Ma vie, mon combat
32 pages
Français

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Description

«?Je me suis reconstruite petit à petit. Un jour, j'ai retrouvé un ami d'enfance grâce aux réseaux sociaux. Il est venu me voir souvent. Un jour, il m'a fait une prière de guérison, nous étions en juin 2009, ce fut une expérience indescriptible : je me suis d'abord sentie comme si j'étais sous une tonne de béton, puis à un moment j'ai pleuré, pleuré sans rien contrôler, et j'ai eu l'impression d'être libérée, de voler, légère comme une plume.?» Enfant non désiré, Katarina souffre depuis toute petite d'un cruel manque d'affection. Toute jeune, elle est violée par son père. Elle se confie à sa mère, mais l'affaire est classée sans suite car son père est malade et elle doit continuer à endurer de nouveaux sévices. Ce drame odieux la laisse traumatisée pour le restant de ses jours. Ne pouvant plus vivre chez sa mère alcoolique, elle s'installe chez ses grands-parents qui la traitent comme Cosette. Grâce à sa passion pour l'équitation, elle entame une difficile construction de soi, mais ne rencontre que des partenaires violents, avec lesquels un équilibre est impossible à trouver. Elle prend la plume pour raconter sa tragique histoire à sa fille, afin que celle-ci connaisse ses origines. Ce lien qui l'unit à son enfant constitue sa seule planche de salut.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342155389
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ma vie, mon combat
Katarina D
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Ma vie, mon combat
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://katarina-d.societedesecrivains.com
 
C’est pour toi, ma fille, mon amour que je vais raconter mon histoire.
Afin que tu saches d’où je viens pour que tu saches d’où tu viens toi aussi.
Je t’en prie, pardonne-leur, tout comme j’ai appris à leur pardonner.
 
C’est en novembre 1980 que je me suis invitée dans le ventre de ma mère pensant y être en sécurité.
 
Lorsque cette dernière sut qu’elle m’attendait, son premier réflexe a été de vouloir me tuer, elle souhaitait avorter, mais mon père le lui avait interdit. Elle ne m’avait jamais désirée et ne manqua pas une occasion de me le rappeler.
 
Il faut dire qu’elle avait déjà un fils de trois ans et demi (de père inconnu, puisqu’elle fréquentait trois hommes en même temps, dont un marié), mon frère chéri que mon père a reconnu et certainement aimé à sa façon. Et elle avait déjà avorté d’un bébé qui aurait été handicapé.
 
Ma mère n’était pas faite pour être mère, je l’ai toujours su au fond de moi. C’était une femme cupide et matérialiste (qui le jour de son mariage a pris rendez-vous avec un avocat pour connaître ses droits en cas de divorce et savoir ce qu’elle pourrait demander à mon père).
 
Je pense que mon père et elle ne s’aimaient pas vraiment. Sinon pourquoi l’a-t-il trompée quand elle était enceinte de moi ? Comment l’a-t-elle su ? Par ma chère grand-mère paternelle, qui ne ratait pas une occasion de la rabaisser. Elle lui a dit de l’emmener faire un tour en voiture, l’a fait se garer devant la poissonnerie de mon père pour que ma mère puisse le voir embrasser sa maîtresse.
 
Elles se battaient souvent toutes les deux, et allaient jusqu’à s’étrangler, d’après les médecins, c’est pour cette raison que je suis née avec le cordon autour du cou et qu’aujourd’hui encore je ne supporte pas d’avoir quelque chose qui me serre, me touche le cou, pas même de l’eau.
 
Un jour de juin 1981, quelque temps avant ma naissance, ma grand-mère arriva chez mes parents et dit à ma mère : « Ta fille s’appellera : Christina, Helena ou Katarina. » Tu sais le prénom que ma mère choisit pour moi. Il fallait absolument que cela termine par un « a » pour faire honneur à mes origines russes. Pour ce grand-père que je ne connaîtrais jamais hélas ! mais dont je me sens si proche pourtant.
 
Nous étions le 6 juillet 1981, il est 1 h 30, je poussai mon premier cri. Un accouchement rapide (et heureusement étant donné que je suis née en souffrance fœtale avérée et mise immédiatement en couveuse au service de réanimation). Mon père n’était pas présent pour la naissance puisqu’il s’était évanoui.
 
Mes premiers mois furent paisibles, me semble-t-il, jusqu’au jour de février 1983, où je jouais avec mon frère dans sa chambre. On était tranquilles jusqu’au moment où tout bascula, pris de fureur, il me frappa le crâne avec le téléphone et je me suis retrouvée aux urgences, verdict : fracture de la boîte crânienne (je ne lui en veux pas, nous étions des enfants, et même si pour moi tout allait bien, pour lui c’était autre chose, mes parents lui en faisaient voir de toutes les couleurs, le pauvre, c’est uniquement de leur faute tout ça).
Ma chère famille, pour le punir, l’a enfermé dans la cave, enchaîné à un poteau, dans le noir, avec pour compagnie les araignées. Il n’avait pas encore six ans, j’imagine l’horreur et le traumatisme qu’il a dû vivre. Il a ressenti de la haine envers moi à ce moment-là, car ils ne se sont pas fait prier pour lui faire sentir qu’il était qu’une pièce rapportée dans la famille.
 
Depuis ce jour et pendant très longtemps, je n’ai pas pu croiser d’hommes (surtout s’ils portaient une blouse blanche) sans que je me mette à pleurer, à hurler et à me cacher.
 
Je n’ai pas eu trop de séquelles. Je suis même rentrée à l’école en septembre 1983 à 2 ans, j’étais donc en avance. Mais courant de l’année, mes parents ont finalement divorcé et mon...

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