Parlons tedim
128 pages
Français

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Parlons tedim , livre ebook

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Description

Le tedim est l'une des langues parlées dans l'Etat chin du Myanmar (anciennement Birmanie). Ces langues sont toutes tibéto-birmanes et s'écrivent en lettres latines car la population est majoritairement de religion chrétienne. Elles portent le plus souvent le nom de la ville principale de la zone où elles sont parlées : tedim autour de la ville de Teddim, hakha (Hakha) ou mindat (Mindat). Le nombre de locuteurs de tedim est de l'ordre de 400000.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 48
EAN13 9782296457768
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Parlons tedim

Myanmar, Etat chin
Parlons…
Collection dirigée par Michel Malherbe

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Joseph Ruellen


Parlons tedim

Myanmar, Etat chin


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54555-7
EAN : 9782296545557

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
L’auteur remercie le RP Za Hei Lian qui a bien voulu réaliser l’enregistrement audio disponible séparément ainsi que procéder à la relecture et à la correction du livre.
Introduction
Les "Tedim mi" habitent la partie Nord-Ouest du Myanmar (anciennement Birmanie) comme on le voit sur la carte ci-dessous. Ils sont l’une des populations dites "Zomi" de ce qui est appelé officiellement Chin State . On estime le nombre de locuteurs de cette langue à peut-être 400.000. L’Etat chin est le seul de Birmanie dont la population est en majorité chrétienne. Les baptistes sont les plus nombreux.





Carte des zones habitées par les Zomi
Première partie Description de la langue
Le tedim est la langue principale des peuples connus sous le nom de Chin (prononcer tchine ) . Il porte localement le nom de tedimkam ou tedimpau. De nombreuses tribus du Myanmar et de la partie voisine de l’Inde parlent des formes voisines de cette langue.
Rattaché au grand groupe linguistique tibéto-birman,
Ecriture et prononciation
Le tedim s’écrit depuis les années 1920 avec un alphabet latin introduit par des missionnaires américains. A noter que le son r n’existe pas en tedim. On n’emploie pas non plus les lettres j et y .
L’alphabet, dans l’ordre du dictionnaire, est le suivant :
a aa b c d e g h i k kh l m n o p ph s t th u v w z
Les lettres se prononcent sensiblement comme en français à l’exception de c qui se prononce à l’italienne, sensiblement conne tch en français et u qui se prononce ou.
Le kh est ressenti comme un k aspiré.
Le ph ne se prononce pas f mais est un p aspiré
Le th ne se prononce pas comme en anglais, c’est un t aspiré.
Le w n’apparaît qu’après la lettre a , l’ensemble aw est une diphtongue qui se prononce sensiblement comme au en français
La langue est tonale mais les tons ne sont pas marqués dans l’écriture. Il existe trois tons (haut, bas, long) ce qui entraîne donc, dans le tedim écrit, de nombreux homonymes comme :
za qui peut signifier cent, entendre ou, en suffixe,
médicament
na peut signifier souffrir ou chose ou, en suffixe, forme le nom verbal (exemple : bawl , faire, donne bawlna , façon ) .
kham peut signifier or (métal) aussi bien que l’un des adjectifs pointu et rassasié et le verbe interdire.
Faute d’autorité centrale, l’orthographe n’est pas strictement fixée. Le lecteur ne s’étonnera pas de trouver de légères divergences selon les auteurs, notamment en ce qui concerne la séparation des mots. Par exemple, un mot comme lungkham , triste peut aussi s’écrire lung kham. De même on peut trouver lokhohna , ou lo khawna pour labourage.
Cette situation s’explique par le fait que les langues tibétobirmanes sont en principe monosyllabiques mais elles emploient une grande quantité de mots composés qui peuvent, ou non, être liés entre eux.
L’ordre des mots dans la phrase
Le verbe est, en principe, à la fin de la phrase. L’ordre normal est donc S. O. V. (sujet / objet / verbe)
Le groupe nominal
Les noms sont invariables et ne marquent pas le genre. Le pluriel est indiqué par le suffixe -te.
Exemple :
enfant
naupang

enfants
naupangte
Le suffixe -in, ou ’n (après une voyelle) marque le nominatif des noms ou des pronoms. Exemple :
ama’n nungta lai hi.
il vit encore

L’adjectif
L’adjectif épithète se place après le nom qu’il qualifie.
bon
hoih

bas
niam
Quand l’adjectif est pris dans un sens de substantif, il est précédé de a :
le noir porte une charge
a vom in van pua hi.

le blanc ne porte rien.
a kang in bangmah pua lo.
Le comparatif se forme en ajoutant le suffixe zaw à l’adjectif.
Meilleur
hoihzaw

plus bas
niamzaw
Le superlatif se forme en ajoutant le suffixe pen à l’adjectif. Ce suffixe peut être redoublé pour marquer l’intensité.
le meilleur
hoihpen

excellent
hoihpenpen
L’adverbe traduisant le plus est tampen
ama pen a tha hat penpen hi : c’est lui le plus fort.

On peut former des expressions ayant valeur d’adjectif en employant le suffixe tawh kisai

Le complément du nom
Le déterminant se place avant le déterminé selon le modèle :
lupna khuh
drap de lit (lit / drap) ou

vantung Pasian
Dieu du ciel (ciel / Dieu)

Pasian vantung
ciel de Dieu (Dieu / ciel)
Les postpositions
Le tedim n’emploie que des postpositions telles que :
à / chez
kiang ah

après
khit teh

avant
tua ma in

avec
tawh

dans
sungah / sung / ah

de (provenance)
pan / panin

entre / au milieu de
kikal / kalah / lakah

jusqu’à
mateng / dong

pour
aa / ading

pour (à la place de)
taangin /

sans
banglo / om lo in

sous
a nuai / nuai ah

sur
tungah

vers
lamah

Exemples :
entre les montagnes
mual te lakah

pour les bébés
naungeekte ading

avec des buffles
lawi te tawh
Les pronoms personnels
Les pronoms personnels sujets sont :
1 ère pers. sing.
ka / kei / keimah

1 ère pers. pl. (inclusif)
ei / eimah / eimau / eite

1 ère pers. pl. (exclusif)
ko / komah / komau / kote

2 ème pers. sing.
nang / nangmah

2 ème pers. pl.
no / nomah / nomau / note

3 ème pers. sing.
ama / amah

3 ème pers. pl.
amau / amaute

ama devient amah devant une voyelle et devant le h… am a pai hi, il va - am ah hong pai hi, il vient.
(nous verrons que hong est une particule de mouvement)
S’ils sont sujets, les pronoms personnels prennent les terminaisons in au singulier et un au pluriel.
S’ils sont compléments, on ajoute le suffixe -pen.
Exemples :
de toi
nang kiang pan

à toi / chez toi.
nang kiang ah


donne-moi…
…hong pia in

donne-nous…
…hong pia un
Les possessifs
On les traduit en plaçant le pronom personnel suivi de aa devant le nom.
Exemple :
mon / ma
keima aa / kei aa

son
ama aa

ton / ta / votre
nang aa / nangma aa / no aa (pl.)
Les démonstratifs
On compte, comme en français, deux démonstratifs, selon la proximité. Il n’y a pas de distinction entre adjectif et pronom démonstratif.
Le démonstratif rapproché, ce… ci est hih , invariable.
Exemple :
ce livre-ci
hih laibu

ces livres-ci
hih laibute
Le démonstratif d’éloignement est tua, ce… là, dont le pluriel régulier est tuate :
quelles sont-elles (celles-là) ?
tuate bang hiam ?
Le verbe
La notion de verbe e

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