La Femme en sept états

Dominique Abel

Description

Ce livre est d’abord un remerciement envers toutes ces femmes qui m’ont ouvert leur cœur; il est aussi une reconnaissance, celle de la condition féminine qui est encore empreinte de la domination masculine; il est enfin un kaléidoscope de ces tranches de vie où chacune retrouvera quelquestraces de son vécu. Œuvre hybride, la Femme de ce livre se raconte en sept états; alternant roman poétique et solides réflexions sociologiques, la Femme voyage à travers sept histoires, sept corps. Dépassant les images qu’on lui impose, elle cherche son être au milieu des émotions qui la submergent. Prisonnière d’une domination masculine qui l’avait bridée pendant plusieurs siècles, elle s’efforce de faire jaillir la liberté qu’elle porte en elle; cette femme se construit, neuve, non pas contre les hommes, non pas selon leurs désirs, mais avec eux, d’égale à égal. Elle veut simplement ÊTRE en harmonisant féminin et masculin.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 56
• EAN13: 9782748350180
• Langue: Français

Extrait

La Femme en sept états

Dominique Abel La Femme en sept états Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0114247.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009

« Quand j’affirme le sujet, je détruis le moi. Et si quelqu’un me dit qu’il a envie de faire ce qu’il veut, je lui réponds qu’il croit vouloir ce dont il a envie, alors que ses besoins changent constamment et qu’il n’en est pas le maître… Le sujet d’autrefois était aliéné par Dieu mais le sujet d’aujourd’hui peut être aliéné par lui-même. » A. Touraine À la femme la plus extraordinaire que j’ai jamais rencontrée, Ma mère qui m’a aimée, choyée, Qui m’a appris qu’on pouvait s’affranchir du « moi ». En hommage à celles et à ceux qui furent mes professeurs : Nicolas Dodier, François Dubet, Françoise Gaspard, Anne Paillet, Alain Touraine. Elles et ils m’ont prouvé que l’état de Sujet N’est pas dépendant du sexe ou d’un statut social, Il est inscrit dans nos gènes et dans nos cœurs.

Prologue

Comment écrit-on un livre ? Est-ce surtout une ques- tion d’organisation ou une question d’inspiration ? En fait j’ai décidé de laisser de côté l’organisation et de me fier à l’inspiration. L’angoisse de la page blanche ne m’étreint plus, j’écris… J’écris au gré de la mémoire, au gré de tou- tes ces femmes qui m’ont confié leur intimité. Et si leurs propos passent au filtre de mon propre « moi », je sais qu’elles ne m’en voudront pas parce que je les ai toutes aimées ; certaines font partie intégrante de ma vie, elles y sont encore présentes ; d’autres l’ont simplement croisée, rencontres fugitives où derrière les regards, s’expriment les émotions en mots parfois maladroits. Ce sont toutes ces femmes que je choisis de raconter, elles ne me sont pas étrangères, elles ne sont pas réelle- ment « autres », elles sont aussi « moi », enfin une partie de moi, des parties de moi dont je n’avais pas toujours conscience. C’est pourquoi, j’ai pris la liberté de reprendre tous ses récits à la première personne. Ce livre est d’abord un remerciement, un merci envers toutes ces femmes qui m’ont ouvert leur cœur ; il est aussi une reconnaissance, celle de la condition féminine qui est encore empreinte de la domination masculine malgré le « travail historique de déhistoricisation » comme le dit Pierre Bourdieu ; il est enfin un kaléidoscope de ces tran- ches de vie où chacune retrouvera quelques traces de son vécu. Ces expériences de femmes, tout en étant singuliè- res, sont reliées entre elles par ce qu’on pourrait appeler

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l’engagement de l’être. Elles ne sont pas des morceaux séparés ; elles portent chacune une facette de la Femme et en contiennent néanmoins le tout. Et les hommes dans tout cela, me direz-vous ? Ah oui les hommes ! Que deviennent-ils ? Face à la nouvelle fé- minité, où la fragilité d’antan disparaît souvent devant une assurance qui les déconcerte, ils ont du mal à situer leur virilité ; cette virilité n’est plus le symbole incontestable de la domination masculine. L’homme est ainsi remis en question à travers la qualité qui faisait son image sociale. C’est un truisme de dire que les rapports femmes/hommes ont changé. Chacun s’efforce d’y démêler sa propre his- toire ; l’abondance des informations sur ce sujet ne facilite pas forcément les repères. Sur quels points d’ancrage peut- on s’appuyer ? Les femmes sont compliquées, les hommes sont compliqués disent chacun des « genres ». Certains prétendent laisser tomber ces relations trop complexes à leur goût ; a-t-on réellement besoin de cette complémenta- rité dont on nous rebat les oreilles ? C’est à travers des « histoires » de femmes que j’ai essayé non pas de répon- dre à des questions qui perdureront, mais de donner un éclairage à toutes celles et à tous ceux qui ont vécu des expériences similaires.

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