Évocation de la peinture figurative classique
332 pages
Français

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Évocation de la peinture figurative classique , livre ebook

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Description

Pourquoi, au moment où l'on assiste à une crise de la représentation, au moment où l'opacité réflexive se superpose à la transparence transitive pour détourner la littérature de son désir de représenter le monde, Pascal Quignard, Michel Butor et Yves Bonnefoy renouent-ils avec l'art figuratif classique qui est essentiellement mimétique ? Comment ces écrivains recourent-ils à la peinture classique, où la mimèsis a connu son plus haut point d'accomplissement, sans pour autant s'assujettir au modèle représenté ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 69
EAN13 9782336359687
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Critiques littéraires
Critiques littéraires Collection fondée par Maguy Albet
Dernières parutions
Amadou OUÉDRAOGO, L’Univers mythique d’Ahmadou Kourouma. Entre vision et subversion, 2014.
Mohamed KEÏTA, Tierno Monénembo. Une approche psychocritique de l’œuvre romanesque, 2014.
Françoise NICOLADZE, Relire Jorge Semprun sur le sentier Giraudoux pour rencontrer Judith, 2014.
Shahla NOSRAT, Tristan et Iseut et Wîs et Râmîn. Origines indo-européennes de deux romans médiévaux, 2014.
Akiko UEDA, Relectures du Ravissement de Lol V. Stein autour de la différence sexuelle, 2014.
Neila MANAI, Poétique du regard chez Alain Robbe-Grillet, 2014.
Denisa-Adriana OPREA, Nouveaux discours chez les romancières québécoises, 2014.
Philip Amangoua ATCHA, Roger TRO DEHO, Adama COULIBALY, Médias et littérature, Formes, pratiques et postures, 2014.
Didier AMELA, La nouvelle en Afrique noire francophone, 2014.
Jérémie N’GUESSAN KOUADIO (dir.), Zadi Zaourou, un écrivain éclectique, Actes du colloque en hommage à Bernard Zadi Zaourou, 2014.
David TOTIBADZÉ-SHALIKASHVILI, La poésie mystique de Térenti Granéli , 2014.
Effoh Clément EHORA, Roman africain et esthétique du conte, 2013. Marie-Lise ALLARD, Anna de Noailles, Entre prose et poésie, 2013. Jean-Marie KOUAKOU, J.M.G. Le Clézio, 2013.
Bégong-Bodoli BÉTINA, Gabriel Danzi, écrivain centrafricain, 2013. Idrissa CISSÉ, Le rêve de Senghor, 2013.
Pierre GOMEZ, Territoire, mythe, représentation dans la littérature gambienne. Une méthode géocritique, 2013.
Jean-Paul SAVIGNAC, Le lichen et le scarabée, 2013.
Titre
Saadia Yahia Khabou









Évocation de la peinture figurative classique
dans quelques œuvres de Butor, Quignard et Bonnefoy
Copyright

Du même auteur
Le mythe dans Tous les matins du monde de Pascal Quignard et La Modification de Michel Butor : Intertextualité, hypertextualité ou mythotextualité ?, sous la direction de Sabine Loucif, Revue Nouvelles francographies, Volume 4.2, N°1, Hosfra University, New York, 2013.
Compte rendu du livre de Bernard Vouilloux, La Nuit et le silence des images, penser l’image avec Pascal Quignard, Revue Thélème revista complutense de Estudios Franceses, Vol 28, Madrid, 2013.
La poétique de l’illisible dans L’Arrière-pays d’Yves Bonnefoy, Actes du colloque « L’illisible : Lieux et enjeux modernes et postmodernes », sous la direction de Hedia Abdelkefi, Institut supérieur des sciences humaines, Tunis, 2013.
La poétique de l’espace et l’expérience de l’écriture dans Les Nourritures terrestres d’André Gide, Postures, N°17, Université de Québec, 2013.
La représentation de la peinture classique dans L’Embarquement de la reine de Saba de Butor, L’Arrière-pays de Bonnefoy et La Nuit et le silence de Quignard, Revue Logosphère, Vol 8, Université de Grenade, Espagne, 2012.
La lecture de l’image classique chez Quignard, Butor et Bonnefoy, revue Mélanges francophones, Vol VI, N° 7, Galati University Press, 2012.


© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-70979-6
Dédicace


À mes chers parents, À mon cher mari, À Mohamed, Rayen et Lina.
REMERCIEMENTS
Cet ouvrage n’aurait vu le jour sans le soutien et les recommandations de Madame Hédia Abdelkefi, ma directrice de thèse, à qui je tiens à adresser mes plus vifs remerciements. Sa confiance en mes capacités, sa disponibilité, sa rigueur intellectuelle et scientifique et ses encouragements continuels ont sans aucun doute été la clef de réussite de ce travail. Je lui sais infiniment gré de m’avoir apporté une aide précieuse tout au long de la réalisation de ce travail, de m’avoir orientée pendant les moments d’hésitation et d’incertitude et de m’avoir sans cesse poussée à aller de l’avant.
Je tiens également à remercier Madame Carole Talon-Hugon d’avoir accepté de co-diriger ce travail. Je lui témoigne ma profonde reconnaissance de m’avoir accordé des entrevues, en Tunisie et en France, qui ont contribué à l’enrichissement de ce travail et de m’avoir aidée à soutenir ma thèse à l’Université de Nice dans les meilleures conditions.
PRÉLIMINAIRE
1 – Œuvres d’Yves Bonnefoy
L’Arrière-pays : AP
Ce qui fut sans lumière : CFL
Planches courbes : PC
Nuage Rouge : NR
Entretiens sur la poésie : E
2 – Œuvres de Pascal Quignard
Albucuis : A Abîmes : AB
La Barque silencieuse : BS
La Nuit et le Silence : NS
Tous les matins du monde : TMD
Le Sexe et l’Effroi : SE
Terrasse à Rome : TR
La Frontière : FR
Le Nom au bout de la langue : NBL
Rhétorique spéculative : RS
Les Ombres errantes : OE
Vie secrète : VS
La Haine de la musique : HM
Sordidissimes : S
3 – Œuvres de Michel Butor
L’Embarquement de la reine de Saba : ERS
La Modification : MO Répertoire : R
Remarques sur le regard : RR
Les Mots dans la peinture : LMP
INTRODUCTION
« La littérature est forclose au moment même où il n’y a plus de peinture. » Roland Barthes 1
Le concept de « représentation » revêt au XX ème siècle plusieurs acceptions : au niveau cognitif, la représentation est l’entité mentale constitutive de sens que déclenche une expression linguistique. Au niveau institutionnel, la représentation est la relation existant entre deux personnes ou deux collectivités dont l’une agit pour l’autre. Au niveau artistique, on parle de représentation dans les genres dramatiques et narratifs par opposition au genre dissertatif ainsi que dans la peinture et la sculpture figuratives par opposition à la peinture et à la sculpture abstraites.
Le type de représentation qui fera l’objet de notre étude est la représentation artistique et littéraire. Le rapport étroit qu’entretient la littérature avec la peinture trouve son origine dans l’Antiquité et plus particulièrement dans l ’utpicturapoèsis d’Horace. En effet, c’est le rapport de similitude entre l’art et le monde qui détermine le paradigme représentationnel de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Les fondements de ce paradigme remontent à la tradition de la mimèsis telle qu’elle a été conçue par Platon, puis par Aristote.
L’élaboration philosophique du concept de la mimèsis, chez Platon, naît d’une réflexion sur la peinture en tant qu’activité mimétique, dont le principe fondateur est d’imiter le réel extérieur. Platon condamne la peinture parce qu’elle ne fait que reproduire le monde sensible et, partant, écarter le peintre du monde des Idées. En se logeant dans le monde qu’elle reproduit, la peinture éloigne le peintre des vraies réalités et entraîne, par conséquent, une dégradation ontologique.
En l’occurrence, Platon considère qu’il existe trois lits 2 : l’idée du lit, le lit que fabrique l’artisan et le lit reproduit par le peintre. Ce dernier peint donc le lit devenu chose, et si l’artisan nous offre un lit à part entière, lui, il ne reproduit qu’une partie du lit, vu de face ou de côté. Le lit se présente, ainsi, sous trois aspects : la Forme (l’essence) du lit, dont le créateur est Dieu, la copie de cette Forme élaborée par l’artisan et la copie de l’œuvre de l’artisan, le tableau du peintre. Le peintre est alors un imitateur qui exécute la copie d’une copie, il ne reproduit pas la réalité mais l’apparence de la réalité.
Pour Platon, il existe deux mimèsis : la mimèsis de l’artisan et la mimèsis de l’artiste. Le philosophe grec considère la mimèsis artistique comme une mauvaise mimèsis, parce qu’elle ne fait que peindre l’image d’une image. Il condamne le travail du peintre, car la production artistique conduit à une double dégradation par rapport au modèle. C’est cette dégradation de l’idéal au sensible qui est à la base de la condamnation platonicienne de la peinture. Au lieu de reproduire la chose telle qu’elle est, la peinture en produit le simulacre. Platon rejette ainsi la peinture, parce qu’elle se définit par son éloignement du monde idéel et par sa tendance à reproduire les choses et non les Idées. Il condamne cet art de l’imitation à cause de son infériorité ontologiq

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