Sexus Jubillatus (pulp gay)
48 pages
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Sexus Jubillatus (pulp gay) , livre ebook

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Description

Sexus Jubillatus

AbiGaël

Pulp de 187 000 caractères
1re histoire

Pour se ressourcer, deux trentenaires désabusés souhaitent entreprendre dans l’Aubrac, chacun de son côté, un bout du parcours de Compostelle. Ils cherchent tous deux à éviter les bruyants jacquets, se découvrent du même bord, et s’écartent hors des hostelleries du circuit...
2e histoire

Les bons réparateurs d’ascenseurs sont rares. Alors quand Bernard le senior recrute enfin le fringant Albert, ce dernier en déroute de cœur découvre qu'on peut monter via l'ascenseur au 7e ciel, cela pour le plus grand bonheur du patron.
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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 janvier 2013
Nombre de lectures 23
EAN13 9782363075345
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sexus Jubillatus
Cet ouvrage comporte 2 histoires : • Santiago… ou plus si affinité ! • Felix Ascensoris
AbiGaël
Santiago… ou plus si affinité !
Zobenstress et Okelpinn
GR 65 : sur la via Podiensis (ou route du Puy), le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, du Puy-en-Velay à Roncevaux.
Le chemin a été particulièrement long aujourd’hui. Depuis L’Hospitalet, nous n’arrêtons guère de marcher et il fait très chaud. Un vieux banc de pierre situé un peu en retrait du chemin attire l’œil et invite à quelques instants de repos. Il n’est assurément pas là par hasard et bien d’autres pèlerins avant nous ont dû s’y asseoir pour un instant de délassement.
Mon regard parcourt cette splendide étendue du plateau de l’Aubrac qui s’étend devant nos yeux à perte de vue, transcendé par les rayons obliques d’un magnifique coucher de soleil. L’astre du jour cascade entre les branches des arbres voisins qui resplendissent d’ombre et de lumière. Un intense sentiment de satisfaction m’envahit. La nature est si belle ! Sentiment de plénitude…
— Dis-moi, Armel, c’est quoi cette bosse, que je vois, là ?
Sa voix m’interpelle dans ma rêverie et me fait sursauter. C’est vrai que des idées lubriques m’assaillent depuis quelques instants, quand mon regard est tombé sur son profil sculptural, moulé dans un polo immaculé. Mon short doit s’en faire le témoin. De fait, j’ai une érection d’enfer…
— ? ? ?
Heuh… Je crois que j’ai le zob en stress…
— Zob en stress… Zob en stress ! Tu m’as l’air d’un « Zobenstress » ! Ce que t’as entre les jambes m’a pourtant l’air en pleine forme, mon pote ! Bien au contraire. Je me trompe ?
C’est moi qui te fais cet effet-là ?
— Heuh… mais… non ! C’est que…
— C’est que tu bandes comme un âne, je le vois bien ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
— ? ? ?
Ah, mais… rien, Théo. Rien d’intéressant en tous cas. Et toi ? Ça t’arrive jamais de te sentir glorieux, quand tu te sens bien dans ta peau et heureux ?
— Ouais, mais moi, dans ce cas-là, j’aurais plutôt le zob en panique !... Pas en stress.
— Stress ou panique… c’est la même idée… Mais en effet, tu ne risques pas de niquer. En tout cas pas en ce moment !
(Rires).
— Mais dis-moi donc pourquoi tu bandes ! Alors…
— Et pourquoi ça t’intéresse-t-il tant que ça de le savoir ?
— Eh ben, peut-être que, justement, c’est… parce qu’on ne peut pas niquer !…
Je regarde son sourire, interloqué. Ses yeux brillent et me dévorent du regard avec un éclat que je ne leur connaissais pas encore. Je baisse la tête, tant pour échapper au léger malaise qui m’envahit, que pour aviser son entrejambe. Il me semble que, chez lui aussi, la braguette est anormalement proéminente.
— Donc, si je comprends bien, toi, en ce moment, t’es en panique de ne pas niquer ?
Nouveaux rires.
L’intensité de son regard continue à me fouiller l’âme. Il ne répond pas. Du moins il prend son temps.
— Es-tu bien sûr qu’on ne peut pas niquer ?
— ? ? ?
Tu veux dire quoi ?… Ensemble ?… Tous les deux ?
Sa tête s’est rapprochée de la mienne, ses yeux toujours rivés dans les miens. Contact ! Avant de me rouler une pelle, il murmure :
— Je crois qu’on est pareil, tous les deux. Il était temps de se le dire, non ?
— ? ? ?… … … … …
***
De fait, depuis Monistrol d’Allier, cela fait deux jours que nous marchons côte à côte.
On s’est rencontré par hasard, à la sortie de la petite gare. Pris dans le tourbillon d’un fort groupe de marcheurs, descendus du train en même temps que moi, je me retrouve stupéfait d’une telle agitation que je n’avais pas anticipée. Pourtant, je suis au cœur de l’une des étapes les plus emblématiques du parcours pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le Camino comme ils disent. J’aurais dû me douter que je n’y serais pas seul, en cette fin de période estivale. Comme beaucoup de marcheurs, je compte en effet n’effectuer que les plus beaux morceaux du parcours, et pour le seul plaisir de la randonnée. Je n’ai rien d’un « Jacquet » ; il y a longtemps que j’ai jeté aux orties toute idée de spiritualisme militant. Et c’est même un euphémisme, car plus agnostique que moi, tu meurs ! Cependant, il y a des endroits ou « L’Esprit » souffle, quel que soit le nom qu’on lui donne et ce auquel on croit. Il est des lieux dont la beauté, la grandeur ou le passé historique émeuvent l’âme au plus profond, et dont la contemplation n’est plus intellectuellement compatible avec l’idée du néant. On y trouve aussi bien Vézelay et Rocamadour que la Merveille du Mont-Saint-Michel, le cirque de Navacelles ou le grand canyon du Verdon ; le pic de l’Eiger, Lascaux ou le gouffre de Padirac, pour ne citer que des lieux de chez nous. Je sais que le Chemin de St-Jacques est aussi l’un d’entre eux.
Encore faut-il que les conditions d’une éventuelle communion spirituelle pour ne pas dire spiritique avec le ciel, la terre, les éléments, les arbres, le vent ou l’au-delà, soient réunies. Je laisse donc passer la bande d’agités du bocal, garçons et filles, qui s’interpellent bruyamment à coups de coquilles et de bâtons ferrés en sortant de la gare. Ils me dérangent fortement. Le folklore coquillard je l’accepte, soit, cela fait partie de la tradition. Mais avec cette ostentation, sûrement pas ! Je ne suis là que pour me retrouver seul avec moi-même, sur une route certes balisée par les mânes des anciens, mais avec mes envies d’absolu, mes désirs de fusion dans des paysages superbes et mes délires solitaires. Je ne rêve que de matins brumeux en pleine nature, envoutants de beauté évanescente, et de couchers de soleil flamboyants observés seuls avec les oiseaux. Je commence à comprendre que j’ai déjà complètement raté mon coup, avant même de faire mes premiers pas… Eh, oui, nous sommes en août, et le Compostelle est revenu très à la mode. Où avais-je donc la tête ?
J’attends donc pour bouger que le vide se fasse sur la placette encore encombrée de véhicule et de piétons. Il n’y a pas d’autre train aujourd’hui, j’ai tout le temps d’attendre sur ce banc, tranquillement avec mon sac, le retour à la tranquillité. Attendre que les chemins creux qui partent vers le Sud soient à nouveau vides comme je le souhaite. Zut ! Il y a encore un mec, là-bas, assis à droite sur l’autre banc de la place. Il semble attendre comme moi, les pieds posés sur son sac à dos couché au sol. Je le regarde. Il me regarde. Signes de tête à
peine perceptibles des deux côtés. Chacun se remet à bayer aux corneilles. Je sors ma gourde en peau pour me rincer la glotte. Le soleil de début d’après-midi darde ses rayons et ce n’est, de toute façon, pas l’heure la plus propice pour démarrer une rando. Dix minutes plus tard, avant d’en revisser le goulot et de la raccrocher à la bretelle de mon sac, je m’en remets une giclée. L’inconnu ne m’a quasiment pas quitté des yeux. J’en suis presque incommodé. Plus pour me donner une contenance et ne pas rester stupide sur mon banc que par réel désir de faire connaissance, je vaincs ma timidité et le hèle en tendant la gourde du bout de mon bras, l’invitant à venir s’y rafraichir. Il se redresse, relève son sac à dos par une bretelle, et s’approche de moi d’un pas nonchalant.
— Salut.
C’est con qu’ils soient si nombreux, hein ?
Y’aura pas moyen de marcher tranquille…
— Ah !... Toi aussi tu pensais pouvoir marcher au calme ? – Notre proximité générationnelle m’autorise ce tutoiement instinctif.
— Ouaip ! Bordel !... Je ne m’attendais pas à cette foule-là !
— Moi non plus…
Il rit. Je lui tends la gourde. Il l’attrape, mais n’a pas l’habitude de boire à la régalade. Il s’en fout partout sur le menton et dans le cou. Heureusement que mon pinard est un petit rosé bien sec ; il ne poissera pas. Je rigole sans vergogne et lui aussi. Il me remercie d’un hochement de tête approbateur, avant de me rendre la gourde.
— Sympa, ton bourre-pif ! T’attends quoi, ici ?
— Comme toi, probablement. D’être un peu plus seul pour partir…
— Ah ! Tu veux dire « tout seul » ?
Alors, vas-y, part devant. Moi, j’attaquerais plus tard.
— Heuh… Non ! Vas-y, toi.
Je ne suis pas pressé. Je n’ai pas envie de savoir qu’il y a quelqu’un dans mon dos juste derrière moi.
Je veux pouvoir aller à mon rythme et m’arrêter pour pisser quand je veux.
Rires.
— En ben, ça tombe mal, parce que justement, moi aussi…
— Zut !
Bon !… Eh bien y’a plus qu’une solution, alors : qu’on parte ensemble ?
Avant de répondre, je détaille plus avant le personnage. La trentaine passée comme moi, il est beau mec. Très beau mec, même, et voilà qui n’est pas pour me déplaire. Une belle gueule, menton carré, nez droit, front haut, cheveux bruns relevés façon brosse, mais assez longs et sans gel ; il respire la franchise et inspire la sympathie. Ce désir de calme et de sérénité est déjà un point fort, qui nous rapproche tous les deux. Mais je me dis qu’il y aura peut-être aussi d’autres choses, qui sait ? Comme dit la formule :… Et plus si affinité ! Je me décide.
— OK, moi c’est Armel.
— Théo. Je suis chef des ventes, dans une boite de matériel paramédical. Tu fais quoi, toi, dans le civil ?
— Je suis responsable technique, dans une petite boite de peinture de la banlieue de Paris. Mais j’en ai marre de leurs conneries, et de la pression qu’ils nous mettent pour produire toujours plus. Je ne suis là que pour marcher quelques jours et surtout me vider un peu la tête.
— Tout comme moi !
— Alors, allons-y.
Chacun attrape la bretelle de son sac à dos et nous voilà partis. J’ai un bâton de marche ferré qui pourra aussi me servir de mat de tente, mais aucun symbole coquillard. Pas de forfanterie. Lui n’en a pas non plus. Discrétion et bonne humeur. Notre petite association impromptue se fait sous de bons auspices.
***
Théo n’a pas plus que moi l’intention de se réfugier chaque nuit dans les pièges à pèlerins ou dans les hôtels dits ‘de charme», mais bondés de touristes bruyants ni de se trouver confronté aux problèmes de non-réservation ou de surbooking des hostelleries ad hoc. Voilà encore un point que nous avons en commun, même si, par contre, côté restauration, ni l’un ni l’autre nous ne boudons les restaurants et les auberges. Cela fait du poids en moins sur les épaules et il n’y a pas de mal à se faire du bien. Théo marche encore plus léger que moi, n’ayant même pas de toile de tente. Par contre, il a une bâche pour se garer des sols trop humides ou lui servir de capeline en cas de pluie battante. Nous voilà complémentaires. Notre première nuit commune est fort calme, chacun bien sagement allongé sur son duvet, sous un hangar agricole.
Ma brique de lait de conservation assortie de sachets de café soluble ne pouvait valoir que
pour le premier petit-déjeuner, puisque nous n’avons guère de moyen de garder de la nourriture fraîche. Je suis donc très content de pouvoir la partager avec lui. En retour, il m’invite à puiser généreusement dans le sachet de fruits secs qu’il a prévu comme mise en condition énergétique matinale. Départ. Le garçon est agréable et joyeux. Nous avons finalement une façon de voir le monde assez similaire, dont l’exposé occupe les moments où nous pouvons marcher à deux de front. À d’autres, notamment lorsque cela grimpe, nous marchons silencieusement l’un derrière l’autre, à peu près au même pas.
J’aime qu’il soit devant moi. Le temps clément de ce mois d’août nous permet d’être en short. Sa démarche est élégante et souple. Je peux détailler à loisir les mollets séduisants qui sortent de ses chaussures de randonnée, surmontés de cuisses tellement bien faites que si je m’écoutais j’y porterais la main immédiatement. Et que dire des deux puissants galbes fessiers séparés par la couture verticale de son petit short de toile légère où vient se perdre une chute de reins à tomber. Je la devine plus que je ne l’entrevois, de temps en temps, entre son polo moulant et sa ceinture… Allons Armel, sage ! Tu ne le connais pas, ce mec…
Il n’empêche… Quand nous nous arrêtons cet après-midi-là, sur ce banc, peu avant Aumont-Aubrac, c’est tendu dans mon slip… Mon regard fait la navette entre le merveilleux soleil couchant et sa plastique de bogosse que je mate discrètement. C’est alors que retentit à mes oreilles l’interpellation évoquée plus haut :
— Dis-moi, Armel, c’est quoi cette bosse, que je vois, là ?
***
— Je crois qu’on est pareil, tous les deux. Il était temps de se le dire, non ?
— ? ? ?… … … … …
À l’écoute de cette phrase, ma joie sans borne est presque trop forte. Mon palpitant s’emballe, accusant difficilement ce magnifique coup du sort. Sa langue est entrée brutalement dans ma bouche ; elle y farfouille intensément à la recherche de mes amygdales. Je suffoque presque à la pensée du magnifique champ d’action qui s’ouvre sous mes paumes de mains, sous son tee-shirt, sans compter qu’il me serre à m’étouffer entre ses bras puissants. De lubriques perspectives m’étreignent ! Dire que cette nuit je n’ai même pas osé utiliser mes cinq doigts, pour ne pas faire de bruit… Comme on peut être bête, parfois ! Oh, oui, j’ai une bosse, maintenant. Et une sacrée bosse, même ! J’attrape sa main et la lui fais tâter ; il se met à la malaxer avec ardeur en continuant à me manger les lèvres. Lorsque je peux enfin articuler un mot, je lance :
— Mais je croyais que t’étais hétéro ? Tu ne m’as pas dit que tu venais de divorcer ?
— Et alors ? T’étais bien marié, toi aussi, avant. Est-ce que ça doit pour autant m’empêcher de te trouver craquant ? T’en as mis du temps à bander, mon con ! Tu sais, moi, je me suis douté tout de suite que t’étais gay.
— C’est pour ça que t’as attendu, à la gare ?
— Oui ! Je t’avais déjà reluqué dans le train. Facile, t’avais d’yeux que pour le beau blond qu’était en face de toi. Pourtant elle n’était pas mal du tout, la greluche qui se pendait à son cou tous les quarts d’heure ! T’as pas eu un regard pour elle. Moi j’étais derrière toi. C’est toi que je matais… Tu ne m’as même pas vu.
— Alors faut que j’me rattrape d’urgence. Faut que je te voie en entier. Enlève-moi ça.
J’attrape son tee-shirt pour le relever. La vision de son torse de rêve me donne un frisson et me fait bander plus encore, si c’est possible. Son petit short étroit me semble prêt à éclater. Je tire sur son zip. Je ne suis pas encore en bas de la braguette qu’un braquemart de compétition me bondit dans les doigts. Il ne porte pas de slip, le coquin !
— Oh ! Quelle pine !
— Non, moi, c’est Théo. Pas Okelpinn…
Rires.
— Mazette ! Mère nature n’a pas été méchante avec toi, mon ami. Tu dois faire des trous dans la céramique des toilettes quand tu pisses avec un canon pareil !
Tu sais, « Okelpinn », ça t’irait comme un gant, côté surnom… Je n’en ai pas eu beaucoup sous les doigts des comme ça. Je peux à peine en faire le tour avec cinq phalanges !
— Ben nous voilà bien nommés, mon pote ! Zobenstress et Okelpinn font un pélé ! Ça commence comme une histoire pour mômes, notre affaire, non ?
Rires.
— Ouais, mais on n’est plus dans le domaine du « touche-pipi » des toilettes de collège. Avec ton pétard, on est dans le Majuscule, mon cher, et la fin de cette histoire, si histoire il y a, est loin d’être écrite !
Je me penche sur cet instrument majuscule que je tiens toujours enserré au creux de ma paume. J’arrête les premières caresses naturelles d’aller/retour. Décalotter un pareil outil est presque une récompense, tant c’est beau. C’est comme peler d’une seule pression une belle banane pour en faire surgir le fruit mûr qu’on va engloutir avec ravissement. Mes frôlements sur ce dard violine TTBM qui palpite se font plus sensuels. D’un doigt malin qui vient titiller la base du frein, j’excite les deux côtés charnus de ce gland qui se met à fuir. Coups de langue sur le méat. Filante bien salée, comme j’aime. J’embouche. Il feule en m’agrippant la tête.
Tudieu, j’ai vraiment la bouche pleine… Action des lèvres. Mordillement coquins… Il frémit, frissonne… puis me repousse brutalement prêt à gicler. Il regarde son équipement de première classe secoué de spasmes, comme avec inquiétude, mais parvient à calmer ces soubresauts qui s’apprêtaient à me fusiller.
— Stop ! T’as failli me faire jouir, mon con !
— C’est pas ce que tu voulais ? Et moi ? Tu vas me laisser dans cet état là ?
Le tepee qui me déforme le short me fait mal lorsque je me relève. Gaule impossible à plier, la garce ! Je me redresse face à lui, implorant une initiative de sa part sur ma braguette. Il glisse seulement la main sous ma ceinture pour la redresser bien droite contre mon nombril.
— Humm !... Tu m’a l’air bien équipé toi aussi, mon cher Zobenstress. Mais on verra ça plus tard si tu veux bien. Faut qu’on trouve un endroit pour coucher ce soir. On va monter ta toile au-dessus de mon tapis de sol. Après seulement on pourra se faire une petite fête, tous les deux.
— Salaud ! Tu m’excites, tu prends ton compte et tu me plaques là ! Toi t’en a eu pour ton influx d’hormones, et moi tu me laisse en plan… J’suis cap de me branler tout seul et de te juter dessus comme un ado si tu ne fais rien ! On verra bien pour se pieuter… On a tout le temps !
Je suis face à lui, jambes écartées. Il est toujours assis sur son banc et je le domine avec arrogance, l’empêchant de se lever. Il me regarde, amusé. Je n’attends plus. J’ouvre mon short et je sors mon biniou qui se déploie sous ses yeux étonnés. Il m’a trop excité. Ma bouche à feu ne demande qu’une toute petite mèche pour envoyer sa bordée…
— Tu parles d’un zob en stess, toi ! C’t’un vrai bourdon de St-Jacques ! [Le bourdon était le nom des forts bâtons de marche des pèlerins, à la foi symbole de reconnaissance et arme potentielle en cas d’attaque.] C’est pas une pine de mec ! À quelle race animale t’as emprunté ça ? Respect !
Il se penche un peu et observe...
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