Recherche en éducation dans un monde en crise

Georges Stamelos, Despina Tsakiris, Maria Moumoulidou, Louis Marmoz

Description

Lire la collection : AFIRSE - Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Éducation

Réunissant les contributions de dix-sept auteurs, de cinq pays différents, cet ouvrage fait le point sur la situation de la recherche en éducation dans une ambiance de crise. L'apport grec y est important, comme témoignage significatif de ce que l'on peut faire dans l'un des pays européens le plus considéré "en crise".

Sujets

• pédagogie
• Enseignement
• Pédagogie
• Éducation
• Education

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2015
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782336387444
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Dans la collection AFIRSE (Guy Berger directeur) :
• L. MARMOZ & S. DIDOU-AUPETIT (coord.), L’évaluation de la recherche universitaire - Contextes et efficacité , 2015.

• L. & R. MARMOZ (coord.), La recherche en éducation – Pluralité et complexité , 2014.

• Chr. PEYRON-BONJAN, Le cercle des concepts disparus. Philosophie et sciences de l’éducation , 2010.

• J. ARDOINO, G. BERGER, J.-M. HUGUET, L’éducation, entre autres. Les entretiens de Pelleport , 2009.

• M. MUKUNGU KAKANGU, Vocabulaire de la complexité. Post-scriptum à la Méthode d’Edgar Morin , 2007.

• P. DUCOING (dir.), La recherche en éducation au Mexique. Etat des travaux , 2006.
Titre
Sous la direction de Louis Marmoz, Maria Moumoulidou,
Despina Tsakiris et Georges Stamelos





La recherche en éducation
dans un monde en crise


En Grèce et ailleurs
Des mêmes auteurs , aux éditions de L’Harmatttan,
• LERBET-SERENT Fr. & VIALLE Fr. (dir.), Mythes et éducation , Collection « Savoirs et formation », 2012.
• AMBROSIO T. & LERBET-SERENT Fr. (dir.), Les sciences de l’éducation à la croisée des chemins de l’auto-organisation , Collection « Ingénium », 2007.
• LERBET-SERENT Fr. (dir.), Expériences de la modélisation, modélisation de l’expérience , Collection « Ingénium », 2004.
• LERBET-SERENT Fr., Les régulations de la relation pédagogique , Collection « Cognition et formation », 1997.
• MARMOZ L. & DTDOU AUPETIT S. (coord.), L’évaluation de la recherche universitaire - Contextes et efficacité , Collection « AFIRSE », 2015.
• MARMOZ L. & R. (coord.), La recherche en éducation - Pluralité et complexité , Collection « AFIRSE », 2014.
• MARMOZ L. & ATTIAS-DELATTRE V. (dir.), Ressources humaines, force de travail et capital humain - notions et réalités , Collection « Educations et sociétés », 2010.
• ESTRELA T. & MARMOZ L. (dir.), Indisciplines et violences à l’école, études européennes , Collection « Educations et sociétés », 2006.
• MARMOZ L (dir.), L’entretien de recherche dans les sciences humaines et sociales : la place du secret , Collection « Educations et sociétés », 2001.
• MARMOZ L. & DERRTJ M. (coord.), L’interculturel en questions - L’autre, la culture et l’éducation , Collection « Educations et sociétés », 2001.
• MARMOZ L. (coord.), Education comparée , Collection « Educations et sociétés », 1998.
• PEYRON-BONJAN Chr., Le cercle des concepts disparus. Philosophie et sciences de l’éducation , Collection « AFTRSE », 2010.
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

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EAN Epub : 978-2-336-73755-3
Préface
Malgré des constatations qui peuvent paraitre pessimistes, la crise, et la baisse de moyens qui l’accompagne, peut sans doute finalement aider, en la rendant d’autant plus nécessaire, à une plus large divulgation de la recherche. Toutes les tendances politiques sont d’accord pour présenter la recherche comme le moteur principal du redressement économique des pays et de multiples questions sont à traiter, car il ne suffit pas de constater les méfaits et les difficultés ; il y a trop d’intérêts en jeu.
L’ambition est forte car l’éducation est le domaine par excellence où la collectivité humaine peut apprendre à mieux s’organiser plutôt qu’à seulement essayer d’augmenter les ressources du capital.
Parmi les questions sur lesquelles la recherche peut travail- l er certaines sont souvent répétées. Que faire pour que les établissements scolaires demeurent le lieu d’initiation au savoir, avec des moyens financiers suffisants et ne soient pas des lieux de publicité envahissante invitant à une consommation effrénée ? Comment lutter contre l’échec de la démocratisation qui persiste dans les différentes sociétés malgré la prolongation des études ? De même, comment lutter contre l’orientation par l’échec dévalorisant élèves et filières et ignorant espoirs et possibilités de développement personnel au sein d’une société solidaire ?
Il est nécessaire que les recherches approfondissent et permettent de mieux comprendre ces questions en prenant en compte la complexité du fonctionnement de l’éducation. Pour cela sont sans doute nécessaire du crédit et des crédits, des structures de recensement des recherches et la défense argumentée de la spécificité de la recherche en éducation, sans oublier dans une désespérance inutile, que des projets de recherche peuvent se glisser dans, ou à l’occasion de, différentes opérations, ainsi a-t-on pu quand même en réaliser dans le cadre de programmes financés par des fonds communautaires qui ne relevaient pas directement de la recherche.
Réunissant les contributions de dix-sept auteurs, de cinq pays différents, cet ouvrage fait le point sur la situation de la recherche en éducation dans une ambiance de crise. L’apport grec y est important, comme témoignage significatif de ce que l’on peut faire dans l’un des pays européens le plus considéré « en crise ».
- I - L’éducation, la mondialisation, la crise
Un système éducatif en évolution
L’éducation porte l’organisation du monde ; elle en dépend aussi, dans ses caractéristiques, ses évolutions et ses sursauts. D’où la difficulté, aujourd’hui, de séparer les trois termes, mondialisation, crise et éducation.
La tendance à l’homogénéisation, sur l’ensemble de la planète, à la gestion des affaires de l’État selon des règles semblables à celles en œuvre dans les entreprises privées, s’applique aussi à l’éducation, qui apparait comme une marchandise comme une autre, devant répondre à des impératifs commerciaux. Il en est de même de la recherche.

On dénonce souvent une conception managériale de l’éducation dans le cadre d’un néolibéralisme à l’assaut de l’enseignement public, une réforme du gouvernement de l’éducation en fonction de valeurs d’adaptation à la compétitivité avec des formes bureaucratiques et contradictoires. Cet ordre compétitif marque de plus en plus l’éducation et la recherche.

L’utilité visée par le système éducatif ne serait plus que de former des employés rentables, des travailleurs sur mesure, en proposant comme service aux entreprises de savoirs opérationnels, de l’ordre du prêt à porter, à consommer dans l’immédiat. La formation, nécessairement progressive, des citoyens passe pour le moins au second plan et le développement d’un esprit critique n’est pas du tout - quoi que l’on en dise - une priorité des programmes d’enseignement.
Mais, face aux demandes multiples, émiettées, exagérées, désordonnées et illusoires qui leur sont faites, les systèmes éducatifs manquent d’efficacité et s’essoufflent. Est-ce seulement effet de la disparition de la planification, effet de la crise, de la crise générale, d’une crise de l’éducation ou de la recherche en crise ?
La mondialisation
Tous les pays, dans le cadre d’un ordre compétitif mondial, assistent à leur mise en confrontation avec un modèle unique. Là est le rôle primordial de l’OMC tandis que les moyens technologiques et la nouvelle proximité qu’ils induisent accélèrent cette mondialisation et ses dérives. Car mondialisation finit par signifier marchandisation, et cela s’applique à l’enseignement et la recherche, ce qui affecte sa qualité et sur sa méthodologie.
Le financement de grands programmes est confié à des instances internationales qui n’en maîtrisent pas les coûts, finalement exagérés par rapport à leurs résultats et ce qui en est fait.
Tout cela n’a rien à voir avec le mondialisme, évoqué par René Passet, visant à réaliser l’unité de la communauté humaine.
La mondialisation néolibérale n’est en rien une mondialisation au service de tous ; elle est prédatrice, comme le montre l’emprise des jeux de la finance, à peu près totalement mondialisée. Ses dimensions idéologiques y aident et lui permettent de prendre des apparences diverses.
La crise
La mondialisation est à la base de la crise dont on parle actuellement, crise économique marquant toute la planète. Une crise économique qui est d’abord une crise du système néolibéral mondial. En cela elle peut apparaitre comme sociale et politique et secondairement économique, en même temps qu’elle peut prendre des formes différentes et entrainer des mouvements différents : la crise pour les Grecs peut parait