Vite, une banque pour entreprendre !

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• Publié par: franchise-business
• Publié le: 05 juillet 2011
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• Langue: Français

Extrait

Vite, une banque pour entreprendre !

Ce matin, sous les lambris dorés de l'hôtel du Crillon, le Président de la banque Palatine, Daniel Karyotis, semble pressé de rencontrer des patrons de PME. Hier à Metz, demain à Lyon avec des dirigeants qui font parfois 200 km pour l'écouter. Un phénomène ce banquier qui gagne de l'argent en finançant les PME (50 millions par an sur un encours de 1,5 milliard). Comme si les grandes banques nationales lui laissaient volontairement un boulevard en ne misant que sur les épargnants ou les gros bonnets du CAC 40. « Sur le terrain, nous rencontrons surtout le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel ou les banques régionales. Celles- là même qui financent 80% de l'économie. » Même Jean-François Copé qu'il rencontrait récemment avait l'air surpris d'un tel chiffre. Les grands réseaux bancaires de dépôt, BNP, BPCE ou Société Générale sont obnubilés par l'international, la rentabilité et la spéculation sur le marché financier Frédéric Oudéa, polytechnicien et énarque de 47 ans, devenu patron de la Générale, après en avoir été le Directeur Financier, a cru nécessaire d'expliquer aux analystes financiers « qu'il visait entre 15 et 20% de profits ». Une pure folie, car seul le trading peut permettre d'attendre de tels ratios et sûrement pas le prêt aux entreprises qui mériterait d'être plus coûteux eu égard aux risques pris. En 2010, les résultats étaient de 3,9 milliards.

À ses côtés, Christian Ciganer-Albaniz, économiste de son état, le frère de Cécilia ex-Sarkozy, nous fait une révélation : « Ce ne sont pas les subprimes qui ont déclenché la crise... mais les dérives financières des Fredy Mac et autres qui ont suivi après en perdant de l'argent sur des spéculations intempestives». Un vrai scoop, Ciganer n'en démord pas : « Cela, Robert tu ne l'as lu nulle part ». Sauf dans Entreprendre ! Incontestablement, le financement des PME passe par des réseaux de proximité. De fait, contrairement à l'Allemagne et leurs banques régionales, on a fait l'inverse. Centralisation à outrance. Décidément : « Tant qu'on ne verra pas davantage d'énarques pantoufler dans les ETI, les PME continueront à rester les mal servies du système sauf si elles emploient beaucoup de personnel car là, à l'approche des élections, elles deviennent intouchables ».

Heureusement, maintenant il y a Palatine, un bel exemple à suivre à condition de mieux rémunérer le risque sur prêt.

Et on reparle en haut lieu de la création d'une banque des PME regroupant Dexia, Oséo et la Banque Postale. Un projet que Nicolas Sarkozy aimerait bien proposer avant la fin de l'année histoire de griller la politesse au programme du PS. Pour une fois qu'il y trouve une bonne idée.

PRÉSIDENTIELLES, ÇA TRUMP ÉNORMÉMENT Pourquoi n'y a-t-il pas en France un seul chef d'entreprise candidat aux Présidentielles ? Le système estil à ce point verrouillé ? On en aurait besoin pourtant puisque l'un de nos principaux chantiers reste justement la remise en ordre des finances publiques. Aux USA, le célèbre promoteur milliardaire Donald Trump ne se pose pas tant de questions et veut monter dans le wagon de la course à la Maison Blanche au nom du Parti Républicain... Un seul problème : il n'aime pas serrer les mains, si si, c'est très sérieux. En revanche, il n'est pas avare de petites phrases du genre de celle dite à propos de la Lybie : « Dans le temps quand on faisait la guerre et qu'on gagnait, le pays était à vous. Soit j'y vais pour prendre le pétrole... Soit j'y vais pas ». C'est bizarre, ça me rappelle l'Irak. La vérité viendrait-elle plus facilement de la bouche des entrepreneurs que celle des politiques ? A vérifier sur la durée.