Le carnet de Rrose
25 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le carnet de Rrose , livre ebook

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25 pages
Français

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Description

Impudiques et candides, ces carnets intimes de Rrose livrent la vérité nue des goûts, de la mécanique d'une femme, et de ses huit amours.





Après le succès de La Septième Nuit, Alina Reyes dévoile ses nouveaux secrets d'amour. Appelant son sexe Rrose, elle célèbre la jouissance féminine tout autant que le corps masculin, source de plaisirs infinis. Elle nous livre quelques-unes des recettes qui l'amènent à la jouissance et font de sa vie une célébration sexuelle de tous les instants.

Le Carnet de Rrose, impudique et candide, confirme la place majeure d'Alina Reyes dans la littérature érotique contemporaine. Ce petit livre élégant, bel objet discret, renferme des confessions intimes d'une sexualité torride. Pouvant être lues à tout moment, elles séduiront les amateurs d'une littérature toujours plus osée.
Pour mieux connaître Alina Reyes :

http://www.alinareyes.com











1

Après m'être branlée dans mon bain, je m'assois sur le bord de la baignoire et j'actionne les muscles de ma rrose, afin d'expulser l'eau aspirée pendant les spasmes. Sinon elle peut soudain s'écouler plusieurs heures après, ce qui m'oblige à changer de culotte, ou bien, si je ne suis pas chez moi, à aller aux toilettes pour l'enlever et la glisser dans mon sac.





2

Un jour que je me caressais, accroupie au-dessus du visage de mon amant et le regardant se branler, sa tête sous ma jupe enfouie entre mes cuisses à porte-jarretelles et bas noirs, j'atteignis en même temps que lui une longue et puissante jouissance.
Dans un bel et sportif équilibre j'étais restée, tout ce long temps de masturbation en chœur, suspendue à quelques centimètres de sa bouche, l'empêchant de saliver sur ma rrose et de s'y tremper. Mais quand je me relevai je vis qu'il avait le visage inondé. Il me dit que je venais de l'arroser, en un long et spectaculaire jet.
Je sus ainsi qu'il m'arrivait, à moi aussi, d'être une femme-fontaine. Depuis je l'ai plusieurs fois vérifié, même si beaucoup de mes orgasmes pourtant très réussis ne déclenchent qu'une mouillure ordinaire.





3

À propos de 1, voici comment je m'y prends, aux toilettes (j'y vais, je le fais, je note) :
Cuisses ouvertes sur la cuvette, dos renversé sur le réservoir d'eau, main gauche index et majeur plongés dans la rrose, annulaire dans fente arrière, main droite sur le bouton... Voilà ça tourne, ça va et ça vient, les doigts et le cinéma... Les yeux fermés, je vois quelqu'un à qui je dis des choses, quelqu'un qui se le fait aussi en me regardant... qui le fait là, au bord de mes lèvres... oh... oh... presque je le sens... je l'appelle tout haut par son prénom... mon ange, mon salaud, c'est pour toi...
J'essaie de faire durer mais ça vient... Ça y est...
Après je voudrais pisser, j'en avais envie avant mais maintenant tout est trop dur, je tapote avec mes doigts, ma rrose est dure comme une des sables.





4

Je n'ai pas encore essayé de la réaliser, mais il me semble que l'on peut tirer de 1 et 2 cette recette :
À celles qui voudraient s'assurer de faire la surprise de la fontaine à leur amant :
Prenez un bain dans lequel vous vous branlerez (vous le savez sans doute déjà, l'immersion diminue les sensations. Aussi est-il bon de s'étendre tout du long dans une baignoire pas trop pleine et de soulever le bassin afin de pouvoir laisser par instants sa rrose affleurer à la surface ou même, dans la joie, y bondir tels ces gracieux dauphins qu'à l'aube on voit dans l'écume, au sillage des navires qui toute la nuit ont vogué vers une île lointaine) ;
retenez l'eau ainsi aspirée au cœur de votre rrose ;
allez faire l'amour, et au moment choisi, ravissez-le en faisant jaillir sous ses yeux le liquide que vous aurez eu tout le temps d'amoureusement chauffer, alourdir, parfumer.





5

J'aime beaucoup offrir ma rrose au regard. Elle est en elle-même un théâtre, avec ses rideaux qui s'ouvrent et se referment. Mais l'attente qu'elle provoque chez le spectateur est infiniment plus excitante et douloureuse, car jamais rien ne viendra sur cette scène, sinon le flux salé.
J'aime ouvrir les cuisses et me laisser observer, contempler. Que celui qui regarde s'approche autant qu'il peut, pourvu qu'il ne touche pas.
Qu'il sorte sa tige s'il le souhaite, et qu'il me laisse voir.
Qu'il me demande une chose de son choix, et que je dise oui.
J'aime penser à l'amour jour et nuit.





6

J'aime me réveiller la nuit avec la rrose en feu. Je suppose que c'est un rêve érotique qui m'a mise dans cet état, mais le plus souvent je ne m'en souviens pas.
Je n'ai pas encore rencontré d'homme qui trouvait déplaisant que je plonge sous la couette pour commencer à sucer sa tige pendant son sommeil. Ou bien que je me colle contre son dos, que je descende une main le long de son ventre et que je trouve à tâtons son trésor tout chaud.
Je fais exprès de rester à moitié endormie, si ça se passe comme dans un rêve c'est encore mieux.
L'homme est si content qu'il me laisse faire à mon idée. J'aime bien garder les yeux fermés et boire son lait dans le noir.






Informations

Publié par
Date de parution 20 décembre 2012
Nombre de lectures 63
EAN13 9782221121337
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couverture

DU MÊME AUTEUR

Le Boucher, Le Seuil, 1988.

Lucie au long cours, Le Seuil, 1990.

Au corset qui tue, Gallimard, 1992.

Quand tu aimes il faut partir, Gallimard, 1993.

Derrière la porte, Robert Laffont, 1994.

La Nuit, Joëlle Losfeld, 1994.

Le chien qui voulait me manger, Gallimard, 1996.

Il n’y a plus que la Patagonie, Julliard, 1997.

Poupée, anale nationale, Zulma, 1998.

Moha m’aime, Gallimard, 1999.

Corps de femme, Zulma, 1999.

Lilith, Robert Laffont, 1999.

L’Exclue, Mille et Une Nuits, 2000.

Autopsie, www.inventaire-invention.com, 2000.

Nus devant les fantômes, Franz Kafka et Milena Jesenska, Éditiono 1, 2000.

Ma vie douce, Zulma, 2001.

La Vérité nue, avec Stéphane Zagdanski, Pauvert, 2002.

Politique de l’amour, Zulma, 2002.

Une nuit avec Marilyn, Zulma, 2002.

Satisfaction, Robert Laffont, 2002.

La Chasse amoureuse, Robert Laffont, 2004.

Sept Nuits, Robert Laffont, 2005.

Alina Reyes

LE CARNET
 DE RROSE

images

Impudiques et candides, ces carnets intimes de Rrose livrent la vérité nue des goûts, de la mécanique d’une femme, et de ses huit amours.

1.

Après m’être branlée dans mon bain, je m’assois sur le bord de la baignoire et j’actionne les muscles de ma rrose, afin d’expulser l’eau aspirée pendant les spasmes. Sinon elle peut soudain s’écouler plusieurs heures après, ce qui m’oblige à changer de culotte, ou bien, si je ne suis pas chez moi, à aller aux toilettes pour l’enlever et la glisser dans mon sac.

2.

Un jour que je me caressais, accroupie au-dessus du visage de mon amant et le regardant se branler, sa tête sous ma jupe enfouie entre mes cuisses à porte-jarretelles et bas noirs, j’atteignis en même temps que lui une longue et puissante jouissance.

Dans un bel et sportif équilibre j’étais restée, tout ce long temps de masturbation en chœur, suspendue à quelques centimètres de sa bouche, l’empêchant de saliver sur ma rrose et de s’y tremper. Mais quand je me relevai, je vis qu’il avait le visage inondé. Il me dit que je venais de l’arroser, en un long et spectaculaire jet.

Je sus ainsi qu’il m’arrivait, à moi aussi, d’être une femme-fontaine. Depuis je l’ai plusieurs fois vérifié, même si beaucoup de mes orgasmes pourtant très réussis ne déclenchent qu’une mouillure ordinaire.

3.

À propos de 1, voici comment je m’y prends, aux toilettes (j’y vais, je le fais, je note) :

Cuisses ouvertes sur la cuvette, dos renversé sur le réservoir d’eau, main gauche index et majeur plongés dans la rrose, annulaire dans la fente arrière, main droite sur le bouton... Voilà ça tourne, ça va et ça vient, les doigts et le cinéma... Les yeux fermés, je vois quelqu’un à qui je dis des choses, quelqu’un qui se le fait aussi en me regardant... qui le fait là, au bord de mes lèvres... oh... oh... presque je le sens... je l’appelle tout haut par son prénom... mon ange, mon salaud, c’est pour toi...

J’essaie de faire durer mais ça vient... Ça y est...

Après je voudrais pisser, j’en avais envie avant mais maintenant tout est trop dur, je tapote avec mes doigts, ma rrose est dure comme une des sables.

4.

Je n’ai pas encore essayé de la réaliser, mais il me semble que l’on peut tirer de 1 et 2 cette recette :

À celles qui voudraient s’assurer de faire la surprise de la fontaine à leur amant :

Prenez un bain dans lequel vous vous branlerez (vous le savez sans doute déjà, l’immersion diminue les sensations. Aussi est-il bon de s’étendre tout du long dans une baignoire pas trop pleine et de soulever le bassin afin de pouvoir laisser par instants sa rrose affleurer à la surface ou même, dans la joie, y bondir tels ces gracieux dauphins qu’à l’aube on voit dans l’écume, au sillage des navires qui toute la nuit ont vogué vers une île lointaine) ;

retenez l’eau ainsi aspirée au cœur de votre rrose ;

allez faire l’amour, et au moment choisi, ravissez-le en faisant jaillir sous ses yeux le liquide que vous aurez eu tout le temps d’amoureusement chauffer, alourdir, parfumer.

5.

J’aime beaucoup offrir ma rrose au regard. Elle est en elle-même un théâtre, avec ses rideaux qui s’ouvrent et se referment. Mais l’attente qu’elle provoque chez le spectateur est infiniment plus excitante et douloureuse, car jamais rien ne viendra sur cette scène, sinon le flux salé.

J’aime ouvrir les cuisses et me laisser observer, contempler. Que celui qui regarde s’approche autant qu’il peut, pourvu qu’il ne touche pas.

Qu’il sorte sa tige s’il le souhaite, et qu’il me laisse voir.

Qu’il me demande une chose de son choix, et que je dise oui.

J’aime penser à l’amour jour et nuit.

6.

J’aime me réveiller la nuit avec la rrose en feu. Je suppose que c’est un rêve érotique qui m’a mise dans cet état, mais le plus souvent je ne m’en souviens pas.

Je n’ai pas encore rencontré d’homme qui trouvait déplaisant que je plonge sous la couette pour commencer à sucer sa tige pendant son sommeil. Ou bien que je me colle contre son dos, que je descende une main le long de son ventre et que je trouve à tâtons son trésor tout chaud.

Je fais exprès de rester à moitié endormie, si ça se passe comme dans un rêve c’est encore mieux.

L’homme est si content qu’il me laisse faire à mon idée. J’aime bien garder les yeux fermés et boire son lait dans le noir.

7.

Quand il sait que je porte des bas sous ma jupe, il s’étend sur le dos au milieu du tapis, afin que je l’enjambe. Je le fais plusieurs fois, vaquant à mes occupations et traversant la pièce au-dessus de son visage comme si de rien n’était. Si je porte une culotte, après quelques passages je l’enlève et je finis pas m’attarder davantage, écarter les jambes pour une meilleure vue sur ma rrose, m’accroupir...

Je le laisse ouvrir sa braguette, ou bien je le fais moi-même, je descends un peu son pantalon et je commence à manipuler tout son trésor. Puis je prends sa main et je la referme sur sa tige, j’aime voir comment il fait.

C’est ainsi qu’un jour, comme dit en 2, j’ai découvert que je pouvais être une femme-fontaine.

8.

Agenouillée devant son trésor, je suis une enfant devant le sapin de Noël, droit, luisant, et si joli, avec ses boules pleines de promesses. Dans mon cœur je prie papa Noël, j’espère avoir été assez gentille pour mériter mon cadeau.

Je tire la langue, les yeux baissés, pour qu’il y dépose son hostie. Quand sa chair si délicate et odorante, sa peau si fine touchent mes papilles si sensibles, alors je le regarde dans les yeux et nous entrons vraiment en communion.

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