LES PORTRAITS SCULPTÉS DE ROMAINS EN GRÈCE ET EN ITALIE DE CYNOSCEPHALES A ACTIUM (197-31 av J.-C.)
402 pages
Français

LES PORTRAITS SCULPTÉS DE ROMAINS EN GRÈCE ET EN ITALIE DE CYNOSCEPHALES A ACTIUM (197-31 av J.-C.) , livre ebook

-

402 pages
Français

Description

L'art du portrait sculpté constitue un mode privilégié pour l'expression des valeurs des classes dirigeantes dans l'Antiquité gréco-romaine. L'acclimatation de l'art grec en Italie romaine après la seconde guerre de Macédoine témoigne de la seconde " hellénisation " de Rome. Pourtant, le phénomène du portrait à partir du 2ème siècle ne se borne pas à une simple récupération par les élites romaines de l'iconographie helléniste. Des pièces ont été étudiées pour soulever les questions de la valeur du témoignage de ces portraits et sur leur signification historique, politique ou sociale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2002
Nombre de lectures 384
EAN13 9782296283305
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Portraits sculptés de Romains en Grèce
et en Italie de Cynoscéphales à Actium
(197-31 av.J.-C.) Collection Histoire Ancienne et Anthropologie
dirigée par Monique et Pierre Lévêque
Cette collection cherche à tirer parti des considérables possibilités de
recherches croisées dans les secteurs des sociétés de l'Antiquité et des
sociétés traditionnelles.
Elle envisage de publier des études analytiques de cas, comme des
réflexions plus théoriques dans un domaine où s'ouvrent de vastes
perspectives de renouvellement des problématiques.
Déjà parus
Daniel FAIVRE, L'idée de Dieu chez les hébreux nomades, 1996.
Carmen ARANEGUI GASCO, Dames et cavaliers dans la cité ibérique,
1997.
Jean-Luc DESNIER, La légitimité du prince, II'-XII siècles. La justice du
fleuve, 1997.
José Antonio DABDAB TRABULSI, Religion grecque et politique
française au XIXè siècle, 1998.
Pilar LEON, La sculpture des Ibères, 1998.
La Gaule et ses mythes historiques, 1999. Danièle et Yves ROMAN,
Christophe VENDRIES, Instruments à cordes et musiciens dans l'empire
romain, 1999.
La « cité grecque » positiviste, José Antonio DABDAB TRABULSI,
2001.
2002. Clara ACKER, Dionysos en transe : la voix des femmes,









Jean-François CROZ
Les Portraits sculptés de Romains en Grèce
et en Italie de Cynoscéphales à Actium
(197-31 av.J.-C.)
essai sur les perspectives idéologiques de l'art du
portrait
L'Harmattan L'Harmattan L'Harmattan
5-7, rue de l'École Hongrie Italia
Polytechnique Hargita u. 3 Via Bava, 37
75005 Paris 1026 Budapest 10214 Torino
FRANCE HONGRIE ITALIE Remerciements
Je tiens à exprimer ma gratitude à M. Jean Marcadé, de l'Institut, dont
les travaux m'ont suggéré la thèse dont le présent ouvrage est une version
remaniée et à M. Mario Denti, qui a bien voulu en rédiger la préface.
Ma reconnaissance va également à Jean-Marie Dentzer, qui a dirigé
ce travail, ainsi qu'à Antoine Hermary, Gilles Sauron, et Jean-Louis Ferrary.
Je remercie également ceux et celles qui m'ont aidé de leurs conseils
et suggestions,
Mmes et MM.
Jean-Charles Balty
Amy Brauer
Pierre Cabanes
Mireille Cébeillac-Gervasoni
Filippo Coarelli
Mary Comstock, à qui je dois d'importants renseignements sur
plusieurs pièces du MFA de Boston
Joan Mertens
Ulrich Haussmann
Klaus Parlasca
Christion Peyre
Michel Sève
Cornelius Vermeule
Susan Walker
Dietrich Willers
Raimund Wiinsche
Paul Zanker
Fausto Zevi
ainsi que les Écoles Françaises de Rome et d'Athènes (dont le
directeur, M. Roland Étienne, a mis à ma disposition de nombreux clichés),
qui m'ont plusieurs fois accueilli et m'ont fourni de précieuses introductions
auprès des autorités archéologiques,
et les Instituts allemands de Rome et d'Athènes (en particulier
HansRuprecht Goette), qui m'ont aimablement autorisé à reproduire plusieurs de
leurs clichés.
© L'Harmattan, 2002
2-7475-2190-7 ISBN : PRÉFACE
L'ouvrage que nous propose Jean-François Croz se place au cœur d'un
problème crucial de la recherche historique et archéologique contemporaine,
celui de la dialectique des rapports entre Grèce et Italie à l'époque
républicaine tardive. D'un côté, c'est dans le cadre du renouvellement des
études sur la Grèce à l'époque romaine -qui est en train de nous dévoiler une
nouvelle dimension de l'archéologie et de la culture de cette région au delà
de toute approche "classicisante" (S. E. Alcock, Graecia capta. The
Landscapes of Roman Greece, Cambridge 1993)- que nous pouvons
aujourd'hui mieux comprendre la complexité des phénomènes culturels qui
sont à la base de la production figurative de cette période dans le monde
grec. De l'autre, c'est grâce à la tradition des nouvelles études sur la culture
figurative hellénistique de l'Italie romaine (mises en place à partir des années
soixante-dix avec les contributions fondamentales présentées au colloque
Hellenismus in Mittelitalien, Gôttingen 1976 et, entre autres et surtout, grâce
à la formidable recherche d'un savant tel que F. Coarelli) que la physionomie
artistique de l'Italie républicaine peut aujourd'hui se manifester dans une
véritable dimension historique.
C'est exactement au milieu de ces deux pôles géographiques, culturels
— et en même temps historiographiques - que se place le travail de
JeanFrançois Croz. Un travail qui montre sa capacité, d'une part à travers
l'analyse ponctuelle des documents sculptés aujourd'hui à notre disposition,
et de l'autre par l'examen critique de l'horizon historiographique, à résumer
l'état actuel de la recherche sur l'art du portrait dans le monde hellénistique à
l'époque républicaine. Dans le cadre de la tradition de la recherche française
dans le domaine de la sculpture hellénistique (pensons aux travaux de Jean
Marcadé et aux études, anciennes et nouvelles, sur Délos) et des importantes
recherches sur la culture et l'idéologie de cette période menées par les
historiens français (J.-L.Ferrary), cet ouvrage représente la première tentative
globale de renouvellement, en introduisant cette tradition au sein du débat
international sur l'art du portrait. Un débat qui, dans les plus importants
développements de la recherche contemporaine, reste aujourd'hui solidement
entre les mains de l'école allemande (P. Zanker, par exemple), italienne (F. Coarelli) et anglo-saxonne (R. R. R. Smith).
Dans un contexte heuristique marqué par l'extrême complexité des
questions, et où surtout l'articulation des approches méthodologiques montre
une diversité appréciable et en même temps spécieuse, la lecture de ce livre
débouche nécessairement sur nombre de problèmes. Sans entrer dans le détail
de l'interprétation iconographique, stylistique ou historique de chaque
portrait examiné, je me bornerai à rappeller ici certains aspects
fondamentaux, sur lesquels il faudra certainement revenir au plus tôt. C'est
par exemple à partir des importantes analyses comme celles de la distribution
des données sur le plan géographique et chronologique (première partie,
chap. II) que devra repartir toute étude systématique et comparée du portrait
sculpté des deux derniers siècles av. J.-C. Ainsi, la remarquable analyse des
variations typologiques de la sculpture iconique dans l'Italie républicaine
(troisième partie, chap. II, qu'on aimerait voir appliquée également aux
régions de la Grèce) peut être considerée comme le point de départ d'une
véritable typologie du portrait romain, une réelle typologie historique,
c'està-dire une typologie structurée des fonctions répresentatives d'une part
(quelle image et quel style pour quel rang social et/ou politique ?) et
contextuelles d'autre part (quelle image pour quel monument ?) évoquées par
nos portraits. Une typologie explicable, en un mot, par le sens ultime revêtu
par l'image. Et en premier lieu, par sa signification idéologique la plus
profonde.
Dans cette perspective, la réponse à la question posée dans le titre du
chapitre II de la deuxième partie du livre ("Typologie "sociale" des portraits
de Romains : des représentations spécifiques ?") sera absolument décisive. Il
est clair que, à ce point de l'histoire de la recherche -et grâce à cette
synthèseil faudra faire pour un moment la part moins belle aux analyses purement
stylistiques (qui n'en restent pas moins incontournables), pour essayer de
repartir du plan "institutionnel", en cherchant à ancrer les choix formels et
iconographiques, qui étaient à la base de la création d'un portrait, dans le
statut social et politique du personnage répresenté. En étudiant les portraits
hellénistiques -on le sait- nous sommes en train d'étudier un chapitre de
l'histoire des classes dirigeantes de cette époque : nous entrons, par ce biais,
dans le coeur de leur imaginaire, où les images sculptées sont le vecteur le
plus fréquent de modèles idéologiques, et, pour notre connaissance de c

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents