Samba Félix Ndiaye
360 pages
Français

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Samba Félix Ndiaye , livre ebook

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Description

Samba Félix Ndiaye s'est exclusivement consacré au documentaire depuis trente ans et son oeuvre marque l'Histoire du cinéma. Film par film, l'auteur analyse l'oeuvre de son confrère en articulant esthétique et engagement éthique. Il livre ainsi non seulement une monographie essentielle pour comprendre les démarches cinématographiques africaines mais aussi un manifeste sur les enjeux du cinéma documentaire contemporain.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2007
Nombre de lectures 184
EAN13 9782336253381
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Images plurielles
Collection dirigée par Olivier Barlet

Face à la menace de standardisation occidentale, la collection Images plurielles se donne pour but de favoriser la recherche, la confrontation et l’échange sur les scènes et écrans œuvrant de par le monde, dans les marges géographiques aussi bien que dans la marginalité par rapport aux normes dominantes, à une pluralité de l’image. Elle est ouverte aux champs de l’écriture, de l’esthétique, de la thématique et de l’économie pour le cinéma, l’audiovisuel et le théâtre, Elle privilégie, hors de toute chapelle de pensée, la lisibilité du texte, la liberté des idées et la valeur documentaire.

Déjà parus
José Alexandre CARDOSO MARQUES, Images de Portugais en France : Immigration et cinéma, 2002.
Raphaël MILLET, Cinémas de la Méditerranée, Cinémas de la mélancolie . 2002.
Martine BEUGNET, Marginalité, sexualité, contrôle dans le cinéma contemporain , 2000.
Paulo Antonio PARANAGUÀ, Le cinéma en latine : le miroir éclaté , 2000.
Jean-Thobie OKALA, Les télévisions africaines sous tutelle, 1999.
Yves THORAVAL, Les cinémas de l’Inde , 1998.
Sylvie CHALAYE, Du Noir au nègre : l’image dit Noir au théâtre (1550-1960) , 1998.
Bernadette PLOT, Un manifeste pour le cinéma : les normes culturelles dans la première Revue du cinéma, 1997 (prix Simone Genevois).
Sada NIANG (dir.), Littérature et cinéma en Afrique, francophone : Assia Djebar et Ousmane Sembène, 1997.
Koffi KWAHULÉ, Pour une critique du théâtre ivoirien contemporain, 1997.
Antoine COPPOLA, Le cinéma sud-coréen , 1997.
Olivier BARLET, Les cinémas d’Afrique noire : le regard en question, 1997.
Samba Félix Ndiaye cinéaste documentariste africain

Henri-François Imbert
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296038622
EAN : 9782296038622
Sommaire
Images plurielles Page de titre Page de Copyright Remerciements Préface Introduction 1 - LES PREMIERS CINEMAS DOCUMENTAIRES EN AFRIQUE 2 - SAMBA FELIX NDIAYE : - FILMER, UN ACTE DE RESISTANCE Conclusion ANNEXES BIBLIOGRAPHIE FILMOGRAPHIE - Index des films cités classés par réalisateur Index Dans la même collection :
Mes remerciements les plus chaleureux vont à Serge Le Péron, pour m’avoir accompagné et guidé tout au long de ce travail de recherche ; ainsi qu’à Céline Tauss, Anne-Marie Imbert et Francis Imbert, pour leurs précieux encouragements et leurs relectures attentives. Merci également à Madame Jeanick Le Naour pour son accueil et ses conseils, à la Cinémathèque Afrique. Merci enfin à Samba Félix Ndiaye pour sa grande disponibilité lors de nos rencontres, et toutes les précisions qu’il a bien voulu m’apporter pour l’élaboration de ce livre.
Ce travail a fait l’objet d’une thèse de doctorat en « Esthétique, sciences et technologies des arts », spécialité « Études cinématographiques et audiovisuelles », soutenue à l’Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, le 3 décembre 2005, sous la direction de Serge Le Péron. Le jury était composé, outre Serge Le Péron, de Guy Fihman, Guy Chapouillié et Jacques Gerstenkorn qui en assurait la présidence. Mes remerciements leur sont également adressés pour le regard qu’ils ont posé sur ce travail et leurs observations.
Préface
Occupé depuis ses débuts par des questions de représentations et de narration, le cinéma africain a peu exploré les voies du documentaire. Le premier mérite du travail d’Henri-François Imbert est d’analyser les causes historiques et idéologiques de cette relative désaffection. Son analyse permet de recadrer les prémices de ce cinéma né dans l’enthousiasme des indépendances, à une période où le Septième Art apparaissait à tous comme un facteur déterminant des transformations sociales et mentales du monde à venir. Henri-François Imbert dégage un coin inédit de cette épopée cinématographique, et montre comment un cinéma documentaire africain (spécifiquement celui d’Afrique de l’Ouest francophone) a creusé malgré tout - de manière minoritaire mais significative - un chemin parallèle au cinéma de fiction. Il montre aussi que ce cinéma-là ne négligeait ni les formes narratives, ni les questions de représentation.
Après avoir rappelé le travail de précurseurs comme Moustapha Alassane et Richard de Medeiros, l’auteur – lui-même cinéaste documentariste dont l’œuvre occupe une place notoire dans le cinéma français - examine en profondeur l’œuvre de son confrère sénégalais, Samba Félix Ndiaye, qui a choisi depuis son premier film (Pérantal 1974) l’option documentaire, et s’y est tenu avec une belle obstination (en tout, quinze films de moyen ou de long métrage). Henri-François décrypte l’importance de cette démarche qui tient d’abord à l’intuition que le sillon documentaire est aussi fécond pour l’histoire et l’avenir du cinéma africain que le cinéma de fiction. Mais l’étude ici menée permet surtout de découvrir l’intérêt proprement artistique de cette expérience cinématographique unique. Elle dégage clairement la trajectoire de cette oeuvre, en révèle la logique d’écriture et de contenu, ses origines et son évolution.
Ainsi, les investigations menées par Henri-François dans le passé cinématographique de l’Afrique permettent d’appréhender de manière nouvelle, les fondamentaux du cinéma africain indépendant. A redécouvrir la manière dont l’Afrique a été « documentarisée » filmiquement par les voyageurs, journalistes, cinéastes spécialisés ou ethnologues jusqu’aux années 60, on comprend mieux la méfiance des cinéastes africains vis-à-vis de l’option documentaire dans son ensemble.
Combien de scènes du continent africain, pourtant saisies dans toute leur force dramatique et poétique par les opérateurs venus d’Occident, ont-elles été ramenées, au cours de l’ère coloniale, à des décors exotiques où se déroulent de mystérieuses pratiques, par des commentaires imbéciles ?
Ce dévoiement par le son des images de l’Afrique, ce traitement idéologique d’images documentaires est un point essentiel de la cinématographie coloniale : c’est en effet sur la bande-son que s’effectue l’essentiel du codage idéologique de ces films, dit Henri-François Imbert. Ces manipulations sonores anciennes, produisent dans l’œuvre de Samba Félix Ndiaye une constante tout à fait repérable : la fonction commentaire (comment-taire) y est totalement bannie. Les scènes sont filmées dans leur déroulement visuel et sonore, en l’absence de tout discours objectivant. C’est uniquement dans la matière filmique elle-même – le cadrage, la profondeur de champ, l’enchaînement des plans, le montage, l’activation des interstices - que le sens est produit. Quand une voix off se fait entendre, elle est identifiée, et tout à fait singularisée (c’est d’ailleurs souvent la voix de Félix lui-même et elle dit « je »). Tel geste, tel comportement à l’intérieur d’une séquence renvoie à une séquence ultérieure qui lui fait écho, avec une rigueur rythmique que l’analyse met en valeur.
C’est ainsi que le cinéaste propose sa vision du monde, en rendant active la lecture que doit en faire le spectateur. Les références au travail d’autres cinéastes comme Abbas Kiarostami, Andréï Tarkovski, Johan Van Der Keuken ou Alain Cavalier, apportent d’utiles éclairages aux attendus et aux enjeux de l’œuvre de Samba Félix Ndiaye.

La méthode chronologique employée par Henri-François se révèle ici particulièrement adéquate. Elle permet non seulement un examen précis et ordonné de chaque film, mais elle donne à voir le mouvement interne de l’ensemble, sa construction et son affirmation esthétique : son rythme et la découverte progressive de son sujet. Au fil de cette recherche, c’est bien un style qui se dessine. Et derrière ce style apparaît une quête spirituelle qui est la marque d’un véritable auteur. Après une période où les films apparaissaient comme principalement habités de préoccupations socioculturelles, voire dir

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