Le cinéma de Singapour
152 pages
Français

Le cinéma de Singapour , livre ebook

-

152 pages
Français

Description

L'âge d'or du cinéma singapourien des années 1950-1960 est un paradis perdu à découvrir. Singapour fut une des principales plaques tournantes du cinéma asiatique, des années 1940 au début des années 1970. Aujourd'hui, et après de longues années sans aucune production, une génération nouvelle de cinéastes donne de la cité-Etat une nouvelle image. Certains se sont affirmés sur la scène internationale du cinéma d'auteur, d'autres développent un cinéma grand public. Quant aux singapouriens eux-mêmes, il sont restés l'une des populations au monde allant le plus au cinéma.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2004
Nombre de lectures 28
EAN13 9782296353046
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le cinéma de
Singapour
Paradis perdu, doute existentiel,
crise identitaire
et mélancolie contemporaine Collection Images plurielles
dirigée par Olivier Barlet (cinéma) et Sylvie Chalaye (théâtre)
Face à la menace de standardisation occidentale, la collection Images
se donne pour but de favoriser la recherche, la confrontation et plurielles
l'échange sur les scènes et écrans oeuvrant de par le inonde, dans les
marges géographiques aussi bien que dans la marginalité par rapport
aux normes dominantes, à une pluralité de l'image. Elle est ouverte aux
champs de l'écriture, de l'esthétique, de la thématique et de l'économie
et le théâtre. Elle privilégie, hors de toute pour le cinéma, l'audiovisuel
chapelle de pensée, la lisibilité du texte, la liberté des idées et la valeur
documentaire. Raphaël Millet
Le cinéma de
Singapour
Paradis perdu, doute existentiel,
crise identitaire
et mélancolie contemporaine
Éditions L'Harmattan
5-7, rue de l'École polytechnique
75005 Paris À Teo Swee Leng, Tan I Iui Leng et, of course, Sharon Au
(qui fort heureusement ne pourront jamais lire ce livre)
Photo de couverture : 15, de Royston Tan, 2003
©Zhao Wei
© L'Harmattan 2003
ISBN : 2-7475-6055--4 Note sur les titres de films et les noms propres
Les titres de films
Tous les titres de films sont cités en italiques, même lorsqu'il s'agit
d'une traduction de l'auteur.
Si une traduction en français existe déjà - mais c'est rarement le cas - ,
elle est utilisée en premier, suivie du titre original en anglais ou en
chinois (généralement dans une retranscription en pinyin) entre
parenthèses. Exemple : La Danse de la cigogne (The Song of the stork).
Si aucune traduction française officielle n'existe pour les films en malais
ou en anglais, les titres d'origine en caractères romains sont utilisés en
premier et retranscrits tels quels, lorsqu'il s'agit de l'anglais et du
malais. Exemples : Forever fever ; Dang antan. Le titre malais peut
éventuellement être suivi, afin d'en faciliter la compréhension et de
potentiellement mieux donner à voir ce qu'est le film, d'une
traduction en français effectuée par l'auteur et présentée entre
crochera Exemple : Seruan merdeka [L'Appel de la liberté].
Si aucune traduction française officielle n'existe pour un film
chinois, mais que ce dernier a aussi été distribué sous un titre
anglais officiel, celui-ci est utilisé en premier, suivi de la
retranscription en pinyin du titre chinois sous lequel il peut aussi
être connu. Exemple : Eating air (Chi feng).
Lorsqu'aucun titre anglais n'existe par ailleurs pour un filin
chinois, le titre de ce dernier est donné soit en retranscription
pinyin, soit selon la retranscription autre que pinyin sous laquelle
il a été originellement distribué et est habituellement connu. Le
titre chinois retranscrit peut éventuellement être suivi, afin d'en
faciliter la compréhension et de potentiellement mieux donner à
voir ce que peut être le film, d'une traduction en français
effectuée par l'auteur et présentée entre crochets. Exemple : Xin
ke [L'Immigrant].
Les noms de personnes
Les noms de personnes en chinois commencent généralement par
le patronyme, suivi du ou des prénoms. Ainsi, Shaw Yuh Hsuen
signifie qu'il s'agit de Monsieur Shaw, dont le prénom est Yuh
Hsuen. Loke Wan Tho signifie qu'il s'agit de Monsieur Loke,
dont le prénom est Wan Tho.
5 En revanche, lorsque, comme c'est souvent le cas à Singapour, un
prénom en anglais a été préféré à un prénom en chinois (ou que,
si les deux existaient, le prénom en anglais est le seul couramment
utilisé), il précède le patronyme. Par exemple : Jack Neo.
Enfin, l'orthographe anglaise des prénoms a été strictement
respectée. Ainsi, Éric Khoo voit-il son prénom orthographié à
l'anglaise (« Éric », sans accent), et non pas à la française (ce qui
aurait donné « Éric »).
Pour les noms indiens et malais, ainsi que philippins le cas échéant,
le prénom précède le patronyme familial.
Toutefois, rien ne sachant être parfait en la matière, l'auteur
remercie d'avance les sinologues avertis ainsi que les experts en
malais et autres langues asiatiques qui voudront bien se montrer
compréhensifs et magnanimes.
Note sur Singapour
Archipel situé à l'extrémité Sud de la péninsule de Malaisie (dont il
est séparé par le détroit de Johore), il est composé d'une île
principale (l'île de Singapour proprement dite) de 682 km 2, et
d'une soixantaine de petites îles aux alentours. Ce territoire
relativement petit (six fois plus grand que Paris intra muros, mais
trois fois plus petit que l'agglomération parisienne dans son
ensemble) est en constante expansion depuis le 19° siècle,
d'importants travaux permettant de progressivement gagner sur la
mer ayant été menés aussi bien par le pouvoir colonial
britannique que par les autorités singapouriennes depuis
l'indépendance.
Le climat y est équatorial. Chaud d'une part, avec des températures
variant assez peu, comprises toute l'année entre 24 et 32°C.
Humide d'autre part, avec une humidité relative moyenne de
84 %. Les saisons sont absentes, mais la vie est rythmée par le
passage de deux moussons, la mousson du Nord-Est de décembre
à mars, et la mousson du Sud-Ouest de juin à septembre.
Singapour n'est qu'à un degré de l'équateur (137 kilomètres au
Nord de celui-ci).
La population d'origine est malaise, les Chinois, Indiens et autres
étant arrivés progressivement au cours des 19' et 20° siècle. Les
Chinois sont rapidement devenus majoritaires. La population totale
de Singapour est passée d'un peu plus de 2 millions en 1983 à près
6 de 4 millions en 2003, et est composée à 77 % de Chinois, 14 % de
Malais, 8 % d'Indiens et 1 % d'Eurasiens et autres.
La langue nationale et officielle est le malais, choisie en 1959, lorsque
Singapour accéda à l'autonomie en tant qu'État membre du
Commonwealth. Le chinois mandarin, le tamoul et l'anglais sont les
trois autres langues officielles. Au regard des composantes ethniques,
seuls le chinois mandarin, le malais et le tamil sont considérés comme
des langues dites « maternelles ». L'anglais est la langue des affaires et
de l'administration, et n'est officiellement la langue maternelle de
personne, même si certains parmi les générations les plus jeunes ne
parlent parfois couramment que l'anglais.
Placée sur le passage du détroit du même nom, l'île de Singapour se
trouve être à un important carrefour de navigation, ce qui a fait et
fait encore le coeur de sa puissance commerciale. Ce rôle de
plateforme permettant d'accéder à toute l'Asie a été étendu grâce à son
aéroport international, l'un des plus actifs et des meilleurs au
monde, desservi par près de soixante-dix compagnies aériennes.
La cité-état s'est aussi développée en centre financier
international, particulièrement au cours des années 1970.
Initialement connue des Malais sous le nom de Temasek, puis de
Singapura (signifiant « la ville du lion »), l'île de Singapour fut
achetée, alors qu'elle était encore pratiquement inhabitée, au
sultan de Johore en 1819 par Sir Raffles, qui y fonda
immédiatement la ville qui en prit le nom. L'île allait rester
colonie britannique (hormis lors de l'occupation japonaise de
1942 à 1945) jusqu'à ce qu'en 1959 elle devienne un État
autonome au sein du Commonwealth.
Singapour fit, en 1963, le choix de rejoindre pleinement la
Fédération de Malaisie, mais s'en retira dès 1965, suite à des
troubles politiques et raciaux, devenant alors un État totalement
indépendant. Depuis 1959, l'État de Singapour est dirigé par le
People's Action Party (PAP), fondé en 1954 par M. Lee Kuan
Yew. Celui-ci a occupé le poste de Premier ministre de 1959 à
1990, qu'il a quitté volontairement, tout en conservant par la
suite un poste - créé tout spécialement à son effet - de Premier
ministre Senior (localement : « Senior Prime Mini

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents