Journal d un apprenti (érotique gay)
67 pages
Français

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Journal d'un apprenti (érotique gay) , livre ebook

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Description

Journal d'un apprenti

de Jean-Marc Brières

Gay pulp de 313 000 caractères.
Je suis allongé sur le canapé, ma tête sur les cuisses d'Adrien qui tente de s'intéresser à la télévision. Il ne cache pas sa satisfaction lorsque je me redresse tout en bâillant :

— Ça y est, le petit ange revient sur terre. Tu sais que tu es très beau quand tu dors ?

— Sinon autrement je suis un laideron ?

— Non, tu es un petit minet qu'on voudrait se farcir. Et de me coller ses lèvres contre les miennes. J'autorise l'accès de sa langue dans ma bouche. Il m'allonge de nouveau, délicatement, susurre à mon oreille :

— Un gros câlin un peu poussé, ça te branche ?

— J'en redemande.
Autres titres de Jean-Marc Brières : Évasion, Aux voleurs !, C'est tout moi ! et 19-20 ans


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Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 36
EAN13 9782363073037
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Journal d’un apprenti
(313 000 caractères)
Jean-Marc Brières
Ce récit relate des faits en partie véridiques, datant des années 1970. Pour cette raison, aucune mention du préservatif dont on ne parlait pratiquement pas.
Qui suis-je ? Un garçon tout juste sorti de l'adolescence, vingt ans et onze mois. Cheveux
bruns, yeux noisette, deux détails de mon anatomie qui ne prêtent à aucune critique, bonne ou mauvaise, si j'en juge d'après les opinions des uns et des autres. Par contre, les yeux légèrement bridés, le nez un tantinet épaté, les lèvres bien ourlées, la peau couleur chocolat clair ou café au lait, au choix, font que l'on dispute de savoir si je tiens principalement du noir africain à moitié arabe ou de l'asiatique fort bronzé et glabre, quand on ne s'assure pas d'une origine péruvienne ou sud-américaine en général. En fait, il s'agit d'un sérieux mélange. Grand-père paternel vivait en Kabylie d'où il était natif. Son fils, mon père, préférant les femmes du pays du Soleil Levant, en épousa une. Par un hasard dû aux pérégrinations internationales de la main d'œuvre, maman est issue d'une dame russe, dont les parents s'exilèrent en France afin d'échapper aux bolcheviks, et d'un beau mâle japonais. Tout ça, bien secoué en diverses bourses procréatives, devait fatalement donner ce que je suis. Seul manque dans cette ascendance l'individu sud-américain, indien du cru, tout au moins à ma connaissance.
Je suis fier d'avoir été élevé dans le bonheur, ne le cache pas, même si je ne m'en vante pas.
Bizarrement, durant toute ma scolarité, celle imposée par la loi républicaine de notre beau pays de France, interne en pensionnat laïc, sauf pour les vacances, mes camarades m'ignoraient presque toujours, me laissant en paix. Aucune bagarre, aucune animosité à mon égard. Mais pas d'ami, tout juste quelques relations ponctuelles. Nul ne cherchait à m'attirer. Nul ne me repoussait. Je ne cherchais pas à me lier d'amitié. Je ne repoussais personne. Situation étrange, vue avec le recul, mais qui ne me nuisait nullement et ne m'apportait aucune joie véritable. Cela n'empêchait pas certaines collaborations dans le domaine des cours ou ma participation aux activités ludiques et sportives. J'observais, j'enregistrais. Mes souvenirs, concernant cette période, restent flous, incertains, vagues. Ainsi, je suis incapable de me rappeler les noms de la plupart des professeurs et, pour presque tous, de leur aspect physique. Il en va à l'identique des autres élèves. Par contre, je me souviens de n'avoir jamais participé au comptage de poils pubiens, au mesurage de pénis, occupations incontournables de mes anciens camarades, tout comme les incessantes narrations de prouesses sexuelles avec une personne du sexe dit opposé (fausses pour la grande majorité) que j'ignorais. Je connaissais certaines activités charnelles entre plusieurs pensionnaires, mais n'y prêtais guère attention, jugeant la chose anodine. Je poussais, ne m'en souciais pas. Je ne voyais pas la nécessité de compter, de mesurer, de comparer, d'inventer.
Ma seule véritable préoccupation ? Faire plaisir à mes parents en obtenant des notes potables, pas toujours passables au demeurant.
Que dire de mon caractère à cette époque ? Renfermé, disaient certains, dont mes géniteurs. Je ne contredisais pas une évidence. En effet, j'aimais à m'isoler afin de laisser mes pensées voguer sur un océan d'idées plus folles les unes que les autres, aidé en cela par une imagination qui, tel un navire, me menait vers des horizons iliens inconnus que je m'empressais d'oublier, à peine entrevus, afin d'en faire apparaître de nouveau. J'aimais découvrir par moi-même. Il m'arrivait souvent de trouver un truc que j'ignorais, mais connu de tout le monde. Peu doué pour les études telles qu'on nous les assénait, et depuis trop longtemps déjà, je m'évadais comme je pouvais.
Ce désintérêt aux choses scolaires provoqua ma sortie prématurée du pensionnat donc du livresque obligatoire. Je voulais apprendre à bosser sur le tas, chercheur impénitent que je pensais être. Tous ces traits de caractère persistent encore aujourd'hui bien que, pour certains, de façon atténuée.
N'étant subordonné à personne, en dehors des devoirs familiaux ou scolaires, je découvrais seul mon corps que je qualifiais de beau n'ayant aucune référence en ce domaine. Non, pas beau, élégant plutôt. 1m80 pour 70 kg, le jour de mes 16 ans ! (depuis, la taille et le poids restent inchangés). Ce jour de mon 16e anniversaire, sous la douche avant d'aller coucher, je connais mes premières véritables sensations sexuelles. À la suite de picotements au niveau du gland, je tente de les arrêter en le calottant et décalottant. Mon pénis raidi me procure d'étranges élancements dans les entrailles. Je goûte fort la nouveauté, empoigne ma verge à pleine main et continue plus amplement le va-et-vient. Trop vite ! La jouissance m'impose quelques grognements de satisfaction. Les jets expulsés par mon corps me contraignent aux spasmes alors que je regarde, étonné, mais heureux, le sperme maigrelet s'échapper pour aller s'épancher sur le carrelage du mur. Voilà donc de quoi parlaient mes ex-compagnons d'internat (ex depuis peu) avec tant d'envie dans la voix. Je comprends qu'un nouveau départ dans la vie vient de m'être donné. Je comprends également que mon corps connaît un certain retard dans son développement sexuel. Cela dit, je n'en éprouve aucun trouble, aucune fierté. L'événement constitue, tout bonnement, une étape que je pressens normale dans l'éveil de mon anatomie. Peu scolarisé, certes, mais pas ignorant malgré tout. Je me sais un peu à la traîne par rapport aux garçons de mon âge. Cela ne m'émeut point, ne m'affole pas.
*
* *
Qui dit enfance heureuse ne signifie nullement abondance de biens. Peu désireux de poursuivre des études qui me suivent sans jamais me rattraper, je ne cèle rien à mes parents de ma volonté d'exercer quelque profession le plus tôt possible. Mon choix : bricoler dans une officine en tant que laborantin avant de devenir, sans aucun doute, un éminent chercheur, découvreur de génie. Toujours ce leitmotiv de la découverte par moi-même. Pourquoi laborantin ? Question dont je n'ai pas la réponse.
Me voilà donc dans le monde du travail, à 16 ans passés tout juste de quelques semaines. Fiérot de ma performance, d'entrer dans le monde de la vie active, je compte bien ne pas m'en laisser compter. J'abhorre la tromperie. Cela me vaut une dispute avec mon premier employeur, à la fin de la première semaine de travail. Je croyais, naïvement, que l'on m'enseignerait, dès la première heure, l'art d'utiliser les têts, l'usage spécifique de chaque cornue et autres alambics ; que l'on me montrerait les propriétés de produits mystérieux qui, assemblés entre eux, seraient cause d'effets époustouflants, géniaux. Au contraire, les seules choses que l'on me confie résident en un balai, un seau, une serpillère et une éponge outre les détergents adéquats. On ne me montre que le placard où sont rangés ces ustensiles. Un tantinet au bord de la révolte, j'explique mon désarroi au patron qui, goguenard, fier de sa supériorité, me fait comprendre qu'avant d'apprendre à chercher il me faut apprendre à nettoyer. Très calme, malgré mon ébullition mentale, les yeux rivés sur ceux du boss, je suggère :
— Alors, engagez-moi comme femme de ménage et peut-être que vous m'apprendrez le métier de laborantin.
La plaisanterie ne sied guère au mal embouché qui m'enjoint de prendre la porte, séant, pour cause de rébellion envers l'autorité. Ah mais ! Par chance, Madame traîne sa robe de chambre dans les parages, bigoudis en tête, justifiant sa présence par un besoin urgentissime de quelque onguent régénérateur. Elle argue, l'œil humide et gourmand rivé sur ma personne :
— Voyons, Léopold ! Pour une fois que tu as un jeune qui aime le travail et qui ne manque pas d'humour ! Tu devrais te montrer plus compréhensif…
La remontrance porte ses fruits d'autant qu'elle se trouve appuyée d'une moue évocatrice de la part de son auteur. Obéissant, veule face à sa Dame, Léopold présente un semblant d'excuses pour sa brutalité verbale et récuse sa décision de me renvoyer. L'affaire gagne les oubliettes et moi je regagne mon seau et sa serpillère. Dès le lundi suivant, je monte en grade et suis autorisé à astiquer têts et alambics ou cornues quoique précautionneusement à cause du coût élevé de ces objets (dixit Léopold). Cela devrait me familiariser avec toutes sortes de matériels plus énigmatiques les uns que les autres.
Las ! Cette activité ne durera pas longtemps. D'abord, je renâcle contre les odeurs du laboratoire, odeurs que je juge pestilentielles pour quelques-unes. Ensuite, j'aspire à une vie en plein air. Vivre enfermé huit heures par jour, cinq jours par semaine, me paraît du domaine de la torture physique et mentale ! Mais, comme dit papa, tout métier à ses inconvénients, dont certaines privations de libertés, sauf celui de fainéant qui, si ce n'est en de très rares cas, ne fait pas vivre son homme. Il ajoute, consolateur :
— Même gigolo présente certaines contraintes. Apprends un maximum de métiers, tout au moins un aperçu. Ainsi tu pourras choisir lequel tu voudras exercer et quand tu voudras l'exercer. Ne t'inquiète pas, nous patienterons. En attendant, garde ce que tu as mais cherche autre chose.
Je retiens la proposition, note que mon cher papa n'a aucun à priori quant à ma future profession. Râlerait-il vraiment si je devenais gigolo ? Pas certain. Si je m'adonnais à de telles activités je peinerais maman. Ça, c'est sûr. Je me raconte ces trucs tout en jetant un œil sur les offres d'emploi du quotidien préféré de la famille. L'époque connaît encore l'abondance de travail bien que, déjà, on devine s'approcher une période de vaches maigres, les pays producteurs de pétrole remuent dans les brancards, excédés de se faire dépouiller, et la bourse s'envole côté or noir.
*
* *
Un incident (si l'on peut dire) précipite mon départ du laboratoire. Qui ne connaît pas le célèbre cri : " Ciel mon mari !" Eh oui ! Ma première véritable aventure sexuelle se passe avec une dame d'âge relativement mûr, aux environs de la petite quarantaine et demie : la dame de mon patron pour plus de précision. Voici les faits.
Comme chaque matin, en arrivant, je prépare les ustensiles et autres bricoles en conséquence du travail de la journée que doivent effectuer les laborantins. Ces derniers ne prennent leur poste que vers 9h (pas de pointeuse). Je suis donc seul dans la boutique pendant une heure, Monsieur le grand boss étant en mystérieux rendez-vous dans un mystérieux ministère et ce pour la matinée selon nos informations. Alors que je me baisse afin de prendre quelque objet, je sens une main frôler mon dos, juste à l'endroit où la chemise sort du pantalon, laissant pointer à l'air libre plusieurs centimètres carrés de peau. Une voix féminine, rauque, susurre :
— Vous allez attraper froid ! Ce laboratoire est un vrai réfrigérateur le matin au réveil ! L'hiver n'est pas fini, vous savez jeune homme.
Je me relève aussi sec. La Dame, maternelle, s'autorise à remettre ma chemise dans mon pantalon, comme si elle rhabillait un enfant. Subjugué par son geste, je la laisse pratiquer. Tout en s'affairant, elle plaque ses lèvres contre les miennes. Allez résister à pareille agression quand cinq doigts enveloppent votre queue émoustillée par un attouchement plus que suggestif. Impossible ! De plus, la nouveauté de l'action ne cesse de m'intriguer suavement, de titiller ma curiosité tout comme mon envie d'aller au-delà. Enfin, quelqu'un m'accorde certaines cajoleries : laissons faire, telle est ma devise du moment, friand d'aventures nouvelles. Ne sommes-nous pas dans un laboratoire, endroit de prédilection pour effectuer des expériences inédites ? La main s'agite quasi frénétiquement, au risque de faire péter la braguette toujours close. Pas le temps de cogiter sur le cocasse de la situation : ma bite explose, engluant les doigts coquins, mouillant mon caleçon et mon bas-ventre pendant que je me tortille sous l'effet de la jouissance. La Dame rit, heureuse de sa victoire, montrant une splendide dentition habilement imitée en émail véritable, je suppose, le tout bordé de lèvres estimées appétissantes. Par contre, le regard trouble ne cesse de m'inquiéter malgré moi. Une sorte de férocité s'en dégage. Un léger rictus sous l'œil droit rompt le charme de ce visage d'où émane une espèce de voracité inconnue de moi. En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, la virago baisse mon froc, s'agenouille et redonne, par voie buccale, vigueur à mon vit qui se raidit sans plus tarder. Je reste cloué sur place tant l'événement électrise mon corps dans son entier et paralyse mon système à réfléchir, sans omettre les effluves de sperme qui enivrent mon cerveau. J'émets des sons approbateurs, commence un va-et-vient dans cette bouche ô combien accueillante ! Je devine la sauce monter. Une envie de gicler me submerge, interrompue par la dame qui, prouvant une fois de plus sa célérité autant que son savoir-faire ouvre sa robe de chambre, relève sa chemise de nuit, enfourne mon pénis dans sa fente la plus intime. Je pose mes mains sur ses hanches, geste inconscient, la bascule sur un comptoir couvert d'objets hétéroclites que je repousse délicatement. Néanmoins, un bruit de verre cassé me signale un manque de délicatesse évident. Foin de l'incident ! Mes préoccupations sont bien plus attrayantes. Je baise pour la première fois de ma vie ! Peu importe qui, peu importe comment. L'essentiel c'est que je nique ! Furie je deviens tant mon désir de jouir s'empare de moi. Une surprise m'attend. Madame se trifouille l'anus avec une bite artificielle. L'engin est costaud, en tout cas bien plus gros que mes 18,5 cm de queue récemment mesurée suite à une lecture médicale instructive concernant la chose. Une autre idée me traverse l'esprit : inverser les entrées. J'encule Madame qui fourre son godemiché dans sa fente. La nouveauté lui convient. Je ne tarde pas à jouir entre ses fesses tandis qu'elle hurle son bonheur lors d'une séance convulsive pas piquée des gaufrettes (comme on dit). Tout juste apaisée, elle propose :
— Je vais te sucer pendant que tu te ramones la turbine avec le gode. Tu es jeune, costaud. Pour toi, ce sera facile. Tu verras, c'est bon.
Elle y va même du langage, Madame ! Sans exactement savoir de quoi il retourne, nous passons à la réalisation, moi debout, Madame à genou devant moi. Voilà ma bite dans l'antre chaude et humide de la bouche hospitalière. Madame s'empare du gode. J'entends :
— C'est la première fois ?
— Oui, la première fois pour tout.
— Je m'en doutais. Promis, tu n'auras pas mal. On va mettre ce qu'il faut pour que ça glisse tout seul. Tu verras, c'est truculent. Bien sûr, un homme s'y prendrait mieux qu'une femme. Tu serais choqué si un homme le faisait sur toi ?
Pas le temps de répondre. Sur le coup, je ne comprends pas ce qui se passe. Deux mains se posent sur mes fesses tandis que deux autres poussent la bite en caoutchouc au bord de mon trou, la fait légèrement entrer. Une sensation de brûlure provoque une grimace de ma part. Je retiens un gémissement. Les mains libèrent mes arrières. Je comprends que ma queue s'esbigne, effet secondaire de la douleur. Ensuite, je sens un liquide froid sur ma rosette et une voix mâle explique suavement :
— Avec ça, aucun risque, plus aucune douleur.
Là, je réalise. De suite, un garçon me pénètre doucement pendant que Madame me suce hardiment. J'hésite quelques secondes entre la colère, la révolte et faire cesser ce que je pourrais considérer comme un viol, ou accepter de participer jusqu'au bout de la séance. Je remets ma décision définitive à plus tard, emporté par l'ambiance de rut qui règne et une fois que je saurai qui s'empare de ma virginité anale et les effets pouvant s'ensuivre. Je me contorsionne. Le premier laborantin, bras droit du patron en personne, daigne m'enculer ! Un joli monsieur de quarante ans à peine, aux allures viriles. Les effluves bénéfiques qui m'enveloppent le prouvent. Permission accordée ! Quant à se faire défoncer, autant que ce soit par un beau type. Passés les atermoiements dus aux tâtonnements des premiers essais, il me bourre gaillardement. La bouche de Madame aspire ma queue toute émoustillée par le traitement. Je connais mon heure de gloire sexuelle en déchargeant ce que je pense être toute ma liquidité corporelle, tandis que la queue continue de me pistonner à l'envi. Le gode planté dans la chatte, Madame reprend la chansonnette avec séance convulsive : on m'apprend que cela s'appelle atteindre l'orgasme chez les femmes. L'autre, le sous patron, secoué de spasmes éjaculatoires, couine comme une souris. Dans ma tête, je me convaincs de ce que je viens de connaître l'idéal en matière de cul ! Évidemment, je ne pense pas une seule seconde que je ne suis qu'au tout début d'un très long apprentissage. Nous tentons de nous remettre de nos émotions : Madame, assise à même le sol, robe de chambre et chemise de nuit servant de couche, gode entre les miches, chatte trempée à l'air ; l'enculeur à poil conservant ses doigts sur mes seins qu'il triture et sa queue ramollissante entre mes fesses ; moi, le pantalon encore sur les chevilles puisque, ayant été le seul à ne pratiquement pas bouger. Mon homme se retire enfin de ma personne. S'ensuit une fuite de spermatozoïdes dégoulinant de mon fion avec une giclée d'air plus qu'humide.
En parlant d'air, un courant du même nom s'en vient nous ramener aux vicissitudes de la vie. La porte d'entrée s'ouvre, laissant passer le fils de la maison accompagné de son cher papa qui ne tarde pas à devenir rubicond sous l'effet de la colère mêlée de jalousie, en comprenant le spectacle que nous offrons à son amour-propre comme à sa progéniture. À cet instant précis, Madame devrait pousser le fameux "Ciel mon mari ! ". Que nenni ! Elle reste coite. Une autre voix que la sienne, sourde celle-là, ordonne méchamment :
— Solange, file à la maison. Nous aurons une explication plus tard. Vous deux, les petits salauds, disparaissez de ma vue. Vous êtes virés. Grouillez-vous avant que je ne vous confirme ma décision à coups de carabine.
En disant, le blessé moralement s'empare de l'engin précité qu'il tient canon en l'air. Nous le savons chasseur émérite ce qui motive notre départ plus que précipité. Jamais, de ma courte vie, je ne me suis carapaté à une telle vitesse, non sans avoir la présence d'esprit de récupérer mes affaires. Alors que je murmure un "Au revoir" à peine audible, j'entends l'héritier ricaner à l'attention de son géniteur :
— Maman est encore malade, dis pa' ?
L'interpellé se contente de bousculer sa descendance ricaneuse pour qu'elle file ailleurs. Un second bruit me distrait de la peur qui s'est emparé de moi : celui du gode retiré du vagin, bruit de ventouse caractéristique. Madame, aussi, quitte les lieux, dare-dare. Tout se déroule à la vitesse grand V. Notre trio se sépare dans le grand hall d'entrée où, justement, entrent les autres membres du personnel. Eux embauchent ; nous, nous débauchons.
Dès arrivé à la maison, je conte l'aventure à mes parents, leur résumant les faits sans précision et surtout en omettant de mentionner la présence d'un mâle durant ces instants d'agréables turpitudes. Je n'ai aucun élément qui me permette de connaître les opinions parentales quant aux rapports charnels mâle-mâle. Papa s'éclate ! Heureux homme ! Maman, fier de son fiston, bougonne quelque leçon de bienséance, juste pour la forme.
Deux jours plus tard, une lettre laconique confirme mon renvoi pour "mauvaises mœurs" officieusement et faute professionnelle très grave officiellement. Voilà pourquoi, depuis, je papillonne entre divers boulots : menuisier, électricien, plombier, peintre, homme toutes mains, agriculteurs, j'en passe et des pires. Excepté mes parents, tout le monde ignore le pourquoi de mon départ du laboratoire.
Maintenant, la possibilité s'offrant à moi, je m'évertue à suivre les conseils éclairés de mon paternel. Je tâte la vie professionnelle avant de me fixer.
Un soir, papa taquin demande :
— Dis-donc, fiston, l'autre jour, t'as juste sauté la patronne ? Le bruit court que le bras droit du patron traînait dans les parages. Remarque ça ne me regarde pas. Pas obligé de me répondre… c'était juste pour parler. Si tu veux rien dire, ne va pas te vexer, fils…
Nous n'en reparlerons plus jamais
*
* *
Oublier le bel Adrien, ex-chef laborantin, s'avère pour moi difficile. Lors de nos ébats, je n'ai
guère porté attention à ses gestes, mise à part l'intromission de son pénis dans mon anus. J'étais plus concentré à jouir de mon corps. Par la suite, mon esprit s'est attardé sur ses caresses dont mon anatomie conserve un souvenir brûlant. Mon dos s'ingénie à retrouver les sensations de baisers ou de petites morsures comme celles des ongles le labourant sensuellement. Mon cou garde les traces de deux magnifiques suçons que maman ne cesse de lorgner, outrée par un tel étalage, mais satisfaite de ce que je sois devenu un homme, un vrai. Étrange cette coutume qui veut que l'on devienne un homme, un vrai, parce que l'on baise ! Enfin, c'est ainsi ! J'imagine souvent la teneur des lèvres d'Adrien sur les miennes, de sa langue contre la mienne. Sans omettre l'effet produit par sa bite dans ma main, la mienne de bite dans la sienne de main. Trop occupé par les ressentis divers et variés auxquels je m'éveillais, moi et lui ne nous sommes pas roulé de pelle. Il me semble voir dans ce manque une certaine frustration.
Deux mois passent. Le calme plat. Je continue mes activités manuelles le soir dans mon lit quand j'éteins la lumière, comme dirait je ne sais plus qui. La journée, l'apprenti en toutes choses que je suis se jette dans le boulot, dans les boulots devrai-je dire. Mon corps se musclant exige d'autres amusements que ceux procurés par la Veuve Poignet. Il soupire après certaines galipettes dont il a connu un rapide avant-goût et un seul. Hélas ! La gent baisable manque cruellement dans les environs. Patience, me dis-je à longueur de journée. Tout vient à point à qui sait attendre. Un hasard m'apporte un soulagement des plus adorables. Le bel Adrien, à la recherche d'un ébéniste pour retaper une table très ancienne, apparaît dans l'atelier où, justement, je rabote ce jour-là. Nos yeux ferraillent tant nos désirs accompagnent nos regards. Les pénis suivent l'élan et grossissent, à telle enseigne que ma salopette gonfle au niveau de mon bas-ventre. Adrien s'approche, sourire gourmand aux lèvres, roucoule à mon oreille :
— Tiens ! Tiens ! Si on finissait à deux ce que nous avons commencé à trois ? Ce soir, 20h, café de la mairie, ça te va ?
— Pour où ?
— Secret baise. On mange, on prend du bon temps, je te ramène après, si tu veux, sinon tu dors à la maison pour prolonger le bon temps. J'habite à 15 bornes d'ici et seul, t'inquiète pas.
Je réponds en hochant du chef en signe d'accord tant mon trouble est grand. Adrien se fait indifférent, retourne aux préoccupations qui l'amènent en ce lieu.
Tout le reste du jour, deux questions me tarabustent. Comment annoncer à mes parents que je risque de rentrer tard ce soir voire de découcher, ce qui ne m'est jamais advenu ? Qu'est-ce qu'on emporte avec soi quand on va coucher chez les autres, même si c'est seulement pour baiser ? Mon premier souci se résout aisément. Sitôt entré à la maison, je déclare à maman :
— Je suis invité chez des copains, ce soir, Ma'.
— Tu comptes rentrer dormir ?
— Sais pas, ça dépend.
— Bien fiston ! Fais attention quand même, avec tout ce qui traîne on ne sait jamais.
Dans son coin, papa se marre, brûlant de savoir. Il ne se retient pas d'observer :
— Pas plus de deux filles à la fois, fils !
Et d'éclater de rire tandis que maman le sermonne gentiment, plus par habitude que par conviction. Alors, franco, je m'informe auprès de mon géniteur :
— Dis, pa', qu'est-ce qu'on emmène quand on va passer une nuit chez des copains ?
—Tout dépend de quelle nuit il s'agit, mon gars. S'il y a de la cuisse, n'oublie pas la vaseline, ça peut toujours servir. Pour le reste, juste ta brosse à dents, pas besoin de pyjama.
Et de rire encore plus fort. Je ne suis pas plus avancé. Je me vois mal avec ma seule brosse à dents dans une poche et un tube de vaseline dans une autre. Je conclus :
— J'ai compris, je n'emporte rien.
— Bonne idée. Tu sais, si on t'invite pour une sauterie sensuelle, tes hôtes ont tout prévu. Mais tu peux quand même prendre une ou deux bonnes bouteilles à la cave, plus si nécessaire. Ça, ça se fait quand on t'invite à manger.
Il descend chercher deux exemplaires d'une cuvée qui conserve toute son estime. Je remarque, en pensée, qu'il n'a pas mentionné de genre précis en parlant des hôtes, terme général pouvant s'appliquer aussi bien à la femme qu'à l'homme pour ce qui est d'un couple. Malin, le vieux qui semble n'être pas très satisfait de ma non-réponse concernant la présence d'un homme lors de mes exploits au laboratoire. Je n'ai pas intérêt à le rouler dans la farine, mon paternel.
*
* *
Accueil chaleureux. C'est le moins que je puisse dire. À peine la porte ouverte, Adrien m'attire tout contre lui, s'empare de ma bouche à l'aide de ses lèvres, envahit la mienne avec une langue des plus voraces. En quelques secondes il m'enseigne la science du baiser à la française, mais entre hommes. Je connais enfin la pelle gloutonne sans être baveuse à l'excès. Ensuite, il mordille mes lobes, aspire les chairs de mon cou renouvelant de la sorte mon quota de suçons. Ses mains ne restent pas inactives qui parcourent mon dos, mes fesses, après avoir taquiné le bout de mes seins sous le polo. Un peu maladroit, mais très appliqué, je tente de rendre la pareille à mon professeur qui bloque mes bras, décrétant :
— Laisse-moi faire. Je vais te soûler de sexe sans que tu aies besoin de faire quoi que ce soit.
Je lui suis reconnaissant de m'offrir une telle opportunité : cacher mon peu de savoir. Lui, par contre, il en possède du savoir, me le prouve. Déshabillage en douceur, entre deux câlins
prometteurs sans omettre une voix susurrant à mon oreille des expressions adorablement cochonnes. Je comprends très vite qu'il préfère les galipettes en duo, uniquement entre mâles. Je l'interromps :
— Pourtant, tu ne crachais pas dessus avec moi et la patronne.
—Faut vivre, mon grand, et bien vivre si on en a la possibilité. Et elle, c'était une bonne possibilité de bien vivre…
Et de rapidement m'expliquer que Madame est une adepte du trio salace, qu'elle se montrait généreuse pécuniairement ou en dons de valeur (exemple la table très ancienne), que la séance avec moi n'était que simple broutille pour elle. C'était, pour Adrien, une sorte de second boulot fort rémunérateur, à raison de deux fois la semaine.
Je préfère ne pas en savoir davantage et détourne mon amant du sujet afin de le ramener à des occupations plus agréables. Il ne rechigne pas, m'allonge sur la plus que moelleuse moquette, se positionne tête-bêche par rapport à moi, gobe ma queue, la sienne étant à deux ou trois centimètres de mon nez. Je comprends sa volonté : un 69 ! Pas désagréable, me dis-je. J'avale voracement le vit, m'appliquant à ne pas le molester avec mes dents. Adrien cesse ses succions pour me donner des conseils que je m'empresse de mettre à exécution. Apprenti studieux en tous domaines, accaparé à bien sucer, je ne sens pas venir mon jus qui gicle dans la bouche de mon partenaire. Je tente de m'enfoncer au maximum, tant cette jouissance me transporte de félicité. Adrien me repousse un peu brutalement, tousse, recrache ma queue en même temps que des coulées de sperme. Me voilà confus, pensant avoir provoqué une lésion dans sa gorge. Je bredouille maladroitement des excuses qu'il n'écoute pas. Il quitte la pièce. J'entends couler un robinet. Quand il revient, Adrien sourit de nouveau malgré ses yeux rougis remplis de larmes.
— Eh ben mon salaud ! Tu as failli m'étouffer. Tout doux, mon gars ! Quand tu craches la purée, préviens avant. Ça ne plaît pas à tout le monde ce genre d'apéritif. Moi j'aime quand je m'y attends.
En disant, il reprend sa position couchée. Je m'empresse de prendre sa bite en bouche et m'évertue à lui faire oublier l'incident. Je ferme les yeux, me crispe un tantinet dans la crainte de l'envolée de foutre dont il devrait me gratifier. Il pige où je veux en venir ainsi que les raisons :
— Tu n'es pas obligé. Tiens ! On va changer d'occupation.
Il redonne vigueur à ma libido, en deux ou trois caresses buccales, puis s'oint l'anus de salive et s'assied sur moi, prenant bien garde d'introduire ma queue dans son cul. L'opération demande de la prudence, à en juger par les deux essais nécessaires avant l'intromission définitive. Il se penche afin de me rouler une pelle tout en continuant son "lever-baiser" comme il dit. Je suis hors du temps, hors cadre. Tout mon être ne tend plus qu'à une chose : jouir d'Adrien, déguster le plus possible cet instant. Je voudrais que mon corps le pénètre entier. Lui savoure, si j'en crois ses paroles. Il possède ma bite, la façonne à son gré. Deux sentiments contradictoires s'emparent de moi. J'aimerais que cela dure une éternité quand, dans le même temps, je ressens un besoin impérieux d'éjaculer. Je laisse aller ma nature qui explose dans cet anus frétillant. Adrien lâche sa crème sur mon ventre avant de s'affaler sur moi, collant nos corps avec le sperme. Il murmure, tendre, quémandeur :
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