Le e-learning

Bernard Michel

Description

A chaque apparition d'une nouvelle technique de communication, l'espoir naît de pouvoir mieux résoudre les problèmes d'accès au savoir. L'ingénierie éducative s'est évertuée à rendre le contenu des programmes éducatifs de plus en plus attractifs sous une forme accessible. Après les échecs, comparativement aux prévisions mirobolantes, de l'enseignement par correspondance, de la télévision éducative et du multimédia éducatif, qu'en est-il du e-learning ? Après une revue du phénomène du e-learning, 2 usages des TIC dans l'enseignement sont analysés.

Sujets

• Communication
• Éducation
• Medias
• Enseignement

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mars 2005
• Nombre de lectures: 207
• EAN13: 9782336281612
• Langue: Français

Extrait

Proxima
Proxima est une série d’ouvrages composés de rubriques permanentes et d’un dossier thématique, paraissant à raison de 1 à 3 numéros par an.
C’est une publication du C.I.E.F., Collège International en Éducation et Formation. Les débats se prolongent sur le site internet du C.I.E.F.. *Directeur de publication  : Michel BERNARD *Rédactrice en chef  : Christine POUPA *Conseiller de rédaction  : Jacques MERLIN

COMITÉ DE RÉDACTION
Il définit les principales orientations et assure le suivi du projet : *Michel BERNARD *Isabelle CHERQUI-HOUOT *Jacques MERLIN *Christine POUPA *Jacques RUBENACH

COMITÉ DE LECTURE
Il est le garant de la qualité de Proxima : *Eduardo ALMEDIA, professeur des universités (Mexique) *Francis BALLE, professeur des universités (France) *Michel BERNARD, professeur des universités (France) *Danielle COLLARDYN, expert international *Thomas DE KONING, professeur des universités (Québec) *Christian DEPOVER, professeur des universités (Belgique) *Gilles DU RETAIL, expert en éducation (France) *Jean-Pierre DOUMENGE, professeur des universités, CNRS (France) *Olivier DOUARD, expert en développement (France) *Pierre LANDRY, président de l’O.T.E. (France) *Philippe MARTON †, professeur des universités (Québec) *André ROBERT, professeur des universités (France) *Jacques RUBENACH, maître de conférences (France) *Térésa YUREN, professeur des universités (Mexique)
Le e-learning
La distance en question dans la formation

Michel Bernard
© L’Harmattan, 2005
9782747577250
EAN : 9782747577250
Sommaire
Proxima Page de titre Page de Copyright TEXTE DE PRÉSENTATION DOSSIER THEMATIQUE : LE E-LEARNING EN QUESTION - EAD, FAD, E-LEARNING : QUELS RAPPORTS ? E-LEARNING EN SUISSE QUELS SONT LES ELEMENTS CLES POUR UN MODELE PEDAGOGIQUE EFFICACE EN FORMATION A DISTANCE ? BIBLIOGRAPHIE SUR LE E-LEARNING E-LEARNING : QUELQUES DEFINITIONS DE LA FOAD GLOSSAIRE DE LA FORMATION ET DE L’ENSEIGNEMENT A DISTANCE NOTES DE LECTURE SUR LE E-LEARNING UNE ŒUVRE, UN AUTEUR : ABRAHAM A. MOLES (1920-1992) Le témoignage d’Élisabeth ROHMER L’Association internationale de micropsychologie et de psychologie sociale des communications NOTES BIOGRAPHIQUES SUR LES AUTEURS
TEXTE DE PRÉSENTATION
Temps de transition, de mutation à un rythme intense. Temps en quête de fondements, de sens.
Alors que l’on annonce que la distance est abolie, que « plus rien ne nous séparera », jamais la distance n’est apparue autant comme obstacle et comme condition. Jamais encore, la séparation n’avait montré une telle complexité et une telle ampleur.
Penser, repenser le temps présent et l’inscrire dans la durée ; et cela, plus précisément en Education, Enseignement et Formation. Détecter les problèmes majeurs, les questionner, dialoguer, débattre, explorer les solutions, agir, penser l’agir : voilà ce que propose PROXIMA, 1 à 3 fois par an. Chaque numéro : un thème, des rubriques régulières, le tout relié au site du C.I.E.F. pour un débat permanent.
Au lointain, au flou, parfois inévitable, Proxima valorise le proche, le dialogue, le débat, l’incarnation du dire, du faire et de l’être. Au-delà et par les thèmes abordés, Proxima esquisse un chemin faisant singulier prenant progressivement forme.
Appel à communications.
Un texte technique de référence et pour chaque thème, des équipes de trois responsables et une brève problématique. - La cotutelle en questions. - Dispositifs, dispositions et positions. - Vers un Nouvel Esprit Formatif ? - La distance questionnée. - 50 ans de débats, d’ouvrages, de travaux : qu’en reste-t-il ? - L’expérience, ses acquis, sa validation : débat. - Chercher ou / et penser ? - Le travail sur soi.
M. Bernard, 30 avril 2004
[e-mail]
DOSSIER THEMATIQUE : LE E-LEARNING EN QUESTION
EAD, FAD, E-LEARNING : QUELS RAPPORTS ?
Pierre LANDRY

1. De quoi parle-t-on ?
Littéralement, e-learning se traduit par « é-apprentissage », la lettre « é » étant l’abréviation d’électronique. Ce préfixe, en mettant l’accent sur la numérisation de l’information et sa diffusion par réseaux grâce aux avancées de l’électronique, laisse entendre que l’organisation de l’apprentissage sera transformée par l’accès à distance à des ressources éducatives matérielles et humaines. Certains auteurs (cf. E-learning : quelques définitions de la FOAD p. 49) englobent toutes les formations utilisant des ressources sur supports électroniques, en ligne ou non, alors que c’est l’arrivée de l’Internet et surtout du web qui a déclenché le phénomène par la baisse des coûts qu’il autorise. En effet, dès les années 70, le système PLATO, conçu par les chercheurs de l’université de l’Illinois, avait permis de montrer qu’il était possible d’organiser des activités d’apprentissage à distance en utilisant l’informatique et les réseaux mais à un coût trop élevé pour que l’on puisse passer à un usage sur une grande échelle. Mais est-ce la vraie raison de son adoption par seulement quelques grandes universités dans le monde dont l’université libre de Bruxelles ?
L’idée sous-jacente est qu’il est possible de délivrer des mini-séquences d’apprentissage juste à temps, c’est-à-dire au moment où une personne, sur son lieu de travail, est confrontée à un mini-déficit de savoir (exemple : faire un tableau sous Word). Ceci correspond à un besoin des entreprises qui doivent en permanence offrir à leur personnel les moyens d’ajustement de leurs savoirs en fonction de l’évolution des outils et des procédures. Cela concerne donc un public d’adultes et des objectifs de formation très délimités.
Par contre, Serge POUTS-LAJUS pense que ce terme, sans équivalent en français, a pour intérêt de mettre l’accent sur l’acte d’apprendre ( learning ) face à l’acte d’enseigner ou de former et d’ouvrir une perspective interculturelle : on apprend différemment suivant les cultures (trois raisons pour dire e-learning : < http://elearningeuropa.ibernet.com/doc.php?Ing=3&id=581&doclng=3 >).

2. Le marché du e-learning
La notion de e-learning me semble provenir du monde du travail anglo-saxon où existe une longue pratique de l’apprentissage à l’aide de documents.
Sa déclinaison universitaire américaine (enseignement ou formation à distance en ligne) s’adresse principalement à des adultes en exercice voulant se perfectionner ou changer de direction. Contrairement à ce qui se passe en France, la formation continue est assurée aussi bien par l’Université que par des entreprises. Le modèle de la classe virtuelle s’adresse à des groupes. En Grande-Bretagne et au Canada le modèle de l’Open University ou de la Télé-université du Québec s’adresse à des personnes pouvant s’inscrire individuellement à n’importe quel moment de l’année, ce qui exclut le travail de groupe.
L’importation de cette notion en France est, de ce fait, problématique, comme le montrent les difficultés de mise en place des projets « campus numériques » dans l’enseignement supérieur.
Le terme d’ e-learning fait suite à l’engouement pour la toile qui a conduit à la bulle boursière des valeurs technologiques. Depuis, l’éclatement de cette bulle a rendu caduques les prévisions mirobolantes annonçant des chiffres d’affaires en milliards de dollars et des profits considérables.
Beaucoup d’acteurs de la FAD, intrigués par la succession d’annonces de création d’entreprises se proposant d’offrir des services de formation, se sont empressés de rebaptiser leur offre de FAD sous le vocable de e-learning ou, plus prudemment, de e-formation en espérant ainsi bénéficier de l’effet de mode suscité par les «jeunes pousses » (les entreprises start up ).
Devant les réalités du marché, le propos des entrepreneurs est devenu plus mesuré. On parle de ralentissement et de recentrage (Cegos, Cesi, Demos). La formation hybride, notion introduite par J. PERRIAULT il y a plus de dix ans, est préférée au tout électronique sous le nom de blended learning (utiliser la terminologie américaine renforce l’impression de nouveauté, même si elle recouvre une notion déjà ancienne). En fait, on reparle à nouveau de formation ouverte et à distance.

3. FAD, formation à distance
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