Wilaïdga, Terre des Loups
338 pages
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Description

« Le silence régna plusieurs instants entre les loups, Frowl et le magicien. Tous demeuraient perplexes suite à ce qui venait de se passer. Le chef des Arghents croisa le regard de l'homme. Ils étaient aussi stupéfaits l'un que l'autre. — J'espère que tu es conscient de ce qui vient de t'arriver, félicita le grand loup en s'approchant de Miwalgof. — Qui était-ce véritablement ? lui demanda-t-il, complètement désorienté. — De mémoire de loups, aucun des dieux n'est apparu devant l'un des nôtres, auparavant, et ils se sont encore moins déjà adressés directement à l'un d'entre nous... Les dieux t'ont choisi pour mener une tâche suffisamment importante pour qu'ils s'en mêlent en personne. » Avec sa plume ciselée, Sébastien Mignottet nous entraîne dans les aventures intrigantes de Miwalgol et de Frowl. De leur singulière rencontre, pourtant récente, naît plus qu'une fabuleuse amitié : une fraternité sans faille qui saura vaincre les doutes et les questionnements. Grâce à ce lien, l'homme et le chef des loups chemineront ensemble vers une quête identitaire qui ne sera pas de tout repos et les fera voyager dans l'Histoire, berceau des origines et des secrets de leurs deux peuples. Emporté par la douce magie de ce périple parsemé de mystères et d'énigmes, le lecteur vibrera avec les deux amis au rythme haletant des rebondissements, embûches et découvertes inattendues.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342165500
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Wilaïdga, Terre des Loups
Sébastien Mignottet
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Wilaïdga, Terre des Loups
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Sommaire
Rencontre
 
 
Chapitre 1
Aux environs de l’an 1700 du quatrième âge du monde, celui des Temps Incertains, le peuple des Arghents arpentait la région des Bois Profonds. Au milieu d’une journée ensoleillée, Frowl, le chef de ces loups, s’éloigna de la clairière où son peuple prenait le temps de se reposer. Il vagabonda entre les arbres et les buissons, se libérant quelques instants de la lourde charge qui lui incombait… Gouverner les Arghents. Régulièrement, il devait mener la meute à l’abri des bois, à la recherche d’une zone qui leur permettrait de vivre un temps avec suffisamment de nourriture, d’eau et d’espace à disposition. Chaque jour, il devait s’en préoccuper en plus de veiller à ce qu’il ne manque aucun de ses frères et sœurs.
En contournant un buisson hérissé d’épines, Frowl atteignit la berge d’un point d’eau, dans lequel cascadait une chute d’écumes. La lumière sombre des Bois Profonds y était plus claire. Il s’approcha de l’eau et se pencha pour s’en abreuver, dans le calme. Sa longue langue lapait le liquide qui dégoulinait de ses babines. La fraîcheur parcourut son gosier dans un frisson apaisant. En dehors du murmure de la chute, il distingua des gouttes, clapotant sur la surface du petit point d’eau. Cela ne venait pas de lui. Ses sens s’agitèrent. Son sang s’agita. Ses oreilles vibrèrent à l’unisson et il dressa sa tête, à l’affût du moindre danger qui pouvait se présenter.
De l’autre côté du petit lac se tenait un homme, accroupi sur la berge. Sa main ferme tenait un étrange bâton d’où émanait une lumière mystérieuse. Face au loup, l’homme se figea, le bleu de ses yeux plongé dans l’or du regard de Frowl. Ils restèrent ainsi, plusieurs instants, immobilisés, intrigués par la vision de l’autre. Chacun resta désemparé devant l’autre. Était-ce une menace ou non   ? La rencontre était étrange. Elle aurait pu durer longtemps encore si le chef des loups n’était pas parvenu à se retourner, pour disparaître à travers les buissons.
 
Quelle étrange créature que ce loup…
Cela faisait deux jours que Miwalgof avait croisé le regard du grand prédateur au bord du point d’eau, si profond, si expressif pour un animal. Il repensait à cette rencontre furtive qui l’avait intrigué. Quelque chose semblait s’être produit à ce moment-là. Il parcourait la région des Bois Profonds en solitaire, conscient que le loup se trouvait quelque part dans les alentours, peut-être même derrière un buisson, en train de l’épier. Les végétaux étaient si serrés qu’ils constituaient de véritables rideaux derrière lesquels n’importe qui pouvait se cacher, sans le vouloir. Parfois, il entendait des jappements dans un coin de la forêt, sans pour autant remarquer une seule silhouette argentée, ni même une ombre. Il resta sur ses gardes à chaque instant, de crainte que la mâchoire acérée surgisse soudainement sur lui. La seule pensée de savoir l’étrange animal quelque part alentour lui faisait comme peur. Sa stature lui avait paru digne de celle d’un roi, aux services d’une civilisation respectable et sage. Il n’en avait pas paru inoffensif pour autant.
Le calme qui dominait ses journées de marche vola en éclat. Un vacarme effroyable, témoignant d’une atroce tuerie. Au son de ces hurlements mêlés de grognements, Miwalgof se dirigea vers le concert de vociférations sauvages, traversant les buissons épais. Ce concert faisait trembler ses sens, mais il ne pouvait aller contre son irrésistible envie de découvrir ce qui se passait. Il se figea devant un épouvantable spectacle.
D’un côté se trouvaient de nombreux loups, semblables à celui qu’il avait rencontré plus tôt. Leur nombre le força à rester à couvert. Qui savait ce qu’ils pouvaient lui faire s’ils le voyaient   ? De l’autre côté se dressaient des silhouettes sombres, à l’allure squelettique. Leur aspect arrivait à lui seul à effrayer le magicien. Comment pouvaient-ils, du haut de leurs deux bons mètres, brandir de telles masses dentées, à l’aide d’un long manche taillé dans un os, avec des bras aussi maigres   ? Les deux cornes qui garnissaient leur crâne étincelaient sous la maigre lueur du soleil, tellement elles étaient acérées. Un puissant cri de taureau s’échappait de ces monstres qui semblaient venir de sous terre tellement il en arrivait. Ils chargèrent dans un beuglement infernal les loups, massés les uns contre les autres. L’un d’eux se distinguait par son pelage, plus abondant que celui des autres.
 
Frowl fixait les bêtes ténébreuses. Ses babines redressées dévoilaient ses longs crocs acérés.
Les taureaux s’approchaient dangereusement de la meute, puis lorsqu’ils ne furent qu’à quelques mètres, le chef des loups et la première ligne de ses confrères sautèrent à la gorge des monstres. La gueule ouverte, ils plantèrent leurs crocs, déchirant l’immonde chair et la mort frappa leurs victimes. Une première rangée de corps s’effondra, alors que d’autres tueurs chargeaient, leur massue à la main.
— Rassemblez-vous pour une nouvelle attaque   ! ordonna le grand loup.
En se rangeant, plusieurs loups furent surpris par la nouvelle offensive et les masses dentées frappèrent, propulsant les guerriers de Frowl contre les arbres. Le sang dégoulinait des corps, imbibant le pelage de taches écarlates. Les loups se dispersèrent tous, bondissant de droite à gauche, les crocs à l’affût du moindre point faible de ces bêtes. Frowl ne lança plus un seul ordre, trop occupé à esquiver les nombreux coups fatals qui filaient dans tous les sens sur lui, jusqu’à ce qu’il se trouve nez à nez avec un monstre, plus haut que les autres. Avec une sauvagerie sans égal, la bête balança sa massue sur l’Arghent. La peur traversa tout le corps de ce dernier en un éclair. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale qui fit se dresser ses poils. Au moment où les dents allaient le déchirer, qui le mènerait à coup sûr à la mort, une lueur éclata entre lui et l’arme. Une explosion de lumière se produisit. La massue s’échappa de la poigne du taureau, s’écrasant sur le sol. Une silhouette violette traversa l’espace et une nouvelle lueur éclata. Le monstre fut propulsé et alla s’écraser contre le tronc d’un arbre. Devant Frowl, son étrange bâton dans la main, se tenait l’homme du point d’eau. Un autre monstre chargea le magicien. Il se retourna, faisant voler sa cape. La massue ennemie percuta le bâton dans un tintement de métal. L’ennemi s’envola dans un souffle d’air, hors des combats, hors de la vie. Frowl n’eut pas le temps d’observer son sauveur. Ce dernier affrontait déjà d’autres monstres, maniant son bâton et mouvant son corps avec une incroyable souplesse. Frowl se lança lui aussi dans les affrontements, les crocs dévoilés, laissant ses interrogations pour plus tard.
Les hostilités finirent par s’arrêter. Plus un seul attaquant sombre ne se dressait au milieu des Arghents. Des cadavres argentés gisaient au pied des arbres, alors que de nombreux corps sombres déversaient une espèce de sang puant et visqueux sur la terre des bois. Au milieu du cimetière se trouvait le magicien, penché sur la carcasse d’un des étranges bovins. Frowl s’approcha de lui.
L’étranger le vit venir et il se redressa. Bien qu’il ait combattu au côté de ces loups, il ne s’était pas rendu compte à quel point leur taille était impressionnante. Sur ses quatre pattes, le chef de la meute le dépassait de plusieurs centimètres. L’aspect redoutable de la créature ajouté à cela, le magicien se sentait comme une vulgaire proie sans défense aux prises du prédateur. Incertain pourtant de ce qui l’attendait, il resta figé. Comment avait-il réussi à se jeter dans les combats   ?
— Je vous remercie pour votre aide… Vous m’avez sauvé la vie.
Ces paroles le surprirent par leur expression dépourvue d’agressivité.
— Je passais par là et j’ai entendu les hurlements de la bataille… Avez-vous déjà rencontré des monstres pareils   ? demanda-t-il en s’accroupissant vers un cadavre, conscient qu’il se plaçait dans une position d’infériorité encore plus grande qu’il ne l’était déjà devant la bête.
— C’est la première fois que nous subissons une attaque de ce genre… Nous voyageons beaucoup ma meute et moi. Nous n’avions jamais rencontré de telles créatures jusqu’à maintenant.
— Je suis désolé pour vos morts…
— Oui, c’est triste et cette bataille aura marqué les esprits. L’atrocité de ces combats va traverser les ans malheureusement… Mais qui êtes-vous ?
— Je m’appelle Miwalgof. Je viens de l’île de Pigmar, de la mer Septentrionale. Mais mon identité a peu d’intérêt… Il y a plus important.
Un instant de silence tomba entre les deux protagonistes. Miwalgof avait hésité plusieurs fois en quelques instants en voyant les combats. Ce n’était qu’en voyant le grand loup sur le point de se faire déchiqueter qu’il avait bondi. Pourquoi cet élan soudain   ? Il ne le savait pas et n’en trouvait toujours pas la raison. Il ne regrettait pas son geste, loin de là. Il était encore penché sur le cadavre répugnant. D’où venaient-ils   ? Qu’étaient-ils   ? Que voulaient-ils   ? Autant de questions, aucune réponse. Il recula, poussant un soupir.
— Qu’allez-vous faire maintenant   ? demanda-t-il au loup.
— Nous allons d

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