Les relations villes / campagnes
144 pages
Français

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Les relations villes / campagnes , livre ebook

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Description

Pourquoi revisiter la vieille question des relations villes-campagnes alors que celle-ci suscite le plus souvent l'indifférence du politique comme de la plupart des scientifiques qui la considèrent obsolète ? Tel est l'enjeu de cette sélection d'articles : faire partager au lecteur l'intérêt heuristique qu'il y a à interroger ce qui fait distinction entre le rural et l'urbain dans les représentations sociales comme dans les faits.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2017
Nombre de lectures 6
EAN13 9782336798660
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Logiques sociales Collection dirigée par Bruno Péquignot En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logi ques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale. En laissant toute liberté théorique aux auteurs, el le cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques. Dernières parutions Corinne COVEZ,Le cirque, une école du vivre. Pratique artistique : une éducation de la relation à soi, aux autres et au monde,2017. Delphine RIVIER,L’analyse de pratiques professionnelles en institut de formation en soins infirmiers, Expression de la singularité des cadres de santé formateurs,2017. Suzie GUTH,Les gangs de jeunes Italo-Américains, 2017. Aurélie DAMAMME, Helena HIRATA, Pascale MOLINIER,Le travail entre public, privé et intime. Comparaisons et enjeux internationaux ducare, 2017. Maxence LAMOUREUX,s du filmLes cinéastes animaliers, Enquête dans les coulisse animalier en France,2017. Nicolas COMBALBERT et Sophie ROTHÉ (dir.),Vieillissement, vulnérabilités et animation sociale,2017. Julien GARGANI,hercheCarnet de voyage à Chandigarh. Ethnologie d’une rec scientifique en Inde, 2017. Thomas SEGUIN,Politiques de la vie, La nature au prisme du social, 2017. Juan Carlos MURRUGARRA,La passion du soccer. Transmetteur de cohésion socioaffective,2017. Patricia DRAHI,Enseigner la Shoah et les questions socialement viv es, Risques et défis, 2017 Christiana CONSTANTOPOULOU,éRécits de la crise. Mythes et réalités de la sociét contemporaine, 2017. Isaac NIZIGAMAIntroduction à la sociologie de la religion de Pete r L. Berger, 2017
Nicole MATHIEU Les relations villes / campagnes Histoire d’une Puestion politiPue et scientifiPue
Du même auteur
MATHIEU (N.), 1973.evet,Les transformations économiques et sociales de Ploz 1820-1920. – Publications de l’Audir, Paris, Hachette, 1973. MATHIEU (N.), BONTRON (J.-C.), 1977.La France des faibles densités. Délimitation, problèmes, typologie. Paris, Acear, 170 p., cartes, tabl. (réédition av ec réactualisation et compléments). MATHIEU (N.), sous la direction de PINCHEMEL (P.), 1981.La France. – Paris, A. Colin, Tome 2, p. 9-72 et p. 219-294. MATHIEU (N.), DUBOSCQ (P.) (dir.), 1985.Voyage en France par les pays de faible densité. Toulouse, Éd. du CNRS, 179 p. MATHIEU (N.), 1986. Le Limousin,in Y. LACOSTE (dir.),Géopolitiques des régions françaises, tome II,La façade occidentale, p. 847-941. MATHIEU (N.), JOLLIVET (M.) (dir.), 1989.Du rural à l’environnement : la question de la nature aujourd’hui. Paris, ARF Éditions/L’Harmattan, 354 p. MATHIEU (N.), 1992. Géographie et interdisciplinari té, rapport naturel ou rapport interdit ?in M. JOLLIVET (dir.),Sciences de la nature, sciences de la société, les passeurs de frontières. Paris, Éditions CNRS, p. 129-154. MATHIEU (N.) (dir.), 1995,L’emploi rural, une vitalité cachée, Paris, L’Harmattan, 188 p. MATHIEU, N., GUERMOND, Y. (Eds), 2005,La ville durable, du politique au scientifique, Versailles, Coédition Quae/NSS-Dialogues, coll. « Indisciplines », 286 p e (2 édition en 2011). MATHIEU, N., V. DE LAFOND & A. GANA,Towards New Responsible Rural/Urban Relationships. A Sustainable Territories-oriented C omparative Analysis. University of Paris X, UMR Ladyss, Paris, 2006, 80 p. STOESSEL-RITZ, J., BLANC, M., MATHIEU, N. (dir.), 2012.Développement durable, communautés et sociétés. Dynamiques socio-anthropol ogiques, Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 232 p. PAPY, F., MATHIEU, N., FERAULT, C., (Eds), 2012.Nouveaux rapports à la nature dans les campagnes, Coédition Quae/NSS-Dialogues, collection « Indisc iplines », 191 p. MATHIEU, N., SCHMID, A.-F., (Eds), 2014.Modélisation et interdisciplinarité. Six disciplines en quête d’épistémologie, Coédition Quae/NSS-Dialogues, coll. « Indisciplines », 350 p. DENIS, B., (collectif coordonné par) dont MATHIEU, N., 2015. Éthique des relations homme/animal. Pour une juste mesure,France Agricole/Académie Éditions d’Agriculture de France. HUBERT, B., MATHIEU, N., 2016.Interdisciplinarités entre Natures et Sociétés. Colloque de Cerisy, Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 396 p. © L’HARMATTAN, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-79866-0
Couverture 4e de couverture
Sommaire
Lo6iques sociales Titre Copyri6ht Sommaire Introduction – Pourquoi ce recueil de textes, cette rétrospective des années 1970 aux premières décennies du XXIe siècle ? Première partie – La France, laboratoire de réflexion sur la relation villes/campa6nes 1. Les transformations de l’espace rural, problèmes de méthode (Bontron, Mathieux, Études rurales, 1973) 2. Propos critiques sur l’urbanisation des campa6nes (Mathieu,Espaces et sociétés, 1974) 3. Questions sur les types d’espaces ruraux en France (Mathieu,L’Espace géographique, 1982) 4. La notion de rural et les rapports ville-campa6ne en France. Des années 1950 aux années 1980 (Mathieu,Économie rurale, 1998)
5. La notion de rural et les rapports ville-campa6ne en France. Les années 1990 (Mathieu,Économie rurale, 1990)
Deuxième partie – Quand l’Europe entre en scène . Un parti pris méthodolo6ique : la constante réflexion sur le concept de rural (Mathieu, inRecherches de géographie humaine, hommage à Charles Christian, 199) 7. Rural et urbain. Unité et diversité dans les évolutions des modes d’habiter (Mathieu, inL’Europe et ses campagnes, 199)
8. Relations ville/campa6ne – Quel sens ? Quelle évolution ? (Mathieu,Pour, 2004) 9. Sustainable futures and rural-urban relationships in rural areas under urban pressure (Mathieu,De Lafond, 200) 10. L’évolution des rapports villes/campa6nes : une mise en perspective historique (Mathieu,Compte rendus de l’Académie d’Agriculture de France, 2012)
Conclusions – Le tournant du nouveau siècle, une prospective incertaine mais à faire 11. Appréhender les relations villes/campa6nes : quel intérêt d’un retour critique sur une méthode élaborée pour la France ? (Mathieu, 2015) 12. Natures de villes, natures de campa6nes : confrontation de l’idéel et du réel au fil du temps (Mathieu, 201)
Adresse
Introduction Pourquoi ce recueil de textes, cette rétrospective des années 1970 e aux premières décennies du XXI siècle ?
Faire un livre qui soit à la fois « personnel » au sens propre et éloigné du « scientifiquement correct » est la raison d’être d e cette publication. En effet, à l’exception de ma thèse, tous les ouvrages où mon n om apparait sont collectifs. C’est 1 que, même quand je suis seule éditrice et à fortiori quand ce nom est associé à celui 2 3 4 5 d’un(e) collègue géographe , sociologue , philosophe voire à ceux d’académiciens , chaque ouvrage est, comme le souligne Bernard Kayse r dans sa préface auVoyage en France par les pays de faible densitévraiment structuré, non un patchwork, mais un « travail qui donne vie en leur donnant un sens [à de s morceaux de sciences] dont la place dans l’édifice de la recherche serait restée bien modeste » (Kayser,in Mathieu, Duboscq, 1985) ; j’ajoute : si ces « morceaux de sc ience » n’étaient pas rassemblés autour d’une question à explorer ou d’un problème i rrésolu. Cela tient au fait qu’il m’a toujours semblé que, pour instruire les thématiques visant à relier pratiques scientifiques et questions vives de société, seul u n travail d’équipe pouvait avoir efficacité et valeur heuristique. Et c’est le goût pour ce type de question de recherche qui m’a conduit à privilégier le collectif plutôt q ue la scène individuelle. Et pourtant le désir d’écrireunepuisa toujours été latent ; des titres courent d  livre longtemps dans mon agenda comme « Géographe au fémi nin », « Pourquoi pratiquer l’interdisciplinarité », « Les maos au Breux ou l’i nvention du politique »… Rêve inassouvi jusqu’à aujourd’hui, et ce malgré les exh ortations récurrentes :Fais ton livre de maurice matieu, mon époux, comme de l’ethnologue , Martin de la Soudière, mon ami de toujours. Toutefois, se consacrer au travail collectif ne sig nifie pas qu’il faille renoncer à approfondir des questionnements – ou axes de recher che – et que ceux-ci ne soient pas ancrés dans les choix intimes qui fondent une t rajectoire de recherche. En fait ce sont mes articles, nombreux et tous sauf exception signés individuellement, qui révèlent avec le plus d’exactitude mes ambitions in tellectuelles et le développement de ma pensée personnelle. C’est dans mes articles que résident à la fois l’effort de construction des problématiques permettant de suivr e les changements de l’agriculture et des sociétés rurales (dynamique des exploitation s agricoles ; pauvreté en milieu rural ; localité et développement durable…) mais au ssi la mise au jour des méthodes pour tester les hypothèses et obtenir des résultats : va et vient entre quantitatif et qualitatif, interdisciplinarité…. C’est pourquoi, c haque nouvel article me demandant un tel effort et le savoir « faire » un ouvrage collec tif devenant un engrenage, les années passèrent sans quelelivre soit écrit. Dès lors pourquoi ne pas construire ce livre à part ir de ces articles incontestablement personnels. Le choix de la forme s’impose, ce livre sera donc un recueil de textes choisis, une anthologie sélection née par l’auteur de son vivant. Ce modèle d’édition existe déjà, ou plutôt il a existé dans la passionnante collection « Parcours et paroles » dirigée par Chantal Blanc-P amard aux éditions Arguments. J’avais d’ailleurs caressé le désir d’être la premi ère femme (non accompagnée de son 6 époux !) qui y serait publiée . Mais la collection s’est arrêtée sans que ce rêve d’une
exposition rétrospective de mon travail, équivalente à celle qu’avait réalisé mon vieux complice Marcel Jollivet, ne se réalise. D’où une f rustration rentrée qu’il était facile d’attribuer à la toujours secondaire place des femm es dans notre discipline, surtout quand elles ne s’affirment pas par le vouloir conqu érir le pouvoir d’esprit tout masculin. Revenons sur le modèle d’édition inauguré par Chant al Blanc-Pamard. L’ouvrage des Pinchemel comme celui de Jollivet a certes un f il directeur majeur mais, sans chercher l’exhaustivité, il s’applique à présenter les différentes facettes de l’itinéraire de recherche en les reliant à une progression au fi l du temps et à l’approfondissement de l’objet et du sens de la discipline choisie et p ratiquée, que ce soit la géographie pour les premiers ou la « science sociale à travers champ » pour le second (Jollivet, 2001). Tentative intéressante qui révèle de façon s ynthétique une personnalité scientifique encore plus subtilement que la collectionScience en questionparce qu’elle permet de suivre une pensée qui se déploie avec ses avancées, ses piétinements, voire sa régression momentanée. Mais si le choix de la forme s’impose à moi, elle n e tranche pas la question de fond : quels articles sélectionner et pour quelles questio ns ? Contrairement aux ouvrages d’Arguments, la sélection ne devra concerner qu’un seul de mes axes de recherche de façon à montrer, dans la temporalité, une tension c ontinument poursuivie pendant tout le temps de ma carrière ; de plus, il ne faudra ret enir que des textes représentatifs de cette mienne et constante ambition : travailler les concepts qui permettent de théoriser le changement social sans oublier de les contextual iser pour prendre une distance critique face à leur usage dans l’idéologie dominan te. En somme, les articles rassemblés devront être ceux qui m’ont demandé le p lus grand effort d’autonomie, voire de créativité, par rapport à la littérature e xistante. Comme le laisse entendre le titre donné à cet ouvra ge l’axe finalement retenu concerne les relations villes/campagnes dans leur d imension politique et scientifique. En effet parmi les thématiques et les divers objets de mes recherches, c’est sans aucun doute le suivi des relations rural/urbain qui m’a appris avec le plus de pertinence le changement, au fil du temps, des idéologies qui ont traversé ma vie de recherche ainsi que leur rapport avec les grandes idéologies qui les ont précédé. Car la vieille question des relations villes/campagnes n’est jamai s séparable des représentations sociales et de leur évolution dans le temps, des id éologies qui se combattent pour asseoir leur domination et dont la recherche a du m al à se distancier et à critiquer. En ce sens les sciences sociales ne peuvent négliger d ’affronter cette question éminemment politique où se jouent à chaque époque l es valeurs et la hiérarchie du rural et de l’urbain. Ainsi, et c’est l’historienne qui parle, l’on peut prendre pour hypothèse que la relation ville/campagne permet l’investigation d’un question nement articulant sociologie et histoire : comment appréhender le changement social , autrement dit la dynamique des sociétés dans sa temporalité proprement dite, à sav oir ses moments de mutations, ses temps de stagnation, la périodisation de son évolut ion faite du changement des individus comme celle des groupes sociaux, de leurs comportements et pratiques comme de leurs imaginaires. Ceux-ci ont souvent été réduits à la notion de « modes de vie ». Ainsi l’évolution d’une société s’appréhende rait par l’évolution de son mode de vie ! Mais que ces termes sont vagues et indéfinis ! Qu’est-ce qu’une société ? Comment définir un mode de vie et son évolution ? S urtout si l’on cherche à être au plus près de la réalité du changement, au plus près du quotidien, au plus près du rapport entre ces deux concepts : « peuple » et « s ociété ». Les termes de ville et de campagne – ces mots « pop ulaires » résilients au-delà des
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