Amédée Pierre, le dopé national, grand maître de la parole
309 pages
Français

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Amédée Pierre, le dopé national, grand maître de la parole , livre ebook

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Description

De nombreuses personnalités de la strate sociale la plus élevée, ont voué une admiration sincère à Amédée Pierre, enfant prodige de la musique moderne d'orchestre. Mais comprenaient-ils tous la langue bété dans laquelle s'exprimait leur idole? L'auteur revisite ainsi les souvenirs des passions d'antan pour la musique du Dopé National, car selon lui "la chanson parle au cœur et à l'esprit de l'homme à qui elle permet d'être relié le temps d'une écoute".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 août 2010
Nombre de lectures 495
EAN13 9782296704831
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12574-2
EAN : 9782296125742

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
AMEDEE PIERRE, LE DOPE NATIONAL,
GRAND MAITRE DE LA PAROLE
Amédée Pierre :’ ’ Un bel homme, sans trop de traits
négroïdes ‘’, disait de lui Jean-Louis DUQUENOIX,
un coopérant français à Man, en 1974.
RENE BABI


AMEDEE PIERRE, LE DOPE NATIONAL,
GRAND MAITRE DE LA PAROLE


Préface du Prof. SERY BAILLY

Postface d’André SERIKPA


L’Harmattan
Le 1 er disque 45 Tours d’Amedée Pierre, avec
Meussio Meussio ou les pleurs de MIONO LOBO
Un coup d’essai, un coup de maître




Jacquette du 1 er 45 Tours d’Amédée Pierre avec un
titre comme ‘’Bon café de Côte d’Ivoire’’ qui connut
un grand
Succès et fit la propagande du café de CI.
DEDICACE
A mon petit frère, le très regretté Général Adolphe BABY Dadoba,
Inspecteur Généraldes Services de Police, premier Directeur Général du
Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (de 1982-1991), Directeur de la
Formation et de l’Ecole Nationale de Police,
Directeur Général de la Police Nationale de Côte d’Ivoire, trop tôt
arraché à l’affection des siens et à la mienne, tout particulièrement.

Je n’oublie pas feu le Professeur Georges NIANGORAN BOUA, éminent
ethnosociologue, qui m’a soutenu au plus fort de certaines
incompréhensions entre l’artiste et moi-même, en 1975, éditant, en off, les
prémices de ce manuscrit (125 pages) dans un numéro spécial de la revue
KASA BYA KASA (N°5 de Juin 1975) de
l’Institut d’Ethnosociologie de l’Université d’Abidjan.
Amédée Pierre :" La chanson, un moyen d’expression,
une arme de combat qui ne fait pas couler le
sang mais amène à réfléchir".
Ph. L. DEGA
SPECIAL HOMMAGE…
Je rends un spécial hommage, pour cette œuvre discographique de NAHOUNOU Digbeu dit Amédée Pierre, à Monsieur IBO Blé Gilbert, mon premier maître à l’Ecole Primaire Privée Catholique saint Antoine de Padoue de Dakouritro, mon village natal. (S/P de Lakota). C’était en janvier 1953.
C’est grâce à ce jeune instituteur, venu à l’aventure en pays dida, loin des siens de Gaboua (S/P de Daloa), que mon destin, au plan professionnel, a pris une autre direction, car, à cause de son arrivée (opportune) au village, à trois jours de mon départ pour Gagnoa, j’ai dû, à mon corps défendant, abandonner l’aiguille et la paire de ciseaux au profit de la plume et de l’encrier.
En effet, feu mon père, KOUKA Babi Pascal, en homme avisé, avait déjà choisi, pour son fils aîné que j’étais, le métier de tailleur. Pour cela, il me confia à une de ses nièces mariée à Abidjan, à un homme originaire de la région de Blolequin ; ce dernier était maître d’hôtel à la CFAO d’Abidjan-Plateau (site de l’actuel Mausolée en construction en mémoire de Félix Houphouët BOIGNY, premier Président de la République de Côte d’Ivoire, grâce à la diligence du Président Laurent GBAGBO). Nous étions en 1951.
Après quelques mois passés au bord de la lagune Ebrié, le mari de ma tante me confia, à son tour, à un de ses cousins, tailleur de son état, à Grand-Bassam. C’était en 1952.
Pour raison de maladie, mon père m’envoya chercher, après seulement six mois d’apprentissage de mon futur métier.
En début de l’année 1953, alors, qu’il s’apprêtait à me faire partir à Gagnoa pour m’y confier à un tailleur connu de lui, arriva M. IBO Blé Gilbert, sur requête des responsables de l’église catholique du village, en tête desquels feu TCHEMENE Toutoukpeu Grégoire. L’instituteur étant entièrement à la charge du village, il fallait des élèves pour contribuer au paiement de son salaire : 3 500 F par mois. A l’époque, ce n’était pas rien.
Je fus inscrit, par mon oncle, sur la liste des enfants à scolariser, sans le consentement de mon père qui n’était pas partant au départ (et c’est bien compréhensible), et en dépit de ma propre aversion pour l’école où, m’avait-on dit, on frappe beaucoup les enfants, avec la chicotte, sans compter les autres corvées de tous genres.
L’oncle s’étant rétracté à la dernière minute pour ne pas avoir à supporter les frais d’inscription et ceux de ma scolarité, mon père, mis devant une situation cornélienne, s’acquitta de la somme exigée pour l’inscription, acceptant, ipso facto, que je sois scolarisé. J’ai boudé cette décision pendant deux jours, en faisant même une grève de la faim. Mais rien n’y fit. Pour tout arranger par la suite, j’eus le bonheur de plaire au maître, certainement parce que, entre autres, je savais m’exprimer en français. Et pour cause.
Ensuite, il me prit chez lui pour que je serve de garçon de maison, avec tous les avantages que cela comportait, notamment la nourriture que lui apportaient, à tour de rôle, les femmes du village. Cela faisait partie des clauses du contrat tacite de son engagement. Et le petit garçon, que j’étais, je m’en délectais. Voilà ce qui me fera oublier toutes les bouderies antérieures. Ce sera le point de départ de mon idylle avec l’école.
Premier de la classe, au CP1, je fus invité à passer les grandes vacances scolaires 1953-1954 dans son village. Ce fut une expérience très enrichissante pour moi, car c’est pendant ces vacances que j’ai perfectionné mon parler de la langue bété de Daloa dont j’étais tombé amoureux l. Ceci pouvant expliquer cela, je puis dire que mon admiration pour Amédée Pierre, à travers ses chansons, vient sûrement de là. M. IBO Blé Gilbert, qui jouit aujourd’hui d’une retraite bien méritée, y aura, à mon sens, largement contribué, au figuré comme au propre. Voilà pourquoi, j’ai décidé de lui dédier cet ouvrage et, à travers sa personne, à tous les enseignants de Côte d’Ivoire et d’ailleurs.
René BABI
NOTE DE L’AUTEUR
La chanson parle au cœur et à l’esprit de l’homme à qui elle permet d’être relié à l’artiste, que dis-je, de partager l’intimité de l’auteur de l’œuvre musicale.
Comprendre donc le message que véhicule une chanson, c’est l’idéal, car celui qui écoute une œuvre musicale se satisfait à deux niveaux : d’abord, ce que dit d’intéressant la chanson (et c’est le premier critère d’appréciation d’une chanson, en Afrique) ; ensuite la mélodie que soutient un bon rythme emballant.
De nombreuses personnalités de la strate sociale la plus élevée, aux affaires aujourd’hui dans notre pays, ont, à leur époque, voué une admiration sincère à Amédée Pierre enfant prodige de la musique moderne d’orchestre. Mais ces "fans" comprenaient-ils tous la langue bété dans laquelle s’exprimait leur idole ? Pas si sûr que ça. Il fallait donc leur donner un jour l’occasion de revisiter les souvenirs de leurs passions d’antan pour la musique du Dopé National.
Aujoud’hui, je me propose d’aider ceux qui apprécient Amédée Pierre à avoir l’opportunité de comprendre le message que vehiculent ses chansons à travers cet ouvrage. Je me suis proposé d’aider ceux qui aiment Amédée Pierre à avoir l’opportunité de comprendre le message que véhicules ces chansons à travers cet ouvrage.
Afin de joindre l’utile à l’agréable, 27 chansons, parmi la soixantaine traduite seront inseréesdans celivre, à travers un CD d’une compilation des meilleures œuvres d’Amédée Pierre.
L’idée est du Représentant de l’Editeur à Abidjan, M ETIEN N. Amon , à qui je tiens à dire merci pour son ingénieuse suggestion.
Une aubaine à saisir : l’achat d’un livre donne droit à ce CD des chansons du Dopé National, introuvables aujourd’hui sur le marché du disque.
Bonne lecture et bonne écoute !
AVANT-PROPOS
Pour le choix du titre de c

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