Le RIRE DE JESUS
140 pages
Français

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Le RIRE DE JESUS , livre ebook

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Description

Le héros de ce nouveau Jasmin fut le meilleur ami de Jésus et Aran veutnarrer sa jeunesse avec son drôle d'ami, le crucifi é célèbre. Le romancierquébécois illustre des lieux, des gens, des loisirs, des jeux sur un ton léger,moderne et vivant. Jasmin s'est amusé ici à jouer une sorte de rôle grave, celui,en apôtre apocryphe d'un cinquième évangéliste.Agnostique, mais fervent croyant, le romancier s'est rapproché de Jésus deNazareth, qu'il dit toujours admirer énormément. Le rire de Jésus est aussi unconte oriental. Le rire de Jésus fait rêver. Jasmin, avec ce roman néo-christianiste,joue de fi ction et d'histoire. Les lecteurs vivront là-bas aujourd'hui en des tempsanciens. Le rire de Jésus est une légende vraisemblable qui fait du fameux crucifi éun jeune être humain tout à fait ordinaire. Voici donc une fable, mais voiciaussi toute une série de péripéties quotidiennes au temps d'Hérode et dePilate.Après avoir lu ce livre, on verra Jésus autrement, plus vrai, moins « céleste »,plus vivant, moins grandiose, mais plus attachant. Lisez ce documentaireétonnant. Il s'accompagne d'un récit captivant à propos d'un pêcheur deNazareth qui va à sa croix.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2011
Nombre de lectures 23
EAN13 9782897261009
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

roman
Données de catalogage disponibles sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.



Marcel Broquet Éditeur
55 A, rue de l’Église, Saint-Sauveur (Québec) Canada J0R 1R0
Téléphone : 450 744-1236
marcel@marcelbroquet.com • www.marcelbroquet.com

Révision : Andrée Laprise
Conception de la couverture et mise en pages : Christian Campana
Illustrations : Claude Jasmin

Distribution :
MESSAGERIES ADP*
2315, rue de la Province
Longueuil, Québec J4G 1G4
Téléphone : 450-640-1237
Télécopieur : 450-674-6237
Internet : www.messageries-adp.com
* filiale du Groupe Sogides inc.,
filiale de Québecor Média inc.

Diffusion – Promotion :

r.pipar@phoenix3alliance.com

Dépôt légal : 1 er trimestre 2009
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
© Marcel Broquet Éditeur, claudejasmin@cgocable.ca 2009
ISBN : 978-2-923715-88-9

Version ePub réalisée par: www.Amomis.com
Quand irons-nous, par de là les grèves et les monts, saluer la naissance du travail nouveau, la sagesse nouvelle, la fuite des tyrans et des démons, la fin de la superstition, adorer — les premiers ! — Noël sur la terre !
« Le chant des cieux, la marche des peuples ! »
Arthur Rimbaud
~ Prologue ~
I l y a quelque temps, une équipe d’amateurs d’archéologie qui travaillait aux «arènes romaines de Poitiers» , un des plus grands amphithéâtres antiques de la Gaule, a fait une étrange découverte.
Cette équipe, piochant, creusant et tamisant les sols, là où la municipalité veut agrandir le «Parking Carnot», aurait trouvé des amphores antiques. Dans l’une d’elles, des rouleaux sur papyrus contenant une série de textes en grec ancien.
Bientôt, on entendra sans doute parler davantage du contenu de ces écrits qui dateraient du temps de Jésus de Nazareth. Il s’agirait d’une série de témoignages sur le célèbre Galiléen.
Le lot contient une vingtaine de rouleaux qui sont numérotés, mais sans aucune chronologie normale. Il s’agirait de souvenirs, de «Mémoires» spontanés, rédigés par un exilé de Jérusalem, un négociant important, converti et monté en Gaule.
Ce Aran, élevé à Nazareth, s’y déclare le grand ami d’enfance de Jésus.
~ Premier rouleau ~
le suivre?
Ç a ne s’arrangeait pas pour mon ancien ami, les autorités, civiles comme militaires, le faisaient suivre. Partout. On le guettait, on surveillait ce drôle de type, prédicateur, au début hébergé à Capharnaüm, qui attirait des foules de plus en plus grandes et comme subjuguées par ce tribun étonnant, ce fabuleux orateur.
Mon ami d’enfance était en danger.
Nous étions séparés depuis longtemps. J’étais encore assez jeune lorsque ma famille avait déménagé à Jérusalem. De loin, il m’est arrivé de le suivre deux ou trois fois, en cachette. Ma situation de marchand important me permettait d’apprendre des choses. Ainsi, j’avais su que ceux qui l’espionnaient faisaient souvent du zèle, tentant d’infiltrer les rangs de ses fidèles disciples.
Parmi ses partisans, je reconnaissais des camarades de jeunesse. La popularité de mon ami le mettait en danger. Je craignais même un attentat et je voulus prévenir certains de ses apôtres des périls qui le menaçaient. Mais ils n’aimaient pas mes réticences, mes craintes et on ne m’écouta pas. Ils ne comprenaient pas, je le voyais bien ; ils ne percevaient pas cette haine farouche des conservateurs, des traditionalistes.
Je l’avais aimé moi aussi ce chef qu’ils entouraient d’affection totale, d’un amour véritable, et à qui ils vouaient une admiration sans borne. Mon grand ami était devenu un homme épié, cerné, étroitement surveillé.
Certains des suiveurs, qui n’écoutaient ses prédications que d’une oreille, profitaient de lui. Ces hypocrites espéraient tirer un jour des avantages de cette popularité grandissante. Des jeunes fous jouaient les brigadiers zélés, miliciens désarmés d’un service d’ordre inexistant. Pour certains vauriens, fainéants intéressés, sans métier, désœuvrés, incapables de gagner leur vie, protéger le jeune maître était un refuge pratique. Au fond, tous ces parasites étaient des voyous.
J’ai vite abandonné ce rôle d’«alerteur». J’étais un homme réaliste, lucide, les deux pieds sur terre, comme on dit. J’étais Aran, simple marchand, fils de marchand. Un ambitieux ordinaire qui brassait des affaires un peu partout dans la région, très loin parfois.
Bref, j’avais réussi.
Mes aptitudes avaient surpris mon père, Éliézer, le vieux patron de notre affaire d’exportation, lorsque je m’étais joint à lui. Fils négligent, longtemps absent du foyer, curieux de connaître le monde qui m’entourait et plutôt fainéant, j’avais tardé à me ranger. Mon père, plutôt sceptique, réticent et froid, avait fini par m’initier à son métier et je fis mes débuts en petit négociant en fruits, pistaches et épices variées à ses côtés.
Enfant, à Nazareth, je m’étais lié au jeune voisin du même âge que moi et qui deviendrait ce populaire et si impétueux prêcheur.
Nous étions comme les deux doigts d’une même main, malgré nos caractères différents. Comme si nous avions besoin l’un de l’autre.
Qui a di t : «Les contraires s’attirent»? Les voisins lançaient en nous apercevan t : «Les deux inséparables». Ou encor e : «Quand on voit l’un, on voit aussitôt l’autre.»
Mes parents aimaient bien mon ami, le fils du charpentier. Nous avons tant joué ensemble, que d’excursions vers le mont Thabor et vers le lac de Génésareth ou le fleuve Jourdain, là où des Israélites moins pieux se procuraient les poissons à écailles qui nous étaient pourtant interdits.
Puis, à l’adolescence, nous avons offert nos services un peu partout sur des petits chantiers divers dans les alentours de Nazareth. Son père, ouvrier fort habile, nous confiait également des petits travaux, plus souvent à moi qu’à son propre fils qu’il imaginait de santé fragile. Vrai qu’il était bien maigre et qu’il était souvent malade. Malgré cette allure gracile, il faisait montre d’une sacrée force, d’une résistance physique étonnante. Je me débrouillais pas mal du tout en menuiserie, mieux que Jésus.
Et puis, un bon jour, mon ami décida de quitter Nazareth. Il avait fait son bagage. L’air très grave, le visage d’un sérieux pesant, il se tenait devant la grille de notre logis. Il était venu m’embrasser. Une dernière fois.
J’étais étonné. On disait qu’il se rendait très loin, dans un lieu d’étude au sud de Nazareth et de Jérusalem, du côté de la mer Morte.
Ses parents, Joseph et Marie, au bord du chemin, semblaient tristes mais fiers. Aminadab, le maraîcher ambulant, ami de son père, attendait avec deux ânes couverts de bagages. Ils firent leurs dernières recommandations. Monté sur son âne, Jésus me jeta un dernier regard, me fit ses derniers saluts. Je n’y répondis pas.
Je l’aimais. Il s’en allait.
Comme tout le monde, je croyais qu’il deviendrait rabbin. Il était si travailleur, si brillant. Je ne lui en voulais pas vraiment puisque nous allions partir bientôt, nous aussi. Notre famille s’installait à Jérusalem, «ville phare», selon mon père dont l’entreprise se développait à toute vitesse. Il disai t : «C’est joli Nazareth, mais c’est un trou. Un trou de province.»
Mon enfance prit fin ce jour-là. Perdu de vue, l’ami inséparable. La vie. La vie réelle et rêvée.
Évidemment, un jour ou l’autre, la plupart des gens perdent les amis d’enfance. Pas vrai?
Malade, mon père avait fini par m’accorder pleine confiance. Bientôt, j’héritai du gouvernail de cette «grosse barque» qu’était devenue notre entreprise.
Le bonheur pour moi, l’ambitieux. Rapidement, je brassai de grosses affaires, établissant des comptoirs dans d’autres contrées et signant des ententes compliquées. J’installai peu à peu des comptoirs jusqu’en Égypte. Puis en Grèce, pays dont j’avais appris la langue. Je n’avais pas vraiment le choix, le grec étant la langue des gens instruits et cultivés. Et je rêvais de Rome. Eh oui, Rome, pourquoi pas?
J’ai toujours beaucoup rêvé.
Bien établi à Jérusalem, j’ai d’excellents contacts avec les occupants romains et surtout avec de hauts gradés romains qui sont devenus des intimes. Ce qui m’oblige à me protéger de ces organisations de résistance armée et clandestines établies dans toute la Judée. Certains patr

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