Au collège des malédictions
113 pages
Français

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Au collège des malédictions , livre ebook

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Description

Tout débute avec un incendie dans la forêt…
S’ensuit une exploration nocturne avec trois de mes amis…
La découverte de décombres, d’un livre noir si débordant de magie noire qu’on ne peut l’ouvrir qu’en portant des mitaines de four…
Un rituel, que nous n’aurions jamais dû faire…
Et cette malédiction, qui changera nos vies à tout jamais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2017
Nombre de lectures 7
EAN13 9782897862053
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Louis-Pier Sicard
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Illustrations et conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Mathieu C. Dandurand, Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89786-203-9
ISBN PDF numérique : 978-2-89786-204-6
ISBN ePub : 978-2-89786-205-3
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
Diffusion
1385, boul. Lionel-Boulet
Canada :
Éditions AdA Inc.
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
France :
D.G. Diffusion
Téléphone : 450 929-0296
Z.I. des Bogues
Télécopieur : 450 929-0220
31750 Escalquens  —  France
www.ada-inc.com
Téléphone : 05.61.00.09.99
info@ada-inc.com
Suisse :
Transat  —  23.42.77.40
Belgique :
D.G. Diffusion  —  05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

v
À la verdeur fugace et riche de l’enfance
Par laquelle un récit devient une autre vie ;
Au bel infini comme à toi qui me lis,
Humblement, je dédie ces jeunes flamboyances.
L.P. Sicard
v
Première partie
v
Le baptême d’un monstre
1
v
I l y a de la fumée noire, si épaisse qu’on ne peut pas voir au travers. Elle dépasse les feuillages emmêlés de la forêt, juste derrière la cour d’école. Je ne suis pas la seule à l’avoir remarquée ; tous les garçons de la classe se lèvent pour se coller le nez à la fenêtre. Madame Sabrina, qui leur a d’abord répété de retourner s’asseoir à leur place, ne peut s’empêcher, elle aussi, de s’approcher de la vitre encombrée de dessins et de bricolages. Annie et moi échangeons un regard : si l’enseignante le fait, pourquoi pas nous ? Comme si nous étions en mesure de communiquer par télépathie, nous nous levons d’un bond, en même temps. Annie et moi, c’est toujours comme ça !
En remarquant que je suis debout, Sam se tasse sur le côté pour me laisser une place de choix près de la fenêtre. S’il pense que je vais tomber dans son piège, il se trompe complètement ! Ce garçon essaie par tous les moyens d’attirer mon attention depuis des semaines ; ça devient presque drôle ! Si seulement il pouvait arrêter de faire l’idiot en classe, peut-être qu’il réussirait à perdre le surnom de « Maringouin » qu’Annie et moi lui avons donné. Pourquoi ? Seulement parce qu’il nous tourne toujours autour et nous pique au vif, nous ennuie ! Ce surnom est un peu long, c’est pourquoi c’est par le diminutif « Gouin » que nous l’appelons !
Je me trouve finalement un coin libre, d’où je peux facilement apercevoir la fumée, rendue maintenant très haut dans le ciel nuageux. Pendant un instant, j’ai peur qu’il y ait un feu de forêt et que les flammes se rendent jusqu’à l’école. Par chance, je remarque des gouttes de pluie s’écraser peu après contre la vitre. En quelques secondes à peine, la petite averse qui vient de débuter se transforme en violent orage. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allons voir les pompiers !
î î î
Il est 15 h, la cloche sonne partout dans l’école. Comme chaque jour, c’est le signal officiel pour annoncer que le bavardage est redevenu légal. Cette fois, cependant, tout le monde ne parle que de la fumée aperçue dans la forêt. Annie me rejoint à mon pupitre. D’après l’expression de son visage, je devine qu’elle a hâte de me dire quelque chose.
— Qu’est-ce qu’il y a ? lui demandé-je en levant ma chaise sur mon pupitre.
— Coco, as-tu envie d’une ballade dans la forêt, ce soir ? me répond-elle, tout énervée.
Eh oui… après quatre ans, elle n’a encore rien trouvé de mieux comme surnom à Coralie ! Mes yeux roulent vers le plafond tandis que je hisse mon sac à dos sur mes épaules.
— Tu sais bien que mes parents n’accepteront jamais de me laisser sortir quand il fait noir ! On est en cinquième année, je te rappelle ! Et d’ailleurs, quelle idée ! Il pleut des cordes dehors !
Ma mère n’arrête jamais de me le rappeler : à 10 ans, on est encore trop jeune pour se promener la nuit. Selon elle, il y a partout de ces mauvaises personnes qui vous demandent d’embarquer dans leur voiture en échange de bonbons.
— Tu n’as qu’à garder ça secret, Coco !
Elle me murmure sa réplique, comme si ma mère peut en ce moment être cachée sous un des pupitres. Je me contente de hausser les épaules en secouant la tête. Annie sait très bien que je ne suis pas du genre à mentir à mes parents.
Nous marchons vers les casiers pour enfiler nos manteaux d’automne. Il fait 15 degrés à l’extérieur, mais ma mère tient à ce que je l’emporte quand même. C’est moche, parce que je suis obligée de le porter à la récréation. « Si vous avez un manteau, vous le mettez ! » nous disent les professeurs. On dirait qu’ils font exprès de nous ennuyer… quoique, pour cette fois, je doive m’avouer heureuse d’avoir quelque chose pour me protéger de la pluie.
Après avoir refermé bruyamment la porte du casier, Annie pose une main sur mon épaule et me fait signe de me taire. Je comprends vite pourquoi : dans le corridor le plus près, Gouin est en pleine discussion :
— Pas question que je prenne l’autobus ! Non, je m’en vais tout droit dans la forêt ! Qui sait s’il n’y a pas un trésor, là-bas ? Tu me suis ?
Annie et moi échangeons un autre regard. Déjà, je sais qu’elle devine mes pensées : si Gouin se dirige vers la forêt, il est impossible que je reste chez moi les bras croisés ! Pourquoi ? Parce que, s’il y a véritablement un trésor dans la forêt, je ne me pardonnerais jamais de l’avoir laissé en profiter pour lui seul ! De plus, je l’imagine déjà me raconter à quel point cette aventure dans la forêt a été extraordinaire , demain matin :
— Tu as manqué l’activité la plus extraordinaire de tout l’univers, me dira- t-il, j’en suis sûre.
Bref, pour une autre fois encore, ma meilleure amie me fera désobéir à mes parents…
v
2
v
G ouin a un sourire tellement grand qu’il touche presque à ses deux lobes d’oreille, dont l'un est garni d’une petite boucle en argent. Cet air me fait presque regretter de lui avoir annoncé que nous nous rendons là, nous aussi. Si seulement il existait du chasse- moustiques pour les gros maringouins dans son genre !
La bonne nouvelle, c’est qu’il est accompagné de Fred. Contrairement à Gouin, Fred est un peu plus mature – en tout cas, pour un garçon –, a de bonnes notes à l’école et, surtout, est assez beau, avec ses cheveux blonds toujours bien peignés et ses yeux bleus comme le ciel. C’est un nouveau ; il est arrivé cette année à notre école. Visiblement, il n’a pas encore compris que Gouin est le genre de garçon qu’il faut à tout prix éviter, mais il s’en rendra bientôt compte.
— Comme ça, la Rouquine veut jouer dans la cour des grands ! se moque Gouin.
C’est un détail que j’ai oublié de mentionner : je suis rousse, mais vraiment rousse. Épluchez une carotte, mettez-la dans mes cheveux bouclés, et elle disparaît ! J’ai toujours aimé cette couleur, je dois l’avouer. L’ennui, c’est qu’elle me coûte ces surnoms ridicules.
— Tais-toi, Gouin ! osé-je lui répondre sans me mettre en colère.
Il m’appelle comme ça une dizaine de fois par jour. C’est comme une piqûre de maringouin ; ça nous démange un peu au début, mais, à la longue, on s’y habitue.
— Alors… on y va ? lance Annie avec de grands yeux.
Sans un mot, les garçons se mettent à courir vers l’escalier menant au rez- de-chaussée. Je pense d’a

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