Une brûlure dans son être
66 pages
Français

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Une brûlure dans son être , livre ebook

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Description

Quentin a vu sa femme mourir devant ses yeux. Quelques années plus tard, alors qu’il est appelé sur les lieux d’un accident et se retrouve face à Louanne, il a l’impression de revivre le même cauchemar qui le hante. Il s’en prend violemment à elle sans savoir que la jeune femme a le pouvoir d’apaiser la brûlure qui ronge son être.... À moins qu’elle ne soit celle qui l’attise...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2017
Nombre de lectures 365
EAN13 9782819101482
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une brûlure dans son être Blackburn 2 De Pierrette Lavallée
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'une part, qu e les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur o u de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 1 22-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, cons tituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. » ©2017 Les Editions Sharon Kena www.leseditionssharonkena.com ISBN : 978-2-8191-0148-2
PROLOGUE
La sirène avait retenti plusieurs minutes auparavan t et, comme leurs collègues sapeurs, les deux hommes s’étaient préparés le plus rapidement possible. Membres {1} des SSMM , ils étaient là en renfort et avaient pour mission de gérer tout ce qui était du domaine médical. n les voyant arriver. UnUn boulot pour vous, les gars, commença leur chef e accident sur la D267, le conducteur a perdu le cont rôle de son véhicule et après plusieurs tonneaux s’est encastré dans un pilier… D u jamais vu, d’après les témoins. Deux personnes à bord, l’une d’elles ne ré pond pas aux sollicitations, l’autre est consciente mais semble dans un état critique ! {2} Nous sommes partis ! lui confirma l’un des deux ISP. Sur le trajet qui les emmenait sur les lieux du drame, le plus jeune des infirmiers pensait à sa femme. Mariés depuis quelques mois, il s avaient eu la veille une dispute assez violente au point qu’elle avait quitté les lieux en claquant la porte. À présent, il lui en voulait de ne pas le soutenir da ns sa décision de faire partie des pompiers de la ville, et de cumuler les caprices. Oh bon sang ! rugit le second en voyant la file de voitures à l’arrêt. Ça ne va pas être du gâteau de se faufiler parmi tous ces badauds ! Les vautours sont attirés par le sang… Mais regarde-moi ça ! Il y en a même qui sont occupés à filmer avec leur Smartphone. Merde ! On dirait la voiture de Rose, s’écria son c ollègue en avisant la voiture accidentée. Non, ça ne pouvait pas être vrai. Rose était censée être chez sa mère à Saint-Marand… Enfin, c’est ce qu’elle lui avait dit la ve ille lorsqu’elle avait quitté l’appartement, ivre de rage. Lorsqu’enfin ils parvinrent à se garer, le jeune po mpier se précipita vers la voiture, le cœur battant… Il se sentait mal, au bor d de la nausée… Un mauvais pressentiment l’assaillait et même s’il ne voyait pas la plaque d’immatriculation, au fond de lui, il savait… Il se pencha vers la vitre du côté conducteur et se retint pour ne pas hurler. Il s’agissait bien de Rose… sa Rosie… Du sang ruissela it sur le visage de son épouse et provenait d’une plaie ouverte au front. Il retint un soupir de soulagement lorsqu’elle ouvrit les yeux… Pete… Où est Peter ? Peter… Une langue glacée vint parcourir l’échine de l’infirmier qui jeta un coup d’œil vers le siège passager… Peter… Son meilleur a mi. Il attira l’attention de son collègue occupé de lui prodiguer les premiers soins, mais ce dernier répondit par un signe négatif… Peter n’avait pas survécu à l’accident… Il va bien, Rosie, lui dit-il. À présent, garde tes forces, il faut te battre. Nous allons te sortir de là et… Trop tard… souffla-t-elle. Dis à Pete que… que je l ’aime et que je suis désolée… Je vais te sortir de là, tu m’entends, je te jure que je vais te sauver ! lui promit-il avant de se mettre à hurler. Il me faut un collier cervical, préparez la civière… Bordel, il arrive ce putain d’écarteur ?
Deux de ses collègues vinrent lui ramener le nécessaire. Je vais m’éloigner le temps qu’on arrache cette por tière pour ensuite venir te donner les premiers soins. Tu vois que mon choix de carrière était le bon ! l’encouragea-t-il tandis qu’elle le fixait sans même le voir. Il se décala sur le côté pour laisser travailler se s amis, mais ne quitta pas sa femme des yeux, pas un seul instant. Il ne voulait pas chercher à comprendre pourquoi son meilleur ami se trouvait là, avec elle à une heure aussi matinale. Tout à coup, elle ouvrit les yeux et regarda droit devant elle en souriant. Le jeune homme put lire sur ses lèvres le prénom de « Peter » avan t de pousser un cri d’horreur en voyant la tête de son épouse retomber mollement sur le côté. Il se précipita vers l’habitacle dont la portière gisait à présent sur le sol, mais il était trop tard, malgré ses tentatives pour la réanimer, pour l’arracher à la mort, elle avait préféré rejoindre celui qui était à ses côtés, dans la voiture…. Ce f urent ses collègues de la brigade 901 qui durent s’y mettre à plusieurs pour l’arracher du corps de sa femme qu’il secouait violemment. Pourquoi ? hurlait-il. Tu étais tout pour moi, Rose… Pourquoi m’as-tu fait ça ? Mais il n’obtint jamais de réponse. Les jours qui suivirent furent un cauchemar pour le jeune infirmier. Il apprit que sa femme et son meilleur ami avaient une liaison et qu e si elle se trouvait sur cette petite route départementale à l’aube, c’était parce qu’elle venait de le quitter en prenant toutes ses affaires. Il eut l’impression qu’une brûlure lui ravageait son corps, son cœur et il se promit que jamais plus, il ne se laisserait aller à de tels sentiments.
CHAPITRE 1
Lacroix ! Le nouveau Capitaine veut te voir ! Immédiatement, lui ordonna Dimitri en voyant qu’il ne faisait pas mine de bouger. Quentin se leva du divan dans lequel il était affal é et lentement se dirigea vers Dimitri qui ne remua pas d’un pouce. Tu ne m’impressionnes pas, Quentin, alors pas la peine de me défier comme tu le fais ! marmonna-t-il. Va te faire foutre ! cracha Quentin en le bousculant. Et j’espère que ce merdeux de planqué ne va pas me mettre la haine,car il risque de se prendre mon poing dans la gueule. Ouah ! s’écria Iris qui venait d’entrer dans la salle de repos. Heureusement que Mike n’est plus ici, sinon à toi seul, tu aurais rempli le pot aux injures. Oh ferme-la, toi aussi ! persifla Quentin. Tu n’as pas du ménage à faire ou la cuisine au lieu d’imiter les mecs et faire un boulot qui n’est pas fait pour toi ! u ta dose de caféine. ÀOh, mon chou, tu es ronchon ce matin, tu n’as pas e moins que tu ne te sois pas trouvé de professionnel les du plaisir avec qui rentrer hier soir ? ironisa-t-elle. Quentin serra les poings si violemment que ses phalanges blanchirent. Il se mit à respirer plus fort et Iris ne manqua pas de remarqu er que ses narines palpitaient sous la rage qui le consumait. Lacroix, dans mon bureau ! Sapeur Gosec, vous passerez ensuite ! La voix de Severus Jacquet claqua sèchement dans la pièce et Iris se tourna vers lui. Désolée, Chef, mais je suis de corvée de repas. Il me semble que Lacroix a besoin de petites douceurs ! Severus retint un soupir. Il était en poste depuis un peu plus d’un mois et avait l’impression que ses hommes le considéraient toujou rs pour un bleu. En tout cas, une chose était certaine, ils ne le voyaient pas comme un Capitaine, car seul Mike méritait cette appellation d’après eux. Sans se soucier de savoir si Quentin le suivait ou pas, il retourna dans son bureau. Il avait profité d’un week-end de liberté pour changer toute la déco vieillotte. Il parait que vous voulez me voir… Capitaine ? cracha Quentin. En effet, Lacroix ! Fermez la porte et asseyez-vous ! Quentin leva les yeux au ciel et suivit les ordres de son nouveau chef. Il s’affala sur la chaise, étendit ses longues jambes, croisa les bras et fixa Severus dans un air de défi. Je n’irai pas par quatre chemins, lui signala ce dernier en tapotant de son stylo sur le dossier du jeune sapeur, votre comportement sur le terrain est complètement irresponsable. Pendant une manœuvre risquée, aussi bien pour vos partenaires que pour vous-même, vous vous êtes débarrassé de vos vêtements ignifugés ! Nous n’étions pas en présence d’un incendie, rétorqua Quentin plein de dédain. Nous n’étions là que pour nous assurer de la protection du voisinage pendant qu’un apiculteur venait récupérer son essaim d’abeilles. Il faisait presque trente degrés… clama Severus. SansVous auriez pu être attaqué par les insectes ! s’ex compter que ce n’était pas très professionnel de vo us voir exhiber vos muscles comme si vous posiez pour un calendrier de charme !
Si vous savez à quel point je me fiche de votre avi s ! gronda-t-il. Autrefois, c’était les pompiers qui se chargeaient des nids de guêpes ou d’autres insectes de ce genre ! On nous appelait pour un chat coincé dans un arbre, pour une chute sur un trottoir, à présent, il y a toute une liste d’interventions que nous sommes obligés de refuser, car pas assez rentables et vous croyez que les gens seront offusqués pour m’avoir vu en tee-shirt ? Quelle belle connerie ! Vous avez été transféré chez les Blackburn suite à votre comportement. J’ai su aussi que vous avez failli provoquer une bagarre avec le sapeur Adiou. C’est un petit con prétentieux ! Severus soupira. Il ne désirait pas se mettre les m embres de son équipe à dos, mais ne voulait pas non plus qu’ils se croient au-d essus du règlement. Le comportement de Quentin sur le terrain commençait à être dangereux et il savait que ce dernier n’avait plus rien à perdre d’où son manque de professionnalisme. Ceci est un premier avertissement, assena-t-il à Quentin, alors tâchez de vous tenir à carreau ! Ce sera tout… Chef ? cracha-t-il. Non, reprit Severus d’une voix plus douce. Quentin, il y a deux ans, vous avez vécu un drame horrible, votre vie tout entière a été chamboulée, mais je crois qu’il est temps de demander l’aide d’un spécialiste ! Un psy ! s’énerva Quentin en se levant d’un bond de sa chaise. C’est ça que vous voulez dire ? Vous pensez que je suis fou et qu’il faut que je m’installe dans un divan pour parler de mes… problèmes ? Vous savez ce qu’a dit le précédent que j’ai vu ? Que mon caractère irascible était la cause de l’accident de ma femme, que si j’avais été moins… caractériel, elle serait restée avec moi et n’aurait pas trouvé la mort en tentant de me fuir ! Mais le fait qu’elle m ’ait trompé avec mon meilleur ami, qu’elle quittait le domicile conjugal après avoir d ébarrassé l’appartement de toutes ses affaires pendant que j’étais en intervention, à tenter de sauver les vies de putains de civils, ça, ça ne comptait pas à ses yeux… Non, tout était de ma faute ! Vous ignorez ce que ça fait que de vivre avec cette culpabilité qui vous ronge ? Severus ne répondit pas. Il se contenta de regarder Quentin qui quitta la pièce non sans en avoir violemment claqué la porte. Secouant la tête, il jeta un coup d’œil vers l’extérieur. Iris s’amusait avec Booker, elle lui courait après avec un tuyau d’arrosage pendant que le beau Black la taquinait sur sa tenue peu conventionnelle. Il fallait aussi qu’il discute avec la jeune femme, de la familiarité avec laquelle elle traitait les autres, mais cette dernière l’évitait. Il ne put s’empêcher de soupirer avant de replonger dans ses papiers. ...
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