Eduquer à la motivation
269 pages
Français

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Eduquer à la motivation , livre ebook

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Description

Toute réussite est suspendue à la motivation. Cette force qui pousse à agir n'est considérée, en général, que comme un moyen efficace pour atteindre un but. L'auteur dépasse ici ce point de vue pour l'envisager, aussi et surtout, comme une finalité éducative essentielle. Il analyse les sources de cette énergie psychologique, les facteurs de son développement, et défend l'idée qu'il faut éduquer cette force dans le cadre d'une approche relationnelle et d'une éthique humaniste. Son étude est centrée sur les interactions humaines, et particulièrement sur la manière d'être du leader.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2005
Nombre de lectures 42
EAN13 9782336273617
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com Harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747590785
Eduquer à la motivation

Jacques ANDRÉ
Sommaire
Page de Copyright Page de titre REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS INTRODUCTION CHAPITRE I - TOUTE REUSSITE EST SUSPENDUE A LA MOTIVATION CHAPITRE II - DE L’APPROCHE SYSTEMIQUE AUX INTERACTIONS MOTIVANTES CHAPITRE III - AU CENTRE DE L’ENERGIE, DES CONCEPTS EN FONCTIONNEMENT INTERACTIF : BESOINS, INTERETS ET DESIR CHAPITRE IV - LE BESOIN D’ESTIME COMME PRINCIPALE SOURCE DE LA MOTIVATION CHAPITRE V - LA PERSONNE DU REFERENT COMME FACTEUR ESSENTIEL DU DEVELOPPEMENT DE LA DEMOTIVATION ET DES MOTIVATIONS D’EVITEMENT CHAPITRE VI - LES ATTITUDES ET COMPORTEMENTS DU REFERENT FAVORABLES AU DEVELOPPEMENT DE LA MOTIVATION. LES QUALITES DU MOTIVATEUR CHAPITRE VII - LA NECESSITE DE L’ETHIQUE DANS L’EDUCATION A LA MOTIVATION CHAPITRE VIII - UN REGARD SUR LE CONTEXTE PEDAGOGIQUE : DE LA CONCEPTION TECHNICISTE AU PROJET HUMANISTE CHAPITRE IX - POUR UNE LOGIQUE DE LA MOTIVATION CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE - LIVRES REVUES
REMERCIEMENTS
Ce livre doit son existence à celles et à ceux, qui, m’ayant écouté en cours, en conférences, ou en journées de formation, en France et en Belgique, m’ont demandé, avec insistance, de publier ; à celles et à ceux qui m’ont applaudi, remercié, apporté des témoignages, des remarques, ou qui m’ont adressé divers messages de réassurance, insistant, tous, sur l’utilité des propos tenus, pour l’amélioration de leur vie quotidienne et l’éducation de leurs enfants ou élèves, ou la formation de leurs collaborateurs. Par ces diverses réactions, toutes ces personnes qui m’ont reconnu, m’ont fait vivre des moments émotionnellement forts, et ont dynamisé ma vie. Je veux ici leur exprimer ma profonde reconnaissance, leur dire que ce livre est un peu le leur, et, à mon tour, leur renvoyer du dynamisme.
Je veux aussi remercier autant tous ceux, vivants ou morts, qui « m’ont fait » ; mes parents bien sûr, ma femme, mes proches, mes maîtres.
J’adresse enfin des remerciements particuliers à Danielle Desvignes, assistante pédagogique au CESMD de Poitiers, et à Jean-Paul Sanfourche, directeur de l’I.U.F.M Poitou-Charentes, tout autant pour l’aide précieuse qu’ils m’ont apportée pour la construction de cet écrit, que pour l’estime et la confiance qu’ils m’ont toujours manifestées.
À tous, merci
AVANT-PROPOS
Ce livre s’adresse à tous ceux, et ils sont nombreux, qui sont concernés par les questions d’éducation, qu’ils soient parents ou professionnels dans l’enseignement, la formation, l’animation ou la direction ; et, d’une façon plus générale, à tous ceux qui pensent que la question de la motivation est essentielle à l’école, et dans la vie, et qui s’interrogent sur son développement ; à ceux encore, qui désirent construire une vie plus épanouie, plus dynamique, nourrie par des relations humaines plus authentiques et plus riches.
Ancien formateur d’enseignants, je fais surtout référence ici à l’institution scolaire, mais, comme celle-ci constitue le paradigme pour la plupart des instances de formation, le lecteur transposera facilement mes propos dans le secteur qui le concerne, pour dépasser ensuite ces deux terrains, et considérer, avec moi, l’éducation à la motivation comme une véritable culture de la vie. Cette force de vie n’est pas seulement, selon moi, un moyen pour faire réussir dans tel ou tel domaine, mais, d’abord et avant tout, une valeur éducative à viser, une priorité, pour un “mieux vivre” dans le respect de soi et des autres.
Je souhaite que cet écrit soit utile au lecteur pour l’amélioration de sa vie quotidienne et celle de ses proches. C’est en ce sens que cette approche personnelle de la motivation est avant tout pédagogique.
J’ai insisté sur la dimension expérientielle pour me rapprocher de chacun des lecteurs qui, je le souhaite, se retrouvera souvent...
INTRODUCTION
Quand Jean Rostand écrivait : “Par l’éducation nous acquérons des connaissances éphémères et des répugnances tenaces” il envisageait les effets de l’école sur deux dimensions de l’être humain : l‘intellectualité et l’affectivité. L’école, qui a pour principale finalité d’instruire, atteint mal son but d’après lui. Il suffit, en effet, de mesurer l’écart existant entre la quantité d’informations distribuées et les connaissances et savoirs qui restent après la période scolaire, pour constater qu’il y a vraiment une grande déperdition d’énergie. Nous sommes ici sur le terrain cognitif, celui qui concerne les connaissances et leur construction, et qui intéresse, au premier chef, l’institution scolaire. En revanche, sur le secteur affectif, domaine qu’elle néglige voire rejette, son influence est nette, parfois très forte dans un sens négatif : elle crée à son insu, “des répugnances tenaces” autrement dit des motivations d’évitement qu’on sait particulièrement puissantes et durables, comme des sortes de vaccinations à l’égard de certaines disciplines, ou, plus grave, à l’égard de l’acte d’apprendre, de l’école, et de la culture.
Or, dans notre société actuelle et à venir, où le changement est de plus en plus accéléré, l’être humain est condamné à apprendre tout au long de sa vie. Il convient donc d’aider les enfants, dès leur plus jeune âge, à apprendre, et, en même temps, et surtout à “apprendre à apprendre” pour qu’ils construisent des attitudes et des démarches transférables. Pour cela il faut faire en sorte qu’ils aiment apprendre. Or si l’enfant désire savoir du fait de sa curiosité “naturelle” et de son aspiration à grandir, on constate que, très souvent, il a peur d’apprendre, car apprendre, c’est prendre des risques, affronter l’inconnu, l’échec, l’évaluation négative et la perte d’estime des autres et de soi. On ne peut, en effet, séparer l’intellectualité de l’affectivité ; à mesure qu’il apprend, l’enfant apprend à aimer ou à détester et, si on suit l’auteur, on peut supposer que l’enfant, dans ses apprentissages scolaires, a vécu des expériences affectives négatives, du fait surtout du contexte relationnel. Ce sont elles qui génèrent le rejet. Loin d’être un lieu et un temps de développement du désir et du plaisir d’apprendre et de progresser, l’école est encore souvent, pour certains, un lieu de mise en situation d’échec, et de dévalorisation personnelle, qui entraîne, à plus long terme, la perte de confiance, puis le rejet, de toute activité intellectuelle.
Les finalités de l’école, dans notre monde de changement, apparaissent alors clairement, en opposition à ce constat alarmant. Il s’agit, dans l’enseignement, de faire acquérir des savoirs durables et transférables, et susciter le désir et le plaisir d’apprendre, tout en créant des intérêts culturels puissants et tenaces. Depuis le début du XXe siècle, les philosophes avaient perçu la nécessité de l’adaptation de l’éducation au changement accéléré de la société du fait des progrès scientifiques et techniques.
Ils préconisaient alors comme finalité prioritaire de l’école : “l’apprendre à apprendre”. Depuis les années quatre-vingt, surtout, la recherche des didacticiens s’est inscrite dans cette perspective, et ils ont proposé des stratégies, dispositifs et outils, dans ce but. Mais, pour ce qui concerne “le faire aimer apprendre”, et “l’apprendre à aimer”, les écrits et moyens proposés sont rares. C’est dans ce champ que s’inscrit ce livre.
J’ai été et suis toujours surpris, admiratif, et intrigué par les prodigieuses victoires que certaines personnes obtiennent, dans et par un état de détermination exceptionnel, que l’on qualifie d’état de surmotivation. Dans des situations extrêmes, par exemple, où sa vie est en danger, l’être humain est capable de mobiliser des ressources ignorées, pour accomplir des performances fantastiques, dont lui-même ne se serait jamais cru capable. Les exemples illustrant ce phénomène abondent dans tous les domaines, et chacun dans sa vie, de près ou de loin a pu un jour avoir connaissance de ce type d’expérience. Cette observation confirme des constats scientifiques qui tendent à montrer que le potentiel humain apparaît illimité, d’autant qu’il est éducable.

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