Margot et la fièvre de l or
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Margot et la fièvre de l'or , livre ebook

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Description

Guide pédagogique disponible
Communication-Jeunesse, Sélection 1999
Margot, Willie, son frère jumeau, mémère Bette et l’oncle Albert se lancent à la conquête du Klondike! Cette drôle d’équipe fera un voyage plein de péripéties de l’Alaska à Dawson. Sur terre ou en plein fleuve, les aventures de Margot et de sa famille captiveront le lecteur lancé avec eux dans la foulée des chercheurs d’or et de leurs rêves de fortune.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2004
Nombre de lectures 7
EAN13 9782896111718
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières 1 La piste des chercheurs d’or 2 Alerte à l’ours 3 Sheep Camp, où les moutons sont absents 4 Drame dans le Chilkoot 5 Grosses et petites misères 6 Bazar surprise 7 Les passagers de l’Eldorado 8 Le canyon du diable 9 La chasse aux requins 10 Les cinq doigts du sorcier 11 La ville de l’or 12 Les pépites d’or Capsule d’histoire
Les Éditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accordé dans le cadre des subventions globales aux éditeurs et reconnaissent l’aide financière du ministère du Patrimoine canadien (PADIÉ et PICLO) et du ministère de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour ses activités d’édition.

Illustrations : Phillipe Dupas
Conception de la maquette couverture : Relish Design
Mise en page : Plaines

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Sauriol, Louise-Michelle

Margot et la fièvre de l’or / Louise-Michelle Sauriol ;
illustrations, Philippe Dupas.

Publié à l’origine: 1997.
ISBN 2-89611-003-8

1. Klondike, Vallée du (Yukon)—Découvertes d’or— Romans, nouvelles, etc. pour la jeunesse. I. Dupas, Philippe II. Titre.
PS8587.A38684M37 2004
jC843’.54
C2004-904128-2

© Louise-Michelle Sauriol, Éditions des Plaines, 2004
C.P. 123 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4
Tous droits réservés
www.plaines.mb.ca

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Canada,
Bibliothèque provinciale du Manitoba et Bibliothèque
nationale du Québec.


à ma mère qui m’a enseigné l’humour et la ténacité
1 La piste des chercheurs d’or
Incroyable, j’ai les deux pieds en Alaska! Aujourd’hui, 1 er juin 1898, commence une aventure inouïe. Willie, mon frère jumeau, ma grand-mère Bette, mon oncle Albert et moi, prenons la route de l’or.
Devant nous, une foule de personnes défilent sans arrêt sur le sentier bordé de fougères. Il faut voir leurs yeux déterminés et leur front brûlant. Chapeau sur la tête, les hommes marchent fébrilement. Des pioches dépassent de leurs bagages. Les chercheurs d’or!
Ils s’en vont au Yukon par les montagnes, rêvant du métal jaune, brillant, enfoui dans les cours d’eau du Klondike.
L’an dernier, la nouvelle a fait le tour du monde comme une traînée de poudre. Un bateau est rentré de là-bas, couvert d’or. Des prospecteurs ramenaient des pépites d’or énormes. Par centaines. Des fortunes instantanées, colossales.
Papa est parti aussitôt. Il a pris le train vers l’ouest du pays et ensuite, le bateau pour l’Alaska. Avec d’autres, il s’est débrouillé pour atteindre le Klondike. Devenu prospecteur, il cherche de l’or sans arrêt.
À nous, maintenant, de franchir les grands espaces et d’aller à la découverte.
Je me croyais immunisée contre la fièvre de l’or. Depuis ma descente du bateau, je bous d’impatience. Pourquoi n’avance-t-on pas tout de suite avec les autres?
Ah! je vois : mon oncle est en train de sortir son attirail de photographie.
Imaginez qu’il veut ouvrir un studio au Klondike. C’est le plus enthousiaste de nous tous. Il dit qu’il travaille pour l’histoire du monde.
Ma grand-mère nourrit un tout autre projet. Elle entend confectionner des chapeaux pour les dames riches de Dawson. Quelle curieuse équipe de chercheurs d’or!
Seuls, mon frère et moi, pensons aux pioches. Nous n’avons que onze ans, mais de la suite dans les idées, nous n’en manquons pas.
— Margot! Viens te ranger pour la photo, me lance mon oncle Albert.
— J’arrive, j’arrive!
D’un bond, je viens me placer à côté de Willie. Je secoue ma longue jupe bleue et prends mon jumeau par le bras.
— Vas-y Albert, dit mémère Bette; ça fera un souvenir pour nos arrièrepetits-enfants.
— Un sourire... magnifique! s’exclame l’oncle Albert. Voilà! Mes enfants, ici à Dyea, en Alaska, commence la piste des chercheurs d’or. Dans un mois et demi, nous aurons rejoint votre père au Klondike.
— Un mois et demi, c’est long! soupire Willie.
— Écoute, il faut gagner le Canada par les montagnes, bâtir un bateau et descendre ensuite le fleuve Yukon jusqu’à Dawson, réplique mon oncle Albert. Tout un projet! Au moins, l’été s’en vient. Début juin, nous ne risquons pas de grosses catastrophes.
— Non, mais il s’en présente tout de même des petites, dit mémère. Margot, veux-tu t’occuper de ton chat? Il est en train de se faire les griffes sur mes bottines.
— Mémère, c’est juste l’herbe qu’il gratte!
Mémère Bette est la plus épatante des grand-mères. Elle n’a qu’un seul défaut : elle n’aime pas les chats! Pourtant, je ne ferais aucun voyage et surtout pas celui-ci sans mon noiraud de chaton appelé « Gold ». On ne sait jamais, peut-être deviendra-t-il doré rendu au Klondike!
— À vos ballots, on part! annonce mon oncle Albert. Direction : Canyon City, douze kilomètres de marche jusqu’à ce soir.
Enfin! Je serre Gold contre moi et entre dans la filée des chercheurs d’or. Je n’en reviens pas de voir cette foule. Des gens qui parlent anglais, surtout, mais aussi, un bon nombre de langue française et pas mal d’étrangers. Ils sont tous terriblement chargés. Là-bas, les magasins sont rares. Dawson, la ville de l’or, est une ville de tentes, paraît-il. Il faut apporter des provisions pour une année complète.
Papa nous a écrit qu’il a bâti une cabane près d’un ruisseau au nom fabuleux : Bonanza! De quoi oublier mes chaussures trop petites qui tassent mes orteils comme une rangée de sardines.
2 Alerte à l’ours
La première partie du voyage est facile comme une promenade en forêt. Le terrain monte à peine et nous sommes déjà à Pointe Finnegan. Gold s’est tenu plus tranquille que nos estomacs qui gargouillent sans arrêt.
Un homme au foulard vert et à la barbe noire passe devant nous à larges enjambées. Il porte un manteau foncé et un chapeau chic, trop chic. On dirait un faux ministre en voyage! Je m’approche de Willie et lui souffle à voix basse :
— Tu ne trouves pas ce monsieur-là, très, très bizarre?
— T’exagères, Margot, tu t’inquiètes encore pour rien. Moi, je meurs de faim! ajoute mon frère à voix haute.
— Albert, tu ne vas pas laisser jeûner les enfants jusqu’à ce soir! appuie mémère. Il faut s’arrêter.
— Je vois une sorte de restaurant là-bas, dit Willie.
— On ne peut pas s’offrir une folie pareille, proteste mémère. Ce serait bien trop cher.
— Si l’on pêchait du poisson? suggère mon oncle Albert. La rivière à côté est un véritable garde-manger. Qui va attraper le premier saumon?
J’en profite pour me mettre les pieds à l’eau. Pas longtemps, brr... c’est glacial. Ce que j’ai faim maintenant, moi aussi!
— Et de un! s’écrie mémère Bette. Ça mord!
— Attendez, je vous aide! offre mon oncle, non loin d’elle.
— Peuh! Pas question! Je suis tout à fait capable de dompter les saumons. Occupe-toi de la casserole, Albert!
Mon oncle bougonne, cherche parmi les ustensiles de cuisine et revient enfin... avec son appareil-photo!
Mémère Bette soupire :
— Albert, tu ne devrais pas prendre mon portrait, j’ai les jupes relevées. Ah! et puis, de toutes façons, tu n’arriveras jamais à les développer, tes photos.
Mémère a son orgueil, comme elle dit! Au fond, je pense qu’elle aime bien qu’on la photographie. D’ailleurs, je la trouve tellement belle avec son chignon blanc et sa robe noire. Elle mériterait une douzaine de photos.
Le poisson frais nous remet de bonne humeur. Mon oncle se lève, caresse sa barbe rousse et déclare à mémère d’un air malicieux :
— Je vous promets de les développer ces photos à jupes par-dessus la tête! Attendez que j’ouvre mon studio.
Quand mon oncle parle de son métier de photographe, on dirait que ses yeux deviennent lumineux. Quand j’étais petite, j’appelais ses yeux, mes « lanternes vertes ». Encore aujourd’hui, ça me fait plaisir de voir les lanternes vertes illuminer sa figure.
Nous poursuivons la marche sous les épinettes vers Canyon City. De grandes sources dévalent les montagnes. L’eau coule en bas des rochers dans un fracas étourdissant. Comme si le printemps balayait la montagne entière!
Il faut être prudent en marchant : d

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