La formation par production de savoirs
271 pages
Français

La formation par production de savoirs , livre ebook

271 pages
Français

Description

Il est à peu près évident que l'université "classique" a développé une logique d'enseignement où prime la consommation des savoirs par l'étudiant qui écoute des cours avant toute démarche créatrice. A côté de cette démarche, il en existe une autre qui met d'emblée l'accent sur la production des savoirs dans les apprentissages de haut niveau. L'objectif du colloque dont cet ouvrage constitue les actes, a été de faire le point sur les formations supérieures centrées sur la production des savoirs. Ces formations sont étudiées du point de vue des contenus, des méthodes pédagogiques et des stratégies de recherche.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 1985
Nombre de lectures 330
EAN13 9782296276734
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA FORMATION
PAR
PRODUCTION DE SAVOIRSCollection «Alternances et Développement»
Dirigée par Jean-Claude DAIGNEY *
AUBEGNY Jean, L'évaluation des organisations éducatives. Jean, Les pièges de l'évaluation.
BACHELARD Paul (sous la direction de), Les acteurs du
développement local.
BRIFFAUD Joël, De l'urbain au rural.
CHARTIER Daniel, A l'aube des formations par alternance.
COUDRIEAU Hubert, La science des systèmes et les exploitations
agricoles. Hubert, L'exploitation agricole: pilotages, tensions,
complexités.
DEGORCE André, Atmosphère et efficience éducative.
DENOYEL Noël, Le biais du gars: travail manuel et culture de
l'artisan.
DUFFAURE André, Education, milieu et alternance.
ECHO, Des rendez-vous manqués? La classe de seconde.
GAUTREAU Guy, L'éclatement rural et les valeurs humaines.
GEAY André, De l'entreprise à l'école: la formation des apprentis.
GIMONET Jean-Claude, Alternance et relations humaines.
GOUZIEN Jean-Louis, La variété des façons d'apprendre.
LERBET Georges, Approche systématique et production de savoir. L'insolite développement.
LERBET Georges, De la structure au système. Leflou et l'écolier; la culture du paradoxe.
MIGNEN Pierre, Au-delà du bricoleur, du technicien ou de l'ingénieur.
Que sont les paysans?
MONTEIL Jean-Marc, Dynamique sociale et systèmes deformation.
PINEAU Gaston, Temps et contretemps en formation permanente. LIETARD Bernard, CHAPUT Monique,
Reconnaître les acquis: démarches d'exploitation personnalisée~
Directeur de l'Union Nationale des Maisons Familiales Rurales*
(36, allée Vivaldi, 75012 Paris)Daniel CHARTIER Georges LERBET
Coordinateurs
LA FORMATION
PAR
PRODUCTION
DE
SAVOIRS
Quelles articulations Théorie-Pratique
en Formations Supérieures?
Editions L' Harmattan
5-7 rue de l'Ecole-Polytechnique
75005 Paris@
L'Harmattan, 1993
ISBN: 2-7384-1856-2Ce livre constitue les actes du colloque
des 1er et 2 Octobre 1990. Il a eu lieu
à l'Université François-Rabelais de
Tours.
Nous tenons à remercier l'ensemble du service
de formation continue de l'Université de Tours pour
la mise en place de ce colloque.
Ces remerciements s'adressent tout
particulièrement à André Studer, Responsable Administratif
du service de formation continue.
Enfin, il convient de témoigner des
remerciements chaleureux à Dominique Obry dont la
compétence et le dynamisme ont été précieux, jusques et y
compris dans l'élaboration de ces actes.
D. CHARTIER- G. LERBETPROLOGUESI - LES FORMATIONS PAR PRODUCTION
DE SAVOIRS: D'UNE POTENTIALITE A
UNE REALITE - Jean GERMAIN (1)
C'est avec beaucoup de plaisir que je vous souhaite la
bienvenue dans les locaux de l'Université François-Rabelais, où
vous êtes venus participer aux travaux du colloque organisé par
le Laboratoire des Sciences de l'Education et de la Formation. Je
suis présent ce matin à deux titres:
- Tout d'abord, en tant que Président de l'Université. Par
ma présence à chacun des colloques, j'essaie de manifester
l'intérêt que l'institution porte aux réflexions, à la Recherche et
à sa divulgation;
- ensuite, au titre de l'intérêt personnel que je porte au
secteur de la formation en général, étant moi-même enseignant,
mais aussi à ce secteur particulier de la formation continue et/ou
professionnelle, de la formation des adultes, de la recherche en
pédagogie, pour arriver à trouver de nouveaux modes d'
apprentissage.
Ce problème étant celui auquel est confrontée notre société
tout entière, il m'a paru intéressant de vous en dire quelques mots.
Vous allez réfléchir sur le thème de la formation par
production de savoirs; derrière ce titre, qui demanderait déjà une
certaine explication en soi, se cachent de nombreuses
interrogations. Je poserai simplement les premières questions qui viennent
à l'esprit du profane:
- Tout d'abord, qu' appelle-t-on production dans un
processus de formation?
- La distinction entre consommateurs et producteurs de
savoirs existe-t-elle réellement? La séparation entre ces deux
publics est-elle si nette?
1. Jean GERMAIN est Président de l'Université François-Rabelais de Tours
et Directeur en service de formation continue de l'Université.
Il- La critique peut être vive face à ces processus de formation
par production de savoirs: n'aboutissent-ils pas finalement à être
le propre consommateur de sa propre production? Existe-t-il des
possibilités de progresser en vivant dans une sorte d'autarcie
pédagogique? Cette dernière question est souvent posée dans les
Universités à propos de ce type de méthodes. Selon leurs
promoteurs, on peut, grâce à elles, faire profiter les autres de sa
propre production.
Je ne tiens pas à traiter l'ensemble du colloque en cette brève
intervention. Il y ad' ailleurs dans cette salle de nombreuses
personnes plus qualifiées que moi pour faire avancer la réflexion
sur ce sujet. Je voudrais dire simplement que la question mérite
d'être posée à un moment où justement, l'Université va être
interpellée sur le problème de la délivrance de diplômes d'Etat
(licences, maîtrises, ...) par le biais de la formation continue, qui
ne peut plus se limiter à quelques cursus peu nombreux, quelques
cours du soir, qui ne sont parfois qu'une pâle copie de
programmes déjà existants.
Il va s'agir pour l'Université de valider les acquis de
personnes déjà engagées dans la vie professionnelle, afin de leur
permettre de faire une licence, une maîtrise, unDESS, un DEA...
Ce n'est pas exactement le thème de votre colloque mais le
problème que vous vous apprêtez à traiter se situe largement dans
ce champ. Une interpellation sur la validation des acquis entraîne
en conséquence une expertise de toutes les méthodes, parmi
lesquelles la formation par production de savoirs, évidemment.
Ce n'est pas trahir un secret que de dire qu'après le
lancement, au Conseil des Ministres, d'un plan de formation des
ingénieurs par la voie de la formation continue, on peut s'
attendre, dans les mois qui suivent, à des annonces concernant
l'obtention de diplômes d'Etat grâce à ce type de formation.
~
On peut donc dire que c'est un sujet d'actualité «brûlante»,
qui va au-delà de la simple réflexion intellectuelle: d'un point de
vue financier, ce sont 10 à 15 milliards de francs par an qui vont
se voir changer de «tuyaux». Vous êtes vous-mêmes dans un des
«tuyaux» où va passer ce «flot». Il est donc particulièrement
important de s'y intéresser.
Il ne me serait pas facile aujourd'hui d'essayer de vous
donner une leçon, mais je voudrais simplement vous dire
quelques mots, à titre d'exemple, du développement du DUEPS
à Tours.
J'étais Responsable du service formation continue,
Vice12Président chargé de ces affaires à l'époque où ce diplôme a été mis
en place par mon collègue Georges Lerbet ici présent. On est
parti de l'idée que, même si l'Université classique doit durer, il
y a aussi un public qui a besoin de produire pour apprendre et se
former. C'est en cela que le Laboratoire des Sciences de
l'Education, avec le DUEPS, a introduit une réelle nouveauté.
A titre de professionnel de la formation professionnelle, je
tiens à ajouter que ce n'est pas là le seul mérite du Laboratoire
des Sciences de l'Education: il a également décidé assez vite de
faire partie de ceux qui écrivent des choses compréhensibles par
des «brutes» dans mon genre et par des millions de personnes en
Europe Occidentale.
Je remercie donc le Laboratoire des Sciences de l'Education
de Tours d'avoir réussi, tout en gardant un langage
compréhensible localement, à être reconnu nationalement ; ce qui me paraît
une bonne méthode.
Je me permets donc de signaler, malgré ma casquette de
Président de l'Université, la nécessité de réformes dans le secteur
des Sciences de l'Education dans les mois à venir. Le moment est
venu pour cette discipline de voir où elle veut aller: j'ai parlé
moi-même de la formation continue des adultes; Monsieur le
Recteur pourrait aborder le problème de la formatio

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