Sur les traces de Diogo
130 pages
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Description

A la mort de son père, Rafael, star internationale de football, découvre qu’il a une sœur au Maroc, fille d’un premier amour.


Afin de respecter les dernières volontés de Diogo, il part à sa rencontre.


Il est charmé par cette jeune femme au caractère bien trempé, libre et entreprenante, à l’image d’un Maroc contemporain.


Cette rencontre va bouleverser leur vie et leur permettre de découvrir l’histoire de leurs parents. La passion, l’amour défendu, les intrigues familiales, le suspense et les voyages sont au rendez-vous.


Par des sauts dans le temps, vous serez aisément transportés des années 70 aux années 2000. Vous pourrez revivre la révolution des œillets à Lisbonne, comme la coupe du monde de football de 2006 !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374474960
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SUR LES TRACES DE DIOGO
Fiction

Cristina DE SOUSA

SUR LES TRACES DE DIOGO
Fiction





ERATO-EDITIONS


Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction.
Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat.
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ISBN format papier 978-2-37447-497-7
ISBN numérique : 978-2-37447-496-0
Date de publication : Mars 2021
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato–Editions
Suivi éditorial : E. Saracino Correction : F. Dekeyser
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales


Chapitre   1 - Diogo
Porto, avril 2005.
Rafael et sa mère, Amalia, étaient accoudés, tristes et silencieux, face au bureau du notaire.
— En tant que vieille connaissance de la famille, sachez que je suis vraiment très ému aujourd’hui. Diogo était un ami et il m’a confié une tâche très particulière, ce qui rend peu conventionnelle cette lecture de testament.
Il ouvrit le dossier de Diogo posé sur son bureau et en sortit deux enveloppes.
— Je vais vous laisser quelques minutes, le temps que vous puissiez en prendre connaissance.  
Le notaire se leva et se dirigea vers la porte de son bureau. Rafael s’adressa à celui-ci avant qu’il ne quitte la pièce.
— Jorge, s’il vous plaît, j’aimerais en finir au plus vite, ma mère et moi sommes vraiment très fatigués. Ne pourrions-nous pas lire ces lettres après, tranquillement à la maison ? Ne sois pas grossier Rafael, intervint Amalia en s’adressant tristement à son fils.
— Vous comprendrez quand vous les aurez lues. Comme je vous l’ai dit, c’est une situation un peu délicate. Votre père me les a confiées il y a quelques mois, après son premier AVC, et je pense en comprendre le contenu au vu des nouvelles dispositions prises concernant son testament. Lis la lettre maintenant, Rafael, et je reviens vers vous pour vous informer de ses derniers vœux. Prenez votre temps, je vous attends dans ma propre salle d’attente ! C’est un comble, non, pour un notaire ? dit-il en souriant afin d’apaiser l’atmosphère.
Amalia ouvrit délicatement l’enveloppe.
«  Très chère Amalia,
J’espère que tu comprendras. Je t’en prie, ne m’en veux pas. J’espère sincèrement avoir su te rendre heureuse. J’aimerais offrir à notre fils le choix de sa vie. J’aimerais qu’il puisse se sentir libre de vendre le domaine  «  da Almeida  » quand tu ne te sentiras plus capable de le gérer seule, même si je suis certain, après les nombreuses années passées à tes côtés, que tu excelleras encore très longtemps dans le négoce. Gare aux fous qui vont essayer de profiter de mon départ pour te faire des propositions de rachat au rabais.  »
Elle sourit.
«  Mais je t’en prie, ne laisse pas une telle pression sur les épaules de notre fils le jour où tu souhaiteras prendre ta retraite, ma douce Amalia. Il a sa propre carrière, dont je suis tellement fier, mais nous savons qu’elle sera relativement courte en tant que footballeur professionnel. Néanmoins, s’il souhaite s’orienter par la suite vers la presse sportive ou le coaching ou que sais-je, le lancement de nouveaux projets d’affaires ou artistiques, soit ! Qu’il en soit ainsi ! Promets-moi de ne jamais lui insuffler la moindre pression quant à la reprise du domaine !  »
Son regard s’assombrit à la lecture de ces phrases.
«  Mais surtout, ne pense pas que pour moi ce fut le cas, ma terre était dans mon sang, je ne l’avais pas compris de suite, c’est tout. J’ écris également une lettre à Rafael, je lui laisse le soin de t’en faire un résumé. Tu seras sûrement un peu choquée et j’en suis désolé. Encourage-le à faire ce voyage initiatique (ou appelle-le comme tu veux), il faut qu’il puisse prendre le temps de réfléchir. Avec tout mon amour, Diogo, ton compagnon de vie.  »
Rafael regardait sa mère qui lisait, tantôt souriante, tantôt l’air grave, et ouvrit délicatement son enveloppe. Il découvrit une longue lettre repliée sur un petit tas de photos.
«  Mon cher Rafael,
J’aimerais d’abord te dire, ou plutôt te répéter, à quel point je suis fier de tout ce que tu as accompli. Tu as choisi ta voie malgré le poids familial. Je ne parle pas de ta mère et moi bien sûr. En effet, tu as eu le courage d’opter pour un sport, comment dire… trop populaire pour notre milieu. Je te vois sourire à la lecture de ces mots, mais nous savons très bien tous les deux que ce fut pour toi une belle occasion de faire un pied de nez à tes grands-parents ! Chut, tu n’es pas obligé de lire cette partie à ta mère !  »
Rafael riait et pleurait.
«  Sache que je suis vraiment fier de toi et j’adore l’idée d’un tel pied de nez ! Je pense que je n’ai pas eu un tel courage… Tu connais mon amour pour la France… Sache que cet amour n’est pas anodin. Je t’ai déjà raconté que j’étais parti là-bas quand j’avais 23 ans et que j’étais tombé amoureux de ce pays ? En réalité, je suis tombé amoureux de bien plus que du pays. Je suis également tombé follement amoureux d’une jeune femme. Elle s’appelait Esméralda. Elle était aussi belle que l’Esméralda de Victor Hugo ! Elle était Marocaine et était venue faire les vendanges à Bordeaux en 1973. Ce fut un véritable coup de foudre ! Je sais que ce n’est pas agréable pour un enfant de lire des lignes sur un tel amour avec une femme autre que sa mère, mais j’espère que tu es assez grand maintenant pour le comprendre. Peu de temps après ta naissance, j’ai ressenti le besoin de la revoir. Je suis donc parti dans son pays et j’ai appris la merveilleuse nouvelle. Un enfant était né de cet amour. Je ne le savais pas. Je venais d’être papa et Esméralda s’était mariée à son retour au pays afin d’éviter le scandale. Elle m’a promis de m’envoyer régulièrement des photos de notre fille. Elle a tenu promesse comme tu peux le voir avec ces quelques clichés  »
Rafael regarda plus attentivement les photos. Sur la première, il vit une petite fille, bien potelée, joues bien pleines et rieuse. Sur une autre, prise devant le portail d’une école primaire, la petite fille avait grandi et portait un cartable bien plus large que ses épaules. Sur la suivante, elle semblait très concentrée sur la construction d’un beau château de sable. Sur une autre encore, elle était amincie et posait fièrement devant un couscoussier  ; elle devait avoir dix ans. Sur la dernière, on pouvait l’apercevoir de dos, elle était floue et galopait sur un cheval en bord de mer. Elle devait avoir douze ans.
«  Elle s’appelle Layla. Je me doute que tu dois être choqué et je te confie en plus la tâche d’en parler à ta mère. Peut-être que tu ne comprendras pas, mais c’est plus par profond respect pour ta mère que par lâcheté. C’est difficile à expliquer, mais j’aimais l’idée de ce petit jardin secret. Puis le temps et la vie ont eu raison de cette correspondance photographique. La dernière photo date de 1986, ta sœur avait 11 ans. Je n’ai plus rien reçu depuis. La légende au dos de la dernière photo pouvait finalement le laisser présager. Je n’ai jamais demandé de compte à Esméralda. Je sais que ce fut très difficile pour elle également. Je n’ai jamais voulu interférer dans sa vie alors, j’ai respecté son choix d’être libre et de m’oublier  ».
Rafael retourna la dernière photo et put lire la légende « Layla, 11 ans, fière et libre  ». Il reprit la lecture de la lettre.
« À 24 ans, à la suite du décès de mon père, j’ai dû reprendre le domaine. Tout est devenu très vite compliqué et je n’ai pas envie de t’embêter avec ces histoires, là n’est pas le propos. Néanmoins, j’aimerais que tu prennes le temps, entre deux compétitions, de te rendre au Maroc afin de rencontrer ta sœur. À la suite de mon AVC, j’ai entamé des recherches. Elles vivent à Essaouira, Jorge te donnera toutes les informations nécessaires. Mais attention, ni Esméralda ni Layla ne sont au courant. J’ai appris que son père d’adoption, Souleymane Amassaoud, était décédé en 2003 quand elle avait 28 ans. Alors, maintenant, rien ne retient le secret et j’espère qu’Esméralda sera d’accord. J’ai demandé qu’un pourcentage des bénéfices du domaine lui soit reversé. Peut-être qu’elle refusera, comme sa mère a refusé une pension à l’époque. J’aimerais que tu profites de ce voyage pour te questionner sur ton avenir. Prends le temps de réfléchir sur ce que tu souhaites réellement. Reprendre le domaine est une option et non une obligation. J’espère que j’ai su te rendre heureux comme tu as su me rendre heureux et fier, mon fils, je te souhaite une très belle vie. Diogo, ton père qui t’aime tellement ! »
Rafael replia maladroitement la lettre et n’essaya plus de retenir ses larmes.
Assis, silencieux à l’arrière de la voiture et les yeux rougis par le chagrin, Rafael et sa mère regardaient défiler le paysage. Sans croiser son regard, Amalia prit la main de son fils et la serra fortement.
— Tout ceci est complètement f

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