Haïti
116 pages
Français

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Description

L'histoire d'Haïti est riche en évènements, mais hélas bien plus en évènements malheureux qu'en faits réjouissants. Ainsi le premier janvier amène l'anniversaire de l'indépendance , une indépendance qui pose d'assez sérieuses questions en ce qui a trait à son utilité historique et nationale. Alors, il incombe à tous les fils du pays et notamment aux poètes et romancier, etc., de léguer un patrimoine historiographique à la postérité et d'informer le monde sur ce qui se passe chez nous, sans prendre de gant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 février 2015
Nombre de lectures 25
EAN13 9782336369082
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright





















© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71919-1
Lettres des Caraïbes
Lettres des Caraïbes
Fondée par Maguy Albet, cette collection regroupe des œuvres littéraires issues des îles des Caraïbes (Grandes Antilles et Petites Antilles essentiellement). La collection accueille des œuvres directement rédigées en langue française ou des traductions.
Daniel COISSY, Haïti, le soir autour du grand-père. Quatre contes merveilleux , 2014.
Jacqueline Q. LOUISON, Le triomphe des crocodiles , 2014. Arthur RIDEN-SON, Le second fils de Dieu , 2014.
Juan DEL PUNTO Y COMA, Soirée mondaine , 2014. Yvelise VETRAL, Racine ? Racines…, 2014.
Louise ADELSON, Tribulations d’une Négropolitaine , 2014.
Carmelle ST. GERARD-LOPEZ, Une lettre à ma mère , 2014.
Juan DEL PUNTO Y COMA, Un écho du tamtam. De l’interculturalité de la banane plantain et du camembert , 2014. Gabriella MANGAL, Je ne suis pas morte. Je l’ai cru. Ce n’était pas vrai , 2014.
Martin MAURIOL, L’Enfant imaginé , 2014.

Ces dix derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr
Titre
Dieurat Clervoyant











HAITI
Expositions sans gant
Du même auteur

Du même auteur
Qui peut battre Nicolas Sarkozy ? Ou essai sur la prise en otage de la présidentielle comme stratégie politique et méthode de campagne interne , Paris, Editions Bilingue, 2007.
Les douleurs de la plume noire : du Cameroun anglophone à Haïti , Bamenda, Langaa Research & Publishing Common Initiative Group, 2010, Poésie, ouvrage collectif.
La fonction sociale de la littérature dans « Qu’est-ce que la littérature ? » de Jean-Paul Sartre , (1 ère partie) in Doina, revue franco-roumaine, cahier n°1 Mircea Eliade, juillet 2011.
La fonction sociale de la littérature dans « Qu’est-ce que la littérature ? » de Jean-Paul Sartre , (2 e partie) in Doina, revue franco-roumaine, cahier n°2 George Enescu, août 2012.
Haïti : entre beauté et blessures , Bamenda, Langaa Research & Publishing Common Initiative Group, 2012, Poésie.
Nicolas Sarkozy : démagogue, génie à court d’idées ou cynique machiavélien ? Essai sur le phénix qui peut encore renaître de ses cendres , © Dieurat Clervoyant & Createspace, avril 2012.
Dédicace

A mon ami Antoine Prinvil
A
Banabé (Théodore Beaubrun Junior)
Frankétienne
Leslie François Manigat
A
Mes parents et mes enfants
Note aux lecteurs
Note aux lecteurs
Quand j’ai publié mon Qui peut battre Nicolas Sarkozy en 2007, quelques compatriotes haïtiens ont failli me lapider à grands coups d’accusations, me reprochant de m’être exonéré des charges patriotiques qui sont la part de chaque Haïtien qui prend le risque de se vouloir « écrivain ». Oui, certes, il a toujours été ainsi dans la tradition littéraire haïtienne : on n’écrit ou ne doit écrire que si on parle seulement d’Haïti. La question du sujet n’est pas très importante, seul l’objet a de l’importance : Haïti, et qu’importe le sujet sur lequel on écrit. Pour l’Haïtien en général, il n’y a d’écrivain haïtien que si seulement celui-ci s’inscrit ou inscrit son œuvre dans l’espace clos des réalités nationales. L’identité haïtienne d’un écrivain ne fait pas forcément de lui un écrivain haïtien.
Il apparaît à travers cette conception de l’activité littéraire haïtienne dans le subconscient de l’Haïtien qu’Haïti est le microcosme mû en uni-macrocosme où plus rien n’existe sauf elle-même. Et l’écrivain haïtien qui n’entre pas dans cette configuration ou n’adhère pas à cette représentation anthropologique et sociologique des choses n’a sinon pas de reconnaissance statutaire, du moins de considération nationale. Ainsi donc, à l’exception de quelques rares œuvres comme De l’égalité des races humaines d’Anténor Firmin qui se sont affranchies des lourdes charges du patriotisme littéraire national ambiant qui s’impose à tout littérateur, encore que De l’égalité des races humaines s’inscrive plus que tout autre ouvrage du patrimoine littéraire haïtien dans la problématique de l’apologie de la nation à travers la substance de la matière dont il traite, tout acte littéraire haïtien, de quelque nature soit-il, va s’enliser dans les méandres de cette conception nationale d’une écriture à vocation essentiellement patriotique ou nationale.
En observant les choses d’un point de vue purement anthropologique, il se dégage de cette conception du fait littéraire haïtien ou de cette attitude de responsabilisation permanente à l’égard de la nation, la construction d’un mythe en perpétuelle élaboration, comme si le mythe haïtien qui se cherche encore ne s’était jamais construit jusqu’ici ou qu’il s’émancipe du grand principe universel de mythologisation ou de mythification sociale qui veut que tout peuple en construction élabore sa représentation sociologique, puis passe à autre chose. Hélas, même un grand mouvement littéraire comme La Génération de la Ronde , qui avait compris le problème de l’isolement de la littérature nationale et de son enfermement dans les limites étroites du nationalisme asphyxiant et qui s’était donné pour objectif de l’en libérer, ne rompra pas vraiment avec cette tendance, tant l’attrait exercé par le besoin inconscient de constitution de ce mythe en éternelle gestation est puissant et nous entraîne tous indistinctement vers le cœur de l’ouragan qui nous emporte dans le mouvement de responsabilité nationale.
Ma conception de l’acte d’écrire est qu’on n’écrit pas sur contrainte, même si on ne peut pas se libérer, dans le cadre de l’activité littéraire haïtienne, des contraintes qui sont là, omniprésentes, et qui nous supplient même de prendre part à l’accouchement de la nation. Car il y a tant à dire et à faire, en raison de la grande pauvreté de notre littérature ! Autant la littérature sociologique que la littérature politique, économique, ethnologique, historique, musicologique, etc., tout est pauvreté, aucune n’est encore faite, le champ est vierge. Et pourtant, il y a tant à dire et à faire ! Face à ce gigantesque chantier devant nous, nous comprenons la motivation à l’engagement à la fois naturelle et surnaturelle qui arrose les neurones de notre subconscient et les fertilise à produire des œuvres engagées. Soit dit au passage, ma conception de l’engagement, dans le contexte de l’historiographie haïtienne, ne se réduit pas au seul engagement politique et social. Tout acte d’écriture, dans le contexte historiographique haïtien, est engagement, en ce sens qu’il contribue, qu’il participe à l’écriture de l’Histoire nationale restée en chantier.
Cette nécessité de combler le vide ressenti dans l’historiographie nationale et d’en investir le champ est toutefois incarnée dans sa plénitude par l’œuvre d’un seul homme, Frankétienne. D’autres écrivains, pour la plupart de grands techniciens et spécialistes, chacun dans son domaine, apportent dans le même état d’esprit leur contribution dans la fabrication du Savoir national, parfois avec un rythme essoufflé qui fait apparaître leur engagement à travers la volonté de combler quelque peu le problème de la pauvreté de l’historiographie haïtienne. Je pense notamment à Leslie F. Manigat auquel je rends un hommage particulier.
Frankétienne reste, dans son domaine sûrement, l’exemple le plus universel et le plus accompli des engagés, car il n’y a presque pas un seul aspect de la vie ou de la réalité haïtienne qui ne soit traité dans son œuvre. On connaît son engagement politique et son engagement en tant qu’ethnographe auquel aucun élément ethnoculturel n’échappe. Conscient plus qu’aucun autre écrivain de l’absence de littér

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