Alt128 et les Grandes Oreilles
122 pages
Français

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Alt128 et les Grandes Oreilles , livre ebook

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Description

À Salbris, en Sologne, une propriété très discrète abrite des « grandes oreilles », des paraboles qui servent à écouter toute la planète. Les services secrets américains ne sont pas loin. Une intrigue, presque un polar. Ce roman va retenir votre souffle.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 février 2015
Nombre de lectures 290
EAN13 9782365751926
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Claude Ponçon Alt128
et les grandes oreilles
Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou ayant existé, toute homonymie ou toute analogie avec des circonstances présentes ou passées sont de pur hasard.
AVANT-PROPOS
J’ai écrit cette pochade jubilatoire en pensant à mes potes disparus et à ceux qui se réunissaient chaque mois autour de la table d’hôtes du restaurant « La Tour Montléry » rue des Prouvères à Paris (nous disions chez « La mère Denise » mais ceci est une autre histoire). Il y avait là Alphonse Boudard, mon compagnon de tubardise, fidèle ancien combattant du bacille de Koch, l’ami jamais oublié et aussi le fraternel Louis Nucéra, ce désespéré de bonne humeur, mon pote ADG, et même une fois monsieur Frédéric Dard, le silencieux… Tous flingués par la camarde, trop tôt, trop vite. En écrivant je pensais à tous les autres qui peuvent encore, rue des Prouvères, entre mecs tenir conversation d’un niveau que d’aucuns diraient médiocre, et même grivoise, mais tellement réjouissante.
CHAPITRE 1
Pour une belle maison, c’était une belle maison au milieu des bois, à peut-être trois kilomètres de mon hôtel, une chaumière à l’anglaise avec pelouse donnant de plain-pied sur une large porte vitrée à croisillons… Le Naon, un cours d’eau local, serpentait au travers d’un parc derrière la maison, tandis que devant, quelques cèdres bleus et autres magnolias décoraient la façade, juste ce qu’il faut pour qu’on puisse quand même admirer cette modeste propriété en passant sur le chemin. À droite, un grand verger et un jardin bien entretenus et, plus loin encore, la rivière qui se perdait dans un sous-bois où se mêlaient blancs bouleaux, chênes et trembles soyeux. Le tout clos par une haie de feuillus auxquels se mêlaient plusieurs rangées d’invisibles fils de fer barbelés, plus ou moins électriques me sembla-t-il. Pour ajouter à la poésie du lieu, je remarquai à gauche un pont bossu comme un chat en colère traversant la rivière et des massifs de rosiers, rien que des rosiers soulignant une bosse de terrain. Tout cela sentait le spécialiste de l’art des jardins et un goût de parvenu… J’étais loin de tout, paumé au fin fond des bois au sud entre Salbris et Nançay, pleine Sologne, limite du Berry, devant une propriété genre plutôt côte d’Azur. Derrière la clôture, déjà en train de m’engueuler deux bergers belges enfermés dans un chenil prévenaient l’intrus que la maison pouvait être dangereuse à visiter. Je sonnai ! J’entendis à l’intérieur un carillon de bon aloi prévenant les propriétaires de mon arrivée. Une voix échappée du mur m’intima de me placer devant la caméra. Ce que je fis. La voix s’écria alors : – Tiens, c’est le beau gosse de l’hôtel du TGV ! La porte s’ouvrit sur un clic du pêne électrifié et je pénétrai dans le home du député du coin. Je rentrai dans ce paradis tandis que les deux clébards s’époumonaient en tirant sur leurs chaînes… J’entrai dans un salon grand comme une salle de bal occupé par des canapés immenses, des fauteuils aussi vastes que des proues de goélettes, des poufs posés négligemment sur le marbre du sol, le tout en fine fleur de cuir gris… La blonde du 4x4 m’attendait, un sourire avenant sur les lèvres, (pour comprendre le pourquoi de cette apparition plantée au bout de la pièce, devant une cheminée tellement e monumentale qu’elle pouvait servir de nef à une chapelle de l’humble et beau XII
siècle, j’ai cru intelligent d’obliger mes chers lecteurs à lire le chapitre suivant). L’apparition blonde, en m’observant, me laissa le temps d’admirer ce décor, suant, transpirant, dégoulinant d’argent, de pèze, de fric, qu’on se devait d’admirer d’abord… Quand je dis que la blonde m’observait, c’est façon de parler, elle tenait la pause genre photo de magazine, une main sur la hanche, l’autre faisant tourner autour d’un doigt une de ses magnifiques boucles dorées à l’or fin. Considérant sans doute que j’avais ma dose d’admiration, elle releva ses lunettes de soleil sur le haut du front et s’approcha de moi. Je pus alors m’extasier devant son petit short moulant, sa chemise d’homme entrouverte sur la poitrine, et ses petites chaînes en or au poignet et à la cheville… Belle fille certes, mais un peu longiligne à mon goût, des jambes élégantes limite maigres, un cul rond limite trop petit, une poitrine agressive limite adolescente, mais le tout débordant d’une avidité si sensuelle que je me demandais si ma visiteà monsieur le député ne se limiterait pas à faire le dindon béat d’admiration. Le député, je l’avais lu en lettres dorées au passage sur un petit marbre noir placé à la porte de ses bureaux à Salbris, rue du 14-Juillet, faisait l’agent immobilier à ses heures perdues. – Je vous prie de bien vouloir m’excuser madame, j’étais venu voir monsieur Mirouflard qui m’a invité à le faire (Je m’obligeais à parler correct, façon gentleman). – Évitez de vous fatiguer à faire des ronds de jambes, je suis au courant. Il m’a dit l’enflure que vous vouliez faire un parking pour gros culs ! Elle me parlait violent la députère, si violent que pendant quelques instants j’en restai noué, le cerveau en panne d’une réplique intelligente. C’est elle qui reprit le contact. – Vous pouvez vous asseoir, je vous offre un verre : Perrier, bière, jus d’orange, gin, whisky ? – Perrier. – Citron ou pas citron ? – Citron. Pour une conversation bien engagée, c’était une conversation bien engagée ! Ça m’énervait de me sentir manipulé par cette nana. Elle se foutait de ma gueule, me brutalisait les sens, bloquait ma réflexion… Je me laissai tomber dans un fauteuil posé juste au milieu de la pièce en attendant que la vamp des lieux revienne avec son plateau de rafraîchissements… J’en profitai pour revisiter du regard l’environnement. Beaucoup de fric, belle maison bien plus grande que sa situation de plain-pied ne le laissait deviner du chemin… Par une autre porte-fenêtre ouverte située à l’arrière de la pièce, je faisais face à une terrasse
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