Le baynunk guñaamolo, une langue du sud de Sénégal
394 pages
Français

Le baynunk guñaamolo, une langue du sud de Sénégal , livre ebook

-

394 pages
Français

Description

Le Sénégal est un pays multilingue avec des langues majoritaires et des langues minoritaires, leur nombre de locuteurs, mais également de par la quantité de travaux dont chacune dispose. Les langues majoritaires ont fait l'objet de nombreuses recherches, à la différence des langues minoritaires. Ce constat est à l'origine du choix porté sur la description de la variante gunaamolo du baynunk (parlé au sud du Sénégal, plus précisément à Niamone, dans la région de Ziguinchor) qui est une langue en danger très peu décrite. L'utilité et l'intérêt de ce travail résident dans la sauvegarde et la connaissance de cette langue et sa communauté. Elle peut servir aussi de référence à des recherches futures.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2017
Nombre de lectures 71
EAN13 9782140029134
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

langues minoritaires. Nous les qualifions de la sorte de par leur nombre
dispose. La première catégorie, majoritaire, a fait l’objet de nombreuses
du baynunk (parlé au sud du Sénégal, plus précisément à Niamone, dans
L’utilité et l’intérêt d’un tel travail résident dans la possibilité de
Etudes africaines
Série linguistique
Sokhna B D
Le baynunk guñaamolo, une langue du sud du Sénégal
Analyse phonologique, morphologique et syntaxique
Le baynunk guñaamolo, une langue du sud du Sénégal
Collection « Études africaines » dirigée par Denis Pryen et son équipe
Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc.
Dernières parutions
Yapi YAPO ȋdir.Ȍ,Étudier les représentations sociales,ʹͲͳ͸. Guy MVELLE,L’aide française en Afrique. Les mutations via les contrats de désendettement et de développement (C2DȌ, ʹͲͳ͸. Gaston MUTAMBA LUKUSA,L’économie congolaise de 2007 à 2016, Persistance des facteurs d’enlisement en RDC, 2016(ervé LADO,Dynamiques politico-économiques dans l’histoire du Nigéria, Évolution historique des rapports de force entre élites et non-élites, ʹͲͳ͸. Paul LANDO,Territoires du vodoun en milieu urbain, Le cas de Ouidah en République du Bénin, ʹͲͳ͸. Josué GUÉBO, Dictionnaire des mots et expressions du français ivoirien, ʹͲͳ͸. Christine T(ÉODORE,Objets d’initiation. Rencontre avec un chasseur dozo. Échanges d’objets et modifications des interactions, ʹͲͳ͸. e Pierre Kamé BOUOPDA,Histoire politique du Cameroun au XX siècle, ʹͲͳ͸. Théophane AY)GBÉDÉ,Déchets solides ménagers et risques environnementaux au Bénin, ʹͲͳ͸. Tidiani S)D)BE,L’essentiel du management d’une banque commerciale. Du front office au back-office,ʹͲͳ͸. Justelle MATS)TSA K)ANGATA,Conscience historique et devenir des États africains, ʹͲͳ͸. Alhousseini MOULOUL,Les Touaregs du Niger.Chroniques des années de braises,ʹͲͳ͸.Emmanuel KAMDEN,Innovation entrepreneuriale et développement durable en Afrique : défis et opportunités,ʹͲͳ͸. Albert B. KALONGA LUSE-LUA-NZAMB),Désarmement, démobilisation et réintégration des enfants-soldats. Échec au Sud-Kivu ?, ʹͲͳ͸. Zakaria FADOUL K()D)R,Anthropologie des populations tchadiennes. Les Béri du Tchad, ʹͲͳ͸. Célestin ()T)MANA,deux siècles de crimes contre l’humanitéRwanda : , ʹͲͳ͸.
Sokhna BAOD)OP
Le baynunk guñaamolo, une langue du sud du Sénégal Analyse phonologique, morphologique et syntaxique
Du même auteur «Les classes nominales en nyun gunyamolo », in Creissels D. & Podzniakov K. (Eds), Les classes nominales dans les langues Atlantiques, Cologne : Rüdiger Köppe Verlag, 2015, pp. 371-405. Creissels D., Bao Diop S., Bassène A. C., Cissé M. T., Cobbinah A., Dieye E. H., Ndao D., Quint N., Renaudier M., Sall A., Ségerer G. et Voisin S., « L’impersonnalité dans les langues de la région sénégambienne », inAfricana Linguistica, Vol. XXI, Belgium : Royal Museum for Central Africa, 2015, pp. 29-86. Lüpke F. & Bao Diop S,“Beneath The Surface? Contemporary Ajami Writing In West Africa, Exemplified Through Wolofal”, in Juffermans K. & Ashraf Y. M. (Eds),Ideologies, Script, Education, Newcastle: Cambridge Schorlars Publishing, 2014, pp. 88-117. Étude comparative entre les deux systèmes d’écriture du Wolof, Allemagne : EUE, 2011. © L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr )SBN : ͻ͹ͺ-ʹ-͵Ͷ͵-Ͳͻ͸ͳͶ-ͺ EAN : ͻ͹ͺʹ͵Ͷ͵Ͳͻ͸ͳͶͺ
À la mémoire de : mon père Thierno BAO (1946-2006) et mon frère Barama FALL (1966-2009)
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je tiens à remercier tout particulièrement Stéphane Robert, à qui revient toute la réussite de ce projet dont elle a été l’initiatrice. Par ses conseils, son soutien chaleureux et sa disponibilité, elle m’a permis de mener à terme cette étude. Après plusieurs années de compagnonnage, elle est désormais pour moi un membre de ma famille. A Denis Creissels, je dis un grand merci pour sa disponibilité et ses conseils de spécialiste qui m’ont beaucoup apporté, mais également pour avoir préfacé cet ouvrage. Je n’oublierai jamais l’affection et le soutien de toute l’équipe du LLACAN qui m’a fait bénéficier de ses expériences. J’ai trouvé une équipé dévouée et disponible qui a apporté son concours durant toutes ces années de dur labeur en finançant, entre autres, tous mes déplacements en France et au Sénégal. Malgré la distance, M. Papa Alioune Ndao et, à travers lui, toute l’équipe de l’UCAD, n’a cessé d’apporter ses conseils et son expertise qui ont aussi été d’une grande utilité pour la réussite du présent travail. Ma reconnaissance s’adresse aussi à toute ma famille, particulièrement ma chère mère, pour son soutien infaillible. Je dis également merci à mon cher époux pour sa compréhension et son soutien sans faille et, à travers lui, toute sa famille. Ce travail n’aurait pas pu aboutir sans le concours de l’ensemble des locuteurs guñaamolo qui ont accueilli ce projet avec bienveillance. Je remercie particulièrement les locuteurs de mon village d’adoption Niamone, ceux de Dakar et de Paris. Je veux nommer en l’occurrence Yaya Coly (mon informateur principal), Malick, Boubacar, Atabou, Nani Kabo, Idirissa, Alassane, Moussa, Issoufa, Yankouba, Papis, Moussa ‘sef’, Seydou, Amidou,
Sidy, Awa Sambou, Raby, Sadio, Diarry, Awa Coly parmi tant d’autres. Je n’oublie pas également toutes les mamans, tous les papas ainsi que tous les jeunes du village. Vous ne vous êtes jamais fatigués de mes interminables questions. Sans vous ce travail n’aurait pas était possible.Díin abénnóonú! J’adresse aussi un grand merci au recteur de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et au directeur de l'UFR Civilisations, Religions, Arts et Communication pour le précieux soutien qu'ils m'ont apporté pour la publication de ce travail. Veuillez, tous, trouver ici l’expression de toute ma gratitude.
8
PRÉFACE
Par Denis Creissels Cette description du guñaamolo contribue de façon décisive à la documentation sur les langues ñun (ou baïnouk), langues minoritaires et menacées qui jusqu’à une période récente n’étaient guère connues qu’à travers des listes de mots, et dont plusieurs n’ont toujours pas été décrites. En dépit du faible nombre de leurs locuteurs, les langues ñun sont d’une importance considérable, tant pour les linguistes que pour les historiens. Il est certain que les Ñun ont par le passé occupé en Casamance un vaste territoire dont les villages où une langue ñun est encore parlée constituent les vestiges, ce qui implique qu’ils ont dû jouer un rôle important dans l’histoire de cette région avant d’être affectés par les processus d’assimilation qui ont abouti à la situation actuelle. Une meilleure connaissance des langues ñun permettrait certainement d’affiner les hypothèses sur les interactions entre les peuples de Casamance au cours de l’histoire. En ce qui concerne la linguistique, on peut tenir pour acquis que les langues ñun appartiennent à la famille atlantique telle que Pozdniakov et 1 Ségerer (à paraître) proposent de la délimiter, et que leurs parents les plus proches sont les langues buy (kobiana et kasanga), elles aussi minoritaires et menacées. Une meilleure connaissance de ces langues est donc cruciale pour affiner les hypothèses sur la classification interne de la famille atlantique, et notamment pour faire la distinction entre les éléments communs à ces langues
1 Pozdniakov, Konstantin & Guillaume Segerer. À paraître. A genealogical classification of Atlantic languages. Dans Friederike Lüpke (ed.)Atlantic Languages. Oxford University Press.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents