Gagner devant le Tribunal du Travail en Centrafrique
302 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Gagner devant le Tribunal du Travail en Centrafrique , livre ebook

-

302 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Ce guide a été conçu et réalisé par un praticien du droit, avec l'assistance d'une équipe pluridisciplinaire de spécialistes des questions relevant du droit du travail et après entretiens techniques avec l'Inspection régionale du travail de Bangui. Des icônes ont été insérées pour attirer l'attention du lecteur sur les points essentiels qui concourent à la construction d'une argumentation persuasive devant le Tribunal du travail : ils alertent sur les difficultés, prodiguent des conseils.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 112
EAN13 9782296464612
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

GAGNER DEVANT LE TRIBUNAL DU TRAVAIL
EN CENTRAFRIQUE
Le Code du travail 2011, commenté et annoté

Volume 1 : L’embauche et le recrutement, en Centrafrique


Volume 2 : Les institutions représentatives du personnel, en Centrafrique


Volume 3 : Le licenciement, en Centrafrique


Saisie de texte
MBOE Whitney Grace
MBOE Jordan Allan Wan Wolossé


© L’H ARMATTAN 2011

5-7, rue de l’École-Polytechnique : 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55024-7
EAN : 9782296550247

Fabrication numérique : Socprest, 2012
J UDICIAL A FRICAN P ARTNERS
É TUDES ET C ONSEILS J URIDIQUES
Les Guides de la Pratique du Droit
dans les États Membres de l’OHADA
Pays : République Centrafricaine
Série : Droit du Travail
GAGNER DEVANT LE TRIBUNAL DU TRAVAIL
EN CENTRAFRIQUE
Auteur
Directeur de publication
Dédé-Vianney MBOE
Préface
Monsieur le Premier Ministre
Jean-Paul NGOUPANDÉ
1 ère édition – Année 2011
L’Harmattan
Travailleurs
Délégués du personnel
Délégués syndicaux
Avocats
Tout ce que vous devez connaître
pour gagner votre contentieux du travail

• Savoir préparer son dossier
• Agir seul ou se faire assister
• Évaluer et chiffrer ses demandes
• Maîtriser les subtilités de la procédure
• Connaître les voies de recours
• Exécuter la décision du tribunal
Savoir se défendre devant le Tribunal du travail d’une part, et savoir parler en public d’autre part, ont en commun la manifestation d’une même aptitude à l’expression orale.
Cette aptitude devient un art, lorsqu’elle est travaillée, ordonnancée, maîtrisée et entretenue.
Nous nous approchons, ainsi, de l’école de la rhétorique.
C’est la raison pour laquelle je ne puis m’empêcher, toutes les fois qu’il m’arrive d’être en situation de m’exprimer en public, de déclamer un discours ou un monologue, toutes les fois que je plaide ou que je professe un cours, de me remémorer les règles de cette école de l’éloquence, inspirée de la Grèce puis de la Rome antique, dont le Petit Séminaire Saint Marcel de Sibut, en était devenu un de ces lointains établissements qui se sont inscrits dans l’apprentissage, aux jeunes hommes que nous étions, du savoir parler en toutes circonstances et en tous lieux.
L’art oratoire est, de ce point de vue, un exercice. Or, se défendre devant le Tribunal du travail relève de l’art oratoire. Donc, il est un exercice qui se prépare et qui se construit. C’est pourquoi le justiciable doit savoir, en toutes circonstances, adapter son propos à son auditoire.
En prenant la parole devant un auditoire, je n’ai jamais pu m’abstraire de m’interroger, ne serait-ce qu’un cours instant, un instant flash, mais suffisant pour savoir si je saurais être captif, convaincant, persuasif, brillant et écouté.
Inconsciemment puis volontairement j’essaie toujours de m’inscrire à la suite de ces illustres orateurs qui ont maculé ma culture juridique de leurs éloquentes empreintes.
On ne peut, dès lors, évoquer le discours juridique et judiciaire sans évoquer leurs mémoires.
Cependant, il ne faut pas se méprendre, l’art oratoire est un exercice passionnant mais féroce. Il porte autant qu’il détruit.
La tribune politique et la plaidoirie ont en commun l’autodestruction ou la révélation.
Vous vous faites certes remarquer, mais vous vous faites remarquer, soit comme celui ou celle qui suscite l’écoute et l’attention avec admiration, soit comme celui ou celle qui se fait entendre parce que l’auditoire ne saurait faire autrement que de ne pas vous éconduire.
Savoir entretenir l’écoute ne procède pas de l’improvisation, mais d’un exercice rigoureux et méticuleux de locution, d’élocution, de vivacité dans l’exposé et dans l’articulation de la cause qu’on entend faire partager.
Savoir maintenir l’écoute, c’est ne pas se tromper sur le type, la nature ou la particularité du public à qui ce discours est adressé.
C’est pourquoi gagner devant le Tribunal du travail, c’est savoir présenter à un public hétéroclite, constitué de magistrats et d’assesseurs non-magistrats, une cause et réussir à faire prévaloir le bien fondé des arguments que l’on soutient au bénéfice de cette cause.
En réalisant ce guide, je ne puis être qu’indéfiniment reconnaissant à ceux qui dans mon entourage, m’ont passionné par leurs aptitudes à réussir avec brio cette alchimie de l’art du savoir parler et à l’art du savoir convaincre.
Ces dédicaces vont à l’endroit de chacun de ceux à qui je rends un hommage et une reconnaissance pour tout ce que j’ai pu puiser en eux pour me construire.
Je voudrais, ici, rendre un hommage mérité à celui qui fut l’ascenseur de mes ambitions universitaires.
La qualité de l’intelligence qu’il dégageait et la rigueur dans son élocution mettaient toujours ses interlocuteurs en extase. Il était titulaire du Diplôme d’Études Approfondies d’Études politiques de l’Université Paris I. Il nous a quittés le 10 octobre 1997. C’était mon grand frère. Il n’avait que 40 ans.
Gervais, je ne saurais jamais assez te remercier de ce que tu as su, sans t’en rendre compte, nourrir en moi.
Mon hommage va ensuite à l’endroit de celui qui m’a, peut-être, le plus appris à adapter mon langage en fonction de mon environnement, sans jamais travestir mon identité.
Il avait pendant longtemps cru dans l’essaim qui s’était constitué autour de lui et qu’il avait entretenu toute sa vie d’étudiant. Combien même avait-il fini de se rendre compte de ce que les réalités de la solidarité étudiante n’étaient ni immuables ni intemporelles, notamment au regard des ambitions individuelles des anciens étudiants dans leur quête de positionnement dans le monde professionnel et politique, il a néanmoins persévéré dans la croyance en son idéal consistant à agir pour l’intérêt d’une cause, plutôt que pour l’intérêt de sa cause.
Ayant eu le privilège de l’avoir accompagné, de l’avoir assisté et de l’avoir conseillé, tout au long de la campagne des élections législatives de 1993, dont il fut candidat dans le 6 ème arrondissement de la ville de Bangui, j’ai mesuré cette force oratoire que seuls les orateurs du Sénat de la Rome antique et de la troisième république en France savaient exprimer.
Très peu d’acteurs de l’échiquier politique actuel en Centrafrique, savent parler juste et vrai à la population.
Jusqu’à ses dernières heures, il a continué à avoir foi dans ses convictions.
Il m’a mis à l’école des arts martiaux, il m’a boosté au syndicalisme étudiant et a forgé ma fibre politique.
Il fut, très certainement dans mon subconscient, mon mentor.
Il nous a quittés le 21 avril 2000 à Abidjan, au lendemain de ses 47 ans. Il était l’aîné de ma famille, titulaire d’un Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées en Relations Internationales de l’Université Paris-Sud 11 à Sceaux.
Jean Louis Marly MBŒ, reçois à travers cet opuscule, le témoignage de l’aboutissement de ton idéal que je souhaiterais promouvoir… Et perpétuer à ma façon.
Le troisième hommage que je voudrais ici rendre, est adressé à celui dont rien ne prédestinait à ce que nos chemins aient pu se croiser un jour.
Aux détours du travers des pérégrinations de sa vie, il trouva en la demeure de mes parents à Moscou, la reconstruction des liens de famille qu’il avait perdus.
Les imbroglios politiques centrafricains l’avaient éconduit au début des années 1960, de sa patrie, la République Centrafricaine, vers le Congo.
Juriste émérite, Barthélémy YANGONGO BOGANDA était devenu, depuis mon jeune âge, ce grand frère très loquace, maniant avec subtilité et précision un vocabulaire juridique riche, entretenant une éloquence rare, citant les versions latines et maniant les expressions juridiques avec un tel naturel et justesse qu’il était et demeure encore une des perles rares des juristes centrafricains.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents