Au Frisson des Jupons
47 pages
Français

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Description

Claire, vendeuse dans un grand magasin, Au Frisson des Jupons, est devenue la maîtresse de son patron, le séduisant Sylvain Donadieu. Quand arrive la jolie Juliette, fraîchement débarquée de sa campagne, sa place de favorite est menacée. Les deux jeunes femmes, désormais rivales, parviendront-elles à s’unir pour charmer Sylvain ?

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 147
EAN13 9782374533445
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au Frisson des Jupons
Julie Derussy Clarissa Rivière
Collection Corail
Avant-propos
Une petite histoire en toute humilité, inspirée du merveilleux roman Au bonheur des dames d’Émile Zola que nous aimons tant, en espérant qu’il nous pardonne notre impertinence.
Toutes les citations en italique proviennent du roman.
Mouret avait l’unique passion de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison, il lui avait bâti ce temple, pour l’y tenir à sa merci. C’était toute sa tactique, la griser d’attentions galantes et trafiquer de ses désirs, exploiter sa fièvre.
Présentation

Claire, vendeuse dans un grand magasin, Au Frisson des Jupons , est devenue la maîtresse de son patron, le séduisant Sylvain Donadieu. Quand arrive la jolie Juliette, fraîchement débarquée de sa campagne, sa place de favorite est menacée. Les deux jeunes femmes, désormais rivales, parviendront-elles à s’unir pour charmer Sylvain ?





Julie Derussy et Clarissa Rivière partagent le même goût pour les récits qu’on lit dans la pénombre, les joues rougissantes et la main égarée. Elles se sont d’abord rencontrées virtuellement, avant de devenir inséparables à l’écrit comme dans la vie.
Elles ont décidé d’unir leurs plumes, ou plutôt leurs claviers, pour inventer une histoire. Passionnées par la littérature classique, elles ont osé s’inspirer de Zola, en déshabillant leurs personnages au milieu des soieries et des dentelles d’un grand magasin.
Après le dîner, comme disaient les commis farceurs, il y avait le dessert.
Chapitre 1. Invitation à dîner
La chandelle à la main, Claire emprunta l’escalier de service. Elle ne prit pas la peine de se montrer particulièrement discrète : elle ne risquait rien. Les vendeuses, en principe, avaient interdiction de sortir de leur chambre la nuit, mais coucher avec le patron comptait de nombreux avantages. L’appartement de Sylvain Donadieu se trouvait juste en dessous du dortoir des vendeuses. Les commis avaient l’habitude d’en plaisanter à demi-mot, affirmant qu’il s’agissait là de la position favorite du directeur, mais Claire aurait pu démentir : le patron aimait tout autant se trouver au-dessus. En vérité, il ne reculait devant rien, et elle était prête à tout lui accorder, cherchant même à anticiper son plaisir, à le surprendre, pour garder plus longtemps les faveurs de son supérieur.
Claire ne se faisait pas d’illusions : un jour ou l’autre, elle devrait céder sa place. Cela faisait déjà trois mois qu’elle était la maîtresse de Sylvain. Aussi multipliait-elle les efforts pour lui plaire. Quand elle avait reçu, la veille, la lettre d’invitation à dîner, elle n’avait pas envisagé une seconde de refuser, bien qu’elle fût indisposée. Sûre d’elle-même, elle savait pouvoir le satisfaire. Elle avait donc revêtu la robe de soie bleue qu’il lui avait offerte, fière d’échapper à l’éternel noir de son uniforme, et avait emprunté l’escalier de service. Comme il aimait à le rappeler, le directeur vivait au cœur même de son magasin, dans le branle continuel des employés et des marchandises. Bien sûr, le grand appartement qu’il occupait, avec ses plafonds hauts et ses moulures, ne ressemblait en rien aux pauvres mansardes des vendeuses. La première fois qu’elle était venue, Claire avait craint de salir les luxueux tapis en marchant dessus. À présent, elle n’avait plus de semblable frayeur. Elle se laissait servir comme une dame, refusant de baisser les yeux quand la bonne croisait son regard et semblait lui dire, hautaine : « Des filles comme toi, j’en ai vu défiler. J’étais là quand tu es arrivée, j’y serai encore longtemps après ton départ ! »
Elle remerciait poliment et savourait les délicieux dîners — consommé de légumes, poularde, meringue du chef — trop heureuse d’échapper à la détestable routine de la cantine. Ce soir, pour la première fois, elle avait goûté du confit de canard, un véritable délice. Sans compter le vin qui l’accompagnait, du velours dans la bouche, rien à voir avec la piquette qu’on servait au réfectoire. Elle avait écouté, le sourire aux lèvres, les anecdotes que son patron daignait lui raconter. Parfois, il s’arrêtait de parler, posait sur elle ses beaux yeux gris, brillants comme des pièces de monnaie, et elle savait qu’il la désirait.
Pendant le dessert, surtout, il avait cessé de parler, lui avait effleuré les doigts. Alors, pressentant son envie, elle avait posé sa cuillère, et sans plus de cérémonie, elle s’était laissée glisser de sa chaise. Il avait ri, cru à une plaisanterie, mais Claire savait très bien ce qu’elle voulait.
– Je suis à votre service, monsieur, avait-elle déclaré, à quatre pattes sous la table.
Agenouillée, les yeux dans les siens, elle avait entrepris de déboutonner son pantalon. Il avait tenté faiblement de se défendre.
– Comment, Claire, vous ne pouvez pas attendre ?
Elle n’avait pas répondu. Sans le quitter des yeux, elle avait dégagé sa verge qui se dressait déjà, et, lentement, soigneusement, elle l’avait léchée sur toute sa longueur. Toute protestation avait cessé. Les mains du patron s’étaient perdues dans sa chevelure, l’invitant à le gober tout entier, ce qu’elle s’était empressée de faire. Elle n’avait même pas cessé son ouvrage lorsque la bonne était entrée. Il avait sursauté, mais elle l’avait serré entre ses lèvres, aspirant et suçant son érection qui n’avait rien perdu de sa vaillance. Qu’elle les voie, la bonne, oui, qu’elle sache. Claire était fière du pouvoir qu’elle exerçait ainsi, des gémissements qu’il poussait. Il était à elle, tout à elle, quand elle le pompait, apparemment soumise. La servante n’avait rien dit, elle avait quitté la pièce comme elle était venue, les assiettes à la main. Claire avait accéléré le rythme, les mains de Sylvain s’étaient agrippées à ses cheveux, son gland avait buté dans sa gorge, et la semence avait giclé, abondante, manquant l’étouffer.
Elle avait tout bu, jusqu’à la dernière goutte, et puis elle avait relevé les yeux.
– Claire, oh, Claire, avait-il soupiré, je ne me lasserai jamais de toi.
Évidemment, c’était faux.
Elle y rêvait son avenir, beaucoup de travail pour élever les enfants, avec d’autres choses encore, elle ne savait quoi, des choses lointaines dont le désir et la crainte la faisaient trembler.
Chapitre 2. Un nouveau départ
Juliette ralentissait le pas à mesure qu’elle approchait de la maison de Gaston, son amoureux. Ça n’allait pas être facile. Il s’était tellement épris d’elle, il aurait même voulu l’épouser. Elle avait refusé, ne pensant qu’à son projet, travailler à Paris, et s’était donnée à lui pour le consoler. Ils étaient amis depuis l’enfance et étaient devenus amants, naturellement. La jeune fille avait pris un certain plaisir aux jeux de l’amour au début, mais se lassait à présent des étreintes fébriles et moites du jeune homme. Elle ne lui avait jamais caché son désir de monter à la capitale. Le jour du départ tant attendu arrivait enfin. Elle aurait préféré lui serrer la main, en camarade, mais le jeune homme l’avait emportée d’autorité dans ses bras et couchée dans la paille propre. Il voulait l’aimer, encore une fois. Elle se laissa faire, bonne fille, car il était gentil tout de même.
Gaston défit ses lacets pour lui ôter sa robe et se sentit ému comme à chaque fois par les deux seins blancs qu’il libéra. Il les pressa, les mordilla, tandis qu’il fouillait sous ses jupons. Il la troussa avec fièvre, animé à présent d’une volonté de fer. Il voulait la posséder une dernière fois, avant que Paris ne la lui prenne. Il farfouilla et ne tarda pas à dégager le joli sexe de son aimée, qu’il ouvrit tendrement de ses gros doigts de paysan. Sa queue était déjà bien raide, il descendit son pantalon et se coucha sur elle en grognant. Il la pénétra longtemps, plus fort qu’il ne l’avait jamais fait, allant et venant dans son ventre jusqu’à l’étourdir. Il s’immobilisa soudain et se perdit en elle. Juliette se sentit soulagée, c’était fini. Elle ne le laissa pas s’endormir sur son sein comme ils le faisaient parfois. Elle se redressa vivement et secoua avec impatience les brins de paille qui s’accrochaient dans ses cheveux. Elle jeta un coup d’œil à Gaston, qui la contemplait les yeux noyés de larmes, et détourna le regard, gênée et agacée par son air de chien battu. Comme il lui semblait gamin tout à coup. Elle était partie déjà, Paris l’appelait. Gaston avait presque rejoint ses souvenirs de jeunesse alors qu’il s’accrochait encore à sa taille, éperdu. Il la sentait filer entre ses doigts, pressée de se sauver et ne savait comment la retenir.
– Tu es sûre de vouloir monter à

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