Applications et implications en sciences du langage
330 pages
Français

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Applications et implications en sciences du langage , livre ebook

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Description

Les objets, les terrains, les théories des linguistes sont multiples. Cette pluralité s'accompagne d'une pluralité de positionnement et d'applications possibles. Dans le monde anglo-saxon, le domaine extrêmement développé des "applied linguistics" recouvre l'intégralité des retombées sociales des sciences du langage. Il n'en est pas de même en France où la réflexion dans ce domaine nous semble peu théorisée. Cet ouvrage tente de combler, en partie, ce manque.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2007
Nombre de lectures 316
EAN13 9782336273907
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Créé par quelques enseignants-chercheurs et professionnels en sciences du langage : Nicolas Ballier (Paris 13), Emmanuelle Canut (Nancy 2), Isabel Desmet (Paris 8), Nathalie Garric (Tours), Johanna Godon (Paris 3), Thomas Lebarbé (Grenoble 3), Isabelle Léglise (CNRS Paris), Marie Leroy (Paris V), Susanne Lervad (Lyon 2), Claire Saillard (Paris 7), Dardo de Vecchi (ESM Grenoble), le réseau « Applications et Implications en Sciences du Langage » comporte plus d’une centaine de membres. Ces derniers, dans leurs actions sur le terrain, lors de leurs interventions, dans leurs réflexions, témoignent d’une grande diversité au sein des sciences du langage. Ils sont préoccupés par les échanges de compétences, aussi bien entre les disciplines qu’entre communauté scientifique et monde professionnel. Constituer un lieu de réflexion sur les pratiques professionnelles et les interventions de chacun, favoriser les dialogues inter et transdisciplinaires, fédérer les recherches et les individus, diffuser les connaissances par l’organisation de rencontres destinées à un large public, témoigner de l’émergence des métiers de la linguistique, consolider les liens entre universitaires, professionnels et institutionnels, sont quelques unes des activités du réseau.
Nous tenons à remercier les différents discutants des journées organisées en 2002 et 2003 : Josiane Boutet, Valérie Brunetière, Odéric Delefosse, Pierre Fiala, Olga Galatanu, Anne-Marie Houdebine, Christian Hudelot, John Humbley, Pierre Lerat, Danièle Manesse, Patrick Renaud, Jacqueline Vaissière, Daniel Véronique — pour la qualité de leurs interventions.
Nous remercions également la Direction de la Recherche et du Développement d’EDF pour son aide à la publication de cet ouvrage.
Enfin, dans leur long travail d’harmonisation des textes, de mise en page et corrections, Emmanuelle Canut et Isabelle Léglise ont bénéficié de l’aide de Rachida El Ouardani (CNRS ATILF) et Duna Troïani (CNRS CELIA). Qu’elles soient ici remerciées.

Au moment de publier cet ouvrage, nous avons une pensée pour Alejandro Chaves, aujourd’hui disparu, qui avait participé activement à l’organisation des journées d’études avec nous.
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@ewanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296027435
EAN : 9782296027435
Sommaire
Dedicace Page de Copyright Page de titre INTRODUCTION SECTION 1 - APPLICATIONS ET IMPLICATIONS EN SOCIOLINGUISTIQUE
IMPLICATIONS ET RETOMBEES D’UNE ENQUETE DE SOCIOLINGUISTIQUE URBAINE DANS LES BIDONVILLES DE NAIROBI LE CHERCHEUR SUR LE TERRAIN : PEUT-IL ET DEVRAIT-IL ETRE PARTICIPANT A L’INTERACTION ETUDIEE ? UN CHERCHEUR EN SOCIOLINGUISTIQUE DANS UNE REUNION DE TRAVAIL EN ENTREPRISE OBSERVATION PARTICIPANTE ET PARTICIPATION OBSERVANTE : LE CAS D’UNE ETUDE SUR LES VANNES IMPLICATION DU CHERCHEUR ET POLITIQUE LINGUISTIQUE FAMILIALE AU MAROC
SECTION 2 - APPLICATION ET IMPLICATION EN ACQUISITION DU LANGAGE ET DIDACTIQUE
Introduction QUELLE(S) POSTURE(S) POUR LE DIDACTICIEN-CHERCHEUR IMPLIQUE DANS LES RELATIONS ENTRE SCIENCES DU LANGAGE ET DIDACTIQUE ? SEMANTIQUES DU STEREOTYPE ET ENSEIGNEMENT DU FLE/FLS : DIDACTIQUE DU LEXIQUE, « LEXICULTURE » ET APPROPRIATION DES THEORIES SEMANTIQUES PAR L’ENSEIGNANT FINALISER UNE RECHERCHE OU JUSQU’AUX EFFETS SUR LES CAUSES OBSERVATIONS DES PRATIQUES AUDIOVISUELLES AVEC DES JEUNES ENFANTS EN CRECHE
SECTION 3 - APPLICATIONS ET IMPLICATIONS EN ANALYSE DE DISCOURS
Introduction LE LOGICIEL ALCESTE CONFRONTE A L’HERITAGE SOCIAL ET CULTUREL DU CONDITIONNEL DANS LE CANARD ENCHAINE : POLYPHONIE ET MONDES POSSIBLES APPLICATIONS ET IMPLICATIONS : LES SPECIFICITES D’UNE DISCIPLINE DES TEXTES LA POSTURE DU JEUNE CHERCHEUR : ENTRE VISEE UNIVERSITAIRE ET VISEE PROFESSIONNELLES LA CONSTRUCTION DISCURSIVE DES IDENTITES LE CAS DES JEUNES DE BANLIEUE DANS LA PRESSE FRANÇAISE
SECTION 4 - APPLICATIONS ET IMPLICATIONS EN TERMINOLOGIE ET EN LEXICOGRAPHIE
Introduction Note de John Humbley PROJET CIBLSP - CORPUS INFORMATISES BILINGUES DE LANGUES DE SPECIALITE CONSTITUTION D’UN CORPUS DE VULGARISATION DANS LE DOMAINE DE LA VOLCANOLOGIE : OBJECTIFS, MÉTHODE ET PROBLÈMES DANS UNE OPTIQUE DE LEXICOGRAPHIE GÉNÉRALE DE L’UTILISATION DE CORPUS DE TEXTES SPECIALISES POUR L’ENSEIGNEMENT DE LA TERMINOLOGIE DANS LE DOMAINE DE L’ANGLAIS MEDICAL SYNONYMIE ET PARASYNONYMIE DANS LES LANGUES SPECIALISEES : CHOIX THEORIQUES ET METHODOLOGIQUES ; APPLICATIONS IMPLICATIONS ET APPLICATIONS DANS LA RECHERCHE EN PHRASEOLOGIE SPECIALISEE : QUELQUES REFLEXIONS CONSIDERATIONS PSYCHOLINGUISTIQUES, NEURO-BIOLOGIQUES ET SOCIO-COGNITIVES DANS L’APPRENTISSAGE ET ACQUISITION DE DONNEES TERMINOLOGIQUES. INTERET DIDACTICO-COGNITIF DES DICTIONNAIRES TERMINOLOGIQUES DU CORPUS ELECTRONIQUE VERS LE DICTIONNAIRE : OBJECTIFS ET METHODE LES SCIENCES DU LANGAGE A EDF RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT : METHODES D’ANALYSE, OBJETS D’ETUDE ET AXES DE RECHERCHE
Applications et implications en sciences du langage
Actes des Journées Jeunes Chercheurs

Isabelle LEGLISE
Emmanuelle CANUT,
Isabel DESMET
Nathalie GARRIC
INTRODUCTION
S’il était relativement facile de définir le terrain, l’objet et les méthodes de la linguistique à l’époque où celle-ci se présentait comme unifiée, comme un noyau théorique et méthodologique rendant compte du fonctionnement du langage à travers celui des langues naturelles, en revanche tel n’est plus le cas actuellement. De risque d’éclatements internes de la discipline en grands débats, le développement des différentes théories sur la langue, la complexification des niveaux d’analyse et la naissance des différents champs de recherche a vu se diversifier incroyablement le domaine de « la linguistique » puis « des linguistiques » pour laisser la place à une galaxie, celle des « sciences du langage ».
Si pour certains, à trop vouloir étreindre, en matière de langage, « la » linguistique risque de perdre le contrôle de son champ, ainsi que de son objet et de ses méthodes, pour d’autres, « les » linguistiques ne peuvent échapper, en interne, à l’émergence de sous-disciplines s’articulant aux autres champs disciplinaires confrontés au langage — psychologie, sociologie, neurosciences, intelligence artificielle, psychanalyse etc. D’autant plus que seules des sous-disciplines linguistiques, au fait de l’avancement de travaux pointus dans ces différents domaines, peuvent cumuler les connaissances et construire des dialogues interdisciplinaires adéquats. Ce cheminement conduit ainsi, non sans querelles mais inexorablement, d’une unicité à une pluralité : pluralité d’objets, de méthodes, de théories, de rapport au terrain et aux données et pluralité d’applications possibles. Le foisonnement même des sous-disciplines a amené l’émergence d’applications diverses qui, en se développant, sont devenues à leur tour des domaines autonomes, avec des objets, des modèles et des méthodes qui leur sont propres. De leur côté, les sphères professionnelles extra-universitaires d’une part et le grand public d’autre part découvrent, explorent et utilisent à leur manière des savoirs, des méthodes et des outils qui côtoient plus ou moins directement ces sous-disciplines, même si cela est encore peu connu. Il y a là, quelles qu’en soient ses manifestations, une rencontre au moins patente qu’on ne peut ignorer, sinon au détriment des sciences du langage.
Tout au long du XXème siècle la linguistique puis les sciences du langage ont cherché leur équilibre entre empirisme et théorie, entre description et formalisation, entre recherches fondamentales et recherches appliquées. A présent, on ne peut que constater la pluralité des réalités qu’englobe aujourd’hui le fait d’« être linguiste », ainsi que la pluralité des positionnements que cela induit. Etre linguiste, c’est, propose un mensuel de sciences humaines, « étudier l’accent morvandiau, chercher l’origine du mot « cottage », rédiger la grammaire d’une langue bantoue, expliquer les subtilités de la forme progressive en anglais, analyser l’usage de « pour ainsi dire » en français, comparer les tournures passives dans les langues romanes et amérindiennes, faire l’arbre généalogique des langues berbères, tenter de formaliser le mode « ergatif », compiler le vocabulaire des chimistes, calculer la fréquence du mot « volonté » dans le discours d’un candidat aux élections parlementaires, avancer une théorie sur les difficultés de la traduction : tout cela relève des activités possibles du linguiste » (Hors Série n°27, décembre 1999-janvier 2000). Mais, être linguiste, c’est également s’intéresser aux mots nouveaux qui surgissent dans les langues quotidiennement dans une perspective de standardisation, décrire les façons de parler des jeunes des quartiers Nord de Marseille en relation avec des problématiques d’insertion, confectionner un dictionnaire monolingue ou bilingue, étudier les contacts de langues dans une ville europée

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