Rencontre des arts
180 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

180 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

L'auteur propose ici des angles nouveaux pour observer le dialogue entre formes artistiques : musique, peinture, opéra ou film. Cet essai conjure théorie, par les voies de l'esthétique, et expérience, à travers une analyse et une critique fondées sur la perception. Stravinsky, Picasso, Ligeti, Rothko, Klee, Bach, Dutilleux, Van Gogh, Eisenstein et Berg sont parmi les personnages de ce livre. Il s'agit de transformer les regards, de bouleverser les frontières et susciter ainsi de nouvelles attitudes perceptives.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 19
EAN13 9782336369228
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright





























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71933-7
Titre

Alexandre Siqueira de Freitas

Préface de Jean-Yves Bosseur






Rencontre des arts
Correspondances entre œuvres sonores et visuelles au XX e siècle
Collection « Ouverture philosophique »
Collection « Ouverture philosophique »
Série Arts vivants
(co-dirigée par Jean-Marc Lachaud, Professeur à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, et par Martine Maleval, Maître de Conférences à l’Université de Lorraine)
La série Arts vivants a pour objectif de publier des ouvrages individuels ou collectifs, affirmant des partis pris esthétiques et artistiques critiques. Les champs privilégiés concernent :
– le développement de pratiques transversales, qui bousculent les repères établis et les normes à partir desquelles était jusqu’alors appréciée et évaluée la création scénique, qui effacent les frontières reconnues tant entre les arts qu’entre ceux-ci et d’innombrables petites formes et, qui facilitent le déploiement d’un art scénique hors limites ;
– la représentation et la mise en scène de corps indisciplinaires , qui s’insurgent contre les conventions dominantes et fomentent d’intempestifs débordements salvateurs, en bricolant sans modèles pré-établis et en dérobade constante, de troublantes et de provocatrices figures en tension ;
– les rapports complexes entre esthétique et politique, les nouvelles formes d’engagement et l’analyse de démarches, d’œuvres et de spectacles radicaux qui, refusant la logique de la domination et la soumission aux aliénations contemporaines, participent à l’émergence d’une esthétique de l’émancipation.
Dernières publications
David BRUNEL La photographie vue de dos. Une aventure spéculaire (2015)
Martine MALEVAL Sur la piste des cirques actuels (2014)
Cécile BOËX Cinéma et politique en Syrie 1970-2010 (2014)
Marc JIMENEZ (Dir) L’Art entre fiction et réalité (2014)
Cyril IASCI Le corps qui reste. Travestir, danser, résister ! (2014)
Ayse Melis TEZKAN Vidéo et Identité. Pratiques d’artistes au Brésil, en France et en Turquie (2014)
Yvain von STEBUT Inventer son métier à la banlieue de l’art (2014)
Simon HAGEMAN Penser les médias au théâtre. Des avant-gardes historiques aux scènes contemporaines (2013)
Dédicace


À Michèle Barbe, Eduardo Monteiro, Jean-Yves Bosseur, Thérèse Dussaut, Elisa Mesquita, Catherine Meeùs, Sophie Théron, Miqueli Michetti, Daniel Andrade, Paulo da Costa e Silva, Graziela Andrade, Gabriela Narezi, Carolina Natal, Aline Barbosa, Marjolein Mordyck, Fabien Goddefroy, Gabriela et Carolina Barreto, Marcio da Silva, Gláucio Resende, Loïc Le Gall, Thomas et Sydney Martins, Zaza, Levi, André, Angelita, Bruno, Carla, Barbara, Bruninho et Lidia.
Professeurs, amis, professeurs/amis, compagne et famille, mes plus sincères remerciements .
Citation


Car la seule œuvre d’art totale, c’est l’existence, la vie architecturée comme un bâtiment, un monument, un édifice, une construction. Dans ce cas seulement, la vie et l’œuvre coïncident, sans jamais s’opposer, sans qu’à aucun moment l’un agisse en remède de l’autre.
Michel Onfray
PRÉFACE
Écrit dans une langue fluide et très accessible – une qualité rare qu’il convient de souligner –, l’ouvrage d’Alexandre Siqueira de Freitas apporte un éclairage à la fois vivant et original sur un domaine qui demeure une des sources les plus vivifiantes de stimulation pour les artistes contemporains, en l’occurrence les rapports entre le visuel et le sonore. Un des apports qui m’est d’emblée apparu à la lecture de ses analyses et, plus globalement, de son approche esthétique, c’est qu’il n’a jamais tenté de systématiser de manière trop dogmatique les catégories de relation que l’on peut être amené à explorer à cet égard. Il s’agit là, en effet, par nature, d’un terrain fort mouvant qu’il serait imprudent de vouloir rigidifier. De plus, celui-ci évolue nécessairement en fonction des moyens et technologies utilisés et, à ce propos, le XX e siècle a connu des mutations déterminantes qui ne cessent de se poursuivre et de se ramifier de nos jours.
Toutefois, même si son ouvrage est essentiellement consacré à l’époque contemporaine, il lui est apparu indispensable de remonter dans le temps et d’appréhender, à leurs racines mêmes, les préoccupations qui constituent la base de toute recherche théorique. Ses références, depuis le monde de l’Antiquité jusqu’au romantisme en passant par la Renaissance, deviennent ainsi comme un solide tremplin qui donne d’autant plus de pertinence à son argumentation.
À la suite de Michel Foucault, qui faisait intervenir, dans Les mots et les choses , ces notions par rapport à la pensée du 16 e siècle, Alexandre Siqueira de Freitas recourt à quatre termes génériques, la sympathia , l’œmulatio, l’ analogia , et la convenientia , ce qui lui permet d’avancer toutes sortes de subtiles nuances entre les partis pris poïétiques en puissance dans les œuvres évoquées. Il existe de toute évidence de multiples graduations possibles entre des notions et phénomènes comme ceux de ressemblance, résonance, reflet, analogie, similitude, confluence, différence, et il s’agissait donc pour lui de faire le point à ce propos. Il y réussit pleinement, de manière toujours très concrète et argumentée, sans forcer le trait, en laissant en quelque sorte des pointillés, ce qui me paraît tout à fait fructueux et prospectif ; et j’ajouterais aussi : nécessaire. En effet, de tels qualificatifs ont été souvent exploités de manière par trop floue et ont donné lieu à de nombreuses confusions. Pour mener à bien sa recherche, Alexandre Siqueira de Freitas se devait de relever le défi d’une clarification susceptible de pallier les carences que l’on ne peut que regretter dans de multiples textes traitant de tels sujets.
Dans mes propres ouvrages, en particulier Musique et arts plastiques : interactions au XX e siècle (Paris, Éditions Minerve), je m’étais efforcé de définir des « catégories » très souples que j’avais qualifiées d’ « analogie sensorielle », « correspondance structurelle » ou « interaction », et j’ai pu constater que nous nous rejoignions fréquemment, même si notre vocabulaire n’était pas le même.
Mais – et c’est là un aspect qui rend nos ouvrages respectifs complémentaires –, Alexandre Siqueira de Freitas s’appuie beaucoup plus que moi sur la réflexion philosophique. Témoignant d’un éventail de tendances de pensée qui s’avère des plus vastes (Lessing, Kant, Hegel, Schelling, Schopenhauer, Nietzsche, Merleau-Ponty, Alain, Maurice Nédoncelle, Max Dessoir, Michel Foucault et, plus près de nous, Georges Didi-Huberman, Jean-Luc Nancy), celle-ci entre de front dans ses interrogations et son investigation. Il accorde également une large place à des esthéticiens comme Étienne Gilson, Luigi Pareyson, Étienne Souriau. Ce dernier demeure d’ailleurs une figure incontournable pour ce qui concerne le débat qui nous occupe, et il reste encore beaucoup à découvrir dans sa Correspondance des arts , alors que trop peu de chercheurs paraissent en avoir conscience, même en France. Ayant eu la chance de fréquenter à la fois l’homme et son œuvre, j’étais heureux de constater que, apparemment, les nouvelles générations continuaient à questionner les pistes qu’il avait défrichées comme un véritable pionnier, il y a plus d’un demi-siècle.
Il était aussi très important d’introduire dans ce livre un genre artistique qui, tel l’opéra, outrepasse les séparations entre les moyens d’expression et invoquer Berg à cette occasion était particulièrement approprié. De même, l’« échappée » de l’auteur vers le cinéma, à travers Le Cuirassé Potemkine d’Eisenstein, est tout à fait bienvenue, car l’on sait à quel point le langage cinématographique a profond

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents