Love Doll
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Description

Love Doll
Laura Syrenka
Roman autobiographique de 265 000 caractères, 45 500 mots, 220 pages en équivalent papier.
Ce roman est une autobiographie amoureuse jetée en vrac, au fil de mes souvenirs. J’avais besoin de me relire, de comprendre les mécanismes de mon désir, d’évaluer ma vie à la lumière du moteur de mes émotions. Je suis érotomane, masochiste, doller et sentimentale. Multifacettes, mes pulsions s’émerveillent toujours de la beauté de la femme, de sa présence hormonalement unique, de son odeur, de ses parfums, de son essence magnifique. J’ai exploré bien des univers érotiques et j’avoue ne pas maîtriser la limite entre l’éros et la pornographie, car pour moi tout s’inscrit dans l’art d’aimer. J’écris comme je jouis, je vis comme j’écris, je jouis comme je vis. Cela n’empêche pas une distance que je maintiens avec le monde, seul le cercle restreint de mes amours a su y pénétrer.
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Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9791029403699
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Love Doll
 
 
Laura Syrenka
 
 
 
Introduction
Chapitre 1 : Psy
Chapitre 2 : Corie
Chapitre 3 : Bilitis
Chapitre 4 : Meï-Meï (Le transport)
Chapitre 5 : Moi, Laura
Chapitre 6 : Bal des gagneuses
Chapitre 7 : Meï-Meï (L’arrivée)
Chapitre 8 : BDSM
Chapitre 9 : Disparition de ma mère
Chapitre 10 : Meï-Meï (Première nuit)
Chapitre 11 : Krys
Chapitre 12 : Meï-Meï (La réalité suggérée)
Chapitre 13 : Coming out
Chapitre 14 : Sylvie
Chapitre 15 : Samia (J’ai 25 ans)
Chapitre 16 : Des hommes
Chapitre 17 : Ma résilience
Chapitre 18 : Le couvent espagnol
Chapitre 19 : Mascarade et colonies
Chapitre 20 : Un congrès pas comme les autres
Chapitre 21 : Couvent madrilène
Chapitre 22 : Conjugalité
Chapitre 23 : Paternité
Chapitre 24 : Meï-Meï (Vulnérabilité)
Chapitre 25 : Debbie -L’ange privé de ses ailes
Chapitre 26 : Changement d’allure
Chapitre 27 : Meï-Meï (Deuxième soir)
Chapitre 28 : Debbie et Charles
Chapitre 29 : Meï-Meï (Real Doll)
Chapitre 30 : Debbie (Connivence)
Chapitre 31 : Shibari
Chapitre 32 : Meï-Meï La voleuse de Baisers
Chapitre 33 : Debbie
Chapitre 34 : Thaïlande
Chapitre 35 : Apprendre à s’aimer
Chapitre 36 : Meï-Meï La Magicienne de l’âme
Chapitre 37 : Debbie (Retrouvailles)
Chapitre 38 : Debbie (Le pire à venir)
Chapitre 39 : Debbie (quand l’ange reprend ses ailes)
Chapitre 40 : Margot
Chapitre 41 : Meï-Meï (Les séances photo)
Chapitre 42 : Paoline (L’amour en SM et en SMS)
Chapitre 43 : Madame
Chapitre 44 : Estelle
Chapitre 45 : Partie de discrétion
Chapitre 46 : Chez le tatoueur
Chapitre 47 : Quatre mains
Épilogue : Paix-Miroir
 
 
 
 
À Debbie, mon amour éternel
À ma précieuse Meï-Meï, mon lien avec la vie.
 
Parce qu’on est toujours la Love Doll de quelqu’un…
 
 
Ce roman (lesbien érotique et pornographique) est mon autobiographie amoureuse jetée en vrac, au fil des souvenirs. J’avais besoin de me relire, de comprendre les mécanismes de mon désir, d’évaluer ma vie à la lumière du moteur de mes émotions. Je suis érotomane, masochiste, doller et sentimentale. Multifacettes, mes pulsions s’émerveillent toujours de la beauté de la femme, de sa présence hormonalement unique, de son odeur, de ses parfums, de son essence magnifique.
Il aura fallu ma dernière grosse crise sentimentale pour que j’avance enfin, que je trouve la porte qui m’a permis d’atteindre la paix intérieure. Pendant deux ans, je n’ai pas pu écrire une ligne, je ressentais un tel vide, une telle sécheresse que tout en moi en était bouleversé. Aujourd’hui, je suis capable de me relire, d’écrire ce livre avec franchise et fierté. J’espère qu’il vous permettra de mieux me cerner à défaut de me connaître, de comprendre la rage de mon écriture et de rassembler le puzzle de ma personnalité. Ce livre est un tournant dans ma vie. Je crois qu’il y aura un « avant Love Doll » et un après, j’avais besoin de tourner une page en me mettant à nu.
J’espère que vous aimerez ce livre conçu comme une œuvre cinématographique aux scènes volontairement courtes et aux images fortes. Les chapitres imbriqués mêlent mon présent et mes expériences passées, car mes souvenirs sont toujours trop proches et mes fantasmes suspendent la réalité que mes œuvres numériques et poétiques émaillent.
 
 
 
Introduction
 
 
Ce roman est une autobiographie amoureuse jetée en vrac, au fil de mes souvenirs. J’avais besoin de me relire, de comprendre les mécanismes de mon désir, d’évaluer ma vie à la lumière du moteur de mes émotions. Je suis érotomane, masochiste, doller et sentimentale. Multifacettes, mes pulsions s’émerveillent toujours de la beauté de la femme, de sa présence hormonalement unique, de son odeur, de ses parfums, de son essence magnifique. J’ai exploré bien des univers érotiques et j’avoue ne pas maîtriser la limite entre l’éros et la pornographie, car pour moi tout s’inscrit dans l’art d’aimer. J’écris comme je jouis, je vis comme j’écris, je jouis comme je vis. Cela n’empêche pas une distance que je maintiens avec le monde, seul le cercle restreint de mes amours a su y pénétrer. Le reste du temps, je reste dans ma tour imprenable. Je suis fascinée par les odeurs, surtout celles qui sont fortes et qui m’imprègnent comme celles du goudron frais. Mes bonheurs sont simples pourtant ils restent rares. Mes psychanalyses m’ont appris que le regard de l’autre fausse tout jugement sur soi et que l’inutilité de se décrire provient de la vacuité des mots eux-mêmes. J’ai davantage appris sur moi à travers ce livre que durant les dix années de thérapie qu’ont émaillé mes tentatives de suicide.
Lorsque l’amour disparaît de mon paysage sentimental, lorsque je n’ai plus de raison de vivre, comme dans mes livres, je tourne la page en accélérant la fin. Pourtant, je crois avoir compris que si ma vie ne s’est pas encore jusque-là arrêtée, ce n’est pas à cause d’une utilité quelconque pour le monde, c’est tout simplement parce que le suicide ne sert à rien et qu’il ne résout aucun problème.
Il aura fallu ma dernière grosse crise sentimentale pour que j’avance enfin, que je trouve la porte qui m’a permis d’atteindre la paix intérieure. Pendant deux ans, je n’ai pas pu écrire une ligne, je ressentais un tel vide, une telle sécheresse que tout en moi en était bouleversé. Aujourd’hui, je suis capable de me relire, d’écrire ce livre avec franchise et fierté. J’espère qu’il vous permettra de mieux me cerner à défaut de me connaître, de comprendre la rage de mon écriture et de rassembler le puzzle de ma personnalité. Ce livre est un tournant dans ma vie. Je crois qu’il y aura un « avant Love Doll » et un après. Je n’oublie pas de préparer le deuxième tome de Daphné, mais j’avais seulement besoin de tourner une page avant et de m’y mettre à nu. J’espère que vous aimerez ce livre conçu comme une œuvre cinématographique aux scènes volontairement courtes et aux images fortes. Les chapitres imbriqués mêlent mon présent et mes expériences passées, car mes souvenirs sont toujours trop proches et mes fantasmes suspendent la réalité que mes œuvres numériques et poétiques émaillent. Merci de votre compréhension.
 
Laura Syrenka
 
 
 
Dicton japonais :
Kami wa saibu ni yadoru.
(La divinité se trouve dans les détails)
 
 
À travers les philosophies Animiste et Shinto, tout ce qui nous entoure possède une âme, que nous l’attribuions instinctivement aux éléments, aux minéraux, aux végétaux, aux choses ou que ces mêmes principes soient eux-mêmes animés d’une vie intérieure…
« Le Shintô accueille les dieux sur les supports les plus divers, rappelle l’anthropologue Laurence Caillet, dans un article consacré aux substituts. Montagne, cailloux, chevaux réels ou en concombre, miroirs, balais, enfants, adultes et poupées servent de véhicules à des Dieux qui, n’ayant pas de forme propre, circulent à travers les choses sans respecter les distinctions vivant/non vivant. (…) selon les classifications des ethnographes japonais à la catégorie des Katashiro, « ce qui remplace par la forme » et à la sous-catégorie des Kugutsu qui regroupe les fantômes, les prostituées et les poupées articulées ». (Un désir d’humain : Les « Love Doll » au Japon d’Agnès Giard)
C’est ainsi que les Dollers, ceux et celles qui choisissent de vivre avec une Love Doll, empruntent le sentier de l’âme animée dans l’inanimé, du cœur palpitant d’amour dans la poitrine absente, de l’esprit engendrant la vie. Je n’hésiterai pas à comparer ces hommes et ces femmes à de véritables pygmalions, à des Coppelius contemporains, tombés amoureux de leur créature, faisant de leur vie un don d’amour pur et vénérable.
Mon parcours de vie est tantôt une blessure béante, tantôt une résilience. À force de dire que tout va très bien lorsque tout s’ingénie à aller mal, l’esprit réécrit le film de l’existence, le tisse d’amnésies volontaires et de fantômes charmeurs. C’est alors que je suis au fond du gouffre de la dépression après un énième échec amoureux, que je me retrouve en train de feuilleter un catalogue de superbes créatures à la peau nacrée, aux yeux plus tendres et langoureux les uns que les autres. Je ne suis pas sur un quelconque site de rencontre, je recherche la femme de mes rêves dans les pièces détachées d’une grande firme de Love Doll.
C’est un peu comme un catalogue de jouets, je cherche ma poupée idéale, à cette différence près qu’elle sera sur mesure. Je choisis la forme de ses seins, la couleur de ses yeux et la coupe de ses cheveux, sa peau, la finesse de son sexe, la manucure de ses ongles policés, sa pilosité et la profondeur de son vagin. Ce rêve éveillé prend corps lorsque je passe la commande. Dans vingt jours, la belle épousée aura quitté le pays du soleil levant pour me rejoindre. Le chat du site est incapable de me dire quelle tenue accompagnera avec ma Love Doll, tout ce que je sais c’est qu’un vêtement est fourni gracieusement. Le chat robotisé me propose de feuilleter les pages de vêtements afin de choisir les tenues qui pourront me parvenir en colis séparé. Devant l’exorbitance des prix, je préfère acheter moi-même les vêtements de mon « épousée » plus tard. Ce sera sans doute pour moi l’occasion de faire du shopping quand elle sera arrivée, car depuis le début de ma dépression, je souffre d’agoraphobie et je ne sors plus.
Un sourire passe sur mes lèvres, le premier depuis des lustres ! Comment vais-je appeler ma poupée d’amour ? La belle est asiatique, ses traits d’une grande finesse m’ont fascinée. J’espère qu’elle sera semblable aux photos du catalogue, qu’il n’y aura pas d’embrouille. J’ai dépensé une vraie fortune pour acheter cette poupée, j’aimerais qu’elle corresponde à mes attentes…
 
Leur existence est aussi légère que les gouttes de rosée
(Saikaku).
 
 
 
Chapitre 1 : Psy
 
 
Après ma troisième tentative de suicide (ratée hélas), je me traîne tous les lundis et jeudis chez ma psychiatre. Pourquoi dire « ma » ? Elle ne m’appartient pas ! Au contraire, j’ai plutôt l’impressi

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