L armada espagnole
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L'armada espagnole Le top 100 mondial regorge de joueurs espagnols avec quatorze représentants à ce niveau (contre neuf Français au classement ATP mi-avril). Un niveau que Stéphane Robert "ambitionne de retrouver vers le mois de juillet pour espérer disputer à nouveau les gros tournois du circuit". La filière espagnole est, comme on le sait, déjà fortement implantée dans le top 10 avec Nadal et Ferrer (Almagro et Verdasco étant 11ème et 12ème). Bien entendu leur surface de prédilection demeure historiquement la brique pilée. Comment expliquer alors une telle omniprésence au fil des années ? "Ce pays est exceptionnel et a su enchaîner les générations de grand talent comme avait pu faire par le passé la Tchécoslovaquie avec les Navratilova, Mandlikova, Sukova, Kodes, Mecir, Lendl, Korda ou même Hingis qui vient de là-bas ou la Suède avec les Wilander, Edberg, et aujourd'hui Soderling, explique Jean-Paul Loth. L'Espagne avait déjà eu un joueur extraordinaire avec Andres Gimeno (vainqueur des Internationaux de France en 1972). Puis ils ont connu un certain trou jusque dans les années 90. Ils ont retrouvé la lumière avec Aguilera, Bruguera, Berasategui, Carlos et Albert Costa pour ne citer qu'eux, et aujourd'hui Nadal. Cela fait vingt ans que des générations se succèdent et je ne sais pas quand cela va s'arrêter". "Ils sont élevés à l'école de la terre battue" Une nouvelle édition des Internationaux de France, la 81ème, va s'ouvrir.

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Publié le 03 mai 2011
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L'armada espagnole

Le top 100 mondial regorge de joueurs espagnols avec quatorze représentants à ce niveau (contre neuf Français au classement ATP mi-avril). Un niveau que Stéphane Robert "ambitionne de retrouver vers le mois de juillet pour espérer disputer à nouveau les gros tournois du circuit". La filière espagnole est, comme on le sait, déjà fortement implantée dans le top 10 avec Nadal et Ferrer (Almagro et Verdasco étant 11ème et 12ème). Bien entendu leur surface de prédilection demeure historiquement la brique pilée. Comment expliquer alors une telle omniprésence au fil des années ? "Ce pays est exceptionnel et a su enchaîner les générations de grand talent comme avait pu faire par le passé la Tchécoslovaquie avec les Navratilova, Mandlikova, Sukova, Kodes, Mecir, Lendl, Korda ou même Hingis qui vient de là-bas ou la Suède avec les Wilander, Edberg, et aujourd'hui Soderling, explique Jean-Paul Loth. L'Espagne avait déjà eu un joueur extraordinaire avec Andres Gimeno (vainqueur des Internationaux de France en 1972). Puis ils ont connu un certain trou jusque dans les années 90. Ils ont retrouvé la lumière avec Aguilera, Bruguera, Berasategui, Carlos et Albert Costa pour ne citer qu'eux, et aujourd'hui Nadal. Cela fait vingt ans que des générations se succèdent et je ne sais pas quand cela va s'arrêter".

"Ils sont élevés à l'école de la terre battue"

Une nouvelle édition des Internationaux de France, la 81ème, va s'ouvrir. Logiquement Nadal monopolise toute l'attention mais derrière, l'armada ibérique fait peur : "Ils sont élevés à l'école de la terre battue, note Stéphane Robert. Et même si Nadal connaît un coup de moins bien, d'autres très dangereux sont capables de faire de belles choses. Chaque année, ils se distinguent". Il est d'ailleurs intéressant de s'arrêter sur tous les membres espagnols du top 100, peut-être moins connu du public français, mais que Stéphane Robert veut bien nous présenter, à commencer par Nicolas Almagro, troisième joueur de son pays (11ème mondial) : "C'est un très bon spécialiste de la terre battue. Mais il est également capable de briller sur d'autres surfaces. C'est un joueur très dangereux. Il n'a pas encore confirmé les attentes que l'on place en lui aux Internationaux de France. Il a malgré tout gagné en expérience donc attention, cela peut être une année Almagro". Le sixième joueur espagnol Albert Montanes (27ème) n'est pas non plus à prendre à la légère : "C'est un joueur un peu moins puissant que Nicolas Almagro. Mais comme lui c'est quelqu'un de très dur à jouer sur terre. Pour le battre il faut toujours sortir une très grosse performance. Par contre, il doit encore franchir un cap pour se mesurer avec les dix meilleurs". Guillermo Garcia-Lopez (26ème) n'est pas non plus le premier venu : "C'est le genre

A quand l'après Sanchez ?

A l'instar de ce qui se passe en France, l'Espagne présente un réservoir bien moins important au niveau féminin que chez les garçons malgré la victoire contre la France en Fed Cup. Arantxa Sanchez demeurant la dernière du pays à avoir remporté les Internationaux de France en 1989, 1994 et 1998. Aujourd'hui directrice du tournoi de Barcelone, cette dernière se cherche toujours une compatriote pour lui succéder : "Ils connaissent eux aussi un souci de générations, estime Stéphane Robert. Ils déplorent un problème de densité par rapport au passé". Jean-Paul Loth : "On pensait qu'avec la génération Sanchez et Martinez cela allait s'enchaîner pour eux. Ce n'est pas vraiment le cas. Peut-être aussi qu'en Espagne, le tennis n'est pas le sport où les filles ont le plus envie de réussir". La première joueuse à la WTA est Martinez Sanchez (33ème, cela ne s'invente pas !). Derrière, on trouve Lino Dominguez (45ème), Medina Garrigues spécialiste de terre battue, mais qui a du mal à confirmer (60ème), Parra Santonja (66ème), suivie par Pious Tio (85ème).

de joueur qu'il faut éviter. Il n'a pas encore fait un gros résultat aux Internationaux de France, mais il oscille régulièrement entre la 25ème et la 45ème place mondiale et sortir une tête de série est dans ses cordes". Les années passent pour Tommy Robredo (il a fêté ses 29 ans le 1er mai), mais son classement reste très honorable (30ème) et le meilleur est à venir si son physique ne le trahit pas : "C'est le profil de joueur qui peut aller en quarts de finale dans tous les tournois du Grand Chelem. Ensuite, pour mettre le coup de rein supplémentaire et pour aller encore plus loin, c'est plus compliqué. Il nourrit encore un complexe d'infériorité face aux meilleurs mondiaux. Il connaît aussi un problème de puissance. Il pourrait prendre davantage de risques, soit il ne le veut pas ou il ne le peut pas..." Dans une filière totalement différente, Feliciano Lopez (42ème) le suit au classement : "Il est capable de faire de belles choses aussi avec sa patte gauche et son style de jeu. Cependant, aux Internationaux de France, cela retourne tellement bien que lui voir faire un huitième ou un quart de finale serait déjà très bien pour lui". Les joueurs espagnols qui suivent au classement ne sont pas les plus spectaculaires, mais les battre sur l'ocre rouge nécessite malgré tout de relever un combat physique intense. Marcel Granollers (52ème), éminent membre de la sélection espagnole de Coupe Davis, fait partie de ces dangers : "Ce joueur fait partie du top 10 en double, rappelle Robert. Il ne joue pas comme un Espagnol typique. Son revers est très plat et il est capable de très bien jouer sur toutes les surfaces". Juste devant ce dernier, on trouve Pablo Andujar : "Je l'ai joué récemment en Guadeloupe (le Français l'avait battu, Ndlr). Il a progressé sur dur. S'il continue de la sorte sur terre battue, cela va être un client. Il peut très bien battre un top 20. Il a un peu le même style que Gimeno Travers".

"Nadal leur enlève la pression"

Robert ne tarit pas d'éloges non plus concernant ce dernier qui pointe à la 60ème place mondiale : "Il imprime énormément d'effet dans la balle. Il se sert beaucoup de son coup droit. Il est toujours capable d'en embêter plus d'un". Concernant le dernier sociétaire du top 100 espagnol (Ruben Ramirez Hidalgo est 97ème), Pere Riba (76ème), il va être à surveiller au fil des semaines : "Il appartient à la pure école du tennis espagnol, juge Robert. Il tourne beaucoup autour de son revers et donne beaucoup de lift à sa balle. A 0/15, il sert sur les extérieurs en donnant là encore beaucoup d'effet. Ce n'est pas un joueur facile à manoeuvrer. Sa balle est lourde. Il impose son jeu et ce n'est pas évident de le faire bouger de sa filière". En dépit de leur talent respectif, tous présentent la caractéristique commune de ne pouvoir soutenir la comparaison avec Nadal notamment au niveau mental : "Ils doivent franchir un cap sur ce plan pour espérer un jour remporter un très gros tournoi, analyse le finaliste du Challenger au Gosier. Mais Nadal leur a ouvert la voie et sa grande force a été de ne jamais nourrir de complexes. C'est aussi pour cela que c'est un immense champion. Certes, les autres se trouvent dans son ombre, mais cela sert aussi leur cause. Nadal prend toute la place d'un point de vue médiatique. Finalement, cela leur enlève de la pression. La problématique sera de savoir comment ils géreront la leur au cas où Nadal vienne à connaître un coup de pompe et que les projecteurs se fixeront à l'avenir sur eux". D'ici là les quatre autres qui se situent entre la 100ème et la 200ème place mondiale (Ramos, Munoz de la Nava, Bautista-Agut et Olaso) seront peut-être aussi sortis de terre afin de perpétuer encore mieux cette formidable filière emmenée de main de maître par le maître Nadal.

L'énigme Ferrero

Faut-il s'inquiéter pour le finaliste des Internationaux de France en 2002 (défaite contre Albert Costa cette année-là), et finalement vainqueur de l'édition suivante contre Martin Verkek ? Au terme d'une très belle saison 2010 qui l'avait vu finir au 29ème rang mondial (succès à Costa do Sauipe, Buenos Aires et Umag), il n'a pu reprendre cette année qu'à Barcelone en raison de blessures au genou et au poignet : "C'est vraiment la grosse interrogation, estime Stéphane Robert. S'il n'est pas au point physiquement, il ne peut être compétitif". Pas de bonnes nouvelles pour la suite de la carrière d'"El Nino" qui a tout de même repris par une victoire 6-2, 6-4 sur le Belge Malisse. Y a donc de l'espoir !

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