Des filles dénudées
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Des filles dénudées , livre ebook

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Description

Treize nouvelles érotiques qui mettent en scène des jeunes femmes tour à tour rêveuses et impertinentes…
Sortir sans petite culotte, les fesses nues sous la jupe. Séduire un jeune étudiant. Porter des escarpins trop hauts, des bracelets et un collier de soumise.
Toutes, elles s'abandonnent à leurs désirs les plus profonds, elles transgressent les règles, elles tutoient les sommets de la volupté.
Indécentes, insolentes, libres.

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 115
EAN13 9782374533629
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Des nouvelles érotiques qui mettent en scène des jeunes femmes tour à tour rêveuses et impertinentes…
Sortir sans petite culotte, les fesses nues sous la jupe. Séduire un jeune étudiant. Porter des escarpins trop hauts, des bracelets et un collier de soumise.
Toutes, elles s'abandonnent à leurs désirs les plus profonds, elles transgressent les règles, elles tutoient les sommets de la volupté.
Indécentes, insolentes, libres.
Des Filles dénudées
Julie Derussy
« Les filles, sans en avoir l’air, ça électrocute. » Alain Souchon, Les filles électriques
Requiem pour un orgasme
J’ai laissé mes mains s’égarer sur mon sexe mouillé
Et j’ai pensé.

Un troupeau d’âmes en rut m’est passé sur le corps
Des mains m’ont explorée
Des chagrins m’ont oubliée
J’ai descendu nue les poubelles
Je me suis donnée à qui ne me voulait pas
J’ai frémi devant l’inconnu
Le cul en l’air la tête dans l’oreiller
J’ai sucé un sexe sans nom
Caresse d’une chevelure bouclée
Des seins pointés vers le plafond
Je me suis vendue à un vieux désireux
Une queue ardente m’a dévastée
Un à l’envers un à l’endroit
Et pour ma bouche et pour mon sexe et pour mes fesses
Et pour le reste
J’en ai voulu autant que j’ai pu
Des hommes des femmes des hommes des femmes
Un vibro violet en grande activité
Une langue a tracé mes contours
J’ai aimé l’impudeur
Je me suis ouverte encore davantage
Un regard s’est planté dans le mien
J’ai écouté les gémissements
Exhibée offerte traversée
Le rythme de la nuit s’est enfoncé en moi
J’ai touché de mes doigts des souvenirs enfouis
Je me suis rêvée toute seule
Le soleil m’a baisée
J’ai moissonné mon vide pour y trouver des chants

J’ai joui.
Léanore
À dix-neuf heures trente, Léanore sortit de chez elle pour se rendre au parc Montsouris. Elle portait des sandales vernies, un débardeur gris et une jupe légère, une jupe à fleurs.
Et pas de culotte.
Elle en avait une conscience exquise. Souriant au ciel, aux arbres et aux passants, elle marchait, et le vent, qui savait son secret, se faufilait sous sa jupe, comme une caresse entre ses cuisses.
Léanore n’avait pas de culotte.
Elle se revoyait s’habillant ; elle ne s’était jamais sentie si intensément nue.
La jupe, elle l’avait choisie avec un soin méticuleux. Elle ne devait pas être trop longue sinon, à quoi bon être nue dessous ? Finalement, elle s’était décidée pour une jupe lui arrivant aux genoux. Aux genoux, c’était bien, c’était tout à fait décent.
Elle avait ri.
C’était surtout le tissu qu’elle aimait un de ces tissus légers, plus légers qu’un souffle. Elle savait que la jupe lui rentrerait entre les fesses, ses deux fesses nues. Rien que d’y penser, l’excitation était montée, et elle avait été tentée de laisser sa main glisser sur son ventre. Mais non, il ne fallait pas, pas tout de suite.
Toute nue, elle s’était plantée devant la glace, et avait constaté, ravie, que ses tétons pointaient orgueilleusement. Elle s’était trouvée belle. Il avait fallu s’habiller face au miroir, pour ne pas en perdre une miette. Elle avait procédé dans l’ordre, de bas en haut.
Les chaussures d’abord. Des sandales à talons compensés qui mettraient en valeur ses fesses, la courbe nue de ses fesses. Elle les avait contemplées complaisamment dans la glace, et elle avait creusé les reins pour les faire ressortir.
Ensuite, Léanore avait passé la jupe fleurie, une jupe fraîche et innocente, une jupe au goût d’adolescence champêtre. Sa toison sombre formait un petit renflement sous le tissu fin. Elle s’était demandé si les passants s’en apercevraient, et elle avait frémi. Elle sentait déjà, entre ses cuisses, qu’elle était toute mouillée. D’une main tremblante de désir, elle s’était caressé les seins. Elle avait toujours aimé se toucher les seins, parce qu’ils étaient si doux. Quand elle se savonnait sous la douche, c’était toujours par là qu’elle commençait, et parfois, elle les savonnait deux fois. Ce n’était pas par hygiène.
Elle n’avait pas mis de soutien-gorge, mais cela, c’était habituel. C’était l’été après tout. À quoi servirait qu’il fît chaud si on ne pouvait pas en profiter pour laisser ses seins en liberté ? Une fois le débardeur gris enfilé, elle avait joué à titiller son téton droit à travers le tissu, et s’était amusée de voir la dissymétrie qu’elle avait suscitée.
Et là, tout habillée, elle avait vu à quel point elle était nue. Elle avait relevé sa jupe et s’était regardée, avec ses sandales vernies, son débardeur gris et son sexe nu. Elle avait failli, à ce moment-là, s’allonger sur le lit, écarter les jambes, et chercher sa fin. Mais Léanore était restée devant la glace, et elle s’était regardée avec intensité tandis qu’elle glissait un doigt entre ses cuisses, y trouvait la source tiède et s’y glissait. Vite, trop vite, elle s’était retirée pas tout de suite. Elle avait porté son doigt à sa bouche et avait senti son goût. Et elle s’était demandé si la femme qu’elle regardait dans la glace, avec ses yeux fiévreux et son sourire provocant, était une étrangère, ou si c’était bien elle, elle plus que jamais.
Léanore était sortie de chez elle.

Et à présent elle marchait, elle allait tout près, au parc Montsouris, là où elle avait l’habitude de prendre le soleil. Elle ressentait avec intensité l’absence, délicieuse, de sa petite culotte. Il faisait chaud, très chaud, mais il y avait une petite brise qui faisait voler sa jupe et rougir ses joues. Si un coup de vent plus violent que les autres la montrait nue aux passants ? Pleine de frayeur et de joie, Léanore avait l’impression d’avoir des ailes. Elle était offerte au monde, et le monde était à ses pieds. Comme Hermès, sandales ailées et fesses dénudées. Léanore éclata de rire, et un passant la contempla, surpris. Elle le toisa. Ne savait-il pas, ne pouvait-il pas deviner tout ce qu’elle ne cachait pas ? Elle poursuivit sa route.
Sur le passage pour piétons, elle s’avança, malgré la voiture qui arrivait trop vite et dut piler pour ne pas lui rouler dessus. Léanore s’en moquait, elle était invincible, elle n’avait pas de culotte. La conductrice lui lança une insulte qu’elle n’entendit pas. Elle la méprisa, et se fit un plaisir de traverser le plus lentement possible, en laissant ses hanches rouler sous le tissu de la jupe. Elle se sentait parfaitement bien il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi heureuse. Elle franchit la grille et se dirigea vers son banc habituel. Il y avait beaucoup de monde, naturellement, mais elle ne fut pas étonnée de constater que le banc était libre aujourd’hui, le monde était dans sa main.
Pour traverser la pelouse, elle enleva ses sandales. Elle se pencha légèrement, et, en équilibre sur un pied, défit la bride de sa chaussure. Léanore pensa à une statue de Diane qu’elle avait vue dans un musée, peut-être au Louvre ? Elle revoyait la chair de pierre de la déesse. Elle sentait que sa jupe, à présent, frôlait le nu de ses fesses et retombait juste sous leur courbe, les couvrant à peine. Et si quelqu’un surgissait soudain derrière elle, et lui relevait la jupe ? Aurait-elle défendu, tardivement, sa pudeur, ou aurait-elle cambré les reins pour mieux s’offrir, là, sur la pelouse ?
Elle enleva l’autre sandale, et, pieds et fesses nus, elle savoura le contact luxuriant de l’herbe qui ployait sous ses pas. Elle ne remit pas ses chaussures pour traverser la route. Le bitume était chaud sous ses pieds. La lumière l’éblouissait ; elle n’avait pas mis de lunettes noires.
C’était un de ces bancs qui font face au lac et sont toujours en plein soleil. Léanore voulait s’offrir aux rayons. Elle s’installa sur le banc, peint d’un vert brillant qui avait capté la chaleur. Il n’était pas confortable, elle sentait le bois dur contre son dos et ses fesses, mais c’était presque excitant. À travers le tissu, elle percevait les irrégularités du banc, comme si elle avait été totalement nue. Elle s’assit lentement, savourant le contact du bois contre ses fesses. Elle ne croisa pas les jambes. Elle les laissa légèrement écartées – pas grandes ouvertes comme le font si souvent les hommes. Entrouvertes, pour que la caresse de l’air puisse venir la pénétrer. À cette pensée, Léanore se cambra, échauffée, et sa main se crispa sur le tissu de sa jupe. Elle se sentait l’envie de s’abandonner à toutes les indécences. Elle ouvrirait les cuisses et elle se masturberait ici, devant tout le monde.
Elle sursauta lorsqu’un homme vint se planter sur le banc à c

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