Les 10 clés de l’écriture de fiction
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Description

Après « Les 10 clés d’une écriture efficace », un guide pratique destiné aux affres de la communication écrite dans le milieu professionnel et quotidien, voici « Les 10 clés de l’écriture de fiction ».
Ce second guide est destiné à tous ceux qui souhaitent se lancer dans une activité littéraire, qu’il s’agisse d’écrivains amateurs ou professionnels.
Parce qu’écrire un roman, une nouvelle ou tout autre genre littéraire nécessite d’autres outils, d’autres techniques… et a d’autres exigences. L’écriture de fiction est une aventure passionnante, mais semée d’embûches !
Vous apprendrez ainsi quels sont les prérequis indispensables avant de vous lancer : les moyens nécessaires, l’organisation, le plan, la méthodologie… Des conseils, des tests, un quiz : l’auteur, fort de ses 6 romans édités à ce jour, vous donne les clés essentielles pour construire votre fiction et lui donner toutes ses chances !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 avril 2015
Nombre de lectures 502
EAN13 9782370113047
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES 10 CLÉS DE L’ÉCRITURE DE FICTION


Marie-Pierre BOISSET


© Éditions Hélène Jacob, 2015. Collection Guides pratiques . Tous droits réservés.
ISBN : 978-2-37011-304-7
Le premier mot…


Ce guide s’adresse à tous ceux qui veulent aller un peu plus loin après la lecture des 10 clés d’une écriture efficace ; ceux qui veulent se lancer dans l’écriture de fiction et, enfin, ceux qui se sont déjà lancés… mais qui veulent s’améliorer !
Je ne prétends pas être un maître dans ce domaine. Mais, sous le nom de Marie-Pierre Bardou, j’ai écrit six romans édités à ce jour – le septième paraîtra en juin 2015. Je travaille également en tant que bêta-lectrice dans ma maison d’édition et je m’occupe du comité de lecture de cette même maison… De quoi me donner, tout de même, une certaine expérience dans ce domaine !
Écrire pour se faire comprendre, dans un contexte professionnel par exemple, n’a pas grand-chose à voir avec une écriture de roman. Certes, vous utilisez les mêmes outils : grammaire, orthographe, syntaxe, vocabulaire… mais le but à atteindre est totalement différent. Il ne s’agit plus de faire passer une information ou de demander une action. Il s’agit, maintenant, de raconter une histoire…
Être capable de créer un univers, de faire vivre des personnages, de les rendre crédibles – attachants ou répugnants, peu importe, mais crédibles ! – est une gageure. Tout le monde n’en est pas capable spontanément, même avec ce que l’on appelle « une belle plume ».
Mais tout le monde peut apprendre.
Il vous faut pour cela une chose essentielle : l’envie. Le moteur, l’élan, l’enthousiasme. Cela, personne ne peut vous le donner !
Le reste peut s’acquérir. Pas l’envie.
Je compare souvent un écrivain à un artisan. Au-delà de l’aspect artistique de l’écriture, il y a en effet une chose que l’on oublie souvent : l’écriture se travaille, exactement comme le bois, le métal, la peinture ou tout autre matériel. Avec patience, avec passion, en passant par des phases d’euphorie et de déprime parfois épuisantes… mais toujours avec passion : créer un monde, raconter une histoire, à l’image de celui qui fabrique un meuble à partir de quelques planches de bois, de clous, d’une scie et d’un marteau.
Considérez les mots comme vos planches, les clous comme votre esprit – aïe ! – et le marteau comme… heu… bon, je vous laisse trouver la métaphore, je suis catastrophique en travaux manuels !
1 – Maîtrisez les bases


Vous serez sans doute d’accord avec moi pour dire que l’outil de base d’un écrivain, c’est la langue. La langue française, en ce qui nous concerne.
Et donc, qu’un écrivain se doit de maîtriser son outil de base : orthographe, grammaire, syntaxe, l’alpha et l’oméga de la narration.
Eh bien… croyez-moi, ce n’est pas le cas pour tout le monde !
Si vous interrogez n’importe quelle maison d’édition, ou n’importe quel membre d’un comité de lecture, il pourra vous confirmer ce fait : 80 % des manuscrits reçus sont bourrés de fautes.
Et je ne parle pas de fautes « excusables », comme de vieilles règles de français obsolètes, de mots très compliqués et mal orthographiés, ou encore d’expressions qui se sont perdues dans la mémoire des hommes – même si, puisqu’on les utilise, il est tout de même préférable de se familiariser avec !
Non, nous parlons d’écrivains qui n’hésitent pas une seule seconde à écrire « Il a dis », « Elles ont été outré », et autres horreurs orthographiques que n’importe quel lecteur, dans un comité ou autre, ne peut que lire en grimaçant… et en écartant aussitôt le manuscrit, quels que soient sa qualité et l’intérêt de l’histoire.
Vous pourrez objecter que c’est de l’art, que les règles sont faites pour les esprits étriqués, et qu’après tout Dostoïevski écrivait comme un pied, faisait des fautes innommables et était définitivement fâché avec la ponctuation.
Oui, mais Dostoïevski était un génie. Un vrai, un dur de dur, le genre de type à pondre un chef-d’œuvre en écrivant avec quarante degrés de fièvre, en pleine crise d’épilepsie, les huissiers à sa porte et le journal lui réclamant le prochain épisode de son roman…
Je ne suis pas Dostoïevski. Et vous ?
Si c’est le cas – et je ne suis pas certaine qu’être dans sa peau ait été un gage de félicité terrestre ! – alors oui, vous pouvez vous passer de ces fadaises que sont l’orthographe et la grammaire.
Sinon, un conseil : mettez vos fantasmes de grand artiste incompris dans votre poche et ouvrez votre Bescherelle ! Vous n’êtes pas un grand artiste incompris, vous êtes un modeste artisan qui a besoin de perfectionner son art pour laisser enfin parler son talent… et pour être lu.
Car aucune maison d’édition ne vous lira si vous ne faites pas preuve d’un minimum de respect pour votre outil de base. C’est, en effet, une question de respect : de vous-même, de votre œuvre, mais aussi des lecteurs.
Beaucoup d’écrivains en herbe, lassés des réponses à l’emporte-pièce des maisons traditionnelles, se tournent vers l’autoédition. C’est à la fois un bien et un mal : les sites littéraires regorgent de bouquins merveilleux, de petits chefs-d’œuvre d’inconnus qui trouvent là un mode d’expression providentiel. D’autres sont de moindre qualité, parfois même sans aucune maîtrise de la langue ni de la narration, donnant malheureusement aux auteurs autoédités une image souvent catastrophique.
L’autoédition peut également s’avérer un fabuleux tremplin, mais nous y reviendrons…
Revenons à nos moutons, avec un « s ».
Considérons notre meuble, qui est donc l’objectif à atteindre. Vous avez vos outils : la langue française. À mon sens, il existe trois grands axes sur lesquels chaque auteur devrait se pencher avant toute chose : l’orthographe, bien sûr – oui, oui, je sais… –, la grammaire et la syntaxe, et enfin la construction.
Maîtrisez ces trois outils et vous aurez déjà les fondations.
L’orthographe
Dans le premier volume, Les 10 clés d’une écriture efficace , vous trouverez un rappel des règles les plus délicates – ou, en tout cas, les plus souvent trahies ! – de la langue.
Mais le plus simple est encore… de lire ! Un gros lecteur a beaucoup moins de chances de commettre d’horribles fautes qu’un néophyte. Je ne vais pas vous faire l’apologie de la lecture ici – franchement, un auteur qui ne lit pas lui-même n’a aucune chance de devenir vraiment auteur, s’il n’est pas Dostoïevski… oui, encore lui, je fais une fixation – et, de toute façon, Dostoïevski était un grand lecteur.
Pour s’améliorer, il suffit de se rendre sur les multiples sites en ligne qui permettent de se rafraîchir la mémoire et de s’exercer. En voici une petite liste, non exhaustive, que je vous conseille ardemment !
www.francais.facile.com
www.exercices-de-grammaire.fr
www.ccdmd.qc.ca/fr/
www.projetvoltaire.fr
Et bien d’autres encore…
Et enfin, vous avez la solution de ce que j’appelle « le crash-test ». Pour cela, il faut vous dénicher, dans votre entourage, un homme ou une femme qui réunit deux qualités distinctes et indispensables :
– La neutralité – pas un proche, qui n’osera jamais émettre une critique négative de peur de vous blesser ;
– Et l’expertise – pas un lecteur occasionnel, qui ne fait pas de différence entre le subjonctif de l’imparfait et l’imparfait tout court.
Si vous avez la chance de trouver un tel relecteur potentiel, alors vous mettez toutes les chances de votre côté.
La grammaire et la syntaxe
Les conseils donnés plus haut s’appliquent exactement de la même manière et pour les mêmes raisons.
Les concordances de temps, par exemple, sont la bête noire de nombreux auteurs. Nous découvrons souvent des manuscrits où nous sommes baladés, sans rime ni raison, entre le présent, le passé, l’imparfait… Ça donne le vertige et, surtout, cela gâche totalement la lecture. Les règles existent, elles sont simples.
N’hésitez pas à ressortir vos vieux bouquins de collège, ou même de primaire, et de chiper les devoirs d̵

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