Le Résumé de Une saison en enfer

Description

Résumé détaillé de Une saison en enfer de Arthur RIMBAUD. Ce résumé a été rédigé par un spécialiste en littérature.
Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose, publié à compte d’auteur à Bruxelles par l’Alliance typographique en 1873. Le recueil est réédité avec les Illuminations, l’ensemble étant précédé d’une notice de Paul Verlaine...

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• A Season in Hell
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Extrait

Une saison en enfer A r t h u r RIMBAUD
Présentation de l’œuvre
Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose, publié à compte d’auteur à
Bruxelles par l’Alliance typographique en 1873. Le recueil est réédité avec les Illuminations,
l’ensemble étant précédé d’une notice de Paul Verlaine, à Paris chez Vanier en 1892. Cet
ouvrage, pour lequel Rimbaud avait initialement songé à d’autres titres, est un recueil de
« petites histoires en prose, titre général : Livre païen, ou Livre nègre » écrit-il à Ernest
Delahaye en mai 1873. Il apparait, à bien des égards, comme un testament poétique, et c’est
d’ailleurs le seul de ses textes que l’auteur a tenu à publier de son vivant. Rédigé entre avril
et août 1873, il s’inscrit dans la période tourmentée qui, après les coups de revolver de
Verlaine dirigés contre lui, se termine par leur rupture définitive. Le poète ayant omis
d’acquitter la totalité des frais à l’imprimeur, un grand nombre d’exemplaires, sur les cinq
cent qui furent tirés, demeurèrent chez ce dernier. Contrairement à la légende, Rimbaud ne
détruisit pas totalement Une saison en enfer ; en brûlant les quelques exemplaires qu’il
possédait, c’est bien toutefois l’ensemble de son œuvre qu’il vouait symboliquement à
l’autodafé.
Le recueil s’ouvre sur un poème sans titre qui s’apparente à un prologue dans lequel
la voix de « Satan » présente « un carnet de damné ». Suivent huit poèmes en proses de
longueur inégale, la plupart divisés en plusieurs sections. « Mauvais sang », « Nuit de
l’enfer », « Délires I », « Délires II », « L’impossible », « L’éclair », « Matin », et « Adieu » sont
les titres de chacun des poèmes qui structurent le recueil. On a souvent voulu voir dans Une
saison en enfer un texte autobiographique qui relate son aventure avec Verlaine
notamment, dont la « Vierge folle » dans « Délires I » serait l’un des avatars. Il s’agit certes
d’un texte qui fait le bilan sur son parcours personnel et, la poésie pour Rimbaud est
inséparable de la vie, c’est pourquoi on ne peut pas nier la prégnance du vécu dans
l’écriture. Mais elle s’en nourrit plutôt qu’elle ne prétend le transcrire. La poésie
rimbaldienne est anecdotique et fragmentaire. Au-delà des faits et des allusions, ce texte
bouleversé et bouleversant interroge la vie, la place de la religion dans cette vie, et l’acte
créateur jusqu’à leurs limites, jusqu’à l’« Impossible ». Dans une urgence inhérente au poète,
le langage est heurté, violent, en mouvement. La syntaxe est mise à mal pour faire surgir la
parole dans un élan de nécessité, un arrachement primitif dont le poète témoigne. L’œuvre
et la poésie atteignent ainsi dans un même temps une force brute, énigmatique et sacrée :
« C’est oracle, ce que je dis. ». Le chaos verbal d’Une saison en enfer est une quête haletante
qui souhaite révéler « tous les mystères ». Le poète manie volontiers l’ironie, la parodie, le
sarcasme, pour que le sens ne se fige jamais.
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