Comme un dimanche
92 pages
Français

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Comme un dimanche , livre ebook

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Description

Ça s'est passé un dimanche. Dans ce recueil d'histoires courtes, pas de robe blanche, de cabane en planches ni de belotes en trois manches comme dans la chanson de Maurice Chevalier.

Seulement quelques instants de vie : « La sieste », « La partie de boules », des instants d'ennui : « Comme un dimanche », des instants sportifs : « Allez poussin »...

Le dimanche est pour chacun d'entre nous une journée particulière.

« Je sais pourquoi je déteste le dimanche - a écrit Jules Renard - c'est parce que des gens occupés à rien se permettent d'être oisifs comme moi. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332960139
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-96011-5

© Edilivre, 2015
Dédicace


Pour Jeanne, venue découvrir notre monde un samedi, un jour presque… comme un dimanche.
Citation


« Quand un mercredi démarre comme un dimanche, il y a quelque chose qui cloche quelque part »
John Wyndham
Encore un peu
Comme j’apprécie ces dimanches matin silencieux où rien ne bouge, contrairement aux jours de la semaine où nous ne faisons que nous croiser et parler par messages codés : « ‘jour ! – ‘dormi ? – ‘soir ! – ‘nuit ! » Mère et fils, même langage.
Le dimanche, on se pose, on s’installe, on prend le temps même si les grasses matinées grignotent les minutes que l’on pourrait passer ensemble. Je ne parle pas de Cédric, dit la Fouine, notre fils qui ce jour-là n’a pas d’heure pour se lever, se nourrir, exister. Non, je parle de Lynette, ma femme.
Quand je pénètre dans la chambre, précédé de l’odeur du café et du pain grillé, le soleil, à travers les rainures des volets, dessine des arabesques sur les draps défaits. Je m’approche, soulève une mèche de cheveux, dépose un baiser sur son front et lui dit : « Chérie, le petit déjeuner est prêt. ». Elle se retourne en remontant le drap sur ses épaules et dans un grognement elle murmure : « Mmmh ! Encore un peu ».
Alors je me retire sur la pointe des pieds, m’installe à la cuisine devant mon bol vide et je me dis : OK Thomas. Encore un peu de café, de confiture, de sucre, tu sais faire, tu sais distribuer. Mais comment découper le temps en « encore un peu ». Combien de minutes dois-je accorder ? C’est dimanche, je décide que ce sera dix. Dix minutes après je réitère ma demande, soulève sa mèche, dépose un baiser sur son front et c’est de nouveau : « Mmmh ! Encore un peu » que je reçois en réponse.
Après trois tentatives, je décide de boire mon café qui a refroidi et de beurrer les tartines grillées tout en faisant les mots fléchés du magazine télé.
Café après café, tartine après tartine, la grille de mots fléchés est bien remplie lorsque Lynette se présente dans l’embrasure de la porte de la cuisine. Peignoir mal ajusté, cheveux éparpillés sur une tête encore endormie, elle regarde la pendule en demandant l’heure, espérant recevoir une réponse de l’horloge murale. Dans un bâillement je crois comprendre qu’elle me demande si le petit déjeuner est prêt.
Café après café, tartine après tartine, mots fléchés presque terminés, j’avais vidé la cafetière et mangé tout le pain.
Je me suis levé, l’ai prise dans mes bras, lui ai demandé de patienter car j’allais refaire du café et de nouveau faire griller du pain.
Elle m’a regardé, m’a tourné le dos et est repartie.
Dans un deuxième bâillement j’ai bien compris qu’elle disait : « je savais bien que je pouvais rester… Mmmh ! Encore un peu ».
Joyeux anniversaire
Ce dimanche avait bien débuté. Je n’avais pas abusé des « Mmmh ! Encore un peu » et Tom m’invitait à déjeuner dans un grand restaurant des bords de Seine. Rien que tous les deux, en amoureux. De toute façon La Fouine n’aurait jamais été prêt à temps. C’était un jour spécial pour moi, mon anniversaire.
Après le petit déjeuner je suis passée dans la salle de bain et nue devant le grand miroir sur pied j’ai commencé le bilan :
Seins en poires délaissées, teint de pêche flétrie, fesses en forme de melons retombants, autour des yeux des ridules profondes qui donneraient dans quelques années une tête de pomme ridée, je me suis dit ma pauvre Lynette… je ne m’appelle pas Lynette, je me prénomme Martine. Mais depuis que j’ai fait découvrir la série télévisée Desperate Housewives à mon mari, il me compare à cette mère de famille hyper active qui régit toute la maison en élevant cinq enfants. Sauf que je ne gère pas grand-chose, c’est Tom qui s’occupe de tout. Oui, Tom, comme le mari de Lynette dans la série. Ça tombe bien, il s’appelle Thomas. Et je n’élève pas cinq enfants mais un seul, Cédric, qu’on appelle aussi La Fouine. Depuis qu’il a découvert dans un magazine people une photo du Président en scooter, il a décidé de devenir paparazzi. A seize ans. Parfois il rentre des cours et nous montre une photo prise avec son smartphone en disant « Je crois que c’est lui ». Lui, c’est Johnny. Mais de dos sur un vélo de femme, j’en doute.
Donc je me suis dit ma pauvre Lynette, tu prends un an de plus et tu as tout d’une salade de fruits acides qui a trop trainé au réfrigérateur.
Une heure et demie après, j’ai remercié Kool, Mascara, Wonderbra, shampoing vitaminé et autres crèmes hydratantes et suis sortie de la salle de bain toute pimpante dans mon tailleur rose à la Jakie Kennedy.
Je m’attendais à ce que Tom me dise ...

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