Quelques pages de ma vie
106 pages
Français

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Description

« C'était juste une histoire, un rêve,


Comme un refrain qui s'achève


Sur des accords mélancoliques,


Douces notes, mélodie cyclique.



Une prise de conscience de son être,


Pour découvrir en soi l'autre fenêtre,


Triste miroir de chair, de sang,


Qu'on isole la nuit tout en dormant. »



Frédéric Perez partage une poésie personnelle charmante en dévoilant ses plaisirs, ses coups de cœur, mais aussi son quotidien, sa solitude et ses regrets. Au travers de poèmes et chansons, en rimes ou en prose, l'auteur nous offre une fenêtre sur un univers coloré où l'amour tient une grande place. Plein de rêveries et de nostalgie, ce recueil pose avec délicatesse des mots sur le ressenti d'un poète.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342155686
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quelques pages de ma vie
Frédéric Perez
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Quelques pages de ma vie

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Textes pour poèmes
La transhumance
Mars 1984
Recouverts et voilés d’un brouillard printanier,
Les arbres de la plaine se dessinent au loin.
Lentement, l’aube se lève dévoilant le matin
La transhumance du troupeau et de son berger.
 
Le vacarme orchestrant les clochettes des moutons
Signale le départ de la ferme vers les prés.
D’un pas monotone, appuyé sur son bâton,
L’homme suit des yeux son chien courant les égarés.
Quelle complicité entre lui et son maître
Ne se servant de sa voix que par ordres brefs,
Et lorsque le chien voit le bélier disparaître
Il le rattrape car, du troupeau, c’est lui, le maître !
 
Après de longues heures de marche, la brume dissipée,
L’homme au large chapeau et son fidèle poilu
Aperçoivent le toit de leur foyer saisonnier
Que depuis des mois ils n’avaient revu.
 
Ils resteront là, profitant des lentes journées ;
Les brebis mettront bas des agneaux affamés,
Mais ces gestes et ces mots cent mille fois répétés,
Mieux que les miens, sont ceux du chien, du berger.
 
 
Dix-neuf cent quarante
Décembre 1989
On l’appelait l’année qui hante,
L’année de dix-neuf cent quarante ;
 
Horreur d’une triste vie,
Pauvreté d’un monde mort,
Sous les balles des fusils
Se mêlent guerre, sang et corps.
 
Dans l’air, l’odeur de poudre
En une noirâtre fumée,
Comme si tombait la foudre,
Résonne le fer broyé.
 
Et l’attente de la peur,
Dans une nuit presque noire,
Seules les quelques lueurs
D’une rafale qui part.
 
Il tomba à ses pieds,
Et cet homme étendu,
Là, devant lui, blessé,
Il ne le verra plus.
 
En criant il se lève,
Écarquillant les yeux ;
L’histoire si vraie d’un rêve,
Il se souvenait d’eux.
 
L’histoire qui en une page
Rangée dans un tiroir
Donnait un mur en gage
À ceux qu’on n’ose plus voir.
 
Maintenant on sait bien
Qu’un mort ne compte plus,
Refrain si quotidien,
Un fait divers de plus.
 
Les médias qui s’acharnent,
Les journaux de vingt heures,
Ceux qui racontent incarnent
En eux la même laideur.
 
Ils n’ont même pas pensé,
Et pourtant c’est si clair,
Que le monde sera tué
S’ils font encore la guerre.
 
Chaque homme est né d’amour
Et c’est ça qui doit vivre
Dans nos cœurs tour à tour
Pour que l’Homme puisse survivre.
 
 
Pensée
Mai 1985
Une pensée me fait penser
À toutes les idées
Qu’une fée pourrait poser
Un soir à mon coucher.
Hier j’ai cueilli une rose,
Ce sont des amours qu’elle pose,
Ce sont des questions qu’elle cause
Dont je ne sais la cause.
Je réfléchis comme éperdu
Sur ces mots inattendus ;
Elle cache quelque chose
Jaune, blanche, ou bien rose ;
Parlez-lui en vers ou bien en prose !
 
 
Lueur
Décembre 1989
Et ce soir-là, je t’ai cherchée,
À la lueur des réverbères,
Comme seule réponse j’ai trouvé
Des ombres noires, des ombres d’air.
Et j’ai noyé tous mes regrets,
Au fond d’un bar, au fond d’une bière,
Mais tu sais bien que discuter
Est difficile avec un verre !
Je l’ai re-plein, il s’est vidé,
Au bout de dix j’étais par terre ;
Mais il est fort, ce maudit verre,
Car, lui, debout il est resté !
 
 
Pourquoi
Juin 1992
Pourquoi n’était-ce pas moi,
Pourquoi, pourquoi,
Qui suis parti là-bas,
Au loin dans l’au-delà.
Me retrouver si seul,
Affronter les dangers
Sans avoir ta ptite gueule
Pour me rassurer.
Mais toi, tu n’es plus là
Pour guider tous mes pas.
 
Je n’irai plus jamais
Dans ce petit café
Où tu m’as embrassé
Pour ne plus me quitter.
J’essaierai de construire
De me refabriquer
D’autres beaux souvenirs
Comme tu l’aurais souhaité.
Mais toi, tu n’es plus là
Pour me prend’ dans tes bras.
 
J’aimerais que le temps
Accélère le présent,
Qu’il me pousse par moments
Près de toi doucement.
Mais il reste chez nous
Les photos noir et blanc
D’un regard aussi doux
Qu’une aurore de printemps.
Je vivrai malgré moi
Comme si tu étais là,
Et sans toi, pas à pas
J’irai même au-delà.
 
 
Fuir…
Novembre 1993
Pourquoi fuir le temps qui passe ?
Dans tout ce bruit, mes mains me glacent.
Comment taire toutes ces angoisses ?
L’ombre s’étale et le monde s’efface.
 
J’ai crié au fond de moi… !
 
Gardez-moi une autre chance
De vivre enfin ces moments-là.
Donnez-moi cette espérance,
Afin de croire en elle et moi.
 
J’ai crié au fond de moi… !
 
Dormir dans tes draps mouillés
Pour les plaisirs de nos faiblesses.
Faiblir dans tes bras souillés.
Ton corps se plie, tes yeux m’agressent.
 
J’ai crié au fond de toi… !
 
Tous les soirs quand je m’endors
L’illusion jusqu’à ta mort.
 
 
À ma fille
Décembre 1993
Sache que mes yeux brillent
Quand je te vois,
 
Sache que mon cœur vacille
Quand je t’entends,
 
Et sache, petite fille,
Que je t’attends ;
 
Il faut savourer tous ces instants de bonheur,
Et que nos âmes nagent sur un océan d’amour,
Peut-être ne serait-ce que pour une heure
Ou peut-être je l’espère pour toujours.
 
Les nymphes blanches, toutes parsemées d’écume,
Semblent te porter sur les vagues en gerbe de plumes,
Enveloppant ton corps dans un doux lange blanc
Faisant luire...

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