Jeu de plaisir

Adeline Neetesonne

Description

Je l'ai rencontré... et ma vie s'est transformée.

Il m'a fait découvrir le plaisir, le vrai, dans un tourbillon de sensations intenses et de jeux érotiques. Le désir, la jouissance, l'extase ont pris un nouveau sens pour moi.

Il m'a tout appris.

Je suis devenue sienne. Entièrement. Et il le sait...

Sujets

• Littérature
• Désir
• Nouvelles
• Séduction
• Novela corta

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Date de parution: 08 juillet 2013
• Nombre de lectures: 210
• EAN13: 9782365403467
• Langue: Français

Extrait

Jeu de Plaisir
 
De Adeline Neetesonne
 
 
 

 
 
 
Tous droits réservés, y compris droit de reproduction totale ou partielle, sous toutes formes.
 
©2013Les Editions Sharon Kena
www.leseditionssharonkena.com
ISBN : 978-2-36540-346-7
 
 
 
« Je te veux… »
Ce fut son premier texto. Le premier d’une très longue liste.
Et moi, comme une idiote, je lui ai aussitôt répondu : «  Aucun problème. Je suis à toi… »
Cet homme, je l’avais rencontré au moment où je ne croyais plus en rien, et surtout pas en l’amour. J’étais désabusée par de mauvaises expériences, au point de vouloir rester seule jusqu’à la fin de mes jours.
Et puis, j’ai croisé son regard. En une poignée de secondes, mon univers a basculé ; ma volonté a perdu de sa force ; et j’ai fini par m’égarer. Définitivement.
Nous avons bavardé pendant des heures, devant un verre, puis deux… En plus d’être un charmeur hors norme, il était drôle, intelligent, captivant. J’aurais dû me méfier… Mais, l’alcool aidant, j’avais envie de voir où cela nous mènerait. Je n’imaginais rien de plus qu’une histoire d’un soir, un peu de plaisir partagé l’espace d’une brève étreinte.
Ce fut dans cet état d’esprit que je le suivis hors du bar.
— Chez toi ou chez moi ? me lança-t-il, ses yeux rivés dans les miens.
— Dans ma voiture.
C’était ma seule exigence. Mieux vaut être méfiante avec les inconnus. Je ne leur montre pas où j’habite mais je garde le contrôle en restant sur mon terrain.
Enfin, je croyais garder le contrôle…
Belle illusion !
Dès qu’il eut posé ses mains sur moi – des mains incroyablement sensuelles qui m’avaient fait fantasmer dès leur passage dans mon champ de vision – je perdis toute notion de réalité.
Je me suis rapidement retrouvée nue, le chevauchant sur le siège passager, des frissons de plaisir me traversant de part en part.
Sans savoir à quel jeu je jouais, j’avais déjà perdu la partie…
Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. Et si je l’avais su… Aurais-je osé franchir le pas ? Probablement pas. J’aurais eu bien trop peur de m’abandonner de la sorte.
Quoi qu’il en soit, je n’ai pas eu le choix. J’ai été happée par la spirale des événements…
À peine avais-je joui, dans l’habitacle beaucoup trop étroit de mon véhicule, que mon amant d’un soir avait saisi mon portable pour y enregistrer ses coordonnées. Puis il appuya sur son prénom – Clément – avant de raccrocher aussitôt.
Je ne l’avais pas réalisé sur le moment, mais ce petit malin venait de récupérer mon propre numéro sans avoir besoin de me le demander…
Encore sous l’effet euphorisant de mon extase récente, je le laissais donc faire tout en essayant de retrouver une position plus décente…
Décidément, cette voiture était bien trop petite pour ce genre d’activité !
Je parvins néanmoins à quitter les genoux de mon partenaire sans perdre ma dignité – ou ce qu’il en restait à ce moment-là – puis je pris mon téléphone portable qu’il me tendait avec un naturel déconcertant. Sans ajouter un seul mot, il ouvrit la portière, remonta son pantalon et sortit du véhicule avant de se tourner à nouveau vers moi.
— La prochaine fois, je fixerai les règles. Tu auras tellement d’orgasmes que tu ne voudras plus revenir à la réalité.
Sans même attendre de réponse, il claqua la portière et s’en alla. Et moi, éberluée, je fixai bêtement mon rétroviseur dans lequel je le voyais s’éloigner. Bientôt, il disparut dans la pénombre environnante, me laissant seule et perplexe.
Qu’avait-il voulu dire par « la prochaine fois » ?
La question avait mis du temps à pénétrer mon cerveau. Mais, maintenant qu’elle y était, elle tournait en boucle sans s’arrêter. Et ça avait quelque chose de particulièrement excitant…
Que m’arrivait-il ? Étais-je à ce point en manque que la promesse de revoir un parfait inconnu – fut-il un très bon amant – me mettait dans tous mes états ?
Voilà qui me paraissait curieux… et ne me ressemblait pas du tout !
En démarrant ma voiture, je décidai de faire abstraction de ses dernières paroles. Je devais oublier cet homme et reprendre le cours normal de ma vie, cette existence routinière dans laquelle je me sentais bien. Enfin, pas trop mal. J’y avais trouvé une sorte d’équilibre qui me convenait.
Non, soyons honnête. Je m’ennuyais à mourir ! C’était pour cette raison que, de temps en temps, quand l’occasion se présentait, je n’hésitais pas à m’envoyer en l’air avec le premier venu. Cela n’avait rien de pervers. Je satisfaisais juste un besoin primal. Et c’étaient les seuls moments où je me sentais réellement vivante…
Dès que je passais en mode drague, mon sang s’échauffait, l’adrénaline coulait à flots dans mes veines et mes sens gagnaient en acuité, à l’affût d’un geste, d’un regard… Je partais littéralement en chasse. Mon corps s’animait… et je me révélais.
Je ne connaissais rien de comparable. D’ailleurs, partir à la recherche d’un homme, avec tout le danger qu’entourait une telle quête, s’avérait souvent bien plus jouissif que l’acte lui-même. Les coups d’un soir étaient généralement bâclés. Parfois même, ma proie ne parvenait pas à remplir son office.
Mais pas cette fois. Clément avait su y faire. J’avais atteint l’orgasme en un temps record. Et mon corps, ce traître, en redemandait.
Non, ne pas y songer. Mieux valait que je reparte sans un regard en arrière.
Je rentrai donc chez moi puis m’enfermai dans mon petit appartement où aucun homme n’avait droit d’accès depuis des années. Là, je me sentais en sécurité. Et je pouvais oublier le monde extérieur.
Hélas, même roulée en boule sous la couette, chaque parcelle de mon corps ultra-sensible me rappelait le souvenir de cet inconnu, rencontré par hasard dans un bar branché. Ses mains sur ma peau, son souffle chaud dans le creux de ma nuque, son sexe érigé contre le mien…
Un violent désir me saisit. Cette chasse – pourtant au-delà de toute...