Storm

Carian Cole, Lorraine Cocquelin

Description

Il n’y a pas de beau final sans quelques belles erreurs en cours de route.

Je n’aurais jamais cru que coincer ma voiture dans un fossé changerait ma vie à jamais.
Le destin avait cependant d’autres projets, et je n’avais de toute évidence pas mon mot à dire.

À cause de la météo et des aléas sur mon trajet, je me suis retrouvée au milieu d’une tempête de neige en compagnie d’un parfait inconnu.
Pendant quarante-huit heures.

Un inconnu aux cheveux longs, tatoué et bardé de muscles.
Un inconnu à la voix affreusement sexy et au sourire à faire fondre mes entrailles.
Un inconnu qui m’a serrée dans ses bras, calmée, puis qui a allumé en moi un brasier que je ne parviens plus à éteindre.

J’ignorais que j’étais en compagnie de Storm Valentine, guitariste turbulent et bad boy préféré des Américains. Et il ne s’est pas empressé de me révéler son secret. Lui qui a coutume d’obtenir tout ce qu’il veut a décidé, pour une raison étrange, que c’était moi qu’il désirait.

Certaines personnes chassent les tempêtes pour le plaisir du frisson. Mais que se passe-t-il quand c’est la tempête qui vous traque ?

#Romance #Rockstar #BadBoy #Tempête #RomanceContemporaine
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« Une histoire d’amour parfaite et un premier tome brillant pour démarrer la série. On ne peut que vouloir en apprendre davantage sur les autres membres du groupe. » - Lectrice Goodreads
« Storm reprend le motif classique du héros bad boy et star du rock, ajoutez-y une histoire d’amour et on a une très bonne base. Mais ce livre reprend ces thèmes d’une manière si particulière et personnelle que ça le rend encore meilleur. » - Lectrice Amazon
« Ce livre est profond, drôle, sexy et tant de choses encore. » - Lectrice Amazon

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Informations

• Publié par: Collection Infinity
• Date de parution: 23 février 2022
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9791038104358
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

Carian Cole 
Storm
Âmes tourmentées - T.1  




Traduit de l'anglais par Lorraine Cocquelin      
Collection Infinity
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Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Storm  
Collection Infinity © 2022, Tous droits réservés
Copyright © 2014. STORM by Carian Cole
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Deranged Doctor Designs
Traduction © Lorraine Cocquelin 
    Suivi éditorial  ©  Julie Nicey
  
  Correction ©   Emmanuelle Raux

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038104358
Existe en format papier



  Avertissement
Attention, ce roman comprend des scènes qui montrent des négations de la notion de consentement et qui peuvent heurter la sensibilité de certain.e.s lecteur.ice.s.
 
À ma mère, qui m’a appris à toujours poursuivre mes rêves, suivre mon cœur et croire en moi. Tu me manques chaque jour.
À mon mari Eddie, pour son amour inconditionnel depuis le jour de notre rencontre et parce qu’il me soutient dans toutes mes folies, m’écoute divaguer pendant des heures et est ma muse. Je t’aime à chaque battement de mon cœur et pour toujours.
 


Chapitre 1
 
Parfois, quand je suis toute seule dans ma voiture, je sombre dans une sorte d’hypnose de la route et m’aperçois tout à coup que je n’ai aucun souvenir des vingt ou trente derniers kilomètres. Je ne me rappelle pas la moindre chose. Ni de la route, ni de m’être arrêtée aux stops, ni de ce qui passait à la radio… C’est le blanc total. À ce moment-là, je suis saisie d’un petit pincement de panique et je pense : « Et si j’avais percuté quelqu’un sans m’en rendre compte ? » Si ça avait été le cas, j’aurais senti une secousse et entendu un bruit sourd, ce qui m’aurait sortie de ma transe.
N’est-ce pas ?
Je cligne des paupières et serre le volant, réalisant tout à coup que je conduis sur une étroite route de montagne sinueuse et recouverte de neige. Quand je suis partie de chez moi il y a une heure, la neige tombait à peine. Je jette un coup d’œil au GPS, qui n’a pas dit un mot depuis longtemps. La petite flèche indique une direction, sans doute celle de nulle part, puisque je ne distingue que des arbres et du blanc. Beaucoup de neige. Me rendant compte que je roule au crépuscule sans mes phares, je les allume, ce qui rend la neige encore plus aveuglante. Je déglutis. Est-ce que le GPS m’a parlé pendant mon état hypnotique sans que je l’entende ? Lorsque j’ai quitté la maison tout à l’heure, Michael m’a promis que je ne pourrais pas me perdre avec ce petit appareil, mais je commence à avoir de sérieux doutes.
Je récupère mon portable pour l’informer que je suis justement bel et bien perdue, cependant seuls les appels d’urgence passent. Je balance le téléphone sur le siège passager, où il rebondit avant d’atterrir au sol. Je me penche pour le ramasser, entraînant le volant avec moi par inadvertance, et la voiture se met à glisser. Débile comme je suis, je vire brusquement dans l’autre sens et appuie sur le frein, ce qui me fait faire des tours complets sur moi-même. La neige tombe dru, en zigzag, et je ne distingue qu’une effervescence de blanc tandis que j’essaie de reprendre le contrôle de mon véhicule. Je ne sais même pas de quel côté de la route je me trouve, ni si je suis encore dans la bonne direction. La voiture et moi sommes comme des plumes ballottées par le vent, soufflées dans tous les sens, tourbillonnant au cœur d’une rafale qui nous laisse finalement dans un fossé. Ma tête rebondit légèrement contre le volant. Je m’oblige à rouvrir les yeux et regarde autour de moi. Non, ce n’est pas un accident. Pas vraiment. C’est un arrêt plutôt banal après tous ces tours de manège. La voiture s’est simplement immobilisée, l’avant sur le côté de la route. Même si je suis contente de ne pas me retrouver avec la tête en travers du pare-brise, le fait est que je suis coincée. Les roues tournent dans le vide. Résignée, je coupe le moteur. Je l’ai peut-être abîmé et ce ne serait pas bon de le laisser en route, n’est-ce pas ? Les voitures explosent toujours, à la télé, quand elles heurtent quelque chose.
J’attrape de nouveau mon portable, en priant en silence pour qu’il y ait du signal, mais rien. Zéro barre. J’essaie de me souvenir si je suis passée devant des maisons ou des stations-service pendant ma transe, mais je n’arrive pas à me rappeler la dernière trace de civilisation que j’ai vue, ce qui ne fait que renforcer ma conviction que je suis loin de l’hôtel chic où se tient mon séminaire de marketing et de marque ce week-end. Je suis perdue et coincée. Perdue et coincée. Mon cœur se met à battre plus vite. Perdue et coincée. Coincée et perdue. Zéro barre.
D’accord, Evelyn, reste calme. Respire profondément. Ce n’est pas le moment de faire une crise de panique. Reprends-toi !
— Hé, ça va ?
Un coup sourd sur ma vitre me fiche la trouille de ma vie. Je sursaute et hurle. Voilà Bigfoot, un chapeau de cow-boy noir sur la tête, un long manteau sombre sur le corps, ses yeux cachés par des lunettes de soleil. Une cigarette aux lèvres, il essaie de pénétrer dans ma voiture.
Oh, mon Dieu ! Un meurtrier psychopathe et kidnappeur en pleine tempête de neige !
— Ohé ? appelle-t-il en ouvrant la portière, et je me retrouve avec de la neige plein les genoux.
Je tente de m’écarter de lui, m’écrasant contre la console centrale, pas sûre de comprendre ce qu’il fait là dans les bois et pourquoi il cherche à s’introduire dans ma voiture. Lui jetant un coup d’œil, je remarque le piercing qu’il a au sourcil.
Qu’est-ce qui donne l’envie aux gens de se fourrer des objets métalliques dans la peau  ?
— Ne me touchez pas ! crié-je, lorsqu’il tend la main dans l’habitacle.
J’aimerais posséder un flingue. Ou un couteau. Mais tout ce que j’ai, ce sont des Tic Tac à l’orange, et je doute que ça me soit très utile comme arme, là tout de suite, même s’il y en a un qui m’est resté coincé dans la gorge un jour.
— D’accord, ma petite dame, calmez-vous. Vous vous êtes cogné la tête ?
Ma petite dame ? C’est qui qu’il appelle « ma petite dame » ? Il a l’air à peine plus vieux que moi, la trentaine, peut-être ? Je pensais qu’il n’y avait que les vieilles dames que les hommes appelaient comme ça.
— Non, je ne me suis pas cogné la tête.
Encore que… ? Je tends la main vers mon front. Je sens une zone douloureuse et humide. Écartant les doigts, je les examine. Du sang !
— Oh, mon Dieu ! Je crois que je me suis ouvert le crâne !
— Non, c’est une petite bosse.
— Je saigne !
Je fourrage dans mon sac à main, en sors un mouchoir en papier chiffonné et m’essuie le visage. D’accord, il n’y a qu’une faible quantité de sang, mais quand même. Bigfoot m’observe d’un air amusé, puis il se penche pour écarter mes longs cheveux de mon front.
— Tout va bien. Ce n’est qu’une minuscule bosse.
Je m’éloigne de sa main.
— Ne me touchez pas, s’il vous plaît. Et sortez votre tête de ma voiture.
Il rit et, sans tenir compte de ma requête, s’agenouille à côté de la voiture, posant le bras à l’intérieur comme si l’on s’apprêtait à papoter autour d’un café… et non sur le côté d’une route, en plein blizzard, près du fossé. Il est fou, je ne vois que ça.
— Donc… qu’est-ce que vous faites ici ? reprend-il sur le ton de la conversation.
— Ma voiture est coincée, répliqué-je en reniflant.
À cause des courants d’air, j’ai le nez qui coule.
— Euh… oui… J’ai bien vu. Ce que je voulais savoir, c’est où vous alliez avant de vous planter ici ?
— Au Falls Inn .
— Au Falls Inn  ? répète-t-il en se marrant. Ma belle, vous en êtes très loin. C’est à quatre-vingts kilomètres, je dirais. Peut-être qu’en coupant par la forêt, vous auriez pu y arriver. C’est ce que vous essayiez de faire ?
Fichu GPS ! Je n’aurais jamais dû me fier à cet appareil inutile. Ma situation empire un peu plus. Où est-ce que je suis et comment vais-je pouvoir aller à mon séminaire ? Ou chez moi, d’ailleurs. Je ne peux même pas contacter mon patron pour l’informer de mon retard ni Michael pour lui demander de venir me chercher.
— … et c’est à quelques kilomètres de là.
Oh, Bigfoot me parlait pendant que j’avais une conversation à l’intérieur de ma tête.
— Pardon, qu’est-ce que vous avez dit ?
La neige s’entasse sur les rebords de son chapeau. Un demi-centimètre, au moins, à vue de nez. Ce n’est pas bon signe.
— Je disais que je possédais un chalet à quelques kilomètres d’ici. On peut aller attendre la fin de la tempête là-bas. Mon pick-up est sur la route. Je me suis garé quand je vous ai vue faire la toupie. Vous avez failli percuter ma voiture, vous savez.
Alors là ! Hors de question ! Le vieux chalet dans les bois, un grand classique ! Je me demande combien de psychopathes se sont servis de cette ruse éculée. On dirait que c’est la base de tout film ou roman d’horreur.
Je secoue la tête.
— Je ne préfère pas, mais merci pour la proposition.
Oui, si je suis polie, peut-être qu’il partira sans me tuer, sans abandonner mon corps ensanglanté et contusionné dans la neige, sur le flanc de cette montagne.
— Je ne peux pas vous laisser ici. Cette tempête va durer tout le week-end. Mon portable ne passe pas, et je présume que le vôtre non plus, sinon vous seriez déjà dessus. Ils prévoient soixante centimètres au moins. Vous allez geler sur place ou mourir de faim, ici. Je ne vais pas vous faire de mal.
— Ah bon ? Parce que les meurtriers psychopathes annoncent leurs intentions à leurs victimes, maintenant ?
Je change de voix, adoptant celle d’un dérangé caricatural.
— Excusez-moi, mademoiselle, mais il serait temp