Et maintenant, on fait quoi ?
54 pages
Français

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Description

Et maintenant, on fait quoi ?
Comment ? Comment, en répétant depuis hier les mêmes erreurs, peut-on prétendre trouver une nouvelle solution pour la réussite d'aujourd'hui et demain ? Cette phrase est sans guillemets parce qu'elle ne m'appartient pas. Et aussi parce qu'il n'est pas certain que, telle quelle, le pointilleux Albert Einstein l'ait prononcée. Lui dont l'horizon fracassait toutes les frontières. Lui dont le charisme fantasque et l'indépendance d'esprit ont inventé la relativité de notre espace de vie en même temps que l'empire de sa cohérence et de sa désolance. Cette interrogation du vieil et cher Albert reste cependant rien de moins que... relative. Sauf que, une fois encore, il aura sans doute envisagé le résultat quand, 59 ans après sa mort, nous n'en sommes encore qu'à déchiffrer le problème. Il ne s'agit pas d'un jeu de mots. Mais d'un très annonciateur feu de maux.


Car, il faut le dire et donc l'écrire très vite : dans ce monde où le franco-français reste un drôle d'oiseau, le cocorico ne fait pas le printemps. Depuis quand ? Pourquoi ? Comment ? Sans qui ?


Les plus grands bouleversements de pensée qu'a connu notre monde depuis un quart de siècle sont nés à l'Est et, plus récemment, au sud du continent européen : de l'Oural jusqu'à la mer de Chine, du Maghreb jusqu'à l'Egypte. Un mot, mal défini depuis bien des années, a capturé l'encre du savoir pour s'imprimer sur les pages de journaux distribués à des centaines de millions d'exemplaires avant de s'envoler comme un cerf-volant sur la toile d'Internet. Ce mot est : modernité. Cette modernité dont la magnifique poétesse russe Marina Tsvtaeva résume le sens et l'essence dans une curieuse formule : "Être moderne, c'est aller contre les 9/10èmes de son temps". Mais, dans le temps présent, que faire du 1/10e restant ? Le combattre ou "faire avec" ? Avancer ou anticiper ? Laisser faire ou avancer ?


Ce livre n'a que la prétention d'une nécessité : celle d'une réflexion, d'un accord sur l'idée de débattre et d'un souhait - forcément, il ne s'agit "que" d'un livre - de faire émerger non pas des ilots mais un continent d'actions possibles. Toujours les réflexions sont nourries par l'expérience acquises dans l'action et dans la mesure de ses conséquences. Cette expérience est forcément humaine. Elle mêle la connaissance et la curiosité.



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Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2014
Nombre de lectures 15
EAN13 9782749142715
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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SergePapin

ET MAINTENANT,
ON FAIT QUOI ?

Regards d’un entrepreneur

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« Être moderne, c’est aller contre les neuf dixièmes
de son temps. »

Marina TSVETAEVA, poétesse russe

1

Laisser faire ou avancer

Comment ? Comment, en répétant depuis avant-hier les mêmes erreurs, peut-on prétendre trouver une nouvelle réponse pour la réussite d’aujourd’hui et de demain ?

Comment régler des problèmes en demandant leur solution à ceux qui les ont posés ?

Ces deux phrases sont sans guillemets. Pourtant, elles ne m’appartiennent pas. Albert Einstein les a prononcées. Plus exactement, elles ont été rapportées de certains de ses propos publics. Si elles ne sont pas gravées dans le marbre de ses ouvrages théoriques, ces réflexions me semblent néanmoins pouvoir utilement nous inspirer.

Albert Einstein, le physicien à la langue bien pendue. Lui dont l’horizon ignorait toutes les

“ Comment ? Comment, en répétant depuis avant-hier les mêmes erreurs, peut-on prétendre trouver une nouvelle réponse pour la réussite d’aujourd’hui et de demain ? ”

frontières. Lui dont le charisme fantasque et l’indépendance d’esprit ont inventé la relativité de l’espace et du temps de notre vie, ont imposé leur cohérence mais aussi leur désenchantement du monde et de l’univers en même temps qu’ils accompagnaient le spectacle et les peurs de violences jamais connues. Ces interrogations n’ont rien perdu de leur pertinence. Pourtant, près de soixante ans après sa disparition, nous ne savons toujours pas répondre à cette vaste question du « comment », et celle d’un « maintenant » semble parfois tellement aléatoire qu’elle ne paraît pas relever du domaine de la science.

Depuis un quart de siècle, les plus grands bouleversements de pensée qu’a connus notre monde – donc la France et ceux qui y vivent – sont nés à l’est et, plus récemment, ont essaimé au sud du continent européen, de l’Oural jusqu’à la mer de Chine, du Maghreb jusqu’à l’Égypte. Ils sont souvent inspirés d’un mot, vague et mal défini, qui court depuis des années sur la Toile : modernité. Presque toujours, le terme est associé à la jeunesse. « Être moderne, c’est aller contre les neuf dixièmes de son temps », disait la poétesse russe Marina Tsvetaeva. Mais, dans notre monde contemporain, que faire du dixième restant ? Le combattre aussi ou « faire avec » ? Laisser faire ou avancer ? Et quand il est fait de la violence terroriste au sens large qui s’empare de vies, d’intelligences, de cultures, de savoirs, de mémoires, de la nature même, que fait-on ?

Dans ce monde, le modèle français reste un drôle d’oiseau. Mais notre pays demeure mal connu et souvent pointé avec difficulté sur la carte de l’Europe par ceux qui ne sont pas européens, soit bientôt plus de 6 milliards d’hommes et de femmes. La Marseillaise, Chanel, le Moulin Rouge, Airbus ou Ariane, le TGV, la carte à puce et les fromages sont bien sûr des symboles, mais ils ne suffisent plus à faire le printemps glorieux de la France. Depuis quand ? Pourquoi ? Et, osera-t-on, à cause de qui ?

Il est urgent de poser ces questions. Celles aussi du « comment ? » et du « on fait quoi ? », révélateurs comme du papier photographique que le numérique a chassé du champ des images. Le papier photographique – avec l’usage du papier argentique – a cela de majeur : pas de retouche. Pas de Photoshop, pas d’accommodement avec la vérité. Même aux pires temps de quelques campagnes de photomontages (de Moscou à Pékin, de Washington, Londres ou Paris, d’Athènes à Tokyo), les officines spécialisées n’ont pu gommer ni le lieu, ni le temps, ni l’action. Elles ont pu duper mais pas évincer la réalité. Rien n’est du théâtre.

Ce manifeste souhaite avec vigueur contribuer à la nécessaire obligation d’agir différemment, de répondre – avec un regard que l’expérience a rendu moins naïf – à l’urgence des décisions à prendre et des actions à mener ou à encourager. Sans grandiloquence ni forfanterie, contribuer à défricher quelques-unes des nombreuses réponses qu’il nous faut inventer pour la génération des moins de 25 ans dont nous avons l’obligation de nous soucier.

Quand le doute s’installe

La réflexion est ici toujours nourrie par l’expérience acquise dans l’action et ses conséquences, dans des rencontres et des échanges marquants.

Cette expérience est forcément humaine, elle prend sa source dans chaque regard, dans chacun de nos quotidiens. Elle mêle la connaissance, la curiosité mais aussi la confiance. S’il n’y a pas d’échange sans confiance, l’inverse est tout aussi vrai et dépasse le « donnant-donnant » d’une réciprocité de pacotille. Or, quand les conditions de l’humanité changent, pour devenir le reflet d’une souffrance, quand chaque famille ou cercle d’amis connaît une personne qui peine à trouver du travail, quelque chose de cette quête de confiance est alors profondément affecté. On pourrait reprendre les bons mots de Michel Audiard, brillant dialoguiste et scénariste : « La justice, c’est comme la Sainte Vierge : si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s’installe. » Or, cela fait longtemps qu’en matière d’équité sociale le doute s’est installé…

L’idée d’un retour aux fameux fondamentaux que, depuis une vingtaine d’années, les gradins politiques sont allés chaparder dans les vestiaires des sportifs ne fait pas même illusion. Nul ne se rallie plus au panache de qui que ce soit, pour quelque couleur que ce soit. Qu’on le déplore ou qu’on s’en félicite, on peut s’interroger : qui est qui et qui fait quoi ? Voici venu le temps du vote reptile qui instille le venin de la déception et oublie l’utilité publique. Subrepticement. Le perdant d’une élection semble avoir plus intérêt à ce que la France ne gagne pas, comme si c’était pour lui la certitude de retrouver le pouvoir un jour. L’intelligence « au service » du négatif l’emporte alors sur celle qui devrait fonder la construction commune. Le jour où le perdant des élections acceptera de se mettre au service d’un vainqueur, les citoyens retrouveront peut-être confiance en leurs hommes politiques.

Ce n’est pas le propos de ce regard écrit, mais la question mérite d’être évoquée tant elle est présente dans l’atmosphère de la France de 2014, de la France au sein de l’Union européenne, de la France dans la mondialisation.

Donc, laisser faire ou avancer ?

Il ne s’agit pas ici de commenter une vie politique formatée, organisée, clivée et lourdement scénarisée dans le tempo de ses rendez-vous électoraux ou sociaux. Il ne s’agit pas non plus de soupeser l’importance de familles politiques émiettées, de mesurer les ruptures annoncées ou les changements promis. Il s’agit de retrouver un peu de bon sens. Non que nos dirigeants en manquent. Suggérons seulement qu’il arrive qu’ils l’oublient parfois, pour de multiples raisons.

Voilà pourquoi, sans aucune ambiguïté démocratique, nous pensons qu’il vaudrait la peine de tenter un « coup d’État de l’esprit ». Ce slogan peut heurter ou faire sourire mais l’idée n’est pas sans pertinence. Tant de mesures « techniques », de superpositions, de mille-feuilles hermétiques, de pactes et de contrats, de campagnes gouvernementales, partisanes ou syndicales ont échoué en ce XXIe siècle déjà bien avancé… Les plus grandes civilisations, les plus grandes cultures, les plus grandes entreprises ont connu le déclin – le grand « bug » – dès l’instant où leur curiosité, leur ouverture ont cessé d’être LA ligne de vie. Depuis un quart de siècle, où est passée LA ligne du vivre ensemble de la société française, toutes générations non pas confondues mais réunies ? Une désunion. Un détissage. Un effilochage. Un détricotage. Tel est mon constat, ce que je ressens dans la France d’aujourd’hui. Quelqu’un m’a raconté le rude art de vivre des paysans du Népal : ils tendent sur leur montagne aride des voiles aux fils aussi fins que la lumière pour capturer, goutte après goutte, l’eau des brouillards qui enveloppent les pics entourant leur vallée. Chaque matin ils viennent à la source de leur ciel et emplissent leurs outres. Voilà ce qu’il nous faudrait accepter de devenir, solidaires les uns des autres : les gouttes qui, l’une après l’autre, l’une avec l’autre, étanchent la soif.

Cette vision s’est nourrie de mes multiples rencontres. Certaines souhaitées, d’autres inattendues. Permettez-moi de les évoquer.

Des compagnons d’écriture

Au fil de ces pages, je relaterai des conversations ou des lectures que j’ai partagées avec quelques-uns de ceux qui m’ont accompagné dans l’écriture de ce livre par la pensée, la discussion ou une connivence ignorée mais heureusement découverte. Tous m’ont donné envie de témoigner, et ce regard est aussi le leur.

Virtuel ? Non, merci
Le sémiologue Odilon Cabat

Quand je le rencontre, voilà quelque temps, Odilon Cabat est un jeune homme de 72 ans. Il est sémiologue. La sémiologie – je l’apprends en l’écoutant – est la science qui étudie la vie des signes que, le sachant ou pas, on s’adresse les uns aux autres – institutions, groupes, associations, etc. – dans le cadre de la vie sociale. Odilon Cabat est présent lors d’un cocktail à Paris où nous fêtons le dixième anniversaire d’une entreprise de consulting dont je connais bien les dirigeants. Je l’aperçois donc et me demande qui est cet homme discret, un peu seul dans son coin, je m’interroge sur ce qui le lie à une telle assemblée. Intrigué, je l’approche. À ma grande surprise, c’est lui qui noue la conversation, sans que nous sachions quoi que ce soit l’un de l’autre. J’apprends en décryptant ses propos pourtant modestes que son avis et son regard sont sollicités par les meilleurs cabinets de consultants, notamment dans le domaine des rapprochements entre sociétés. Sa théorie selon laquelle la connaissance et la prise en compte des cultures d’entreprise sont l’indispensable viatique avant tout rapprochement ou fusion me semble particulièrement pertinente. Il évoque les écrits de Roland Barthes, puis les innovations du numérique, saute d’une génération, d’un siècle, peut-être même d’une révolution à l’autre. Il me décrit l’importance des signes comme marqueurs d’un changement d’époque que certains analystes trop simplistes résument en un mot : « crise ». En fait, me dit-il, tout comme le Bourgeois gentilhomme de Molière pratiquait la prose sans le savoir, nous sommes tous des sémiologues ignorant notre don d’observation et d’écoute. Voilà pourquoi la sémiologie et la mosaïque de ses signes racontés me semblent importantes pour ajouter à l’intuition quelques éléments de réflexion sur les changements que connaît notre société.

La force de convaincre
Le chercheur Jean-Marie Pelt

Jean-Marie Pelt n’est ni mon compère ni un compagnon de « luttes écologiques ». Il est devenu un ami depuis que, à la demande du journal La Croix et après de longs moments de partage, nous avons coécrit un livre, Consommer moins, consommer mieux, publié aux éditions Autrement en 2009. Ce qu’il croit et ce pourquoi il ferraille intensément depuis de nombreuses années repose sur une connaissance scientifique (Jean-Marie est chercheur en pharmacie), mais s’inscrit aussi dans une démarche philosophique et spirituelle. Son ami Philippe Courbon, éducateur de santé nutritionniste, le présente d’ailleurs comme « un promeneur sur les chemins de la Terre » et souligne ses capacités d’émerveillement : « À l’aube de ses 80 ans, il a su traverser la vie en gardant intacte son âme d’enfant. Ce qui ne l’a jamais empêché d’être visionnaire et de porter sur la société un regard plein de discernement », me confie son ami. Cet homme, qui a quelque chose de minéral, est l’un des représentants de la génération des opposants aux excès du productivisme des années 1970-1980. Mais, loin des caricatures du militantisme outrancier, Jean-Marie a été le compagnon de route du commandant « écolo-marin » Jacques-Yves Cousteau, de l’explorateur Paul-Émile Victor, de l’astrophysicien Hubert Reeves et de beaucoup d’autres… Il ne se lasse pas de chercher des successeurs pour porter la parole de « la cause » environnementale. Ce qu’il fait lui-même, fidèle collaborateur radiophonique de l’émission de France inter, « CO2 mon amour ». Notre amitié est née d’une confrontation entre deux hommes – lui et moi – que tout oppose a priori dans leur démarche et leurs conceptions, mais que le dialogue a rapprochés. Jusqu’à tomber d’accord sur la nécessité de réfléchir à une société de l’après-consommation, ou, du moins, à une autre forme de consommation.

Sans totem ni tabou
Le publicitaire Jean-Marie Dru

Je n’avais pas 30 ans lorsque j’ai rencontré le publicitaire Jean-Marie Dru. C’était en 1984. Il venait de créer l’agence BDDP, avec Jean-Claude Boulet (le B), Marie-Catherine Dupuy (l’autre D) et Jean-Pierre Petit (le P). Une agence de référence, audacieuse, sans tabou quand il s’agit de défendre les intérêts ou vanter les mérites d’une marque ou d’une entreprise. Toutes les idées de Jean-Marie Dru reposent sur le socle double de la création et de l’imagination qui s’appuient sur l’histoire de la marque ou de l’entreprise dont il choisit de s’occuper. De cette approche, de cette façon de raisonner autrement, il a élaboré une pratique, qu’il définit par un mot, « disruption ». Il s’agit de trouver une communication qui, tout en tenant compte de la culture de l’entreprise ou du secteur, de l’histoire du produit, soit suffisamment innovante pour créer une rupture et passer à une vision de demain. Sans hésiter à bousculer ce qui doit l’être. Jean-Marie Dru demeure le publicitaire « historique » de Système U, le groupement de commerçants indépendants que je suis heureux de présider aujourd’hui. Mais BDDP a connu d’autres chemins et bien d’autres succès depuis 1998, qui ont conduit Jean-Marie à devenir le président de l’un des premiers réseaux publicitaires mondiaux, TBWA.

Le talent d’être soi
L’acteur Daniel Prévost

L’acteur Daniel Prévost est la voix de Système U depuis vingt-cinq ans, sur toutes les radios. Son ton malin, madré, taquin, farfelu, débrouillard, ses manières de maître du coq-à-l’âne correspondaient à nos besoins de « disruption » par rapport à notre image, nous qui étions les plus modestes. Ce que j’admire chez Daniel, c’est sa capacité à se glisser naturellement dans un humour un peu cynique et une ironie totale (du désormais historique « Petit rapporteur » de Jacques Martin archivé à l’Ina. jusqu’au splendide inspecteur des impôts dans Le Dîner de cons de Francis Weber). Il se moque de tout et d’abord de lui-même, mais il est aussi capable des plus délicates attentions lorsqu’il déclame les écrits de Federico García Lorca ou chante, dans la force fragile d’un a cappella, le souvenir de son épouse disparue. Aux États-Unis, à Broadway, il serait un véritable show man, touche à tout qui écrit, fait du stand up, met en scène, un acteur qui sait incarner les gentils comme les salauds (en 2007, il révéla de manière très subtile un innommable Bousquet, chef de la police de Vichy de 1941 à 1944, dans un téléfilm de Laurent Heynemann). Prévost sait et peut raconter la vérité sous tous ses visages. Drôle de bonhomme, bel homme qui a connu bien des chemins dans une vie personnelle parfois cabossée mais dont il tient à garder secrets les embûches ou les accidents. Toujours en mouvement, toujours capable de résister et de s’adapter aux situations nouvelles, ce grand acteur chasseur de solutions devait apparaître dans ces pages.

Dans le concret du désert
Le paysan-philosophe Pierre Rabhi

Cet homme est une oasis. Depuis plus de trente ans, il est reconnu comme un expert international de la lutte contre la désertification. Fondateur du Mouvement Colibris, Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France. Ce laboureur de terre et d’esprit, je l’ai d’abord découvert dans ses livres. Depuis 1981, il transmet très concrètement son savoir-faire dans l’Afrique désertique, il cherche à redonner leur autonomie alimentaire aux plus démunis et à sauvegarder leur patrimoine nourricier. J’ai vu sa notoriété grandir, d’une petite communauté de militants à une audience toujours plus grande, je l’ai vu rencontrer la reconnaissance de ses pairs à défaut de celle des médias. Finalement, j’ai eu la chance et le bonheur de le rencontrer il y a un an, quand le journal La Tribune nous a demandé de donner ensemble une conférence devant 600 jeunes étudiants de l’université de Lyon. Lui l’ascète, moi le distributeur. Et voilà que, dans le paradoxe de parcours dissemblables, nos propos étaient complémentaires, nous partagions la même vision des choses. Pionnier de la lutte pour l’environnement, homme d’expression et d’action, il a, lui aussi, des solutions concrètes qu’il souhaite ardemment partager.

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