Barman & Détective Privé
101 pages
Français

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Barman & Détective Privé , livre ebook

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101 pages
Français

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Description

Après avoir été radié par sa fédération, l'ancienne star du hockey Linc Carpenter décide de prendre un nouveau départ en partant servir des verres à Tampa. Malheureusement il fait un barman aussi mauvais qu'incompétent.


Alors, quand l'opportunité de suivre une formation pour devenir détective se présente, Linc n'hésite pas. Et même s'il n'est pas très doué, l'apprenti détective parvient à décrocher un contrat simple en apparence : suivre le magnat de la mode, Quentin Faulkner. Mais c'est sans compter sa maladresse légendaire, une affaire plus complexe qu'il n'y paraît et Brady William, le garde du corps - très sexy - de Faulkner.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2015
Nombre de lectures 59
EAN13 9791092954654
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Ethan Stone
Barman & Détective Privé
Traduit de l'anglais par Loriane Béhin
MxM Bookmark
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié en langue anglaise
sous le titre :
Bartender, PI
MxM Bookmark © 2015, Tous droits résérvés
Illustration de couverture © A.J. Corza
Traduction © Loriane Béhin
Correction © Emmanuelle Lefray
* * * * *
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Celà constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal.
Pour Rob. J’étais coincée en plein blocage mental, et tu m’as poussée jusqu’à ce que j’écrive. Merci d’être un tel ami.
Un grand merci à A.J. Corza pour la couverture absolument renversante .
Prologue
Ma vie était parfaite. J’avais le boulot de mes rêves, et même si être défenseur de troisième ligne pour les Blue Jackets de Columbus n’était pas, pour certains, le métier le plus glamour du monde, je n’en avais rien à foutre : je pouvais jouer au hockey et être payé pour ça.
Je n’étais pas tout à fait assez connu pour qu’on me reconnaisse au supermarché, mais dans certains endroits – comme les bars sportifs locaux –, j’étais un genre de célébrité. Malgré tout, il y avait des lieux dans lesquels personne ne me connaissait. C’était bien pratique quand je me mettais en chasse... de jeunes hommes. Pas des ados, non, quand même. Ils avaient tous au moins dix-huit ans, je ne suis pas pédophile. Mais, selon moi, il n’y avait rien de mieux que de jeunes garçons avec leurs corps fins et imberbes que je pouvais prendre dans mes bras et baiser comme un fou.
Lestwinksavaient toujours été mon truc. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’ils étaient mon exact opposé. Je fais un mètre quatre-vingt-quinze pour cent dix kilos, et je suis musclé, avec une forte carrure. Ouais, j’étais le roi du monde et j’étais certain que ça durerait toujours.
J’avais sous moi un jeune homme des plus doux et des plus tendres. Il possédait une bouche magique et probablement les fesses les plus étroites dans lesquels je m’étais jamais enfoncé. Il avalait ma verge comme un pro. J’adorais la regarder disparaître entre ses fesses blanches, encore et encore. Et j’adorais d'autant plus les sons qu’émettait Titus Barelli alors que je le baisais. Titus venait tout juste d’avoir dix-neuf ans et j’étais son cadeau d’anniversaire. Il était venu me voir en disant qu’il savait que j’étais gay. Bon, en vrai, il avait dit qu’ilaurait aiméje que sois gay. Parce que si je l’étais, son cadeau d’anniversaire à lui-même serait de me sucer. Je lui avais dit que je le laisserais faire ça et plus encore. Alors il m’avait emmené chez ses parents qui, promit-il, ne rentreraient pas avant des heures. Il était penché sur le dossier d’un canapé en cuir blanc alors que je m’enfonçais en lui. Putain, c’était tellement bon. Mon orgasme se rapprochait, et j’accélérai. — Oh putain, Linc, gémit Titus. Putain, je vais jouir. — Vas-y, Titus. Crache ton jus. Je tendis la main et attrapai son sexe. Quelques secondes plus tard, il succomba, sur le dossier du canapé à cinq mille dollars. Je ne pouvais pas tenir plus longtemps. Je m’enfonçai au maximum et le besoin d’éjaculer se fit plus fort que tout. À ce moment exact, la porte d’entrée s’ouvrit et un grand homme chauve entra et s’arrêta, la bouche ouverte. — C’est quoi ce bordel ? J’étais en plein orgasme. Toujours enfoncé en Titus, je remplis le préservatif alors que l’homme restait immobile. Je voulais éviter de gémir ou de grogner, mais c’était peine perdue.
— Papa, je… murmura Titus.
— Je peux savoir ce que tu fais, bordel ?
J’avais l’impression que c’était plutôt évident, mais je refrénai l’envie de répondre. Titus marmonna quelque chose. Était-ce parce que j’étais toujours en train d’éjaculer ou parce qu’il venait de se faire choper par son père ?
Au début, l’attention de l’homme était entièrement dédiée à Titus, mais ses yeux finirent par arriver sur moi et, si sa bouche avait pu béer encore plus largement, elle l’aurait fait. — Linc Carpenter, fils de pute ! Je me retirai et enlevai le préservatif. J’étais pressé de remettre des vêtements, mais ne
savais pas vraiment quoi faire de la capote, alors je la laissai tomber au sol. — Carpenter, cria l’homme. Je vais ruiner ta vie ! En temps normal, les menaces ne me font pas peur. Physiquement, l’homme n’était pas à la hauteur. Dans un combat, j’aurais facilement eu le dessus. Mais cet homme-là pouvaitvraimentdétruire ma vie. Titus Barelli était le fils de Cyril Barelli, le commissaire de la ligue nationale de hockey et, techniquement, mon supérieur. J’étais baisé, et pas dans le bon sens du terme.
1
Cyril Barelli avait en effet gâché ma vie. Il avait trouvé une clause morale dans mon contrat et s’en était servi pour me faire virer. Il avait même convaincu Titus de m'accuser d'avoir drogué son verre et de l'avoir forcé à coucher avec moi – comme si j’avais eu besoin de le forcer à faire quoi que ce soit. Il m’avait pratiquement supplié de le baiser. En fait, il m’avaitvraimentsupplié. Putain, il était vraiment sexy. Sexy, mais j’en avais payé le prix. Barelli m’avait pratiquement fait chanter parce que j’avais couché avec son fils sipur et innocent. Innocent ? Ouais, bien sûr ! Je n’étais pas le premier mec à avoir baisé le jeune Titus, et je ne serais certainement pas le dernier. Pour éviter les accusations criminelles, j’avais accepté de démissionner et de ne plus jamais jouer dans une équipe professionnelle de hockey. J’aurais pu réfuter les accusations, et j’aurais probablement gagné le procès, mais ça ne m’aurait pas empêché de perdre mon boulot et ma réputation. Le directeur général des Maple Leafs de Toronto avait offert de m’aider à me défendre, mais je ne voulais pas le traîner avec moi dans la boue, alors j’avais refusé. On me donna un chèque de 290 000 $ pour racheter mon contrat, et c’est ainsi que ma carrière en hockey prit fin. Alors, la queue entre les jambes et le chèque dans la poche de mon jean, j’avais quitté l’Ohio, direction Tampa, en Floride. Tampa était bien loin de mon ancienne vie, et j’étais sûr que personne ne me reconnaîtrait. « L’ancien joueur de hockey gay », comme m’avait nommé la presse. Comme si être gay et joueur de hockey étaient les deux seules choses qui me définissaient. J’étais doué pour d’autres choses. Enfin, c’était ce que je pensais. Je devais bien être doué pour d’autres choses que le sexe et le hockey. Je n’avais simplement pas encore trouvé quoi.
Je n’étais pas très inquiet à l’idée qu’on me reconnaisse à Tampa, parce que le hockey n’y était pas un sport très populaire. Oui, je sais bien qu’il y a des équipes de hockey en Floride, 1 mais ce ne sont pas vraiment les Dauphins , donc tout le monde s’en fout.
Tampa était aussi l’endroit où vivait Tyson McAvoy. Tyson était un de mes plus vieux et plus chers amis. Je l’avais rencontré à dix-huit ans, après avoir été repéré par les Blue Jackets. Tyson avait été mon premier coach professionnel. Il m’avait fait travailler dur et ne m’avait pas fait de cadeaux. J’avais beaucoup appris de lui, et pas seulement en matière de jeu.
Tyson était le premier homosexuel que j’avais rencontré. Enfin, probablement pas, mais il avait été le premier à me l’avoir dit. Il n’avait pas fait soncoming-out– on n’aurait pas accepté plus facilement un coach gay qu’un joueur gay. Il avait probablement senti mon dilemme intérieur parce que, putain, j’étais dans un gros combat avec moi-même. J’avais toujours été attiré par les mecs, même gamin. La puberté n’avait pas arrangé les choses. Heureusement, les lycéens ont continuellement des érections, alors les miennes ne révélaient pas mes fantasmes les plus secrets. Je n’arrivais même pas à admettre à moi-même que j’étais gay. Mon père m’avait toujours dit que les homosexuels étaient malades et pervers : l’image que j’en avais était le stéréotype de la folle efféminée. Tyson était le premier homme que j’avais rencontré qui était allé à l’encontre de cette représentation. Il m’avait appris qu’aimer les hommes ne voulait pas dire que j’étais faible, ou que je manquais de virilité. Tyson m’avait fait comprendre que je pouvais être un bon joueur de hockey et être gay en même temps. Malheureusement, ça voulait dire que je devais cacher ma sexualité, comme lui le faisait depuis des années. Il n’y avait jamais rien eu de tendancieux entre Tyson et moi. Il était une figure paternelle et un mentor. Il m’avait coaché dans les Syracuse Crunch, l’équipe affiliée des Jackets (en
baseball, on les appelle les « clubs-ferme »), pendant deux ans, avant que je gagne ma place dans l’équipe principale. Il était resté avec les Crunch, mais nous étions restés en contact. Je lui parlais et le voyais souvent. Plus souvent que ma propre famille.
Tyson avait pris sa retraite de coach et déménagé à Tampa. Il y avait des amis, dont un ancien amant nommé Rainer. Maintenant, il possédait un bar,La Taverne du Soldat, et j’allais travailler pour lui. Non pas que je sache comment tenir un bar, mais je me disais que si Tyson avait pu m’apprendre le hockey, il pourrait m’apprendre à jongler avec les boissons.
2
Tyson était un petit homme trapu aux cheveux poivre et sel. Son visage affichait une grimace perpétuelle, et il avait toujours l’air énervé, mais je savais qu’à l’intérieur, c’était un gros nounours. — Linc ! appela Tyson depuis l’autre côté du bar. DeuxLong Island Iced Tea! J’attrapai l’antisèche dans ma poche arrière. Le papier avait été plié tant de fois que j’avais peur qu’il ne s’effrite entre mes doigts. Je trouvai leLong Island Iced Tea, lus rapidement les ingrédients, et en préparai deux. — C’est prêt ! criai-je à Tyson, qui était en train de nettoyer des tables. Il était 13h, un mercredi après-midi, et nous étions loin d’être débordés par le travail. Nous avions seulement une poignée de clients : les deux jeunes femmes qui venaient de commander lesLong Island Iced Tea, un couple âgé en train de siroter des bières, et quelques habitués, dont un type qui ressemblait trait pour trait à Norman deCheers. Sauf qu’il ne s’appelait pas Norm, mais Archie. Et ni Archie ni Tyson n’appréciaient que je hurle « Norm ! » quand Archie franchissait la porte. Ils n’avaient aucun sens de l’humour. Tyson se saisit des boissons et les apporta aux jeunes femmes. Elles prirent une gorgée, et la recrachèrent aussitôt. — Qu’est-ce que c’est que ce truc ? s’écria l’une d’elles. Tyson se tourna vers elle, attrapa l’un des verres et y trempa les lèvres. Je le vis recracher le cocktail, puis me jeter un regard meurtrier. Il s’avança vers moi à grands pas et fit claquer les verres sur le comptoir. — Lincoln, qu’est-ce que c’est que ce truc ? — Hm, unLong Island Iced Tea? répondis-je. La main droite de Tyson se referma en un poing serré et je voyais bien qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour ne pas m’en coller une, comme quand il me coachait. — Qu’est-ce que tu as mis dedans ? Je sortis mon antisèche et lus les ingrédients : — Trois cuillères à café de rhum, de vodka et de gin, du triple sec et de la tequila. Puis huit centilitres de jus de tomate. Je sursautai quand Tyson frappa le comptoir de son poing.
— Tu viensvraimentde dire « jus de tomate » ?
— C’est ce qui est écrit.
Je lui montrai la feuille. Il me la prit des mains et la déplia.
— T’as tellement plié ce putain de papier que t’as mélangé les ingrédients duLong Islandavec ceux duBloody Mary. C’est censé être du coca, pas du putain de jus de tomate.
— Oh merde. Désolé, Tyson. C’est ma faute.
— Bien sûr que c’est ta faute. — J’essaye, Ty. — C’est putain de dommage que tu puisses pas retourner jouer au hockey, mec. T’étais peut-être pas le meilleur joueur, mais au moins, t’étais pas le pire. Tyson essayait d’être méchant, mais je ne pus m’empêcher de sourire, ce qui l’énerva encore plus. — Je peux savoir ce qui te fait rire, Carpenter ?
Il fit claquer ses deux poings sur le bar, ce qui accentua mon ricanement.
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