Le Mystère de la pierre sculptée
156 pages
Français

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Le Mystère de la pierre sculptée , livre ebook

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Description

Peut-on réellement mener une vie normale lorsqu’une malformation de naissance vous défigure? Jeanne, elle, a décidé de s’exclure de la société parce qu’elle ne s’accepte pas et qu’elle ne supporte plus les regards et les questions incessantes. Elle vit recluse dans un petit village du bord de mer. Un jour de tempête, elle aperçoit sur la plage un homme mystérieux qui entre dans l’eau et s’y enfonce jusqu’au cou. N’écoutant que son cœur, elle part immédiatement le secourir et le ramène chez elle pour qu’il se repose. Persuadée que l’homme va prendre la fuite dès qu’il la verra, elle s’étonne lorsqu’il ne manifeste aucune réaction et comprend alors qu’il est aveugle. Une rencontre étrange qui marque le début d’une relation passionnée au cours de laquelle cette malformation de la peau va prendre de plus en plus d’importance, jusqu’au moment décisif où Léonid retrouve la vue. Quel nouvel équilibre va pouvoir s’installer dans ce couple différent? Jeanne n’aurait en tout cas jamais imaginé que sa vie allait complètement basculer lorsqu’elle est venue en aide à cet inconnu. Avec finesse et sans jamais s’apitoyer sur le sort de son héroïne, ce roman dévoile les méandres de la psychologie humaine. La personnalité de Jeanne est à jamais changée par cette rencontre qui la fait passer par tous les sentiments possibles, du doute à l’espoir, de l’acceptation au rejet, du bonheur au désespoir. Un changement progressif et irréversible décrit avec subtilité au fil des pages par Andrea Novick.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2012
Nombre de lectures 85
EAN13 9782748350494
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0068€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Mystère de la pierre sculptée
Andréa Novick Le Mystère de la pierre sculptée
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0113422.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009
Chapitre 1 Ce premier jour de l’automne n’augurait rien de bon ; même la mer avait fiévreusement perdu sa sérénité esti-vale. La perspective de ne pas pouvoir mettre le nez dehors me rendait taciturne. Impossible de faire coulisser la baie vitrée afin d’humer nerveusement les embruns ma-rins. Mon vieux coucou suisse, corseté dans sa boîte en châtaignier, restait d’une insondable tristesse et effritait les minutes avec une monotonie routinière. Malgré tout, je me consolais en admirant le spectacle des aigrettes et des goé-lands prenant leur envol pour aller se nicher dans les cavités crayeuses des falaises, y attendant sagement et instinctivement que la tempête s’estompe. Il faisait un temps à ne pas écumer les plages de la Côte d’Opale, en parfaite adéquation avec le décor, le baromè-tre pointant un moins six degrés polaire. Le drapeau rouge hissé tentait vainement de stigmatiser la tempête. En déployant son imagination au maximum, seul un Inuit aurait pu avoir l’envie de s’aventurer sur le bord de mer, là où la froidure vous gerçait les lèvres et vous sou-dait des stalactites sous les narines. La zone où je résidais échappait à la surveillance du poste de secours, fermé en cet automne glacial, d’une précocité sans indulgence et inhabituelle. Pas un jogger ne songeait à arpenter le bord de mer, sous peine de disparaître à jamais, englouti par une déferlante imprévisible. Pourtant ce matin-là, malgré les bourrasques de vent et la pluie verglaçante, un desperados à l’esprit tourmenté avait osé braver, avec témérité, détermination et résigna-
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tion, les éléments déchaînés afin de se faire flageller par les forces du mal. Les habitants avaient toutes les raisons d’être tristes, calfeutrés qu’ils étaient, sans le moindre enthousiasme, redoutant la promenade au bord des flots bouillonnants, craignant d’être avalés par une mer d’une férocité légen-daire. Le charme pittoresque et habituel de l’endroit était malmené par cette tempête dantesque qui défigurait le paysage. L’homme déambulait pieds nus, revêtu de simples ori-peaux de mi-carême délavés. Il semblait hébété par les rafales de vent violent qui le soulevaient de terre sans mé-nagement, par chaque agression des vagues. Un rictus de souffrante amertume lui barrait le visage. Il avait de l’écume accrochée au revers de son pantalon, mais appa-remment, il ne s’en souciait guère. Il était muni d’un bâton noueux, probablement ramassé sur la plage, sur lequel il s’appuyait grotesquement. Le morceau de bois avait cer-tainement été recraché par une mer qui vomissait de colère le trop-plein d’objets hétéroclites longtemps contenu dans ses entrailles. Espérait-il, armé de son gourdin, pourfendre les lois impitoyables de la nature ? La silhouette de l’homme était osseuse et longiligne ; le visage à l’expression déterminée était taillé au burin, légè-rement dissimulé par une barbe naissante. Les yeux étaient enfoncés dans leurs orbites et semblaient volontairement faire abstraction du spectacle offert par les éléments. L’homme avançait comme un somnambule qu’aucun obs-tacle ne semblait pouvoir ralentir. Il faut dire que cette région ne manque pas d’arguments pour finir de convain-cre une âme solitaire qui a l’esprit suicidaire. Moi, pendant ce temps, malgré la mélancolie qui m’avait envahie, j’étais bien à l’abri, au cœur de ma mai-son sur pilotis, posée et nichée délicatement dans le creux d’une dune de sable fin. J’avais pris l’attitude d’une mar-motte en hypothermie, debout devant la baie vitrée qui
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