Muriel Baptiste, la vie: quelle gifle!
170 pages
Français

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Muriel Baptiste, la vie: quelle gifle! , livre ebook

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Description

Beaucoup de téléspectateurs des années soixante et soixante-dix, qui admiraient la beauté et le talent de Muriel Baptiste, la comédienne aux cinq feuilletons, ignorent qu'elle a construit malgré elle son existence sur du sable, et que faute de fondations solides, elle devait toute sa vie traîner avec elle comme un boulet un état de dépression latente et permanente, un mal-être qui s'était logé comme un ver dans le fruit et allait la ronger lentement mais sûrement. Prolongeant son oeuvre consacrée à l'actrice débuté à travers "Muriel Baptiste, la reine foudroyée", Patrick Sansano revient sur les questions alors restées sans réponse sur la femme derrière la star qui fut l'inoubliable Marguerite de Bourgogne des "Rois maudits". Après des années d'investigations et d'interviews, il livre enfin les clefs pour comprendre le destin d'une étoile filante qui a choisi de s'éteindre tragiquement il y a vingt ans. Un portrait saisissant doublé d'un bel hommage à une carrière achevée trop tôt.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 octobre 2015
Nombre de lectures 73
EAN13 9782342044034
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Muriel Baptiste, la vie :
quelle gifle!



Du même auteur



Muriel Baptiste, la reine foudroyée,
éditions Publibook, 2007 Patrick Sansano










Muriel Baptiste, la vie :
quelle gifle!




















Publibook Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




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IDDN.FR.010.0120758.000.R.P.2015.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015
À la mémoire de Christian Marin,
qui avait commencé à travailler avec moi sur ce livre.
À ma fille.
Et bien évidemment, à Muriel.CHAPITRE 1
NUL NE GUÉRIT DE SON ENFANCE
Beaucoup de téléspectateurs des années soixante et soixante-dix,
qui admiraient la beauté et le talent de Muriel Baptiste, la
comédienne aux cinq feuilletons, ignorent qu’elle a construit malgré elle
son existence sur du sable, et que faute de fondations solides, elle
devait toute sa vie traîner avec elle comme un boulet un état de
dépression latente et permanente, un mal-être qui s’était logé comme
un ver dans le fruit et aller la ronger lentement mais sûrement.
Muriel, dont le véritable prénom est Yvette, est une enfant non
désirée, fruit d’un adultère entre sa mère et un Kabyle. Elle naît au
cœur de l’été 1943 dans le Lyon occupé de Klaus Barbie.
Lorsque l’on fait la généalogie de Muriel Baptiste, on remonte
à ses grands-parents. Nous allons commencer par la branche
paternelle.
Le nom « Baptiste » vient du grand-père qui se prénommait
André, et a épousé une Louise LAVAUD. De cette union est né
Roger BAPTISTE le 19 novembre 1915 à Limoges. Il résidait
à l’époque de sa mort, le 8 décembre 1971, à Paris, aux Halles,
64 rue Tiquetonne. Toutefois, il est décédé à Suresnes.
La branche maternelle s’appelait « Meunier ». André Eugène
MEUNIER avait 41 ans en 1922, il épousa une Yvonne Emma
FABIEN qui était plus jeune que lui, ayant 34 ans ladite année.
Le couple a eu une fille, Mireille Renée Yvette MEUNIER le
30 septembre 1922. Elle est décédée à Saint-Denis (93) le 5 mars
1998, à l’hôpital.
7Les parents de Muriel se sont mariés le 17 janvier 1942 à Lyon
et ont divorcé le 22 mai 1951. De leur union, elle fut l’enfant
unique. Ils résidaient à Lyon, 6 rue des Trois-Rois. L’endroit existe
encore mais un riverain habitant la rue depuis 1976 m’a signalé
que pendant la guerre il y avait une usine à tisser qui a depuis
disparu. La maternité se trouve 12 rue des Bournes, sur les hauteurs
de Lyon, elle est devenue depuis 1965 une copropriété. J’ai visité
les lieux en 2009 en ressentant une profonde émotion, comme si
Muriel se penchait au-dessus de mon épaule. Le riverain auquel
j’ai expliqué mon travail de biographe m’a dit « Eh bien, la boucle
est bouclée ! ».
Muriel eut un demi-frère. La mère s’est remariée avec
eFrancis Georges Louis GEMINE le 5 février 1954 à Paris (16 ).
Le 13 février 1954 arriva Jérôme André François. Le mariage fut
dissous par divorce le 30 juin 1961.
Jérôme eut hors mariage une fille avec une compagne qui le
quitta. Toxicomane, il mourut du sida le 13 octobre 1991 dans un
ehôpital à Paris (13 ). Instable, déséquilibré et brute, il frappait sa
mère pour avoir de l’argent pour acheter de la drogue, comme en
témoigne Thierry Solé qui l’a connu pendant l’année scolaire
19661967. Solé était le fils de la gardienne de l’endroit où vivait Mireille
Meunier. Jérôme avait une concession décennale et la tombe fut
relevée, ce qui fait qu’il est désormais à la fosse commune. Solé
se souvient d’un garçon costaud qui l’avait défendu contre les
autres. En revanche, Jérôme ne parlait jamais de sa sœur qui cette
année-là triomphait dans La Princesse du rail. Il m’a confié : « Il
en parlait peut-être avec d’autres. »
Ainsi, la mère de Muriel vit mourir ses deux enfants, survivant
à peine de deux ans et demi à sa fille. La lignée directe s’est donc
éteinte, Muriel n’ayant jamais eu d’enfants.
Lorsqu’en novembre 2005, j’ai entrepris mes recherches sur
Muriel, je n’ai donc jamais pu m’appuyer sur la famille pour
m’aider. Seuls les actes d’état civil et quelques témoins m’ont
8permis de reconstituer ce que fut la famille Baptiste. Je fus aidé en
cela par Maryse R. et Isabelle T. que je remercie encore.
De ses parents, elle ne parlait jamais. De Jérôme, elle mentionna
avoir de gros problèmes avec lui et on la comprend. Mais Muriel
était tellement fantasque et décalée que lorsque j’ai interrogé son
amie comédienne Annie Sinigalia les 2 juin et 5 juillet 2006, elle
m’a dit, lors de la deuxième conversation téléphonique : « Ce frère,
elle l’avait peut-être inventé. »
À Jacques Serres et son épouse, sur le tournage de Maigret aux
assises en 1971, elle indique avoir des origines kabyles. Cela cadre
mal avec son arbre généalogique. Les parents de Muriel ne l’ont
pas élevée, aussi peut-on penser que le père biologique ne fut pas
Roger. Quant à la mère, elle ne s’en est jamais occupée, l’envoyant
dans des pensionnats et la confiant à une tante. En 1943, on ne
divorçait pas aussi facilement qu’aujourd’hui, aussi cette
dissolution de mai 1951 nous permet de deviner un mariage malheureux
et relativement bref.
Que sait-on d’autre des parents ? Roger était rédacteur à la
naissance de sa fille. Il fut décoré de la croix de guerre des TOE
(théâtre des opérations extérieures).
Sur la mère, nous en apprenons davantage. De 1961 à sa mort,
elle résidait avec son fils 2 villa Franklin à Saint-Denis. Elle était
d’une santé précaire, selon Thierry Solé qui l’a connue jusqu’en
1994. Sa fille venait de temps en temps la voir et les deux femmes
se disputaient. Si le fils de la concierge du 2 villa Franklin était
resté un an de plus, les circonstances de la mort de Muriel auraient
été plus faciles à connaître.
En 2010, la femme de Francis Gémine, A.
MESLEARTGEMINE, me signalait que son mari avait 80 ans. Il ne vit Muriel
que lorsqu’elle avait six ou sept ans, et constata que sa mère,
Mireille, ne s’en est pas occupée.
Pendant sa carrière, Muriel racontait plus facilement son enfance
que ses origines, ainsi elle évoqua une enfance passée auprès
9de sa tante et dans des pensionnats en Angleterre et en France. Les
profondes fêlures de l’être rejeté à sa naissance auraient nécessité
une prise en charge solide et suivie par un spécialiste et une
psychothérapie. En s’en dispensant, elle est allée de déboires en déboires
jusqu’aux frontières de l’irréparable, une première fois en se ratant,
une seconde hélas en réussissant à nous priver d’elle pour toujours.
On pense aujourd’hui à Laura Smet qui a fait une grave
dépression mais s’en est sortie. Le contexte des années soixante faisait
que l’on prêtait moins d’attention aux d

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