Cher Père Noël... J arrive !
120 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Cher Père Noël... J'arrive ! , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
120 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Je m’appelle Juliette et j'adore Noël. Mais cette année, ma famille s'est désistée.


Qu'à cela ne tienne ! Plutôt que de me morfondre en pleurant sur ma dinde devant une romance de Noël à la télé, j'ai décidé de prendre le taureau (ou plutôt le renne) par les cornes et de me payer le voyage de ma vie.


Direction... la Laponie !


Seule. Mais... pfff... même pas peur (bon, peut-être un peu quand même).


Il n'empêche, que peut-il avoir de plus merveilleux que de fêter Noël au pays du Père Noël ?


Rien !



N'est-ce pas ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791034816217
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cher père Noël… J’arrive !

 
 
 
 
 
 
 
Laura Muller
 
 
Cher père Noël… J’arrive !
 
 
Couverture : Chloé S.
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions 2021

 
Mot de l’éditeur
 
Evidence Editions a été créée dans le but de rendre accessible la lecture pour tous, à tout âge et partout. Nous accordons une grande importance à ce que chacun puisse accéder à la littérature actuelle sans barrière de handicap. C’est pourquoi nos ouvrages sont disponibles en format papier, numérique, dyslexique, braille et audio.
Tout notre professionnalisme est mis en œuvre pour que votre lecture soit des plus confortables.
 
En tant que lecteur, vous découvrirez dans nos différentes collections de la littérature jeunesse, de la littérature générale, des témoignages, des livres historiques, des livres sur la santé et le bien-être, du policier, du thriller, de la littérature de l’imaginaire, de la romance sous toutes ses formes et de la littérature érotique.
Nous proposons également des ouvrages de la vie pratique tels que : agendas, cahiers de dédicaces, Bullet journal, DIY (Do It Yourself).
 
Pour prolonger le plaisir de votre lecture, dans notre boutique vous trouverez des goodies à collectionner ainsi que des boxes livresques disponibles toute l’année.
 
Ouvrir un livre Evidence, c’est aller à la rencontre d’émotions exceptionnelles.
 
Vous désirez être informés de nos publications. Pour cela, il vous suffit de nous adresser un courrier électronique à l’adresse suivante :
 
Email : contact@evidence-editions.com
Site internet : www.evidence-boutique.com
 
 
 
 
Première partie Juliette

 
 
 
 
1

 
 
 
— Tu as fait quoi ?!?!
Je sursaute en réaction au ton strident que vient d’utiliser ma meilleure amie. A priori, elle est étonnée. Mes tympans s’en sont aperçus. Les autres clients du café aussi, soit dit en passant. Pendant une fraction de seconde, ils ont même interrompu leurs conversations pour nous faire comprendre qu’ils ne souhaitaient pas spécialement participer à la nôtre. Je les comprends.
Je leur jette un regard d’excuse avant de reporter mon attention sur la grande blonde assise en face de moi. Elle s’appelle Sarah et ses doux yeux chocolat sont écarquillés… d’effroi ? D’étonnement ? D’admiration ? Je n’arrive pas vraiment à savoir laquelle de ces émotions est la bonne.
— J’ai réservé un séjour de quatorze jours en Laponie, pour les vacances de Noël ! répété-je donc, armée de mon plus beau sourire.
Qui est un peu vacillant, il faut bien l’avouer. C’est qu’elle m’a fichu un léger doute, ma copine, avec son expression horrifiée.
— Eh bien, commente-t-elle plusieurs octaves en dessous de sa remarque précédente. Waouh ! C’est juste que je suis… surprise. Et admirative aussi, attention ! Mais… tu n’as pas peur ? Partir toute seule, dans un pays que tu ne connais pas et dont tu ne parles pas la langue.
À vrai dire, je suis effectivement terrifiée tout à coup. Bien plus qu’en sortant de l’agence de voyages hier après-midi. À ce moment-là, j’étais même plutôt très fière de moi.
— Les Finlandais parlent anglais, tu sais, rétorqué-je en ayant l’air plus sûre de moi que je ne le suis réellement. Je devrais pouvoir me débrouiller. Et puis, je ne suis pas vraiment une téméraire, tu me connais. J’ai pris un séjour clés en main où tout – ou presque – est déjà réservé. Je n’aurai plus qu’à me laisser guider.
Sarah me dévisage quelques secondes, la mine concentrée comme si elle essayait de déterminer quoi dire exactement. Puis ses traits se détendent.
— Seule, lâche-t-elle finalement avec un petit sourire en coin.
Mes yeux se plissent et mes lèvres esquissent la même mimique que la sienne.
— Seule, confirmé-je.
— À Noël.
— Au pays du père Noël !
Sarah secoue la tête, puis nous finissons toutes les deux par éclater de rire. Le mien est un poil nerveux, tout de même. Je ne suis absolument pas quelqu’un de téméraire.
— Eh bien, dans ce cas…
Mon amie se saisit solennellement de son jus de tomate et m’invite à faire de même avec mon verre. Je ne bois pas de jus de tomate, mais une bière. Je ne suis pas la seule à avoir quelque chose à fêter, ce qui explique la boisson soft qui sert d’apéro à mon amie. Dans un peu plus de sept mois, Sarah pouponnera.
— … à nos nouveaux projets ! déclare-t-elle, rayonnante, en faisant tinter son verre contre le mien.
Nous prenons toutes les deux une gorgée de notre boisson en nous regardant dans les yeux, puis nous les reposons sur la table.
— Bon, déclaré-je, mon projet est tout de même moins ambitieux que le tien.
Sarah laisse échapper un petit gloussement.
— Il n’empêche, rétorque-t-elle avec un sourire bienveillant, sache que je suis très fière de toi, Juliette. Je ne sais vraiment pas comment j’aurais réagi si mes parents m’avaient fait un faux plan comme les tiens. Toi, tu ne t’es pas laissé abattre ! Bravo, ma grande !
Mouais… Pas laissé abattre, pas laissé abattre, c’était vite dit ! Car avant de réserver mon voyage en Laponie, j’étais tout de même passée par toutes ces phases psychologiques que l’on attribue généralement aux personnes en deuil. Eh oui, carrément.
Que je vous explique.
Depuis que je suis toute petite, j’adore la période des fêtes de Noël. Pour les cadeaux, bien sûr – pas la peine d’être hypocrite –, mais aussi et surtout pour l’ambiance qui s’en dégage. La « magie de Noël », quoi : le froid, la neige, les lumières scintillantes aux fenêtres et dans les rues, les petits gâteaux dont les odeurs douces et épicées emplissent la maison, les sapins joliment décorés, les marchés, les téléfilms de Noël, les films à la Love Actually et le vin chaud. Bref, Noël, c’est vraiment ma tasse de thé.
Pas forcément celle de mes parents. Mais jusqu’à présent, ils jouaient plus ou moins le jeu. Comprenez : ils participaient aux repas de famille organisés par mes grands-parents maternels (puisque nous n’avons aucun contact avec la branche paternelle de mon arbre généalogique). Quoi qu’il en soit, mamie Suzie m’a appris très jeune à chérir cette période de l’année. Je suis donc devenue sa plus fervente adepte.
Or, cette année, c’est le drame. Du moins, pour moi. Car cette fois-ci, pour Noël – et pour la première fois de ma vie – mes grands-parents ne seront pas présents. Le hasard – qui n’a absolument pas bien fait les choses – leur a permis de gagner un circuit touristique tous frais payés. Et pas la porte à côté : l’Inde des Maharajas. Vous voyez le genre ? Bref, le voyage de leur vie. Car, en plus de Noël, mamie Suzie à une passion pour les films de type « Bollywood ». Pour le coup, c’est une lubie à laquelle elle ne m’a pas convertie.
Mais pourquoi je vous raconte ça ? Ah oui ! Mon voyage en Laponie !
Rien à voir avec l’Inde, les saris et le Taj Mahal, me direz-vous. Eh bien, si. Car ce voyage de papi-mamie dans une contrée exotique a également provoqué une réaction qui me donne encore des sueurs froides : il a fait germer une idée dans la tête de mes parents. Ainsi, en apprenant la « bonne » nouvelle, ils sont allés illico presto réserver leurs propres billets pour une croisière de deux semaines dans les Caraïbes. Les dates choisies ? De mi-décembre à début janvier. Bien évidemment.
Le moment où ils me l’ont annoncé est donc celui où j’ai été confronté à la première phase de mon deuil : le choc. Puis, dans la foulée, le déni. Ils ne peuvent pas me faire ça pour de vrai, c’est une blague, me suis-je dit. Pas très drôle, la blague, cela dit. Comme vous l’aurez deviné, ce n’en était pas une.
Quand j’ai intégré le concept, je suis entrée de plain-pied dans la douleur. Elle s’est traduite par de gros sanglots et plusieurs paquets de mouchoirs sacrifiés, seule, dans mon lit (je suis célibataire, au cas où vous n’auriez pas compris).
Après ça est venue la culpabilité : Arrête de t’apitoyer sur ton sort, Juliette ! Papa et maman ont aussi le droit de profiter de la vie ! Tu n’as qu’à venir me rejoindre, tiens ! Parce que oui, cette phase de culpabilité, ce n’est pas vraiment moi qui l’aie commencée, plutôt mon petit frère, un vrai roots aventurier qui trace sa route depuis huit mois en Amérique latine. Il avait raison, bien sûr, mais j’avais finalement décliné sa proposition. D’une, parce que je n’avais pas envie de passer Noël au soleil (et là, vous vous dites que je dois peut-être être un peu pénible – pour rester polie – sur les bords. Vous n’avez pas complètement tort, mais, comme je suis quelqu’un de foncièrement gentil, ça compense), et de deux, parce que j’avais déjà réservé des billets – ni échangeables ni remboursables – pour le rejoindre à l’occasion de son anniversaire, au mois de février.
Quand la colère a pointé le bout de son nez, j’ai décidé de rester bouder chez moi. J’ai ainsi pu vociférer dans le vide à ma guise, sans que personne ne me prenne pour une folle furieuse hystérique. Je pense que j’ai bien fait, car ma phrase fétiche à ce moment-là – Oh, les e… (bip) ! Comment ont-ils pu me faire ça ?! À moi, leur petite fille ! – n’était absolument pas un argumentaire valable et capable de résister sérieusement à la réponse que tous mes proches m’auraient donnée : C’est bon, Juliette. Tu as vingt-huit ans, quand même. Tu devrais t’en sortir ! Est-ce vraiment si grave si tu passes un Noël sans la famille ? Je le savais, car, quand mon frère me l’avait répétée quasiment mot pour mot, j’étais restée muette, sachant pertinemment qu’il disait vrai.
L’étape du marchandage est un peu passée à la trappe. Surtout parce que je n’avais absolument rien à marchander.
Puis la dépression m’est tombée dessus. Bon, pas une vraie de vraie, mais j’ai quand même sangloté toute une soirée en m’enfilant une pizza quatre fromages devant une série télé.
Le lendemain matin, j’étais en pleine phase de reconstruction. Je suis donc allée dans une agence de voyages, où j’ai à mon tour préparé mon futur voyage en Laponie.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents