Une des grandes familles célèbres de voyageurs est la famille Robidoux, dont l’auteur est un descendant direct.
 
Réexaminer toute l’histoire de cette dynastie nécessiterait au moins deux livres, mais il est important que les lecteurs aient connaissance de certains faits historiques lorsqu’ils lisent la série Le Voyageur .
 
Tout a commencé à Montréal au Québec. Joseph était le premier Robidoux à manifester un intérêt pour le commerce de la fourrure. Son fils est né à Longueuil, de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent . L’auteur de ce livre y est aussi né. L’histoire démontre que le père et les fils ont entrepris de voyager et d’échanger dans l’Ouest canadien et, de là, ils ont poursuivi leur périple aux États-Unis et au Mexique.
 
Sans passer au travers de toute l’histoire du commerce de la fourrure, il suffit de savoir, lecteur, que les hommes Robidoux se sont mariés et ont eu une descendance innombrable.
 
Ils ont aussi construit à travers l’Amérique du Nord quantité de postes d’approvisionnement et d’échange de fourrure. Le plus important est celui qui a été installé sur la rivière Missouri en 1826. La ville, située près de Kansas City, est toujours connue sous le nom de Saint-Joseph, Missouri. St. Joe, comme disent les locaux, a été fondée par le troisième Joseph Robidoux en 1843. Saint -Joseph, Missouri, est aussi connue pour d’autres événements historiques notables, comme la mort du célèbre hors-la-loi Jesse James et la naissance du Poney Express . Livraison du courrier par cheval.
 
S’il vous plaît, prenez le temps de visiter Saint -Joseph : rendez-vous sur le site web du Missouri 2 ou, mieux encore, aller aux États-Unis, pour goûter les charmes de cette belle et fascinante ville.
La grande nation indienne sioux 3
« Traitez bien la terre, elle ne vous a pas été donnée par vos parents ; elle vous a été prêtée pour vos enfants. »
Crazy Horse (chef sioux oglala)
 
Au début de mes livres, j’aborderai brièvement certains aspects de l’histoire des Indiens Sioux en lien avec quelques-uns de mes récits. En aucun cas, je ne prétends tout savoir ni tout comprendre au sujet de cet admirable peuple.
 
Selon l’histoire écrite, une des tribus indiennes qui a eu le plus d’influence en Amérique a été la grande nation sioux. Ces indigènes ont eu un impact majeur dans l’histoire de l’Amérique du Nord, surtout aux États-Unis. Aujourd’hui encore, certaines figures illustres telles que Crazy Horse , Sitting Bull et Red Cloud sont honorées et reconnues.
 
Quoique ce point soit incertain et discuté, le mot « sioux » proviendrait de l’expression nadowe-is-iw-ug qui signifierait « comme des serpents ondulants ». Les prêtres jésuites qui accompagnaient les explorateurs français auraient été les premiers Européens à entrer en contact avec les Indiens Sioux. Ils ont probablement entendu parler d’eux par les Indiens Algonquins qui étaient leurs ennemis jurés.
 
Les Français peinaient à prononcer le nom Nahdossiou . Ils ont alors créé, par simplification linguistique, le gentilé « Sioux », regroupant trois tribus qui se nomment elles-mêmes Dakota, Lakota et Nakota.
 
La langue sioux est composée de trois dialectes principaux : le dialecte de Santee (les Dakota ) ; le dialecte de Yankton ( les Nakota ) ; le dialecte de Téton (les Lakota). La grande nation sioux a une histoire longue et intéressante et je recommande fortement de vous renseigner à son sujet.
 
Un des plus beaux aveux d’amour dans toute la littérature est celle que Ruth a faite à Naomi dans la Bible :
 
« Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ; où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! »
Rt 1 : 16-17
Chapitre 1
Boston était en train de devenir un gigantesque centre commercial des entreprises dans le monde entier en 1750. Le port était occupé par des légions de navires. Sandra Brookfield allait au port de Boston quelques fois avec son père, mais c’était un endroit qu’une jeune dame ne devait jamais visiter seul. Après sa première visite au port, elle était reconnaissante que leur maison fût à l’autre bout de la ville.
Aujourd’hui, c’était une journée très spéciale pour son père : homme d’affaires accompli, célèbre dans le monde entier pour ses transactions commerciales justes et ses produits de qualité, il inaugurait son troisième entrepôt d’exportation.
 
Ce matin, c’était la grande ouverture et une foule immense s’apprêtait à fêter l’événement. De nombreux dignitaires et des journalistes étaient présents.
 
Sandra était tellement fière de son père. Il n’était pas seulement un entrepreneur talentueux, mais aussi un philanthrope béni de Dieu. Généreux, il avait ainsi donné beaucoup d’argent pour l’hôpital, l’école, l’orphelinat et l’Église.
 
Ce nouvel entrepôt était rempli de produits très demandés : de la fourrure, de la poudre à canon, du matériel de construction, toutes sortes d’outils à l’attention des chercheurs d’or, de plus en plus nombreux à partir dans l’Ouest sauvage, en quête d’une vie meilleure.
 
Sa mère était debout à côté de son mari et écoutait fièrement tout ce qu’il disait et comment il s’adressait à la foule. Sandra était à côté d’elle, les yeux rivés sur l’assistance. L’entrepreneur poursuivit son discours en remerciant tout le monde d’être venu à l’inauguration. Après, il emmena sa femme et sa fille visiter l’immense l’entrepôt. Cependant, la seule chose dont Sandra se souvint fut la très forte explosion qui projeta tout le monde à terre. Lorsqu’elle reprit conscience, elle était dans un lit d’hôpital.
 
Elle regarda autour d’elle : personne. Elle était dans une chambre privée. En proie à un mal de tête épouvantable, la patiente ressentit une grosse bosse à l’arrière de son crâne. Elle continua de s’examiner pour voir si elle avait été touchée ailleurs, mais, outre une série de contusions, elle avait l’air de n’avoir aucune autre blessure sérieuse.
 
« Bonjour Mademoiselle Brookfield », dit l’infirmière.
 
Sans hésitation Sandra lui demanda : « Comment vont mes parents et dans quelle chambre sont-ils ? »
 
L’infirmière avait reçu l’ordre exprès de ne pas lui annoncer la funeste nouvelle et de contacter le pasteur dès que la jeune fille serait éveillée. Elle lui répondit alors : « Je viens juste de commencer ma jou

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