Petites chroniques de l’imaginaire : Contes urbains et merveilleux
109 pages
Français

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Petites chroniques de l’imaginaire : Contes urbains et merveilleux , livre ebook

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Description

Un peintre royal obsédé par la perfection, une reine obnubilée par son désir de vengeance, un homme d’affaire dont les cheveux deviennent subitement verts, une paire de mitaines qui porte chance à tous ses propriétaires, un jeune garçon mystérieusement transporté dans le futur, un écureuil en quête d’une noix spéciale… Tels sont quelques-uns des héros imaginés par ces explorateurs de l'imaginaire.
Les contes urbains et merveilleux réunis dans ce recueil incitent à la réflexion. Ils posent un regard neuf, celui de la jeunesse franco-ontarienne, sur les conséquences de nos actions, sur la manière dont nous nous comportons et remettent en question les idées reçues sur le bonheur, et ce, tant avec humour que sensibilité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mai 2014
Nombre de lectures 3
EAN13 9782895974642
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PETITES CHRONIQUES DE L’IMAGINAIRE
CONCOURS LITTÉRAIRE MORDUS DES MOTS

DÉJÀ PARUS
Petites chroniques du crime Nouvelles policières, 2010.

Petites chroniques de notre histoire Récits historiques, 2011.

Petites chroniques identitaires Récits et parcours, 2012.

Petites chroniques du futur Nouvelles de science-fiction, 2013.
PETITES CHRONIQUES DE L’IMAGINAIRE
CONTES URBAINS ET MERVEILLEUX
Collectif d’élèves
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Petites chroniques de l’imaginaire : contes urbains et merveilleux / Collectif d’élèves.
Publié en formats imprimé(s) et électronique(s). ISBN 978-2-89597-429-1. — ISBN 978-2-89597-463-5 (pdf). — ISBN 978-2-89597-464-2 (epub)
1. Nouvelles fantastiques canadiennes-françaises — Ontario. 2. Écrits d’élèves du secondaire canadiens-français — Ontario. 3. Nouvelles canadiennes-françaises — Ontario.
PS8323.F3P47 2014 C843’.08766089283 C2014-902022-8 C2014-902023-6

Les Éditions David remercient le ministère de l’Éducation de l’Ontario pour sa contribution à cette publication.


Les Éditions David 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Téléphone : 613-830-3336 | Télécopieur : 613-830-2819 info@editionsdavid.com | www.editionsdavid.com
Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 2 e trimestre 2014
Préface
Pour cette édition du concours « Mordus des mots », les Éditions David se sont lancé un grand défi en abordant un genre littéraire dont les frontières sont parfois floues et confuses. En effet, le conte est d’abord un genre oral, connu depuis des milliers d’années comme étant l’art de faire comprendre une philosophie de la vie ou une façon de voir le monde à travers un récit.
Un conte peut être à la fois poétique, amusant, magique et plein de rebondissements. C’est peut-être ce qui en fait un genre à part. Un genre qui en contient d’autres.
Au cours de l’automne 2013, j’ai eu le plaisir de parcourir la province pour offrir des ateliers d’écriture de contes. Il est toujours particulier de se pencher seulement sur l’écriture, surtout quand on est, comme moi, un artiste de l’oralité. Je crois parler d’une voix commune en disant que nous nous sommes bien amusés durant ces ateliers en plus d’exploiter certaines notions complexes, telles que la structure dramatique et le développement des personnages.
Les contes explorent un monde en mouvance, réfléchissent sur sa nature, décrivent le général à travers le particulier en parlant de l’autre à travers sa propre expérience. Les textes qui suivent font état de la maturité de jeunes auteurs qui ont su, à travers des histoires originales, transmettre leurs préoccupations.
Les Éditions David ont reçu un nombre impressionnant de textes, soit plus de 150. L’aspect créatif du conte fait de lui un genre attrayant pour ces élèves à l’imagination très fertile. Bien sûr, il fallait choisir ! Voici donc les trente textes qui ont retenu l’attention du jury par leur construction, leur originalité et les idées qui y sont véhiculées.
Merci à tous les participants et à toutes les participantes qui ont mis du cœur à l’ouvrage en livrant une partie d’eux-mêmes à travers leurs textes. Vous avez fait preuve de courage, d’audace et de créativité. Je transmets aussi ces compliments à ceux et à celles dont les contes ne figurent pas dans le recueil.
Aux lecteurs et aux lectrices, je souhaite une agréable lecture et autant de plaisir que j’en ai eu à découvrir l’esprit débridé de ces jeunes auteurs.

Stéphane Guertin
Auteur-conseil
Concours de création littéraire « Mordus des mots » 2013-2014
LA DÉTERMINATION ET LA GÉNÉROSITÉ N’ONT PAS DE LIMITE
Mariko et le trésor de l’Empereur
D ans l’empire lointain de Kuniry ū 1 , vivait un jeune homme nommé Mariko. Sa famille, des marchands, venait d’une île qui était étrangère aux citoyens de l’Empire. Ses cheveux blonds et ses prunelles, telles de petites émeraudes, lui rappelaient tous les jours qu’il était différent des habitants aux yeux en amandes et aux cheveux de jais. Élevé dans la vie mouvementée des marchés, il était polyglotte et avait des mains rapides. Il était chanceux de nature, marchandant et gagnant à son profit de nombreux échanges qu’il effectuait au marché. Mariko n’hésitait jamais à aider son prochain et utilisait les surplus du marché ainsi que la nourriture qu’il achetait pour aider les démunis avant que les pauvres pêcheurs ne deviennent voleurs. Mais toutes les actions de Mariko semblaient être une extravagance pour G ō man’na Senshi 2 , le capitaine de la garde de la ville. G ō man, un homme sans scrupules, provenait d’une famille de sang noble et il était d’ailleurs le 32 e de sa lignée à devenir le capitaine de la garde. L’homme au regard froid gardait pour Mariko une rancune brûlante. Jadis, alors qu’ils étaient tous les deux de jeunes garçons, G ō man, âgé de 15 ans, se croyant le plus vite et le plus fort, mit au défi le petit étranger aux « yeux de chat » à une course. Mariko distança aisément l’adolescent qui eut les joues rouges de honte et de l’effort qu’il dut mettre pour suivre le rythme du gamin. Depuis ce jour, G ō man ressentait une colère sourde à l’égard de Mariko. L’haïssable G ō man renversait donc les articles de Mariko et confisquait les chargements de marchandises qu’il trouvait suspects. Une fois, il réussit même à faire emprisonner Mariko dans les cachots de la ville. Et puis un jour, alors qu’ils étaient tous les deux au marché, un messager de l’empereur arriva. Il grimpa sur une boîte et annonça :
— Sa Majesté Impériale a un message pour tous ses sujets.
Le messager prit alors une grande inspiration et dit :
Précieux joyau, Perdu il y a longtemps, Reviens-moi donc.
J’ai laissé un trésor Dans des terres hostiles. Triste et las,
Sur mon lit de mort, Je mettrai sur le trône l’homme bon Qui me réunira
À ma bien-aimée, Qui me vaut plus que tout or. Que j’ai donc eu tort !
Et le messager continua :
« L’homme qui pourra retrouver le trésor perdu de l’empereur épousera sa fille Kaori. »
Les gens se mirent donc à palabrer à propos de la belle Kaori 3 et de son droit à la succession : l’homme qui marierait Kaori deviendrait éventuellement empereur. Nombreux furent alors les hommes qui rêvèrent de revenir glorieusement avec le soi-disant trésor perdu de l’empereur.
« Sa Majesté m’a confié l’endroit où il a perdu son trésor. Au sommet du mont Kurushimi 4 » , rajouta le messager.
Le silence se fit dans le marché. Le mont Kurushimi était un endroit maudit. Pour s’y rendre, on devait passer à travers la forêt Sanzoku 5 , le refuge des bandits, des meurtriers et des exilés. Les braves qui s’y aventuraient ne revenaient jamais. La montagne demeurait éternellement froide et glacée. Certains murmurèrent alors qu’il faudrait être fou pour risquer sa vie de la sorte. On vit ensuite le capitaine G ō man s’avancer vers la foule et hurler :
— Je suis le seul homme capable d’accomplir une telle tâche ! Kaori sera ma femme et je ramènerai le trésor de l’empereur !
On entendit alors des murmures de désapprobation, mais aussi des applaudissements devant le courage et le cran de cet homme. Il monta vite sur son cheval, qui n’était pas le plus rapide ni le plus beau, mais qui avait une férocité et une détermination que peu d’animaux possédaient. Il faisait la ronde, orgueilleusement, pour annoncer son dessein à tous les marchands, quand il vit Mariko qui finissait de ranger sa boutique. Mariko prit alors un sac de provisions et se mit à marcher vers la forêt Sanzoku. Stupéfait, il accourut vers le jeune homme et dit :
— Hé ! Où vas-tu comme ça ?
— Eh bien, tu as entendu le messager : « Celui qui rapportera le trésor à l’Empereur mariera Kaori. » Et j’ai bien l’intention de le lui remettre, répondit-il avec conviction.
G ō man, qui sentit monter en lui encore une fois son ancienne rancune, s’écria alors :
— Tu n’es qu’un petit marchand étranger ! Moi, je suis de la lignée des Senshi ! Je monterai sur le trône grâce à mon sang et à mon honneur !
Le guerrier partit 

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