Les clés du devenir
276 pages
Français

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Description

Pour qui s'intéresse aux questions d'éducation et ne connaît pas les Maisons familiales rurales la lecture de cet ouvrage est indispensable. Il retrace certes, à partir de témoignages de nombreux acteurs des temps passés et actuels, la vie d'une institution éducative mais il montre surtout comment est mis en oeuvre l'objectif Réussir Autrement. Et ce faisant, se révèlent les spécificités et les originalités d'un système éducatif qui permet à des adolescents de trouver des clés pour non seulement réussir scolairement mais aussi réussir leur vie. On y découvre un modèle alternatif à l'école traditionnelle et c'est comme une bouffée d'air pur dans le paysage scolaire actuel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 53
EAN13 9782296464643
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MAISON FAMILIALE RURALE DE FEROLLES


Les clés du devenir
© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55027-8
EAN : 9782296550278

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Jean-Claude GIMONET – Claudette CUBERTAFON (Coord.)
J.-P. BENARD – S. BRETON – P. DARGENT
N. LEFEUVRE – S. LEMAITRE – M.-T. MARGUERITE
M.-C. NOLL – M.-J. SOCHAS LEGRAND


MAISON FAMILIALE RURALE
DE FEROLLES


Les clés du devenir


Préface
Claire HEBER-SUFRIN


L’Harmattan
Histoire de Vie et Formation
Collection dirigée par Gaston Pineau
avec la collaboration de Bernadette Courtois, Pierre Dominicé,
Guy Jobert, Gérard Mlékuz, André Vidricaire et Guy de Villers
Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la formation, en s’ouvrant aux productions qui cherchent à articuler "histoire de vie" et "formation". Elle comporte deux volets correspondant aux deux versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique.
Le volet Formation s’ouvre aux chercheurs sur la formation s’inspirant des nouvelles anthropologies pour comprendre l’inédit des histoires de vie. Le volet Histoire de vie , plus narratif, reflète l’expression directe des acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en sens.
Dernières parutions
Volet : Formation
Martine LANI-BAYLE (dir.), Philippe Montaireau, Carole Buffa-Potente, André de Peretti, pédagogue d’exception. Regards croisés sur l’homme aux mille et un rebondissements , 2011.
Gaston PINEAU, Martine LANI-BAYLE, Catherine SCHMUTZ (Coord.), Histoires de morts au cours de la vie, 2011.
Christine CAMPINI, Jacques Ardoino, entre éducation et dialectique, un regard multiréférentiel , 2011.
Pierre LAMY, D’un quartier ouvrier… aux quartiers de la finance. Itinéraire d’un Montréalais, 1938-1983 , 2010.
Marie-France ROTHÉ, Vivre avec le mal de mère ou qu’est-ce qui fait courir Julie ? , 2010.
Muriel DELTAND, Les musiciens enseignants au risque de la formation : Donner le la , 2009.
Sabine SENE, Trajets de salariés et bilan de compétences. Quelles trans-formations ? , 2009.
Marie-Odile de GISORS, Veilleurs de vie. Rencontres en tendresse , 2009.
Annemarie TREKKER, Des femmes « s’ » écrivent. Enjeux d’une identité narrative , 2009.
« L’objet premier de l’éducation est de permettre au futur adulte de comprendre la condition humaine et de gérer le monde complexe. Où pourra-t-on y parvenir mieux qu’à l’échelle territoriale et à partir d’un enseignement enraciné dans le territoire ? »

Edgar Morin.


« La place majeure du territoire dans l’éducation se vérifie plus encore pour l’apprentissage de la citoyenneté. Cet apprentissage suppose de pouvoir transformer son environnement, énoncer ses responsabilités, référer à des acteurs nouveaux concrets. (…) Cela n’est possible que dans des situations concrètes, enracinées, avec des acteurs identifiés. »
Pierre Calame
Ont apporté leur témoignage


Asselin Joëlle, Bénard Jean-Paul, Bidault Marie-Annie, Borderioux Christine, Breton Sylviane, Brosset Gérard, Bruneau Elisabeth, Calandre Michel, Chartier Daniel, Chartin Stéphane, Come Raymond, Cottrez-Guéneau Françoise, Coulpin Ballereau Sylvie, Crèpeau Emmanuelle, Crèpeau Myriam, Crèpeau Simon Anne, Crochet Laétitia, Cubertafon Claudette, Dargent Bailly Chrystel, Dargent Pierre, David Mme, Delaval Evelyne, Dereau Guillaume, Despres Marie-Christine, Doublier Jacques, Enon Véronique, Familiard Natalie, Fanny, Françoise, Fontaine Camille, Gault Marie-Joseph, Gentil-Baichis (de) Yves, Gimonet Michèle et Jean-Claude, Giroux David, Gravelet Christiane, Guérin Odile, Guérou André, Guillemard Franck, Guillemard Isabelle, Hemeray Jean-Marie, Jarreau Claude, Landré François, Le Strat Pascal, Lefeuvre Noëlle, Legrand Anne, Lemaire Elisabeth, Lemaire Lise, Lemaire Nadine, Lemaître Sylvie, Malinge Guy, Marchand Béatrice, Mardelle Bernadette, Marguerite Marie-Thérèse, Neveu Denis, Noël Anne Lise, Noll Marie-Christine, Péaron Jean-Bernard, Pouységur Renaud, Puyo Nicolas, Quelin Chantal, Sandra, Rabourdin Patrick, Santamaria Voisin Armelle, Sochas Legrand Marie-Jo, Sorgniard Yvan, Sueur Jean-Pierre, Thouret Sophie, Trillaud Alex, Vallée Mme, Varanne Robert, Velly Yvette, Venon Bernadette, Venon Chrystel, Wess Marie-France


Ont contribué à la réalisation de l’ouvrage…

Jean-Paul BENARD, Sylviane BRETON
Claudette CUBERTAFON, Pierre DARGENT
Jean-Claude GIMONET, Noëlle LEFEUVRE, Sylvie LEMAITRE
Marie-Thérèse MARGUERITE, Béatrice MARCHAND
Marie-Christine NOLL, Marie-Jo SOCHAS LEGRAND

Jacqueline FAURE que nous remercions pour tout le travail
de relecture et de correction du manuscrit
Préface

Ce que vous partagez par cet ouvrage, c’est une véritable épopée éducative, faite de courages au quotidien et dans les choix collectifs, d’expérimentations pédagogiques multiples, de qualités relationnelles fines et de cohérences en œuvre entre le dire, le faire et le vivre. Elle est d’autant plus intéressante que vous la partagez avec fierté et humilité, avec précisions dans les faits et hauteur de pensée ainsi qu’avec la bonne distance réflexive qui nous permet, non seulement de la recevoir avec intérêt et émotion, mais de nous en faire une occasion d’interrogation sur nos propres choix et pratiques. Les pratiques formatrices décrites ici sont intelligentes et font appel aux intelligences de leurs multiples acteurs. Elles sont clairvoyantes et interrogent tout le système éducatif. La persévérance de celles et ceux qui les font vivre se manifeste ici à travers une histoire de vie collective racontée collectivement : c’est une référence pour toute la société.
L’alternance, telle que vous la décrivez, est à la fois une philosophie (elle dit une conception de l’humain), une pédagogie (elle dit une conception et une pratique de l’apprentissage et de l’enseignement), une politique (elle dit une conception de la société, des institutions et du pouvoir). Elle est une pratique complexe : elle nécessite toute une organisation que les clés pour « réussir autrement » que vous décrivez nous donnent à voir. « Réussir comme maître mot en matière d’éducation ».
Mais vous faites de ce « réussir autrement » autre chose qu’une idéologie de « gagneurs » ; vous en faites. « [… une] vraie réussite extérieure, qui consiste à exercer une activité personnelle et sociale satisfaisante, [et qui] repose avant tout sur la réussite intérieure, sur la mise en ordre des sentiments et des jugements qui assure la cohésion harmonieuse de l’individu et permet d’établir de bons rapports avec les autres et de s’investir positivement dans la vie de la cité {1} ».
Une pédagogie qui réinterroge tout le système éducatif
Votre histoire, vos conceptions pédagogiques et vos pratiques interrogent toute l’institution scolaire. Il serait bon, pour nous tous en tant que citoyens, donc concernés par l’éducation de tous les enfants et de tous les jeunes, qu’elles soient davantage connues. Non seulement par les interrogations qu’elles pourraient susciter pour celles et ceux qui se demandent comment faire devant les difficultés de l’éducation mais aussi parce que, pour tous les enseignants, formateurs, accompagnateurs, parents, responsables pédagogiques qui, déjà, s’interrogent sur la réussite de tous les élèves à l’école et expérimentent courageusement des pratiques innovantes en vue de la formation d’un humain « humain », d’un citoyen actif et critique, d’un professionnel compétent, elles sont des ressources pour l’action, la réflexion et la coopération entre eux. Jean-Claude Gimonet écrit dans son introduction que « peut-être [la Maison familiale rurale] préfigure la formation de demain ». Votre expérience si complexe montre bien qu’il y a de nouveaux savoirs à construire, des territoires apprenants à développer, des valeurs à transmettre à l’école et grâce à l’école. Vous êtes des précurseurs, plus, sans doute, que vous ne le savez.
L’alternance. Je regardais, récemment, à une heure de grande écoute sur la télévision, un reportage sur l’apprentissage par alternance. Grâce à vous, on est peut-être en voie de reconnaître l’alternance comme voie de formation. Vous nous permettez de nous relier aux questions actuelles sur l’alternance, dont l’intérêt principal serait, tel qu’il est présenté, l’obtention d’un emploi à 70 %. Ce qui signifie bien que les employeurs apprécient les effets formateurs de l’alternance. Mais ce qui ne les explique pas au « grand public », ne permet pas assez de réfléchir, comme vous avez su l’initier depuis plus de soixante-dix ans, aux conditions d’efficacité de l’alternance en termes d’apprentissage ; mais aussi aux conditions de l’efficience du point de vue de la formation de soi.
Vous avez, là, un rôle à la fois de transmission de vos pratiques et de leurs théorisations (ce qui se fait par cet ouvrage) mais aussi un rôle d’enrichissement du débat public pour :
1. aider à interroger les pratiques existantes d’alternance d’un point de vue politique, éthique, éducatif et pédagogique ;
2. interroger les pratiques d’instruction plus traditionnelles pour qu’elles s’ouvrent à des dynamiques d’ouverture sur le milieu, de tâtonnements expérimentaux, de coopération de tous les acteurs intéressés par l’éducation et la formation des enfants et des jeunes et à des expériences d’alternances à imaginer entre la présence dans l’institution et la présence sur des territoires professionnels et sociaux.
Une Maison formatrice et tremplin d’un système complexe avec les stages, la reconnaissance des milieux familiaux et sociaux comme lieux éducatifs nécessaires à la réussite de la formation initiale et professionnelle. Poser à quelqu’un la question « où habites-tu ? {2} » dit Ivan Illich, c’est lui demander : « d’où est-ce que ton existence façonne le monde ? ». La Maison familiale rurale est un lieu chargé de sens. Un lieu, po

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